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Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 5 avril 2017

(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

Ci-dessous les principaux points évoqués par Mme Eri Kaneko, Porte-parole associée de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

Belgique

Le Secrétaire général est intervenu ce matin à la Conférence de Bruxelles sur le soutien pour l’avenir de la Syrie et de la région, pour déclarer aux participants qu’aujourd’hui, alors que les lignes de conflits changent, il peut y avoir cette perception que la situation s’atténue.  C’est complètement faux, a-t-il dit.  Les derniers mois ont été parmi les pires. Des centaines de civils ont été tués et blessés alors que les combats se poursuivent. 

Le Secrétaire général a indiqué que la Conférence de Bruxelles doit représenter un moment de vérité, où la communauté internationale prendra des mesures décisives pour renforcer son appui aux victimes du conflit syrien et aux pays voisins qui offrent un havre de paix à des millions de réfugiés.

Avant de prendre la parole à la conférence, le Secrétaire général a indiqué aux journalistes que les horribles évènements d’hier démontrent que, malheureusement, des crimes de guerre se poursuivent en Syrie, et que le droit international humanitaire continue d’être violé fréquemment.  Il a noté que le Conseil de sécurité se réunissait ce matin et a ajouté, au sujet de l’impunité, qu’il a confiance que le Conseil de sécurité se montrera à la hauteur de ses responsabilités.

L’Envoyé spécial des Nations Unies pour la Syrie, M. Staffan de Mistura, est également intervenu aujourd’hui à Bruxelles. Il a relevé que chaque fois qu’il y a une conférence ou une réunion qui donne un sentiment d’espoir quant à l’avenir de la Syrie, il y a des tentatives, de la part de certains, de  « kidnapper » l’évènement par un nouvel acte odieux.  

Syrie

M. Kim Won-soo, Haut-Représentant pour les affaires de désarmement, a présenté un exposé au Conseil de sécurité au sujet des attaques présumées à l’arme chimique à Khan Shaykhun, dans le sud de la partie rurale d’Edleb, en Syrie.  Si cela est confirmé, a-t-il dit, ce serait la plus importante attaque à l’arme chimique en Syrie depuis l’attaque de Ghouta en août 2013.  Il a indiqué qu’il était en contact étroit avec le Directeur général de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) qui lui a indiqué que l’OIAC a commencé à rassembler des informations et se prépare à envoyer une équipe sur le terrain.  

Dans une déclaration publiée hier après-midi, le Secrétaire général a rappelé que le Conseil de sécurité avait déjà déterminé que l’utilisation des armes chimiques, où que ce soit, constitue une menace à la paix et à la sécurité internationales et une grave violation du droit international.

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a indiqué aujourd’hui qu’au moins 70 personnes avaient été tuées et des centaines blessées à Khan Shaykhun.  Les médecins présents à Edleb ont indiqué que des douzaines de patients souffrant de difficultés respiratoires et de suffocation ont été admis dans les hôpitaux de la province pour une attention médicale urgente, parmi lesquels de nombreux enfants et femmes.  La probabilité d’une exposition à une attaque chimique est amplifiée par le manque apparent de blessures externes rapporté dans des cas montrant l’apparition rapide de symptômes semblables, comprenant une détresse respiratoire aigüe comme principale cause de décès.

Certains cas semblent également présenter des signes compatibles avec une exposition à des produits organophosphorés, une catégorie de produits chimiques incluant des agents neurotoxiques.

Iraq

Le Représentant spécial du Secrétaire général pour l’Iraq, M. Ján Kubiš, a fermement condamné les multiples attentats-suicides qui ont frappé Tikrit mardi, faisant de nombreuses victimes.

Il a déclaré que le fait de cibler des civils et de faire un maximum de victimes parmi les civils est le signe distinctif des tactiques méprisables des terroristes.

Il a ajouté que ces attentats-suicides, perpétrés au cœur de la région sunnite de Tikrit, démontrent que les terroristes n’épargnent aucun effort pour cibler de manière indiscriminée quiconque ne veut pas mourir pour leur idéologie barbare.

Les préoccupations continuent d’être les plus vives pour les civils qui demeurent pris au piège dans l’ouest de Mossoul où les combats se poursuivent. Selon les estimations, 500 000 personnes se trouvent encore dans cette partie de la ville, cherchant à se protéger des combats ou attendant un moment opportun pour fuir. Le nombre de civils déplacés continue d’augmenter rapidement. Plus de 6 000 personnes ont été déplacés de l’ouest de Mossoul dans la seule journée d’hier, et près de 249 000 depuis la fin du mois de février.

RDC

La Mission de l’ONU pour la stabilisation en République démocratique du Congo est vivement préoccupée par les informations provenant de la région du Kasaï qui font état d’une escalade de la violence et de graves violations des droits de l’homme, y compris la découverte de charniers.

Le Chef de la MONUSCO, Maman Sidikou, a indiqué que la violence dans les Kasaï aurait déjà fait plus de 400 morts parmi la population civile, ainsi qu’un certain nombre de victimes parmi les membres des forces de sécurité.

La MONUSCO encourage le Gouvernement à intensifier ses efforts pour trouver une issue politique aux troubles et appelle les dirigeants de Kamuina Nsapu, et d’autres milices, d’arrêter immédiatement les violences inutiles et le recrutement d’enfants.

La Mission a déployé des Casques bleus et renforcé ses capacités civiles et policières dans la région du Kasaï en novembre 2016, ainsi que plus récemment.

Elle continuera de suivre et de documenter les allégations de graves violations des droits de l’homme commises dans la région et se tient également à disposition pour appuyer un plus important accès humanitaire.

Soudan du Sud

La Mission de l’ONU au Soudan du Sud a indiqué que des Casques bleus de l’ONU ont été empêchés à deux reprises, en autant de jours, de se rendre à Pajok, dans l’Equatoria-oriental, par l’Armée populaire de libération du Soudan (APLS). La MINUSS a reçu des informations faisant état de combats, dans cette région, entre des troupes de l’APLS et de l’opposition et tente de donner un suivi aux informations selon lesquelles des civils auraient été tués dans la région.

Ce matin, une patrouille de la MINUSS a été arrêtée à un poste de contrôle à 7 km de l’entrée de Torit et s’est vu empêchée d’aller plus loin.  La patrouille est toujours au poste de contrôle et continue de négocier son droit d’accès.

La MINUSS est préoccupée par ces informations et appelle le Gouvernement à immédiatement autoriser la Mission à accéder à Pajok, tel que stipulé dans l’Accord sur le statut des forces, pour qu’elle puisse pleinement mettre en œuvre son mandat, notamment en protégeant les civils et en signalant toute violations des droits de l’homme.

Rapport Zika

Demain, à 11 h 30, dans la salle 8, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) lancera en partenariat avec la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge le rapport intitulé « A Socio-economic Impact Assessment of the Zika Virus in Latin America and the Caribbean, with a Focus on Brazil, Colombia and Suriname » (Évaluation socioéconomique du virus Zika en Amérique latine et dans les Caraïbes, notamment au Brésil, en Colombie et au Suriname).

Tableau d’honneur

Les Philippines se sont acquittées de la totalité de leur contribution annuelle auprès de l’Organisation.  Le nombre d’États Membres à en avoir fait de même s’élève désormais à 76.

À l’intention des organes d’information. Document non officiel.