Soixante-douzième session,
21e séance – matin
AG/AB/4262

Cinquième Commission: Création d’un Bureau de Défenseur des victimes d’atteintes sexuelles, avec un budget de 612 500 dollars pour 2018

La Cinquième Commission chargée des questions administratives et budgétaires a examiné, ce matin, la proposition du Secrétaire général de créer, au sein de l’ONU, un « Bureau du Défenseur des droits des victimes d’exploitation et d’atteintes sexuelles » dirigé par un sous-secrétaire général.  Le Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB) a recommandé d’allouer, dans un premier temps, un budget* de 612 500 dollars pour l’équipe du Bureau, précisant qu’il reviendrait au Secrétaire général de justifier son maintien au-delà de 2018.

Dans son rapport** sur une nouvelle stratégie pour prévenir l’exploitation et les atteintes sexuelles, le Secrétaire général rappelle qu’il s’est engagé à faire en sorte que l’ONU respecte les droits et la dignité des victimes de ces exploitation et atteintes et à combattre la loi du silence.  Il propose donc la nomination d’un Défenseur des droits des victimes, qui travaillera à l’échelle du système des Nations Unies, recevra les plaintes des victimes ou des témoins, leur fournira un appui le plus rapidement possible et les tiendra informés de l’état d’avancement de leur dossier.  Le Secrétaire général demande une somme de 1,3 million de dollars pour financer le Bureau en 2018-2019.  Il explique que ces ressources serviront à financer quatre postes, dont le poste de sous-secrétaire général pour le Défenseur des droits des victimes. 

Tout en approuvant la création du nouveau Bureau, le Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB) a estimé n’avoir pas reçu suffisamment d’informations pour justifier le financement des postes demandés.  Il recommande que la Commission approuve une somme de 612 500 dollars pour 2018 et qu’elle prie le Secrétaire général de justifier la reconduction des postes au-delà du 31 décembre 2018.

Le CCQAB a aussi exprimé sa préoccupation face à l’arrangement « peu orthodoxe » selon lequel le nouveau Défenseur des droits des victimes, un poste de haut fonctionnaire financé par le budget ordinaire, devrait faire rapport au Coordonnateur spécial chargé d’améliorer les moyens d’action de l’Organisation des Nations Unies face à l’exploitation et aux atteintes sexuelles, un poste temporaire financé par des ressources extrabudgétaires.  C’est d’autant plus étonnant, explique le Comité consultatif, que, dans un premier temps, la structure hiérarchique prévoyait que le Défenseur des droits des victimes et le Coordonnateur spécial rendent compte séparément au Chef de cabinet du Secrétaire général.

La prochaine réunion de la Cinquième Commission sera annoncée dans le Journal des Nations Unies.

* A/72/7/Add.27

** A/71/818

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