SC/12569

Déclaration à la presse faite par le Conseil de sécurité sur la Syrie

On trouvera ci-après le texte de la déclaration à la presse faite, aujourd’hui, par le Président du Conseil de sécurité pour le mois d’octobre, M. Vitaly Churkin (Fédération de Russie):

Les membres du Conseil de sécurité ont condamné dans les termes les plus énergiques les attaques largement signalées perpétrées contre un complexe scolaire dans le village de Haas (province d’Edleb) qui ont tué au moins 22 enfants et enseignants, et contre une école située dans la partie ouest d’Alep le 28 octobre et qui ont causé la mort de plusieurs des enfants, et demandé que soient ouvertes des enquêtes impartiales.

Les membres du Conseil ont rappelé que toutes les obligations qu’imposait le droit international humanitaire devaient être respectées en toutes circonstances par toutes les parties. Ils ont rappelé, en particulier, l’obligation de faire la distinction entre les populations civiles et les combattants et l’interdiction de mener des attaques aveugles ou dirigées contre les civils ou les biens de caractère civil.

Les membres du Conseil ont réaffirmé que c’est aux autorités syriennes qu’il incombe au premier chef de protéger la population en Syrie et réitéré que les parties au conflit armé ne pouvaient pas prendre pour cible des civils ni se servir d’eux comme boucliers humains. Ils en appellent à toutes les parties pour qu’elles prennent les mesures permettant d’éviter de leur porter préjudice.

Les membres du Conseil ont réaffirmé que tous les actes de terrorisme étaient criminels et injustifiables, quels qu’en soient les motivations et les auteurs et indépendamment de l’endroit et du moment où ils étaient commis. Ils ont redit que tous les États devaient combattre par tous les moyens, dans le respect de la Charte des Nations Unies et des autres obligations découlant du droit international, notamment le droit international des droits de l’homme, le droit international des réfugiés et le droit international humanitaire, les menaces que les actes de terrorisme faisaient peser sur la paix et la sécurité internationales.

Les membres du Conseil ont réaffirmé que la seule solution durable à la crise actuelle en Syrie passe par un processus politique sans exclusive, dirigé par les Syriens, devant aboutir à la pleine mise en œuvre du Communiqué de Genève du 30 juin 2012, entériné par la résolution 2118 (2013), ainsi qu’à l’application intégrale des résolutions 2254 (2015) et 2268 (2016). À cet égard, ils ont appuyé pleinement les efforts déployés par l’Envoyé spécial du Secrétaire général, M. Staffan de Mistura, et salué l’action qu’il continue de mener pour remédier à la situation qui prévaut à Alep.

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