SC/12128

Déclaration à la presse faite par le Conseil de sécurité au sujet de la situation au Liban

On trouvera ci-après le texte de la déclaration à la presse faite, aujourd’hui, par le Président du Conseil de sécurité pour le mois de novembre, M. Matthew Rycroft (Royaume-Uni):

Les membres du Conseil de sécurité ont entendu, le 18 novembre 2015, un exposé de la Coordonnatrice spéciale des Nations Unies pour le Liban, Sigrid Kaag, sur l’application de la résolution 1701 (2006) du Conseil.

Les membres du Conseil ont à nouveau condamné dans les termes les plus vifs l’attentat terroriste perpétré à Beyrouth le 12 novembre 2015 par l’État islamique d’Iraq et du Levant (EIIL, également connu sous le nom de Daech), dans lequel 43 personnes ont trouvé la mort et plus de 200 ont été blessées.

Les membres du Conseil ont souligné qu’il fallait que les auteurs de ces actes terroristes soient traduits en justice.

Les membres du Conseil ont réaffirmé, en ces circonstances difficiles, leur ferme soutien aux institutions de l’État libanais, notamment à l’armée et aux services de sécurité, qui s’emploient à préserver la sécurité et la stabilité dans le pays.

Les membres du Conseil ont déclaré qu’ils demeuraient préoccupés par les conséquences néfastes de la crise syrienne pour la stabilité du Liban et la menace imminente qu’elle constituait pour sa sécurité.  Ils ont rappelé l’importance de la politique libanaise de dissociation et invité instamment toutes les parties libanaises à se garder de toute immixtion dans la crise syrienne, conformément à l’engagement qu’elles ont pris dans la déclaration ministérielle du Gouvernement actuel et dans la Déclaration de Baabda du 12 juin 2012.

Les membres du Conseil ont exprimé la vive inquiétude que leur inspirait la vacance de la présidence de la République, qui durait depuis 18 mois et limitait considérablement l’aptitude du pays à remédier à l’insécurité et aux problèmes économiques et sociaux et humanitaires.  Ils ont demandé à tous les dirigeants libanais de respecter la Constitution, les Accords de Taëf et le Pacte national, de faire passer la stabilité du Liban et les intérêts du pays avant les politiques partisanes, et également de se montrer souples et responsables et d’exercer leur autorité pour convoquer le Parlement d’urgence et procéder à l’élection d’un Président.

Les membres du Conseil ont noté avec préoccupation que la crise des réfugiés provoquait des bouleversements socioéconomiques au Liban et exhorté les États Membres à aider davantage le pays.

Les membres du Conseil ont, une nouvelle fois, réaffirmé leur appui sans réserve à la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) et engagé toutes les parties à s’acquitter scrupuleusement de leur obligation de respecter la sécurité de la FINUL et des autres membres du personnel des Nations Unies.

Les membres du Conseil se sont félicités des résultats de la dernière réunion ministérielle du Groupe international d’appui au Liban convoquée par le Secrétaire général le 30 septembre 2015, et prié instamment le Groupe de continuer de s’attacher, en coordonnant son action avec celle de la Coordonnatrice spéciale des Nations Unies, à chercher des moyens de concourir au règlement des nouveaux problèmes qui menacent la sécurité et la stabilité du Liban.

Les membres du Conseil ont rappelé toutes les résolutions précédentes du Conseil et les déclarations de son Président sur la situation au Liban, et ils ont réaffirmé leur ferme attachement à l’intégrité territoriale, à la souveraineté et à l’indépendance politique du Liban.

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