SC/12836

Le Comité des sanctions du Conseil de sécurité sur la République centrafricaine s’est réuni avec son Groupe d’experts, et a entendu un exposé du Service de la lutte antimines sur la gestion des armes dans le pays

Le 12 mai 2017, le Comité du Conseil de sécurité créé par la résolution 2127 (2013) concernant la République centrafricaine a tenu des consultations au sujet de la mise à jour du Groupe d’experts et entendu un exposé du Service de la lutte antimines (SLAM) destiné à aider les autorités centrafricaines dans la gestion des armes et des munitions.

Le Coordonnateur du Groupe d’experts a donné un aperçu de la mise à jour, qui avait été transmise au Comité le 3 mai à l’issue de la visite du Groupe en République centrafricaine en avril. Il a souligné que les combats entre la coalition menée par la faction des ex-Séléka qu’est le Front Populaire pour la Renaissance en Centrafrique (FPRC) et appuyée par certaines factions antibalaka, contre l’Union pour la Paix en Centrafrique (UPC), se déplaçaient progressivement vers le sud-est de la République centrafricaine. Le Groupe d’experts a fourni des informations supplémentaires sur diverses personnes qui introduisaient des armes en République centrafricaine, procédaient à des enrôlements et finançaient le conflit en violation du régime des sanctions. Le Groupe d’experts s’est également penché sur l’acquisition par les groupes armés d’armes et de munitions auprès des États voisins et sur les graves conséquences qu’avaient les combats sur les civils. Enfin, le Groupe d’experts a souligné la nécessité de coordonner toutes les initiatives de médiation.

Dans son exposé, le représentant du Service de la lutte antimines a notamment mis l’accent sur l’action que menait le Service pour aider la Mission à appliquer les sanctions, y compris l’embargo sur les armes conformément au paragraphe 4 de la résolution 2339 (2017). Le Service de la lutte antimines avait fourni les compétences techniques nécessaires à l’établissement d’une commission nationale des armes légères et de petit calibre, sous la présidence de la République centrafricaine, et en coopération avec l’Institut des Nations Unies pour la recherche sur le désarmement (UNIDIR), aidait les autorités centrafricaines à définir une stratégie en matière d’armes légères et de petit calibre pour la République centrafricaine. Il a insisté sur le fait que le Service continuait d’assurer des stages de formation et de recyclage aux forces de sécurité centrafricaines dans le domaine de la gestion en toute sûreté et en toute sécurité des armes et des munitions. Il a également continué à améliorer les installations de stockage d’armes et de munitions et à construire des armureries permanentes dans les grandes zones urbaines pour garantir une gestion efficace des armes et des munitions.

Les membres du Comité ont salué les travaux du Groupe d’experts et se sont félicités de la mise à jour. Les délégations se sont également félicitées du précieux concours prêté par le Service de la lutte antimines aux autorités centrafricaines et ont souligné qu’il importait d’assurer une gestion efficace et fiable des stocks d’armes en République centrafricaine et de lutter contre les flux d’armes illicites des pays voisins vers la République centrafricaine.

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