Soixante et onzième session,
16e séance – après-midi
AG/EF/3457

Deuxième Commission: des délégations invitent la communauté internationale à trouver des solutions aux problèmes des pays les plus vulnérables

Des voix appellent à l’opérationnalisation de la Banque de technologies pour les pays les moins avancés avant 2017

Les délégations de la Deuxième Commission (économique et financière) ont insisté, cet après-midi, sur l’importance d’un développement international inclusif qui tiendrait compte des plus vulnérables, notamment les groupes de pays en situation particulière.

Les pays les moins avancés (PMA), les pays en développement sans littoral et les petits États insulaires en développement (PEID) ont ainsi retenu l’attention de la trentaine d’orateurs qui se sont exprimés.  La majorité de ces intervenants ont estimé que la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030 doit se faire en concomitance avec les accords internationaux pertinents qui ciblent ces divers groupes de pays.

Le Secrétaire général adjoint et Haut-Représentant pour les pays les moins avancés, les pays en développement sans littoral et les petits États insulaires en développement, M. Gyan Chandra Acharya, qui a présenté des rapports* du Secrétaire général sur le point de l’ordre du jour, a ainsi précisé que les 48 PMA étaient structurellement handicapés dans leur développement, vulnérables au niveau économique et méritaient une attention particulière de la part de la communauté internationale.  

La représentante de la Thaïlande, s’exprimant au nom du Groupe des 77 et la Chine (G77), a déclaré que pour ces pays, l’aide publique au développement et les investissements directs étrangers seraient un important catalyseur pour renforcer leur économie nationale.  Malheureusement, moins de 2% de ces investissements ont été orientés vers les PMA, et ils sont principalement dirigés vers le secteur de l’extraction.  Pourtant, il serait utile d’investir en faveur de transformations structurelles et dans des secteurs générateurs d’emplois productifs qui peuvent contribuer à une croissance économique équitable et durable.

C’est pour cette raison que le représentant du Bangladesh, parlant au nom des PMA, a rappelé qu’au cours de la Conférence d’examen à mi-parcours du Programme d’action d’Istanbul à Antalya (Turquie) en mai dernier, les États avaient rappelé que pour accélérer les efforts en faveur du développement des PMA, il faudrait renforcer les partenariats visant à soutenir leurs capacités productives.  Il a en outre appelé les pays développés à respecter leurs engagements en matière d’APD, notamment la promesse de consacrer 0,15% à 0,20% de leur produit intérieur brut (PIB) au développement des PMA.  Il a aussi plaidé pour un accès sans entrave des produits des PMA aux marchés internationaux et plaidé pour un renforcement de la coopération Sud-Sud, en appui de la coopération Nord-Sud, en précisant que la sortie de tout pays de la catégorie des PMA serait un succès de la coopération internationale.

Il faudrait veiller à une transition en douce pour les pays qui en sortent, a tempéré le délégué des Maldives.  Rappelant que son pays avait franchi ce palier en 2011, il a estimé qu’il serait important d’investir en faveur d’une diversification de l’économie et de réviser les critères de reclassement.  Le seul critère du PIB par habitant ne peut pas être déterminant pour évaluer les progrès et les faiblesses d’un pays, a expliqué le représentant.

Le développement durable des PMA est également tributaire de leur maîtrise de la science, de leur capacité d’innovation et de leurs atouts technologiques, ont rappelé des délégations qui ont, pour la plupart, émis le vœu de voir fonctionner au plus vite la Banque de technologies pour les PMA, de préférence avant l’année 2017.  Cette Banque, prévue par le Programme d’action d’Istanbul, aura son siège à Gebze, en Turquie.  Le représentant de ce pays a assuré que la Turquie participait activement à son lancement effectif, en invitant notamment le Secrétariat de l’Organisation des Nations Unies à mobiliser les ressources financières et humaines nécessaires pour le fonctionnement de la Banque.

 Par ailleurs, le représentant de la Zambie, s’exprimant au nom des pays en développement sans littoral, a plaidé pour la mise en œuvre du Programme d’action de Vienne en faveur des pays en développement sans littoral pour la décennie 2014-2024.  Ce Programme d’action, a-t-il dit, est salutaire pour l’essor des 32 pays en développement sans littoral, isolés des marchés économiques internationaux.  

Les PEID, qui souffrent d’un accès limité aux ressources, sont également vulnérables aux effets des changements climatiques et aux événements météorologiques extrêmes, ont souligné certaines délégations.  La représentante d’Haïti, qui parlait au nom de la Communauté des Caraïbes (CARICOM), a rappelé que son pays venait d’être dévasté par un ouragan de catégorie 4, exhortant ainsi les pays développés et les instances multilatérales à aider au renforcement des capacités de résilience des pays en développement.

En début de séance, la représentante de la Thaïlande, au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a présenté un projet de résolution sur les technologies de l’information et des communications au service du développement.  La Commission se prononcera sur ce texte à une date ultérieure.

La Deuxième Commission reprendra ses travaux demain, jeudi 20 octobre, à 15 heures.  Cette séance sera consacrée aux questions de politique macroéconomique et au suivi et mise en œuvre des textes issus des conférences internationales sur le financement du développement.

*A/71/66–E/2016/11, A/71/313

LES TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION ET DES COMMUNICATIONS AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT

GROUPES DE PAYS EN SITUATION PARTICULIÈRE

a) Suivi de la quatrième Conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés (A/71/66–E/2016/11, A/71/363 et A/CONF.228/3)

b) Suivi de la deuxième Conférence des Nations Unies sur les pays en développement sans littoral (A/71/313)

Débat général

Mme PITCHAPORN LIWJAROEN (Thaïlande), s’exprimant au nom du Groupe des 77 et la Chine (G77), a déclaré que le Programme d’action en faveur des pays les moins avancés pour la Décennie 2011/2020 -connu également sous le nom de Programme d’action d’Istanbul-, avait été adopté afin de permettre aux pays les moins avancés (PMA) de réaliser l’objectif de l’éradication de la pauvreté et de se mettre sur la voie du développement durable.  Elle a salué la tenue à Antalya, en Turquie, en mai dernier, de l’Examen à mi-parcours de la mise en œuvre de ce Programme d’action.  Elle a souligné l’importance de la coopération internationale pour soutenir les activités de développement des PMA et leur permettre ainsi de sortir de cette catégorie, notamment par le biais de l’aide publique au développement (APD), l’accès aux marchés de leurs produits en franchise de droits et hors contingent, ainsi qu’une plus grande mobilisation des ressources consacrées à l’aide au commerce.

La représentante a également relevé que les investissements directs étrangers sont un important catalyseur pour rendre plus solides les économies des PMA.  Malheureusement, a-t-elle noté, moins de 2% de ces investissements ont été orientés vers les PMA, et ces investissements sont largement dirigés vers le secteur de l’extraction dans les PMA.  Elle a appelé à des investissements accrus en leur faveur afin de conduire à des transformations structurelles, générer des emplois productifs et conduire à une croissance équitable et durable.  Mme Liwjaroen a, en outre, réaffirmé que les mesures économiques unilatérales imposées à l’encontre des PMA doivent prendre fin.  Ces mesures, a-t-elle ajouté, ont clairement des impacts négatifs sur le développement et la prospérité de ces pays, freinant ainsi la perspective de leur graduation.  Elle a salué l’initiative de la Turquie qui accueille le siège de la Banque de technologies pour les PMA, en invitant également d’autres partenaires au développement à étendre leur soutien aux PMA en concourant au fonctionnement effectif de la Banque d’ici à 2017.

Par ailleurs, la déléguée a appelé les partenaires au développement et toutes les parties prenantes, les pays de transit, les organisations internationales à mettre en œuvre le Programme d’action de Vienne en faveur des pays en développement sans littoral pour la Décennie 2014/2024.  Elle a précisé que le développement des infrastructures devrait jouer un rôle majeur dans la réduction des coûts de développement des pays en développement sans littoral, en saluant, à cet égard, le lancement de l’Instance mondiale dédiée aux infrastructures en avril de cette année, une des principales recommandations du Programme d’action d’Addis-Abeba.  La représentante a aussi invité la communauté internationale à apporter un soutien accru aux PMA et aux pays en développement sans littoral afin de les aider à surmonter leurs vulnérabilités face aux changements climatiques, à renforcer leur résilience et se tourner vers la voie du développement durable.

M. KHIANE PHANSOURIVONG (République démocratique populaire lao), au nom de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN), a fait observer que les PMA et les pays en développement sans littoral continuaient d’être confrontés à plusieurs défis comme la pauvreté, une grande vulnérabilité aux chocs extérieurs ou encore l’impact négatif des changements climatiques, qui limitent leurs efforts pour atteindre les objectifs de développement.  Ces groupes de pays en situation particulière ne peuvent pas relever ces défis sans l’aide et la coopération de la communauté internationale, a rappelé le délégué, en se félicitant de l’adoption du Programme d’action de Vienne et du Programme d’action d’Istanbul.

En outre, le Programme de développement durable à l’horizon 2030 prévoit l’engagement d’aider les groupes de pays en situation particulière, notamment pour réaliser l’objectif 1 d’éradication de la pauvreté.  C’est pourquoi, l’ASEAN estime que l’examen quadriennal complet des activités opérationnelles de développement du système des Nations Unies devrait, cette année, prendre en compte les besoins particuliers de ces pays et définir une stratégie adaptée pour les fonds, programmes et institutions spécialisées des Nations Unies qui les soutiennent.

Pour sa part, l’ASEAN a besoin de réduire l’écart de développement entre ses membres, certains appartenant toujours au groupe de pays en situation particulière.  Elle a adopté à cette fin plusieurs plans d’action, qui ont contribué à réduire la pauvreté de façon significative et à promouvoir le développement durable de la région.  Les pays en situation particulière ont besoin d’un soutien financier adéquat et prévisible et, à ce propos, le délégué a encouragé les pays développés à respecter leurs engagements d’aide publique au développement.

Mme MARIYAM MIDHFA NAEEM (Maldives), au nom de l’Alliance des petits États insulaires, a rappelé que huit des pays membres de l’Alliance étaient des PMA et que s’ils ont tous un littoral, ils sont en revanche « entourés par des mers ou océans ».  La déléguée a souligné l’importance du Programme d’action d’Istanbul pour les PMA et du Programme d’action de Vienne pour les pays en développement sans littoral, qui permettent des approches ciblées afin d’atteindre le développement durable dans des circonstances particulières.  Les PMA et les petits États insulaires en développement (PEID) disposent, en effet, d’un accès limité aux ressources, sont vulnérables aux changements climatiques et aux événements météorologiques extrêmes, et sont souvent isolés.

Il est essentiel que le système des Nations Unies pour les pays en situation particulière soit cohérent et renforcé en permanence, a souligné la déléguée.  À cet effet, elle souhaite que les discussions sur l’examen quadriennal complet des activités opérationnelles de développement du système des Nations Unies tiennent compte du retour des pays bénéficiaires de l’aide.  La représentante a également encouragé les organisations internationales à harmoniser leurs programmes d’assistance avec le Programme de développement durable à l’horizon 2030.  Elle a ensuite plaidé pour des indicateurs permettant d’évaluer les progrès accomplis de manière transparente et qui ne se limitent pas au revenu par habitant.

 Mme ASTRIDE NAZAIRE (Haïti), qui s’exprimait au nom de la Communauté des Caraïbes (CARICOM), a déploré que l’intégration des pays les moins avancés aux chaînes de valeur mondiales et régionales soit restée très limitée, et que leur part dans les exportations mondiales soit tombée à 0,97% en 2015.  Elle a ajouté que, « sans surprise », le PIB des PMA avait évolué en moyenne à la baisse par rapport aux chiffres de 2011 et qu’il demeurait globalement en-deçà de l’objectif de 7% recommandé par le Programme d’action d’Istanbul.  La représentante, considérant que ces tendances retardaient d’autant les perspectives d’éradication de la pauvreté et de développement durable, a noté qu’elles risquaient en outre de marginaliser toujours plus les PMA. 

Elle a ainsi souligné que la CARICOM était d’avis qu’il faudrait exploiter davantage les potentialités offertes de l’accroissement de la mobilisation des ressources internes, en renforçant les partenariats entre les secteurs public et privé et les cadres de coopération Sud-Sud et triangulaire.  Par ailleurs, rappelant que, Haïti avait été frappé, il y a 15 jours, par un ouragan de catégorie 4, elle a exhorté les pays développés et les instances multilatérales concernées à soutenir les mécanismes visant à améliorer les capacités de résilience des PMA, en particulier le Fonds pour les pays les moins avancés découlant de l’Accord de Paris. 

M. ISLAM (Bangladesh), s’exprimant au nom des pays les moins avancés (PMA), a salué le fait que certains PMA aient connu une croissance économique soutenue au cours des cinq dernières années, ainsi que des progrès dans divers domaines.  Il a néanmoins relevé que nombreux parmi eux n’ont pas pu réaliser les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), faute de structures économiques solides, et manquant cruellement de facilités en matière de science, de technologie et d’innovation.  La part d’exportations des PMA est également en baisse.  La réunion d’Antalya, en mai dernier, sur l’examen à mi-parcours du Programme d’action d’Istanbul a permis de rappeler que pour accélérer les efforts en faveur du développement des PMA, il faudrait renforcer les partenariats visant à soutenir les capacités productives des PMA.  Il faut également que les technologies leur soient accessibles, d’où l’importance de rendre opérationnelle au plus vite la Banque de technologies pour les pays les moins avancés.

Le délégué a en outre appelé les pays développés à respecter leurs engagements en matière d’APD, notamment la promesse de consacrer 0,15% à 0,20% de leur produit intérieur brut (PIB) au développement des PMA.  Il a aussi plaidé pour un accès sans entrave des produits des PMA aux marchés internationaux.  La coopération Sud-Sud, a-t-il estimé, devrait également être un complément de la coopération Nord-Sud.  La sortie de tout pays de la catégorie des PMA, a-t-il dit, serait un succès de la coopération internationale.

M. MUNDANDA (Zambie), s’exprimant au nom des pays en développement sans littoral, a remercié le Secrétaire général pour la mise en œuvre du Programme d’action de Vienne.  « C’est uniquement en appliquant les objectifs de ce Programme que nous pourrons atteindre les objectifs de développement durable à l’horizon 2030 »,
a-t-il souligné en insistant sur le caractère « critique » de ces enjeux pour les 32 pays en développement sans littoral, isolés des marchés économiques internationaux.

Parmi les efforts à fournir pour mettre en œuvre le Programme d’action de Vienne, le représentant a notamment insisté sur l’importance d’une augmentation de la résilience aux fluctuations des prix des denrées alimentaires de base.  Il a rappelé que les pays en développement sans littoral sont affectés de façon disproportionnelle par les changements climatiques.  Il a, à ce titre, demandé qu’on leur fournisse un niveau adéquat de ressources pour améliorer leur capacité de résistance face à ces phénomènes.

Le représentant a également appelé les partenaires de développement à ratifier des accords et des conventions facilitant les voies de transport et les accès au commerce international.  « L’aide publique au développement (APD) est la principale source de financement pour de nombreux pays en développement sans littoral», a rappelé le représentant en invitant les partenaires à augmenter le montant de l’APD, « seule façon de surmonter les obstacles résultant de la configuration géographie des pays et d’intégrer ces pays dans un système commercial multilatéral »

M. MARCELO SCAPPINI (Paraguay) a fait observer qu’un long chemin avait été accompli depuis l’adoption de la résolution 1028 de 1957 qui a donné une reconnaissance officielle aux pays en développement sans littoral, ainsi qu’à leurs difficultés spécifiques et leurs besoins particuliers.  Mais malgré les avancées, ces pays restent à l’écart des flux de commerce et des investissements internationaux, a regretté le représentant.  Il s’est ainsi félicité de l’adoption d’instruments internationaux tels que le Programme d’action de Vienne, renforcés par le Plan d’action d’Addis-Abeba et le Programme 2030.  Ce dernier reconnaît l’importance du commerce international comme instrument de développement.  Le représentant a plaidé pour la ratification rapide et la mise en œuvre de l’Accord sur la facilitation des échanges de l’Organisation mondiale du commerce.  Enfin, il a encouragé les délégations de la Deuxième Commission à redoubler d’efforts pour mettre en œuvre le Programme d’action de Vienne pour les pays en développement sans littoral.

M. ASHISH SINHA (Inde) a souligné que tous les pays faisaient face à des défis spécifiques dans leurs efforts en faveur d’un développement durable, en précisant que les défis étaient grands pour des pays vulnérables.  Cela touche les pays les moins avancés, sans littoral, les pays africains et les petits États insulaires en développement.  Le représentant a rappelé le soutien de son pays aux partenariats visant à aider à la croissance et au développement des pays les moins développés. Ainsi, pour contribuer au succès de l’organisation de la Conférence de haut niveau  d’examen à mi-parcours du Programme d’action d’Istanbul, le Gouvernement indien avait contribué à hauteur de 300 000 dollars américains.  En outre, l’Inde a fourni une assistance économique et technique aux pays les moins développés à travers de nombreux programmes.  Au dernier Sommet Inde-Afrique, qui s’est tenu à New Delhi en octobre 2015,  l’Inde a ajouté un crédit de 10 milliards de dollars aux pays africains pour une période de cinq ans. L’Inde a aussi offert 50 000 bourses à des étudiants africains.  Alors qu’il y a un déclin inquiétant des aides de la part des pays donateurs aux pays les moins développés, la coopération indienne Sud-Sud continue à s’élargir substantiellement, a-t-il déclaré en conclusion.

M. AHMED SAREER (Maldives) a rappelé que les Maldives étaient sorties de la catégorie des PMA en 2011, étant l’un des trois premiers pays à répondre aux critères de reclassement depuis l’allocation d’une APD spéciale à ce groupe en 1971.  Le délégué a mis l’accent sur ce processus de transition et souligné l’importance d’investir dans la diversification de l’économie et du peuple.  Les Maldives ont ainsi investi dans le tourisme international et dans l’industrie de la pêche, augmenté les ressources du secteur public et créé un environnement propice au secteur privé, sans oublier le développement humain.  Le représentant a fait observer l’importance de la coopération internationale pour accompagner les efforts nationaux dans la transition vers le reclassement, que ce soit les Nations Unies ou les institutions financières.  Enfin, les Maldives plaident pour une révision des critères de reclassement, en particulier pour les PMA qui sont aussi des PEID.  Le critère du PIB par habitant ne peut pas contribuer à l’évaluation des progrès et des faiblesses d’un pays, a tenu à préciser le représentant.  Il faut également prendre en compte le critère de vulnérabilité des pays pour mesurer leur développement.

Mme IRINA A. MEDVEDEVA (Fédération de Russie) a souligné l’importance de liens garantis entre les sessions du Forum politique de haut niveau et les conférences internationales portant sur les pays en situation particulière.  La représentante s’est en ce sens félicitée que la question du développement des PMA soit examinée, lors du Forum politique de haut niveau, à la lumière des recommandations de la Conférence d’examen à mi-parcours du Programme d’action d’Istanbul en faveur des PMA à Antalya.  Elle a également salué la création de la Banque des technologies pour les PMA.  Mme Medvedeva a ensuite rappelé qu’au cours de la dernière réunion ministérielle de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) à Nairobi, la Fédération de Russie avait proposé que la CNUCED crée un programme spécial de soutien des PMA à l’accès aux technologies de l’information et de la communication.   

La représentante a en outre salué les succès de l’Union eurasiatique, qui a mis en place des facilités commerciales entre les pays de la région.  Elle a aussi présenté un certain nombre d’initiatives de son pays dans le cadre des facilitations commerciales.

Mme MADINA KARABAEVA (Kirghizistan) a souligné l’importance du commerce multilatéral pour le développement des pays sans littoral.  Elle a souhaité qu’un programme spécifique portant sur le commerce au sein des pays en développement sans littoral soit élaboré au sien de l’Organisation mondiale du commerce (OMC).  Elle a estimé que la participation de son pays à l’Union eurasiatique lui ouvrirait des perspectives commerciales énormes.  La représentante a en outre annoncé que le Kirghizistan allait construire des infrastructures de transport du courant électrique afin de vendre cette ressource nationale aux pays environnants.  Elle a par ailleurs regretté que des obstacles demeurent sur les questions de transit de marchandises, appelant la communauté internationale à garantir l’aide au commerce en faveur des pays en développement.

M. SHATRUDHWAN PRASAD SHARMA POKHAREL (Népal) a regretté que de nombreux pays moins avancés s’enfoncent encore davantage dans la pauvreté et que quatre seulement des États inscrits sur la liste des PMA aient pu en sortir.  Les défis dus à leurs faiblesses structurelles et à leur vulnérabilité aux catastrophes naturelles sont innombrables mais la question importante est celle de l’assurance qu’on peut leur donner qu’ils recevront les moyens d’appliquer les Programmes d’action et d’assurer la cohérence des programmes, a indiqué le représentant.  Le Népal se félicite en ce sens de la création de la Banque de technologies pour les PMA. Quant aux petits États insulaires en développement, le représentant a estimé qu’il faut leur permettre de participer à la chaîne de valeur globale.  Il a en outre demandé des efforts concertés de toutes les parties.

M. SUKHBOLD SUKHEE (Mongolie) a estimé que les pays en développement sans littoral faisaient face à de considérables défis inhérents à leur situation géographique peu favorable.  Ils font partie de ceux qui sont les plus touchés par le ralentissement économique mondial, la chute des prix des produits de base, la pénurie de nourriture et d’énergie, sans compter les impacts des changements climatiques, a-t-il noté.

Les pays en développement sans littoral sont largement marginalisés dans l’économie mondiale, a-t-il déclaré.  La coopération sous-régionale et la coopération régionale jouent un rôle important pour faire avancer les objectifs des Accords de partenariats volontaires.  Au sommet tripartite entre la Fédération de Russie, la Chine et la Mongolie qui s’est tenu en juin à Tachkent, un accord sur l’établissement d’un corridor entre les trois pays a été signé.  De plus, la Mongolie et ses deux pays voisins, la Russie et la Chine, en sont à la dernière phase de la finalisation d’un Accord intergouvernemental de transport routier international sur le réseau de la Route d’Asie.  Enfin, le représentant a souligné l’importance de faire des recherches et des analyses sur l’impact pour un pays de ne pas avoir de littoral.

Mme OCAMPO (Mexique) a estimé que les modalités de la coopération internationale pour le développement seront essentielles pour s’assurer d’un processus durable du reclassement des pays les moins avancés, de même que pour respecter l’engagement d’éliminer la pauvreté extrême et de verser l’aide publique au développement.  Les pays les moins avancés se trouvent dans une situation sans précédent d’exposition et de vulnérabilité aux crises économiques et financières, aux catastrophes naturelles, a fait remarquer la représentante, qui a demandé à la communauté internationale d’accroître son aide pour renforcer leur capacité institutionnelle et leur résilience. Mme OCAMPO a salué le Plan d’action d’Addis-Abeba, qui reconnaît le rôle important de cette coopération pour mobiliser des ressources publiques et privées, en particulier pour les pays les plus vulnérables.  Aujourd’hui plus que jamais, la coopération doit être effective et prévisible afin d’en maximiser les résultats, a conclu la représentante.

Mme PHAM THI KIM ANH (Viet Nam) a rappelé l’importance d’une franche coopération entre les pays en développement sans littoral et les pays de transit, notamment par l’amélioration des infrastructures de transport et du commerce.  Il a salué les progrès réalisés en la matière dans la région eurasiatique, avec notamment la construction de routes, de chemins de fer, de ports et de systèmes de transport logistiques.  Il a annoncé que le Viet Nam allait accueillir, en mars prochain à Hanoï, une réunion régionale eurasiatique portant sur l’amélioration de la coopération entre pays en développement sans littoral et pays de transit.

M. JONIBEK HIKMATOV (Tadjikistan), évoquant le Programme de développement durable à l’horizon 2030, a estimé qu’il était temps de passer des paroles aux actes.  Le Tadjikistan a pris des mesures supplémentaires au Programme d’action de Vienne dans les infrastructures de transport et la promotion du commerce régional et intrarégional, a-t-il expliqué.  Les secteurs de l’énergie et des transports constituent des priorités pour le pays, pour renforcer ses capacités et garantir la durabilité énergétique.  Le représentant a estimé en outre qu’il fallait agir pour faire face à l’écueil que représente la baisse des ressources en eau.  Le Tadjikistan compte coopérer avec les autres États Membres afin de relever les défis des pays en situation particulière

M. TLHALEFO MADISA (Botswana), s’alignant notamment sur les déclarations du Groupe des 77 et la Chine,  a rappelé que les pays en développement sans littoral, particulièrement vulnérables aux changements climatiques, étaient souvent très fortement dépendants d’un seul type de matière première, généralement dans les secteurs minier ou agricole.  « Cela les expose aux effets préjudiciables des fluctuations en termes de demande et de prix des denrées », a-t-il précisé.  Le représentant a ajouté que le Programme d’action de Vienne et le Programme de développement durable à l’horizon 2030 étaient intrinsèquement liés et devaient être mis en œuvre conjointement pour être efficaces et bénéficier aux pays en développement sans littoral. Il a également rappelé le rôle « critique » de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) pour intégrer les pays en développement sans littoral dans le commerce international, appelant par la même occasion à la mise sur pied d’un programme de travail spécifique en la matière. 

M. GOUGH (Brésil) a rappelé le défi que la lenteur de la reprise économique mondiale représente pour les pays les moins avancés et les pays en développement sans littoral, dont les performances en matière d’exportation sont en recul.  L’examen à mi-parcours du Programme d’action d’Istanbul, qui a eu lieu récemment a offert une « opportunité remarquable » pour renforcer le soutien des États membres aux PMA, à la lumière, notamment, du Programme de développement durable à l’horizon 2030, a ajouté le représentant.  Il s’est également réjoui de constater que le Programme d’action d’Istanbul  -en faveur des pays les moins avancés, pour la période 2011/2020- avait permis de renouveler cet élan collectif avec l’objectif, notamment, d’affranchir la moitié des PMA de leur statut de PMA. S’agissant d’améliorations concrètes, le représentant du Brésil s’est félicité de la mise en place imminente, en 2017, de la Banque de technologie pour les Pays les moins avancés (PMA).

M. VUSUMUZI NTONGA (Zimbabwe) a déclaré que leur participation à la chaîne de valeur régionale et mondiale présentait pour les pays souvent des occasions d’augmenter leur croissance économique.  Mais malheureusement, depuis trop longtemps, les pays en développement sans littoral étaient dans l’incapacité de participer à ces chaînes de valeur.  Afin de résoudre ce problème, le représentant a exhorté les banques régionales de développement, les organisations internationales de développement et le système de développement des Nations Unies à mettre en place des cadres visant à aider ces pays à diversifier leurs économies et exportations ainsi qu’à les intégrer dans les chaînes de valeur régionales et internationales.

M. Ntonga a ajouté que les infrastructures de transport et de logistiques pauvres et inadaptées continuaient de limiter la participation des pays en développement sans littoral au commerce international.  Pour y faire face, il a appelé les institutions financières et de développement ainsi que les banques régionales de développement à créer des infrastructures de financement consacrées aux pays en développement sans littoral et à leur donner des ressources pour le développement et l’entretien des infrastructures.  Le représentant a exhorté l’Instance mondiale dédiée aux infrastructures à lutter pour avoir des programmes orientés vers l’action qui répondent aux besoins en infrastructures des pays en développement sans littoral.

Mme MARYAM AL ZAID (Koweït) a souligné que, malgré les améliorations de la situation économique, les pays en situation particulière ne parvenaient pas à sortir de leur catégorie.  La représentante a néanmoins salué les efforts déployés par l’ONU pour la réalisation des Programmes d’action de Vienne et d’Istanbul. Il faut renforcer la paix et la sécurité pour atteindre les objectifs de développement, a estimé la représentante, qui a ensuite expliqué que le Koweït aide les pays en situation particulière.  Elle a notamment souligné l’engagement pris par son pays de verser toutes les contributions promises.  En 2015, le Koweït a dépensé 15 milliards de dollars pour financer des projets dans des pays en développement, a encore rappelé la représentante.

M. BARIS CEYHUN ERCIYES (Turquie) a fait part de l’engagement de la Turquie en faveur du développement des PMA, des pays en développement sans littoral et des petits États insulaires en développement (PEID).  C’est dans cette optique que le pays a accueilli, en mai dernier à Antalya, la Conférence d’examen approfondi de haut niveau à mi-parcours de la mise en œuvre du Programme d’action d’Istanbul.  Il a déclaré que l’aide de la Turquie en faveur des PMA avait dépassé 1,5 milliard de dollars au cours des cinq dernières années.  Il a précisé qu’en dehors de l’aide humanitaire, 20% environ de l’APD de la Turquie était orientée vers les PMA, ciblant notamment 29 parmi eux.

Le délégué a ensuite relevé que la Charte de la Banque de technologies pour les pays les moins avancés devrait bientôt être adoptée par l’Assemblée générale, de sorte que la banque soit opérationnelle avant 2017.  En tant que pays abritant le siège de cette banque, il a indiqué que la Turquie participait activement à son lancement effectif.  Il a invité d’autres États à s’impliquer dans ce processus, en appelant également le Secrétariat de l’Organisation des Nations Unies à mobiliser les ressources financières et humaines nécessaires pour le fonctionnement de la banque.

Mme MANALE (Maroc) a souligné la nécessité d’une augmentation de l’aide publique au développement au profit des pays les moins avancés et celle d’une concrétisation des promesses faites par les donateurs, afin de pallier les carences financières dont ces pays souffrent. 

Le représentant a également rappelé que le Maroc s’était toujours engagé en faveur d’une coopération Sud-Sud et triangulaire active, diversifiée et inclusive, contribuant ainsi à améliorer le niveau de vie des populations.  À cet égard, il a indiqué que la nouvelle Constitution du Maroc consacrait le renforcement de la coopération Sud-Sud et que son pays était convaincu que la communauté internationale devait « plus que jamais » s’appuyer sur ce ressort pour réussir la mise en œuvre des plans d’action pertinents. 

Par ailleurs, en vue de la tenue de la vingt-deuxième Conférence des États Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques 
-COP22- qui se déroulera à Marrakech du 7 au 18 novembre prochain, le représentant a expliqué que le Maroc avait placé les PMA et les pays sans littoral parmi les priorités « dans le cadre de l’Accord de Paris sur les changements climatiques ».  « Cette Conférence sera celle de l’action pour renforcer la résilience de ces pays particulièrement vulnérables aux conséquences environnementales des dérèglements climatiques », a-t-il promis.

M. SANN THIT YEE (Myanmar) a déclaré que les déclarations finales adoptées après l’examen à mi-parcours de la mise en œuvre du Programme d’Istanbul et la rencontre ministérielle des pays les moins avancés fournissaient des recommandations pratiques à ces pays dans le cadre de la lutte pour l’éradication de la pauvreté. Le Myanmar qui, entre 1993 et 2012, n’avait reçu aucune assistance de la part des Nations Unies a revigoré sa coopération avec le Programme des Nations Unies pour le développement depuis 2013.  Cette coopération se concentre désormais sur le développement durable et inclusif des communautés, les changements climatiques, la réduction des risques face aux catastrophes naturelles ou encore la gouvernance démocratique au Myanmar, a précisé le représentant.

Le Myanmar, dont seulement 30% de la population adulte a accès aux services financiers, remercie la Banque mondiale pour son programme de financement et pour sa décision de l’inclure comme pays bénéficiaire du Mécanisme mondial de financement de l’initiative « Toutes les femmes, tous les enfants ».  Le représentant a estimé que cette décision aurait un fort impact sur ces populations.  En ce qui le concerne, le Gouvernement du Myanmar est déterminé à avancer dans ses réformes socioéconomiques et à promouvoir la démocratie, a encore déclaré le représentant, qui a indiqué que celui-ci avait lancé, le 29 juillet dernier, une nouvelle politique économique dont l’objectif est l’inclusivité en matière de développement durable.  Cela dit, le Myanmar, comme d’autres pays moins avancés, connaît des déficits en termes d’infrastructures et de ressources humaines.  Cela ralentit la mise en œuvre du Programme d’action en faveur des pays les moins avancés pour la Décennie 2011/2020 et du Programme de développement durable à l’horizon 2030, a conclu le représentant.

M. MOUNKAILA YACOUBA (Niger) a noté que, depuis l’adoption du Programme d’Almaty, les pays en développement sans littoral affichaient des taux de croissance économique plus élevés.  Ils ont toutefois connu un déclin en matière de valeur ajoutée manufacturière et de productivité agricole, a-t-il observé.  D’autre part, le représentant a souligné que le volume des exportations de ces pays avait nettement augmenté de 2003 à 2011, passant de 42 à 224 milliards de dollars. 

« C’est dire que les défis à relever par les pays en développement sans littoral allaient au-delà des difficultés à livrer des marchandises dans les temps et pour un coût raisonnable sur les marchés internationaux », a estimé M. Yacouba.  Pour le représentant, ces pays auront besoin à l’avenir d’un programme de développement plus complet pour, en particulier, surmonter les faiblesses structurelles spécifiques et les désavantages dus à leur situation géographique.

Mme SUNEMA SIMATI (Tuvalu) a souligné le « besoin vital » de coopération des pays les moins avancés (PMA), qui doivent aujourd’hui adapter leurs aspirations au Plan de développement à l’horizon 2030, ainsi qu’au Cadre de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe, au Programme d’action d’Addis-Abeba et à l’Accord de Paris sur les changements climatiques. Dans ce contexte, a-t-elle indiqué, les PMA souhaitent établir des partenariats dans les domaines de l’information et de la communication et placent leurs espoirs dans l’initiative en faveur d’une banque de technologies.

Rappelant que les PMA dépendaient encore fortement de l’aide publique au développement, des dons, des prêts à taux préférentiels et des investissements privés, elle a également appelé les partenaires à s’acquitter de leurs engagements financiers.  Enfin, eu égard aux pertes en vies humaines et aux dégâts matériels causés par les changements climatiques dans les PMA et, notamment, dans les pays insulaires formés d’atolls comme les Tuvalu, la déléguée a exhorté les parties n’ayant pas encore ratifié l’Accord de Paris de le faire sans délai.

M.BELACHEW GUJUBO GUTULO (Éthiopie) a rappelé que seuls 12 pays moins avancés sont parvenus à un taux de croissance de 7% ou plus en 2014.  En outre, les changements structurels continuent d’entraver leurs progrès en matière de développement et il faut adopter des mesures concrètes pour les aider, a plaidé le représentant.  Il s’est dit préoccupé par la baisse de l’aide publique au développement, qui reste un élément essentiel pour combler les écarts financiers que rencontrent les PMA.  Sans ressources financières adéquates et prévisibles, l’effet des changements climatiques sur les pays les moins avancés ne pourra être traité, a-t-il averti.  Les pays en développement enclavés font quant à eux face à des problèmes spécifiques et le Programme d’action de Vienne devrait être mis en œuvre de manière efficace et coordonnée.

En tant que pays moins avancé et pays enclavé, l’Éthiopie a pris des mesures pour mettre en œuvre les Programmes d’action de Vienne et d’Istanbul.  Sa croissance rapide à deux chiffres a entraîné une réduction de la pauvreté et une transition modeste vers la transformation structurelle.  Toutefois, elle fait face à de nombreuses difficultés qui l’empêchent d’atteindre tout son potentiel de développement.  En conclusion, le représentant a exprimé sa reconnaissance à ses partenaires de développement pour leur soutien continu.

M. ZHANG YANHUA (Chine) a fait observer que la conférence de mi-parcours du Programme d’action d’Istanbul, qui s’est tenue à Antalya en mai dernier, reflétait un attachement au développement des pays les moins avancés.  La Chine espère que toutes les parties appliqueront le document pertinent afin que la moitié de ces pays sortent de leur catégorie d’ici à 2020.  Les pays développés doivent honorer leurs engagements de coopération, a également déclaré le représentant.  Pour sa part, la Chine a fourni une aide par la coopération Sud-Sud et, en tant que pays en développement de transit, a toujours appuyé les pays enclavés.  Ainsi, en septembre, le Président chinois a annoncé des mesures en faveur des pays les moins avancés, des petits États insulaires en développement et des pays enclavés, a encore rappelé le représentant.

M. PEMA TOBGAY (Bhoutan) a plaidé pour la construction des capacités productives des pays les moins avancés, estimant que cela pourrait contribuer à une croissance à la fois inclusive et durable.  Le représentant a relevé que le grand potentiel des ressources humaines des pays les moins avancés n’a pas encore été pleinement exploité.  Il a indiqué que des investissements sur une éducation de qualité et sur la formation professionnelle, ainsi que des formations à l’entrepreneuriat destinées aux femmes et aux jeunes pourraient libérer le potentiel des pays les moins avancés.  Il a ensuite appelé à un soutien mondial en termes de ressources, de renforcement de capacités et d’assistance technique en vue de la mise en œuvre du Programme d’action d’Istanbul.  Il a souhaité que le prochain examen quadriennal complet des activités opérationnelles de développement du système des Nations Unies tienne compte de la situation des pays les moins avancés.

M. Topgay a par ailleurs indiqué qu’en tant que pays en développement sans littoral, le Bhoutan entend construire des infrastructures et améliorer la connectivité dans le pays.

Mme AIGERIM BOZZHIGITOVA (Kazakhstan) a déclaré que des directives du Programme d’action de Vienne avaient été intégrées aux programmes nationaux du Kazakhstan.  En tant que pays enclavé, le Kazakhstan est conscient de l’importance d’établir des systèmes de transports modernes.  Il a donc engagé un ensemble de projets pour renforcer ses réseaux routiers, ferroviaires et les infrastructures aéroportuaires.  La représentante a en outre souligné l’importance pour les pays en situation particulière d’avoir accès à des sources d’énergie durables.  Elle en a profité pour inviter les délégations à se rendre à Astana, au cours de l’été prochain, afin d’y participer à l’expo 2017 qui sera consacré à « l’énergie du futur ». 

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