Soixante et unième session,
12e séance – matin
FEM/2113

Un projet de résolution inédit sur le harcèlement sexuel au travail est présenté à la Commission de la condition de la femme

Poursuivant les travaux de sa soixante et unième session, dont le thème prioritaire est l’autonomisation économique des femmes dans un monde du travail en pleine évolution, la Commission de la condition de la femme, présidée par M. Antonio de Aguiar Patriota (Brésil), a entendu ce matin la présentation d’un projet de résolution* inédit sur le harcèlement sexuel au travail.  C’est en effet la première fois qu’un texte sur ce sujet est proposé à la Commission.  En outre, un projet de résolution sur la situation des Palestiniennes, qui revient chaque année, a été introduit.

Le harcèlement sexuel est partout autour de nous, dans la rue, les transports et, le plus souvent, au travail, s’est alarmée la déléguée d’Israël en présentant le projet de résolution intitulé « Prévenir et éliminer le harcèlement sexuel au travail ».  Elle a espéré que ce texte permettrait aux femmes victimes de cette pratique d’élever la voix et de restaurer leur dignité.

Avec ce texte, la Commission de la condition de la femme est invitée à condamner le harcèlement sexuel sous toutes ses formes, en particulier à l’égard des femmes et des filles, notamment au travail, en rappelant l’engagement pris en vue d’éliminer toutes les formes de violence faite aux femmes et aux filles, tel que défini dans le Programme de développement durable à l’horizon 2030.

Ce texte insiste également sur le fait qu’il faut prendre toutes les mesures qui s’imposent pour prévenir et éliminer le harcèlement sexuel.  Il est recommandé, notamment, que les États Membres poursuivent, par des moyens efficaces, une politique de prévention et d’élimination du harcèlement sexuel au travail.

Par le deuxième projet de texte** présenté ce matin, la Commission de la condition de la femme recommanderait au Conseil économique et social d’adopter un projet de résolution sur « la situation des Palestiniennes et l’aide à leur apporter ».  Ce texte, qui a été présenté par la délégation de l’Équateur au nom du Groupe des 77 et de la Chine, propose à l’ECOSOC de réaffirmer que l’occupation israélienne demeure le principal obstacle à l’amélioration de la condition des Palestiniennes, à leur autonomisation et à leur participation au développement de leur société.

L’ECOSOC demanderait à cet égard à la communauté internationale de continuer à fournir l’assistance et les services dont les Palestiniennes ont un besoin urgent, en particulier l’aide d’urgence, en gardant notamment à l’esprit le Programme de développement durable à l’horizon 2030 et les priorités définies au niveau national.  Il exigerait également qu’Israël respecte pleinement tous les principes, règles et instruments du droit international, afin de protéger les droits des Palestiniennes et de leur famille.

Au titre d’un autre point de l’ordre du jour, la Commission a examiné la « suite donnée aux résolutions et décisions du Conseil économique et social » à sa session de 2016, dont une note*** résumant la contribution que peuvent apporter ses travaux à ceux du Conseil économique et social et du Forum politique de haut niveau sur le développement durable pour 2017.

La Commission tiendra sa prochaine séance publique vendredi 24 mars, à 10 heures, pour se prononcer sur les projets de résolution et les questions en suspens, avant d’achever les travaux de sa session.

* E/CN.6/2017/L.4 
** E/CN.6/2017/L.3 
*** E/CN.6/2017/8 et E/CN.6/2017/9

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