SG/A/1759

Le Secrétaire général annonce la création d’un Conseil consultatif de haut niveau sur la médiation, formé de 18 personnalités éminentes

Le Secrétaire général est heureux d’annoncer la création d’un Conseil consultatif de haut niveau sur la médiation, chargé de lui prodiguer des conseils sur les initiatives de médiation et de soutenir des efforts spécifiques de médiation dans le monde entier.  Le Conseil est formé de 18 dirigeants internationaux, passés et actuels, de hauts fonctionnaires et d’experts renommés qui possèdent, ensemble, une expérience, des compétences, des connaissances et des contacts sans équivalent.

Comme l’a annoncé le Secrétaire général, le 13 septembre, la création du Conseil fait partie de la « montée en puissance de la diplomatie pour la paix » qu’il a toujours préconisée et accorde une juste priorité aux activités de prévention et de médiation des Nations Unies.  Le Conseil devrait permettre aux Nations Unies de travailler plus efficacement avec les organisations régionales, les organisations non gouvernementales et les autres acteurs impliqués dans la médiation dans le monde entier.

Membres

Le Conseil consultatif de haut niveau sur la médiation est composé des 18 personnalités internationalement reconnues suivantes:

La Présidente Michelle Bachelet (Chili)

Mme Bachelet s’acquitte d’un deuxième mandat, non consécutif, en tant que Présidente du Chili.  Elle est l’ancienne –et première– Directrice exécutive d’ONU-Femmes.  Porte-étendard de longue date des droits des femmes, Mme Bachelet est connue pour son leadership mondial dynamique, ses compétences politiques hautement qualifiées et une capacité reconnue à créer le consensus.  Avant d’assumer la présidence chilienne pour la première fois en 2006, elle a été Ministre de la défense et Ministre de la santé.  Titulaire d’un diplôme en médecine, elle a également étudié la stratégie militaire à l’Académie nationale de stratégie et de politique chilienne.

Mme Radhika Coomaraswamy (Sri Lanka)

Mme Coomaraswamy est une avocate reconnue à l’échelle internationale et une défenseure des droits de l’homme, avec une longue carrière au sein des Nations Unies et à Sri Lanka.  Ancienne Présidente de la Commission sri-lankaise des droits de l’homme, elle est actuellement membre du Conseil constitutionnel.  De 1994 à 2003, Mme Coomaraswamy a été la Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur la violence contre les femmes et, entre 2006 et 2012, Représentante spéciale du Secrétaire général pour le sort des enfants en temps de conflit armé.  En 2014 et 2015, elle a dirigé l’étude mondiale sur la mise en œuvre de la résolution 1325 (2000) du Conseil de sécurité de l’ONU.

Mme Leymah Gbowee (Libéria)

Lauréate du prix Nobel de la paix en 2011, Mme Gbowee est une militante de la paix, une travailleuse sociale chevronnée et une défenseure des droits des femmes.  Son leadership à la tête du Women of Liberia Mass Action for Peace a rassemblé chrétiennes et musulmanes au sein d’un mouvement non violent qui a joué un rôle central pour mettre un terme à la guerre civile dans ce pays en 2003.  Mme Gbowee a fondé et préside actuellement la Gbowee Peace Foundation Africa.  Elle a également fondé la Liberia Reconciliation Initiative et cofondé Women in Peacebuilding Network/West Africa Network for Peacebuilding (WIPNET/WANEP), dont elle est l’ancienne Directrice exécutive. 

M. Jean-Marie Guéhenno (France)

Ancien diplomate français, M. Guéhenno a été Secrétaire général adjoint des Nations Unies pour les opérations de maintien de la paix entre 2000 et 2008.  En 2012, il a présidé l’examen, par le Président François Hollande, de la doctrine de la France en matière de défense et de sécurité nationale avant d’être nommé adjoint de l’Envoyé spécial conjoint de l’Organisation des Nations Unies et de la Ligue des États arabes en Syrie.  M. Guéhenno est le Président, depuis 2014, de l’International Crisis Group, une organisation indépendante qui vise à prévenir les conflits et façonner des politiques publiques pour un monde plus pacifique.  Il était auparavant Directeur du Centre for International Conflict Resolution de l’Université de Columbia.

Mme Tarja Halonen (Finlande)

Mme Halonen a été Présidente de la Finlande de 2000 à 2012, la première femme à occuper ce poste.  Sa carrière politique remarquable –elle a été Ministre des affaires étrangères (1995-2000) et Ministre de la justice (1990-1991) avant de devenir Présidente–, qui a fait suite à une expérience précoce en tant qu’avocate en droit syndical, a été caractérisée par son dévouement aux droits de l’homme et son intérêt pour les défis liés à la mondialisation.  Mme Halonen est membre du Council of Women World Leaders, un réseau de femmes premiers ministres et de présidentes, en exercice ou non, dont l’objectif principal est de tirer parti de l’expérience de ses membres pour appuyer la pleine participation et la représentation des femmes dans les processus politiques au niveau le plus élevé.

M. David Harland (Nouvelle-Zélande)

M. Harland a été le Directeur exécutif du Centre pour le dialogue humanitaire, une organisation privée de diplomatie ayant son siège à Genève, en Suisse, qui œuvre, à l’échelle mondiale, à la prévention, à l’atténuation ou à la résolution des conflits armés par l’entremise du dialogue et de la médiation.  M. Harland a déjà servi au sein des Nations Unies, notamment en Bosnie, au Kosovo, en Haïti et au Timor-Leste, et a été Président du Conseil de prévention des conflits du Forum économique mondial.

Mme Noeleen Heyzer (Singapour)

Mme Heyzer est membre du Conseil d’administration de l’Université nationale de Singapour depuis 2013 ainsi que membre émérite de l’Université de gestion de Singapour et de l’École d’études internationales de S. Rajaratnam, également à Singapour.  De 2007 à 2014, elle a été la Secrétaire exécutive de la Commission économique et sociale des Nations Unies pour l’Asie et le Pacifique (CESAP) et, de 1994 à 2007, la Directrice exécutive du Fonds de développement des Nations Unies pour la femme (UNIFEM).  Au cours de ces deux décennies, elle a fait passer l’UNIFEM d’un petit organisme à une entité de premier plan en matière d’autonomisation des femmes et d’égalité entre les sexes et renforcé la capacité de la CESAP à soutenir les pays de la région.  De 2013 à 2015, Mme Heyzer fut la Conseillère spéciale du Secrétaire général pour le Timor-Leste, et s’est efforcée, à ce titre, d’appuyer la consolidation de la paix et le développement durable.

M. Nasser Judeh (Jordanie)

M. Judeh est membre du Sénat jordanien et ancien Vice-Premier Ministre et Ministre des affaires étrangères et des expatriés de Jordanie, poste qu’il a occupé de 2009 à 2017.  Une première carrière dans les médias et la communication, l’a amené à occuper les fonctions de porte-parole du Gouvernement puis, de 2007 à 2009, de Ministre d’État aux médias et à la communication.  M. Judeh a œuvré avec diligence et passion au cours de son mandat à la poursuite de la paix entre Palestiniens et Israéliens, ainsi qu’à une solution politique à la crise en Syrie.  En décembre 2012, M. Judeh a été nommé membre de la délégation diplomatique arabe, dirigée par le Secrétaire général de la Ligue arabe, M. Nabil al-Arabi, laquelle s’est penchée sur le conflit politique entre l’Autorité palestinienne et Israël.

M. Ramtane Lamamra (Algérie)

M. Lamamra était Ministre des affaires étrangères de l’Algérie entre 2013 et 2017 et, à ce titre, a joué un rôle de premier plan dans les efforts de médiation au niveau régional, y compris au Mali.  De 2008 à 2013, M. Lamamra a été Commissaire à la paix et la sécurité de l’Union africaine.  Dans ce cadre, il a pris le leadership de l’engagement croissant de l’Union africaine dans les efforts de médiation et contribué à nouer un partenariat solide avec les Nations Unies.  M. Lamamra a également été Représentant permanent de son pays auprès des Nations Unies et Ambassadeur aux États-Unis.

Mme Graça Machel (Mozambique)

Mme Machel est une ancienne combattante de la liberté, la première Ministre de l’éducation du Mozambique (1975-1989) et une militante internationale des droits des femmes et des enfants.  En 1994, le Secrétaire général de l’époque l’avait nommée pour mener une évaluation de l’impact des conflits armés sur les enfants.  Le rapport qui en a résulté continue de faire date aujourd’hui.  Mme Machel était, aux côtés de son mari Nelson Mandela, membre fondateur de The Elders.  Elle a également fondé le Graça Machel Trust et a été membre du Groupe de haut niveau de l’ONU sur le programme de développement pour l’après 2015.  En tant que membre du Panel des éminentes personnalités africaines de l’Union africaine, Mme Machel a joué un rôle critique dans la médiation de la crise suite aux élections de décembre 2007 au Kenya.

Mme Asha-Rose Migiro (Tanzanie)

Mme Migiro est Haut-Commissaire de la Tanzanie au Royaume-Uni.  Elle a auparavant été, entre 2007 et 2012, troisième Secrétaire générale adjointe des Nations Unies, fonction au cours de laquelle elle s’est fait la championne de la lutte de l’ONU contre la pauvreté grâce à des efforts en vue de réaliser les objectifs du Millénaire pour le développement et parvenir à une plus grande cohérence dans son soutien aux États Membres dans la mise en œuvre de la stratégie « Unis dans l’action ».  Elle a également supervisé le processus de réforme qui a abouti à la création d’ONU-Femmes.  En tant que Ministre des affaires étrangères de la Tanzanie de 2006 à 2007, Mme Migiro a pris le leadership de l’engagement de son pays dans la recherche de la paix, de la sécurité et du développement dans la région des Grands Lacs, notamment en sa qualité de Présidente des réunions du Conseil des ministres à la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs.

M. Raden Mohammad Marty Muliana Natalegawa (Indonésie)

Au cours d’une carrière politique prestigieuse, M. Natalegawa a été Ministre des affaires étrangères de l’Indonésie (de 2009 à 2014), Représentant permanent auprès des Nations Unies et Ambassadeur de son pays au Royaume-Uni et en Irlande, défendant constamment l’importance de la diplomatie indonésienne dans les forums de haut niveau.  Auparavant, il avait occupé le poste de Directeur général pour la coopération de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN).  À ce poste, il a pris part à un effort soutenu pour promouvoir l’idée d’une communauté de l’ASEAN.  En 2015, M. Natalegawa a été membre du groupe de haut niveau du Secrétaire général sur la riposte mondiale aux crises sanitaires.  Il fait actuellement partie du Conseil d’administration de l’International Crisis Group et est membre émérite de l’Institut politique d’Asie.

M. Olusegun Obasanjo (Nigéria)

M. Obasanjo est l’un des hommes d’État africains les plus éminents.  Il a été Président de la République du Nigéria de 1999 à 2007, après avoir exercé les fonctions de Chef du Gouvernement militaire fédéral du Nigéria et de commandant en chef des Forces armées nigérianes, de 1976 à 1979.  Au cours de sa longue carrière, M. Obasanjo a participé à de nombreux efforts de médiation internationaux, y compris en Angola, au Burundi, au Mozambique, en Namibie et en Afrique du Sud.  En 2008, il a été nommé Envoyé spécial du Secrétaire général pour la région des Grands Lacs. 

Mme Roza Otunbayeva (Kirghizistan)

Mme Otunbayeva est l’ancienne Présidente du Kirghizistan.  En 1991, elle a été nommée Ministre des affaires étrangères et Vice-Premier Ministre de ce pays nouvellement indépendant.  Elle a occupé le poste de Ministre des affaires étrangères à trois reprises (1991, 1994-1997, 2005).  Elle a également travaillé pour les Nations Unies au titre de Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général pour la Géorgie (2002-2004).  Mme Otunbayeva a été élue au Parlement en 2007, et a exercé les fonctions de Présidente entre 2010 et 2011, devenant la première femme d’Asie centrale à occuper ce poste.  Elle est actuellement, entre autres, membre du Club de Madrid, du Conseil d’administration de l’International Crisis Group et du Conseil d’administration de l’Université pour la paix de l’ONU.

Mme Michèle Pierre-Louis (Haïti)

Mme Pierre-Louis a été Premier Ministre et Ministre de la justice et de la sécurité publique d’Haïti de septembre 2008 à novembre 2009.  Sa nomination est survenue après plusieurs années de travail dévoué en faveur de l’éducation et de l’accès à l’information et à la culture.  En 1995, elle a été nommée Directrice exécutive de la Fondation connaissance et liberté (FOKAL).  Après avoir quitté ses fonctions au Gouvernement, en 2009, elle est retournée à FOKAL en tant que Présidente, et a coordonné les projets de reconstruction après le séisme.  En 2014, elle a été nommée, par le Secrétaire général de l’époque, au Groupe de haut niveau sur la Banque de technologies pour les pays les moins avancés.

M. José Manuel Ramos-Horta (Timor-Leste)

Lauréat d’un prix Nobel, journaliste et promoteur de l’indépendance du Timor-Leste pendant 30 ans, M. Ramos-Horta a exercé les fonctions de Ministre des affaires étrangères, Premier Ministre et Chef d’État de son pays nouvellement indépendant.  Après avoir quitté ses fonctions, il a été Représentant spécial du Secrétaire général et Chef du Bureau intégré des Nations Unies pour la consolidation de la paix en Guinée-Bissau (BINUGBIS).  En octobre 2014, il a été nommé Président du Groupe indépendant de haut niveau chargé d’étudier les opérations de paix par le Secrétaire général. 

M. Gert Rosenthal (Guatemala)

M. Rosenthal a occupé des postes importants au sein du Gouvernement guatémaltèque: il a été Ministre de la planification entre 1969 et 1974 et Ministre des affaires étrangères entre 2006 et 2008.  Il a également travaillé pour les Nations Unies.  Il a été Secrétaire exécutif de la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC), de 1989 à 1997, et a été Représentant permanent du Guatemala auprès des Nations Unies à deux reprises (1999-2004, 2008-2014), dirigeant sa délégation au Conseil de sécurité en 2012-2013.  En janvier 2015, le Secrétaire général de l’époque a nommé M. Rosenthal membre du Groupe consultatif d’experts chargé de l’examen du dispositif de consolidation de la paix.

Archevêque Justin Welby (Royaume-Uni)

Le très révérend Justin Welby est l’archevêque de Canterbury et dirigeant de la Communion anglicane depuis 2013.  Il a été évêque de Durham, doyen de Liverpool et chanoine de la cathédrale de Coventry.  L’archevêque Welby, qui a rejoint l’Église d’Angleterre après un début de carrière dans l’industrie pétrolière, a longtemps mêlé une profonde dévotion pour les communautés de sa paroisse au travail ecclésial dans le monde entier, notamment dans les zones de conflit.  Lors de son sermon inaugural, il a évoqué le courage nécessaire pour faire face au travail de réconciliation, et a depuis identifié la réconciliation comme étant l’un des trois domaines prioritaires de son ministère ecclésial.

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