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Conférence de presse du Représentant permanent du Sénégal et Président du Conseil de sécurité pour le mois de novembre, M. Fodé Seck

Les questions africaines seront à l’honneur pendant le mois de novembre au Conseil de sécurité, a annoncé, cet après-midi, le Représentant permanent du Sénégal auprès des Nations Unies, M. Fodé Seck, qui assurera la présidence mensuelle de l’organe chargé du maintien de la paix et de la sécurité internationales.

Dès demain, le 2 novembre, ses membres se pencheront, dans le cadre d’une séance d’information, sur la situation dans la région des Grands Lacs, en prévision de la mission qu’effectuera une délégation du Conseil en République démocratique du Congo (RDC), du 10 au 14 novembre.  Comportant trois étapes –Kinshasa, Goma et Beni– cette visite, a expliqué M. Seck, s’inscrit dans le cadre des efforts de diplomatie préventive que le Conseil entend promouvoir dans ce pays en proie à des tensions préélectorales.

Alors que l’Afrique accueille le plus grand nombre d’opérations de maintien de la paix des Nations Unies au monde, pas moins de trois manifestations leur seront consacrées ce mois-ci.  Tout d’abord, le 7 novembre, un débat public au niveau ministériel sur les « menaces asymétriques » comme le terrorisme, défis auxquels sont aujourd’hui confrontées les missions.  Il sera suivi, le 10, d’une séance d’information sur la Police des Nations Unies, au cours de laquelle interviendront les commissaires des Missions des Nations Unies déployées en Haïti, au Soudan, au Soudan du Sud et au Mali.

En outre, le Conseil tiendra, le 18 novembre, un débat sur la coopération entre les Nations Unies et l’Union africaine, avec laquelle collabore étroitement l’ONU, notamment en Somalie et au Darfour.  L’objectif de cette dernière réunion?  Développer un « partenariat plus stratégique et mieux structuré » entre les deux organisations, a répondu le Président.

Le Sénégal a également prévu, au cours de ce mois, une séance d’information sur la coopération entre l’ONU et l’Organisation de coopération islamique, le 17 novembre.  « Nous souhaitons promouvoir les intérêts d’organisations auxquelles appartient notre pays », a souligné M. Seck.  Autre temps fort de ce programme de travail mensuel du Conseil c’est la tenue d’un débat public sur un thème inédit et d’intérêt pour le continent africain, « Eau, paix et sécurité ».  Le représentant d’une ONG spécialisée dans ces questions sera invité à cette occasion, a précisé l’Ambassadeur Seck.

La situation au Soudan du Sud retiendra également l’attention des membres du Conseil, alors que viennent d’être rendues publiques les conclusions de l’enquête sur les violences ayant éclaté à Djouba, en juillet 2016, et sur la réponse de la Mission des Nations Unies dans ce pays (MINUSS).  Le 17 novembre, une séance d’information, suivie de consultations, permettra de faire le point des activités de la Mission au cours du trimestre écoulé.

De plus, le 10 novembre, les membres du Conseil de sécurité se prononceront sur la prorogation du mandat de la Force intérimaire de sécurité des Nations Unies pour Abyei (FISNUA), qui expire le 15.  Le Soudan et le Soudan du Sud feront également l’objet de consultations séparées le 29.

Par ailleurs, le Conseil examinera le 8 novembre, dans le cadre de consultations, le rapport du Secrétaire général sur le Burundi.  S’agissant de la Somalie, le Conseil de sécurité devrait proroger, le 10, le régime de sanctions applicables dans ce pays ainsi que le mandat du Groupe de contrôle pour la Somalie et l’Érythrée, qui expire le 15 novembre.  Le Conseil pourrait, le 9 novembre, reconduire les autorisations accordées aux États Membres et aux organisations régionales qui coopèrent avec les autorités somaliennes dans la lutte contre la piraterie et les vols à main armée au large des côtes de la Somalie.

En ce qui concerne le Moyen-Orient, outre l’exposé de la Procureure de la Cour pénale internationale (CPI) sur l’état des enquêtes en cours en Libye, le Conseil entendra, le 9 novembre, les interventions mensuelles du Secrétariat sur les volets politique et humanitaire du conflit en Syrie, ainsi que sur l’utilisation de substances chimiques toxiques comme armes dans ce pays.  Le mandat du Mécanisme d’enquête conjoint de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) et de l’Organisation des Nations Unies chargé de l’enquête arrive à expiration le 18 novembre prochain.

De manière plus large, le Département des affaires politiques fera, le 23 novembre, son exposé mensuel sur la situation au Moyen-Orient, y compris la question de Palestine.  Répondant à la question d’un journaliste, M. Seck a expliqué que la possibilité d’une visite d’une délégation du Conseil à Gaza avait été évoquée entre les membres, en l’absence de décision prise à ce jour.  Quant à un « consensus » autour du projet de résolution que prépare le Royaume-Uni sur le conflit au Yémen, il n’est pas encore possible de savoir s’il sera possible d’y parvenir, ni à quel moment, a-t-il reconnu.

Le 9 novembre, le Représentant spécial du Secrétaire général pour l’Iraq, M. Ján Kubiš, informera le Conseil des activités de la Mission d’assistance des Nations Unies pour l’Iraq (MANUI), qu’il dirige.  Enfin, aujourd’hui même, à l’issue de consultations sur la mise en œuvre des résolutions 1559 (2004) et 1701 (2006), relatives au Liban, le Conseil a adopté une déclaration présidentielle dans laquelle il se félicite de l’élection du Président de la République, M. Michel Aoun.

L’Europe figurera également au programme de travail ce mois-ci, avec le débat semestriel sur la situation en Bosnie-Herzégovine, le 8, et le renouvellement de l’autorisation de la force de stabilisation multinationale dirigée par l’Union européenne (EUFOR ALTHEA).  Le 16 novembre, le Conseil tiendra son débat sur le Kosovo,  au cours duquel il examinera le bilan des activités de la Mission d’administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo (MINUK).

 

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