SC/12554-AFR/3467

Déclaration à la presse faite par le Conseil de sécurité sur l’application de la résolution 2303

On trouvera ci-après le texte de la déclaration à la presse faite, aujourd’hui, par le Président du Conseil de sécurité pour le mois d’octobre, M. Vitaly Churkin (Fédération de Russie):

Le 13 octobre, les membres du Conseil de sécurité ont entendu un exposé du Conseiller spécial du Secrétaire général sur la prévention des conflits, y compris au Burundi, Jamal Benomar, sur l’état de l’application de la résolution 2303 (2016).

Les membres du Conseil se sont dits vivement préoccupés par la situation politique et le manque de progrès constatés dans l’application de la résolution 2303 (2016).  Ils ont pris note du communiqué du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine en date du 6 octobre 2016.  Ils ont demandé à nouveau à toutes les parties burundaises de s’abstenir de tout acte susceptible de menacer la paix et la stabilité du pays ou de compromettre le dialogue interburundais mené par la Communauté d’Afrique de l’Est.  À cet égard, ils ont souligné qu’il importait au plus haut point de respecter la Constitution ainsi que la lettre et l’esprit de l’Accord d’Arusha, qui a contribué à une décennie de paix au Burundi.

Les membres du Conseil ont prié le Secrétaire général d’envoyer son Conseiller spécial coordonner avec le Gouvernement burundais les modalités de l’application de la résolution 2303 (2016), en particulier ses paragraphes 8,13 et 14, conformément à la pratique de l’Organisation des Nations Unies. Ils ont exprimé à cet égard leur plein appui au Conseiller spécial.

Les membres du Conseil ont demandé au Gouvernement burundais de collaborer avec le Conseiller spécial afin d’élaborer de commun accord un plan et un calendrier d’application de la résolution, et de continuer de collaborer étroitement avec l’équipe des Nations Unies placée sous la responsabilité du Conseiller spécial en vue d’un règlement pacifique de la crise, conformément à ses résolutions 2248 (2015), 2279 (2016) et 2303 (2016).  Ils ont également exprimé à cet égard leur appui à l’action du Secrétaire général et de son Conseiller spécial sur la prévention des conflits, y compris au Burundi.

Les membres du Conseil ont demandé aux États de la région de contribuer à un règlement pacifique de la crise au Burundi et rappelé les engagements qu’ils ont pris au titre de l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération en République démocratique du Congo et dans la région.

Les membres du Conseil ont réaffirmé leur ferme attachement à la souveraineté, à l’indépendance politique, à l’intégrité territoriale et à l’unité du Burundi.

Les membres du Conseil se sont dits préoccupés par la situation humanitaire et la situation des droits de l’homme dans le pays et ont demandé au Secrétaire général de maintenir l’aide humanitaire apportée par les Nations Unies à la population burundaise.  Ils déplorent la décision du Burundi de suspendre toute coopération et toute collaboration avec le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, qui depuis 1995 fournit une assistance technique aux fins du renforcement des institutions burundaises chargées de l’État de droit, et espèrent qu’un dialogue entre le Haut-Commissariat et le Gouvernement permettra de dégager rapidement une solution, de sorte que le Haut-Commissariat puisse reprendre ses activités.

Les membres du Conseil se sont dits déterminés à continuer de suivre de près la situation au Burundi, notamment les progrès réalisés dans l’application de la résolution 2303 (2016).

 

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