SC/11812-AFR/3092-PKO/472

Déclaration à la presse faite par le Conseil de sécurité sur l’attentat terroriste perpétré à Kidal (Mali)

On trouvera ci-après le texte de la déclaration à la presse faite aujourd’hui par le Président du Conseil de sécurité pour le mois de mars, M. François Delattre (France):

Les membres du Conseil de sécurité ont condamné dans les termes les plus fermes les attentats coordonnés qui ont été perpétrés le 8 mars 2015 contre un camp de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) à Kidal (Mali), entraînant la mort de deux enfants et d’un soldat de la paix tchadien de la Mission et faisant de nombreux blessés.

Les membres du Conseil ont exprimé leurs très sincères condoléances aux familles des victimes de ce crime odieux, ainsi qu’aux gouvernements et aux peuples maliens et tchadiens et à la MINUSMA. Ils ont rendu hommage aux soldats de la paix tchadiens pour leurs sacrifices et pour l’action qu’ils mènent sans relâche dans le cadre de la Mission.

Les membres du Conseil ont demandé au Gouvernement malien d’enquêter rapidement sur cet attentat et d’en traduire les auteurs en justice, soulignant que les responsables de cet attentat devaient répondre de leurs actes. Ils ont souligné que les attentats dirigés contre les forces de maintien de la paix pouvaient constituer des crimes de guerre au regard du droit international.

Les membres du Conseil ont réaffirmé qu’il était impératif de combattre par tous les moyens, dans le respect de la Charte des Nations Unies, les menaces que les actes de terrorisme font peser sur la paix et la sécurité internationales, et que tout acte de terrorisme était un crime injustifiable, quels qu’en soient les motivations et les auteurs et indépendamment de l’endroit et du moment où il était perpétré.

 Les membres du Conseil ont rappelé aux États qu’ils devaient veiller à ce que toutes les mesures qu’ils prennent pour combattre le terrorisme soient conformes à leurs obligations au regard du droit international, en particulier du droit international des droits de l’homme, du droit international des réfugiés et du droit international humanitaire.

Les membres du Conseil ont réaffirmé leur appui au Représentant spécial du Secrétaire général pour le Mali et à la MINUSMA, qui soutiennent les efforts que déploient les autorités et le peuple maliens en vue d’instaurer durablement la paix et la stabilité dans le pays, conformément au mandat établi par le Conseil de sécurité dans sa résolution 2164 (2014). Ils ont réaffirmé leur soutien sans réserve à la MINUSMA et aux forces françaises qui l’appuient.

Les membres du Conseil ont demandé à toutes les parties de s’abstenir de tout acte, direct ou indirect, susceptible de compromettre les perspectives de paix et, à cet égard, se sont déclarés prêts à envisager de prendre les mesures nécessaires, y compris des sanctions ciblées, à l’encontre de ceux qui reprendront les hostilités et violeront le cessez-le-feu. 

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