Session de fond de 2016,
354e séance – matin
CD/3602

La Commission du désarmement tiendra sa session du 4 au 22 avril 2016 sous la présidence du Représentant permanent de Vanuatu, M. Odo Tevi

Ce matin, au cours d’une séance d’organisation, la Commission du désarmement a élu par acclamation le Représentant permanent de Vanuatu auprès des Nations Unies à la Présidence de sa session de fond 2016.  M. Odo Tevi succède à M. Fodé Seck, Représentant permanent du Sénégal.  La Commission a également pris note de l’ordre du jour de cette session*, qui se tiendra du 4 au 22 avril 2016.

La Commission du désarmement, un des organes subsidiaires de l’Assemblée générale, a reporté à une date ultérieure l’élection des autres membres du Bureau, à savoir trois vice-présidents et un rapporteur, car les groupes régionaux concernés ont besoin d’un délai supplémentaire pour désigner leur candidat.  Le nouveau Président a rappelé que les sessions annuelles de la Commission du désarmement, qui durent trois semaines au maximum, utilisent uniquement les ressources du budget ordinaire de l’ONU.  Il a donc exhorté les groupes régionaux à mener les consultations nécessaires pour que la Commission puisse commencer ses travaux à la date du 4 avril.

La Commission du désarmement a également examiné ce matin la résolution A/RES/70/68, intitulée « Rapport de la Commission du désarmement », adoptée par l’Assemblée générale le 7 décembre 2015 sur recommandation de sa Première Commission chargée du désarmement et de la sécurité internationale.  Ce texte précise que le programme de travail de la session de fond 2015 de la Commission du désarmement restera valable pour la période 2015-2017, soit l’examen des « recommandations en vue de la réalisation de l’objectif du désarmement nucléaire et la non-prolifération des armes nucléaires »; et des « mesures pratiques de confiance dans le domaine des armes classiques ».

Soulignant l’importance de la tâche qui revient à la Commission et à la Conférence du désarmement, le représentant de la Fédération de Russie a souhaité que l’expérience et la compétence de la Commission soient utilisées au mieux.  Il s’est dit préoccupé par les mesures prises par certains États qui, a-t-il affirmé, tentent de saper ces mécanismes en essayant de créer des structures parallèles.  Il a argué que la Commission du désarmement avait une portée universelle, même si elle souffre d’un manque de volonté politique.  Le représentant s’est opposé à la révision du règlement intérieur de la Commission, jugeant cette dernière capable de mener à bien sa mission sur la base du règlement actuel.  Son homologue du Maroc a jugé, au contraire, utile de revoir les méthodes de travail de la Commission pour faciliter le consensus.  Il a estimé lui aussi que la volonté politique était essentielle pour parvenir à un accord.

Enfin, le représentant du Kazakhstan a demandé que les discussions officieuses du Groupe de travail I qu’il préside, sur les « recommandations en vue de la réalisation de l’objectif du désarmement nucléaire et de la non-prolifération des armes nucléaires » se tiennent avant le démarrage de la session de fond, donc avant le mois d’avril.  Il y a de grandes divergences au sein de ce Groupe, comme l’a illustré le vote sur certains projets de résolution de la Première Commission, a-t-il rappelé pour expliquer la lourde tâche qui attend les délégations.  Il a souhaité que les réunions de ce Groupe ne durent qu’une demi-journée, pour laisser du temps aux consultations et à la rédaction des textes, tout en précisant qu’il prévoyait des réunions de travail intenses, avec l’intervention de nombreux experts et représentants de groupes régionaux.

Le représentant a d’ailleurs souligné que la décision d’inclure ou pas un troisième point à l’ordre du jour dépendrait du rythme de travail des délégations.  Ce n’est qu’en avril que nous pourrons voir de façon réaliste si un nouveau point peut être ajouté.  Son homologue de la Fédération de Russie a dit sa préférence pour un point relatif à la question de l’espace.  Enfin, le représentant du Kazakhstan a appelé les délégations à suivre l’exemple de la dernière Conférence des États parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP21) lors de laquelle les délégations ont réussi à trouver un accord malgré leurs grandes divergences.

* A/CN.10/L.75 et A/CN.10/L.76.

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