SC/12240-AFR/3322-PKO/561

Déclaration à la presse du Conseil de sécurité sur le Mali

On trouvera ci-après le texte de la déclaration à la presse faite, aujourd’hui, par le Président du Conseil de sécurité pour le mois de février, M. Rafael Dario Ramírez Carreño (Venezuela):

Les membres du Conseil de sécurité ont condamné avec la plus grande fermeté l’attaque perpétrée le 12 février 2016 contre le camp de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) à Kidal, qui a fait six morts parmi les soldats de la paix guinéens et de nombreux blessés.

Les membres du Conseil ont adressé leurs plus sincères condoléances aux familles des victimes, ainsi qu’aux Gouvernements guinéen et malien.

Les membres du Conseil ont demandé au Gouvernement malien d’enquêter sans tarder sur ces événements afin que leurs auteurs soient traduits en justice et ont souligné que les responsables devaient répondre de leurs actes.  Ils ont déclaré que les attaques qui visaient des soldats de la paix pouvaient constituer des crimes de guerre au titre du droit international.

Les membres du Conseil ont réaffirmé que le terrorisme sous toutes ses formes et manifestations constituait l’une des menaces les plus graves contre la paix et la sécurité internationales.

Les membres du Conseil ont souligné qu’il fallait traduire en justice les auteurs et les organisateurs de ces actes de terrorisme répréhensibles, ainsi que ceux qui les financent et les commanditent.  Ils ont insisté sur le fait qu’il importait de traduire en justice les auteurs de ces assassinats, et demandé instamment à tous les États, conformément aux obligations qui leur incombent en vertu du droit international et des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité, de coopérer activement avec les autorités concernées à cet égard.

Les membres du Conseil ont rappelé que tous les actes de terrorisme sont criminels et injustifiables, quels que soient le lieu et l’époque où ils sont commis et quels qu’en soient les motifs et les auteurs.  Ils ont réaffirmé que tous les États devaient combattre par tous les moyens, conformément à la Charte des Nations Unies et aux autres obligations que leur impose le droit international, notamment le droit international des droits de l’homme, le droit international des réfugiés et le droit international humanitaire, les menaces à la paix et à la sécurité internationales que constituent les actes terroristes.

Les membres du Conseil ont réaffirmé leur plein soutien à la MINUSMA et aux forces françaises qui l’appuient.  Ils ont exprimé leur ferme soutien au Représentant spécial du Secrétaire général pour le Mali, M. Mahamat Saleh Annadif, et à la MINUSMA, dans les efforts qu’ils déploient pour aider les autorités et le peuple maliens à parvenir à une paix durable et à la stabilité dans leur pays, y compris dans le cadre de l’appui fourni par la Mission à l’application de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, et rendu hommage aux Casques bleus qui risquaient leur vie pour que cela soit possible.

Les membres du Conseil ont fait part de leur préoccupation quant aux conditions de sécurité, notamment au regard de la propagation des activités terroristes et criminelles au centre et au sud du Mali.  Ils ont noté que la pleine application de l’Accord et l’intensification des efforts pour surmonter les menaces asymétriques pouvaient contribuer à améliorer la situation en matière de sécurité dans tout le pays.

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