dbf170814

Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 14 août 2017

(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Farhan Haq, Porte-parole adjoint de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

Burkina Faso

Le Secrétaire général condamne l’attentat terroriste perpétré le 13 août à Ouagadougou, au Burkina Faso.

Le Secrétaire général présente ses plus sincères condoléances au Gouvernement et au peuple du Burkina Faso et souhaite un prompt rétablissement aux blessés.

Le Secrétaire général souligne qu’il ne peut y avoir de justification pour de tels actes de violence aveugle.  Il réitère le soutien des Nations Unies au Burkina Faso dans sa lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme.  Il réaffirme également l’engagement de l’Organisation envers les pays du G5 Sahel au moment où ils intensifient leurs efforts pour relever de multiples défis sécuritaires, et ce, en vue de promouvoir la paix et le développement dans la sous-région. 

Mali

La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) a annoncé, aujourd’hui, que ses camps de Douentza, dans la région de Mopti, avaient été attaqués ce matin par des hommes armés non identifiés.  Un soldat malien et un Casque bleu de l’ONU ont été tués dans l’attaque.  Un autre soldat de la paix a été légèrement blessé.

La MINUSMA condamne cette attaque.  Nous nous joignons à nos collègues pour présenter nos condoléances aux familles des victimes et à leurs gouvernements.

Kenya

Le Secrétaire général félicite le peuple kényan de sa participation pacifique à l’élection présidentielle.

Le Secrétaire général prend note des résultats de l’élection présidentielle au Kenya et de l’annonce, faite par la Commission indépendante chargée des élections et du découpage électoral, de l’élection, en tant que Président, de Son Excellence Uhuru Kenyatta.  Il appelle les dirigeants politiques qui contestent les résultats du scrutin à traiter les litiges liés à l’élection dans le cadre des institutions mandatées par la Constitution.

Le Secrétaire général appelle les dirigeants politiques à adresser des messages clairs à leurs partisans pour les exhorter à s’abstenir de recourir à la violence.  Le Secrétaire général souligne également l’importance du dialogue pour désamorcer les tensions.

Les Nations Unies, en étroite coopération avec l’Union africaine et d’autres partenaires multilatéraux et bilatéraux, sont pleinement engagées aux côtés du leadership politique du Kenya et des parties prenantes concernées en vue de faciliter la conclusion fructueuse du processus électoral. 

Yémen - Envoyé spécial

L’Envoyé spécial du Secrétaire général pour le Yémen, M. Ismail Ould Cheikh Ahmed, s’est rendu hier à Téhéran, où il a rencontré le Ministre iranien des affaires étrangères, M. Javad Zarif, et l’adjoint de celui-ci pour les affaires arabes et africaines, M. Hussein Jaber.

Lors de ces réunions, l’Envoyé a discuté longuement de la proposition concernant le port de Hodeidah, comme d’une ouverture vers un accord global, et la nécessité d’éviter une aggravation de la situation humanitaire.

Il a déclaré que le soutien de l’Iran aux efforts de l’ONU demeure solide, ajoutant qu’il existe une compréhension commune selon laquelle seule une solution politique peut mettre fin à la guerre et que la proposition concernant Hodeidah pourrait être l’ouverture menant à un accord politique global.

L’Envoyé est actuellement aux Émirats arabes unis, où il a rencontré le Ministre des affaires étrangères, Cheikh Abdullah bin Zayed bin Sultan Al Nahyan.

L’Envoyé spécial a remercié le pays pour sa coopération et pour ses efforts visant à conclure un accord politique.

Il doit également rencontrer des responsables politique yéménites et de la région afin de rétablir la confiance entre les parties et de travailler sur des mesures de rétablissement de la confiance, notamment la réouverture de l’aéroport international de Sanaa et le versement des salaires, qui contribueront à améliorer la situation humanitaire et à atténuer les souffrances du peuple yéménite.

Yémen - Choléra

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a annoncé, aujourd’hui, que le nombre total de cas présumés de choléra au Yémen avait atteint un demi-million,  avec près de 2 000 décès depuis le début de la flambée cette année.

Bien que la propagation du choléra ait considérablement ralenti, la maladie se répand encore rapidement dans certaines régions, avec environ 5 000 nouvelles personnes infectées chaque jour.

L’OMS indique que l’épidémie de choléra au Yémen, la plus importante au monde, s’est propagée rapidement en raison de la détérioration des conditions d’hygiène et sanitaires, du fait des perturbations dans l’approvisionnement en eau à travers le pays.

En outre, le système de santé en cours d’effondrement a du mal à répondre à la situation.  Il existe une grave pénurie de médicaments et de fournitures et 30 000 agents de santé essentiels n’ont pas reçu leurs salaires depuis près d’un an.

Le Directeur général de l’OMS, le docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus, a déclaré que les agents de santé du Yémen travaillaient dans des conditions impossibles.  Des milliers de personnes sont malades, mais il n’y a ni assez d’hôpitaux, ni assez de médicaments, ni assez d’eau potable.

L’OMS et ses partenaires travaillent 24 heures sur 24 pour mettre en place des cliniques pour soigner le choléra, réhabiliter les établissements de santé, livrer des fournitures médicales et soutenir l’effort national de santé.

Le docteur Tedros a souligné que pour sauver des vies au Yémen aujourd’hui, il faut soutenir le système de santé en invitant les autorités yéménites -et tous ceux qui peuvent jouer un rôle- à trouver une solution politique au conflit qui a déjà causé tant de souffrances.  Le peuple du Yémen ne peut plus continuer longtemps ainsi, il a besoin de la paix pour reconstruire sa vie et son pays, a-t-il ajouté.

Syrie

Les agences des Nations Unies sont profondément préoccupées par la sécurité et la protection des près de 50 000 personnes -principalement des femmes et des enfants- qui restent bloquées à la frontière sud de la Syrie avec la Jordanie, dans une zone connue sous le nom de « berme ».  Des frappes aériennes ont été signalées dans la région au cours des derniers jours et la zone est de plus en plus dangereuse.

Certaines personnes tenteraient de quitter la zone, au risque de nouveaux dangers et de nouvelles privations dans un milieu désertique inhospitalier.

La situation pour ceux qui restent est aggravée par la pénurie de services disponibles dans la région, notamment en termes d’accès à la nourriture et aux soins de santé.  Certaines familles installées à Hadalat, dans une partie de la berme qui compte environ 4 000 personnes, subsisteraient uniquement de farine et d’eau.

L’ONU est prête à continuer de soutenir les autorités jordaniennes, malgré les ressources limitées, pour la protection des Syriens affectés qui ont été forcés de quitter leur domicile.  Les agences des Nations Unies en Jordanie sont prêtes à fournir immédiatement une protection et une aide vitale supplémentaire en cas de besoin.  L’ONU appelle toutes les parties au conflit à prendre les mesures nécessaires pour épargner toute souffrance supplémentaire aux personnes hautement vulnérables et apeurées qui sont bloquées à la frontière.

Somalie

En Somalie, le Gouvernement et l’ONU ont célébré, à Mogadiscio, l’absence de cas de polio dans le pays depuis trois ans.

En 2013, la Somalie avait été l’épicentre d’une épidémie de polio dans la Corne de l’Afrique, qui a provoqué des paralysies chez 200 enfants.  Depuis lors, le pays a travaillé avec les Nations Unies pour améliorer son programme de vaccination afin d’empêcher la propagation de la maladie.  Lors de la célébration, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a salué les efforts de la Somalie pour éliminer le virus hautement infectieux, tout en invitant à la prudence et à maintenir la vigilance.

Ce jalon que représentent trois ans sans poliomyélite intervient alors que le pays connaît sa pire épidémie de rougeole depuis des années, ainsi qu’une épidémie de diarrhée aqueuse/choléra, qui a commencé en janvier.  L’OMS a indiqué que les systèmes et les réseaux de lutte contre la polio étaient également utilisés pour combattre ces épidémies et atteindre autant d’enfants que possible.

République démocratique du Congo

L’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Programme alimentaire mondial (PAM) ont averti, aujourd’hui, que 7,7 millions de personnes souffrent de la faim en République démocratique du Congo (RDC), soit une augmentation de 30% par rapport à l’année dernière.  Cela signifie que plus d’une personne sur 10 vivant dans les zones rurales souffre d’une faim aiguë.  La faim s’aggrave du fait de l’escalade et de la prolongation des conflits et des déplacements dans l’est de la RDC, notamment dans les Kasaï et au Tanganyika.

Dans les régions en conflit, plus de 1,5 million de personnes sont confrontées à des niveaux d’insécurité alimentaire « d’urgence », ce qui signifie que les gens sont obligés de vendre tout ce qu’ils possèdent et de réduire la taille de leurs repas, voire d’en supprimer.  La FAO et le PAM appellent à une augmentation urgente de l’approvisionnement en nourriture, pour lutter contre la malnutrition, ainsi qu’en semences et en outils, afin que les paysans puissent replanter leurs cultures et retrouver leurs moyens de subsistance.

Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a par ailleurs fait savoir que le choléra continue de se propager au Tanganyika, avec 76 cas signalés entre le 31 juillet et le 6 août.  Le nombre de cas est également en hausse au Sud-Kivu depuis la dernière semaine de juin, avec 14 cas et un décès signalés à Bukavu entre le 17 et le 23 juillet.

Conférence de presse aujourd'hui

À 12 h 30, le Représentant permanent de la Guinée équatoriale, M. Anatolio Ndong Mba, a donné une conférence de presse.

À l’intention des organes d’information. Document non officiel.