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Le Président du Conseil de sécurité, M. Matthew Rycroft, du Royaume-Uni, présente à la presse le programme de travail du mois de mars 2017

Le Conseil de sécurité fera de la prévention des conflits en Afrique une priorité de son programme de travail au mois de mars, a annoncé devant la presse, cet après-midi, le Représentant permanent du Royaume-Uni, M. Matthew Rycroft, qui présidera les travaux mensuels de l’organe chargé du maintien de la paix et de la sécurité internationales en cultivant trois principes: « action, transparence et interactivité ».

Dès ce soir, en effet, une délégation du Conseil se rendra dans le bassin du lac Tchad, où elle fera étape dans quatre pays –Cameroun, Tchad, Niger et Nigéria– pour examiner avec leurs gouvernements les moyens de lutter contre Boko Haram et la crise humanitaire grandissante. 

« Sur place, nous rencontrerons également des représentants de la société civile, l’équipe de pays des Nations Unies, la communauté humanitaire et des personnes déplacées », a précisé M. Rycroft, lors d’une conférence de presse, au Siège de l’ONU, à New York, en ajoutant que la délégation ferait rapport sur sa mission aux autres membres le 9 mars.

Autre échéance-phare ce mois-ci, a poursuivi le Président, la tenue, le 23 mars, de deux séances d’information publiques présidées par le Ministre britannique des affaires étrangères, M. Boris Johnson.  La première, consacrée à la situation en Somalie, se déroulera en présence du nouveau Président somalien, M. Mohamed Abdullahi Mohamed Farmajo, et du Représentant spécial du Secrétaire général pour ce pays, M. Michael Keating.

La seconde réunion comptera avec la présence du Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres, qui présentera son plan pour ce pays, axé sur trois priorités, a expliqué le Président: revitaliser le processus politique; améliorer les capacités de la Mission des Nations Unies dans le pays (MINUSS); et redynamiser la relation entre les autorités sud-soudanaises et la MINUSS pour permettre à celle-ci de se déplacer sans entraves.  Le Haut-Représentant de l’Union africaine, M. Alpha Oumar Konaré, s’exprimera également à cette occasion.

Une autre question africaine d’importance à l’ordre du jour du Conseil ce mois-ci est la situation en République démocratique du Congo (RDC).  Elle fera l’objet d’une séance avec les pays contributeurs de troupes (le 16 mars), d’une séance d’information publique et de consultations (le 21) et de la mise aux voix d’un projet de résolution (le 29) pour proroger le mandat de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en RDC (MONUSCO), « à bien des égards la plus large, la plus onéreuse et la plus complexe » des opérations de maintien de la paix actuellement déployées, selon M. Rycroft.

La séance d’information publique du 21 mars sera aussi l’occasion d’évaluer la mise en œuvre de l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la RDC et la région des Grands Lacs, a-t-il ajouté. 

Le Président a indiqué que le seul débat public du mois, qui se tiendra au niveau ministériel, aura pour thème « l’esclavage moderne, le travail forcé et les conflits ».  Pour le Royaume-Uni, il s’agit de jeter un coup de projecteur sur les liens qu’entretiennent les trois, en s’appuyant sur le travail déjà accompli par la présidence espagnole du Conseil de décembre 2016, laquelle avait consacré une séance à la prévention et à la répression de la traite des êtres humains, notamment dans le cadre des conflits armés.

Le Moyen-Orient figurera en bonne place des questions abordées par le Conseil de sécurité en mars.  Outre un exposé trimestriel sur les activités de la Force des Nations Unies chargée d’observer le désengagement (FNUOD) déployée dans le Golan syrien, les trois séances périodiques relatives au processus politique, aux armes chimiques et à la situation humanitaire en Syrie se tiendront les 8, 22 et 30 mars, respectivement.

Le 8 mars, l’Envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie, M. Staffan de Mistura, informera les membres du Conseil des développements consécutifs aux pourparlers intrasyriens qui ont débuté à Genève le 23 février dernier. 

Interrogé au sujet du rejet, hier, de la résolution sur les armes chimiques dont la délégation britannique était coauteure, M. Rycroft, en sa qualité nationale, a regretté de constater que certains membres du Conseil « défendent le régime d’Assad plutôt que le régime de non-prolifération », tout en donnant l’assurance que d’autres options seront explorées pour mettre fin à l’impunité.

Prévue le 24 mars, la séance d’information publique traditionnelle consacrée à l’examen de la situation au Moyen-Orient, y compris le conflit israélo-palestinien, sera l’occasion pour le Coordonnateur spécial adjoint pour le processus de paix dans la région, M. Nickolay Mladenov, de présenter le premier rapport du Secrétaire général sur la mise en œuvre de la résolution 2334 (2016), adoptée le 23 décembre dernier.

Questionné au sujet de ce texte, qui exige d’Israël l’arrêt « immédiat et complet » de toutes ses activités de peuplement dans le Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est, M. Rycroft a, en sa qualité nationale, estimé que la résolution 2334 (2016) n’était pas « pour ou contre » un pays en particulier, seulement contre lesdites activités.

Des consultations à huis clos sont également prévues, le 15 mars, sur les activités de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) et la mise en œuvre de la résolution 1701 (2006).  Par ailleurs, l’Envoyé spécial du Secrétaire général pour le Yémen, M. Ismail Ould Cheikh Ahmed, informera les membres du Conseil, le 21, de l’évolution du processus politique en cours au Yémen.

Enfin, le Conseil de sécurité se prononcera sur la prorogation du mandat de la Mission d’assistance des Nations Unies en Afghanistan (MANUA) avant le 17 mars et tiendra un débat sur la situation dans ce pays le 10 mars. 

Et le 23 mars, ses membres devraient renouveler le mandat du Groupe d’experts du Comité des sanctions applicables à la République populaire démocratique de Corée (RPDC).

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