Session ordinaire de 2015
2e & 3e séances – matin & après-midi
ECOSOC/6659-ONG/799

Le Comité chargé des ong accorde le statut consultatif spécial à 55 organisations et constate des problèmes dans 45 autres dont les modes de financement

Le Comité chargé des ONG a décidé aujourd’hui d’octroyer le statut consultatif spécial auprès du Conseil économique et social (ECOSOC) à 55 ONG et a réservé sa décision sur les demandes de 45 autres ONG, compte tenu de différents problèmes dont les modes de financements. 

Le statut consultatif spécial donne aux 55 ONG, qui doivent être internationalement reconnues pour leur compétence particulière dans certains domaines d’activité de l’ECOSOC, le droit de soumettre des communications écrites et des pétitions au Conseil.  Au-dessus de ce statut, trône le statut consultatif général accordé aux ONG qui poursuivent des activités couvrant la plupart des domaines de l’ECOSOC et qui peuvent par leur statut, outre soumettre des communications écrites et des pétitions, proposer l’inscription de points à l’ordre du jour du Conseil et de ses organes subsidiaires.  Au dernier rang, on trouve l’inscription sur la Liste accordée aux ONG qui contribuent de temps à autre aux travaux du Conseil et qui ne peuvent soumettre au Conseil que des communications écrites.

Aujourd’hui, 45 autres ONG n’ont obtenu aucun statut; les membres du Comité des ONG constatant certains problèmes, dont les modes de financement.  Que veut dire l’ONG nigériane « Martina Centre for Sustainable Dev » par « revenus liés à des contrats », a, par exemple, demandé le représentant des États-Unis qui, restant pointilleux sur les dossiers des organisations du Nigéria, a voulu savoir de « Peace and Life Enhancement Initiative International » comment elle compte poursuivre ses activités alors qu’elle est en déficit.  Quelle est la part des fonds consacrés aux opérations? s’est-il aussi interrogé sur une autre ONG nigériane « The Well Being Foundation », en demandant une ventilation « détaillée » des dépenses.

Le représentant des États-Unis n’a pas été le seul à passer la comptabilité des ONG au crible.  Son homologue du Soudan s’est étonné que « Light House » du Bangladesh ait une somme d’un million de dollars à son actif et a reproché à l’ONG américaine « Central Council of the Tlingit & Haida Indian Tribes » de ne donner aucune précision sur la manière dont elle a dépensé les 30 millions de dollars reçus de divers gouvernements.  Il a aussi demandé à l’ONG australienne « Queensland Association of Independent Legal Services Inc. », les noms des gouvernements et des organisations internationales qui lui apportent une aide financière, avant que son homologue de la Mauritanie ne demande à l’ONG américaine « Shia Rights Watch Inc. » comment elle fait pour financer ses activités alors que ses membres ne paient pas de cotisation.  Le représentant d’Israël a, à son tour, voulu savoir comment l’ONG suisse « European Muslims League » finance ses activités.

Le Comité chargé des ONG poursuivra ses travaux demain jeudi 29 janvier à partir de 10 heures. 

EXAMEN DES NOUVELLES DEMANDES D’OCTROI DU STATUT CONSULTATIF SPÉCIAL AUPRÈS DE L’ECOSOC

Le Comité a recommandé l’octroi du statut consultatif spécial aux ONG suivantes:

  1. International Islamic Youth League (Afrique du Sud),
  2. Islamic Chamber Research and Information Center (ICRIC) (Iran),
  3. Kawish Resource Center (Pakistan),
  4. L’Observatoire Mauritanien des Droits de l’Homme et de la Démocratie (Mauritanie)
  5. League of Persons with Disabilities (Kenya)  
  6. Ligue Marocaine de la citoyenneté et des droits de l’homme (Maroc)
  7. Mouvement National des Jeunes Patriotes du Mali (Mali)
  8. Northern CCB (Pakistan)
  9. Organization for Research and Community Development (Afghanistan)
  10. Peivande Gole Narges Organization (Iran)
  11. Réseau des Plates Formes d’ONG d’Afrique de l’Ouest et du Centre (REPAOC) (Sénégal)
  12. Reyhaneh Nabi Art & Cultural Center (Iran)
  13. Roshd Foundation (Iran) 
  14. Sahkar Social Welfare Association (Pakistan)
  15. Samoa Umbrella for Non-Governmental Organization Incorporated (Samoa)
  16. Sindh Community Foundation (Pakistan)
  17. Society of Collective Interests Orientation (Pakistan),
  18. Support Humanity Organization (Pakistan)
  19. The Founders Development organization Badin (Pakistan)
  20. The Society for Recovery Support (Iran)
  21. United Deeds (Actions concertées) (Côte d’Ivoire)
  22. Users and Survivors of Psychiatry in Kenya (USP-K) (Kenya)
  23. Visión para el Desarrollo (Pérou)
  24. Women Support Center (Kirghizistan)
  25. Women's Empowerment Group (Pakistan)
  26. Zamani Foundation (Nigéria)
  27. Dialogue of Cultures - United World" International Public Charity Fund (Fédération de Russie),
  28. African British Returnees lnternational Ltd (Royaume-Uni)
  29. Alliance for Nuclear Accountability (États-Unis) 
  30. Asociación de Técnicos Superiores y Peritos Judiciales de Andalucía (Espagne)
  31. Canterbury Business Association Incorporated (Nouvelle-Zélande) 
  32. Centre Européen de Recherche et de Prospective Politique - CEREPPOL (France)
  33. Dacia Revival International Society Inc. (États-Unis)
  34. ESOFE Association pour l’éducation, la santé et la promotion des femmes et des enfants au Cameroun (Suisse)
  35. Ethiopian Social Assistance Committee (États-Unis et Éthiopie)
  36. Fonds Tara (France)
  37. Foreign Mission Board of the National Baptist Convention of the United States of America (États-Unis)
  38. Friendship Ambassadors Foundation, Inc. (États-Unis)
  39. Global Forum on Human Settlements (États-Unis)
  40. Global New Car Assessment Programme (Royaume-Uni)
  41. Groupement Romand D’études des Addictions GREA (Suisse)
  42. Health and Humanitarian Aid Foundation (États-Unis)
  43. IBREA Foundation (États-Unis)
  44. International Geothermal Association Incorporated (Nouvelle-Zélande)
  45. International Thai Foundation Ltd (Royaume-Uni)
  46. Korean Association for supporting SDGs (ASD) (République de Corée) 
  47. Mayama, Asociación Civil (Mexique)
  48. Metro Toronto Chinese & Southeast Asian Legal Clinic (Canada)
  49. Nonprofit Non-Government Expert Society on Space Threat Defense (Fédération de Russie)
  50. Peramangk Heritage Association Incorporated (Australie)
  51. Sam Kader Memorial Fund (États-Unis)
  52. Samdong International Association, Inc. (République de Corée)
  53. Schools Without Borders (États-Unis)
  54. Asociación para la Promoción de la Libertad y el Desarrollo Sostenible (Guatemala)
  55. Fundacion Luz Maria (Argentine)

REPORT DE L’EXAMEN DE NOUVELLES DEMANDES

Les ONG suivantes ont vu l’examen de leur demande reportée dans l’attente de réponses aux questions posées aujourd’hui par les membres du Comité.

      International Development Information Organization-DevNet (Région administrative spéciale-Hong Kong-Chine) a été priée par le représentant de la Turquie de donner le nombre des ONG qui lui sont associées.  Le représentant de l’Inde a demandé à International Volunteer Organization for Women Education Development (Ghana) d’expliquer le manque de dépenses dans sa comptabilité et à Kaushalya Gramodyog Sansthan (Inde) de donner plus de détails sur son mode de financement.  Son homologue du Pakistan a voulu savoir de Kottayam Social Service Society (Inde) ce qu’elle entend par « recettes administratives »; le représentant de l’Inde s’étonnant aussi des « dépenses administratives ».   

Comment Liberia Youth Initiative for Peace and Sustainable Development (LYIPSUD), Inc. (Libéria) compte-t-elle contribuer aux travaux de l’ECOSOC? s’est interrogé le représentant de Cuba.  Ses homologues de la Chine, de l’Iran et du Soudan ont posé plusieurs questions à Light House (Bangladesh); le représentant soudanais s’étonnant l’organisation possède un million de dollars.  D’où viennent ces fonds? a-t-il demandé.  

Peut-on nous expliquer les activités liées à l’accès au microcrédit et à la production agricole dont se targue Martina Centre for Sustainable Dev (Nigéria)? a demandé le représentant des États-Unis qui a aussi voulu des précisions sur les revenus liés aux « contrats ».  Quelle est, s’est interrogée la représentante du Nicaragua, la composition de Mongolian Family Welfare Association (Mongolie) qui se dit nationale tout en ayant des membres dans 72 pays.  D’où viennent les fonds de Muzaffarabad Poverty Alleviation Programme (MPAP) (Pakistan) a, pour sa part, voulu savoir le représentant de l’Inde.

NGOs Computer Literacy Shelter Welfare, Rawalpindi Cantt. (Pakistan) a été priée de répondre aux questions posées par le représentant du Pakistan.  Pourquoi le site de Nigerian Network of Women Exporters of Services (Nigéria) n’est plus actif? s’est étonné le représentant des États-Unis.   

Participatory Development Action Program (Bangladesh) entend-elle participer aux activités d’un fonds ou d’un programme de l’ONU? a demandé le représentant de Cuba.  Comment Peace and Life Enhancement Initiative International (Nigéria) compte-telle continuer ses activités alors que ses dépenses dépassent les recettes, s’est inquiété le représentant des États-Unis.     

Qu’entend Pukar Foundation (Pakistan) lorsqu’elle parle de liens entre les bureaux américains et britanniques? a demandé le représentant de l’Inde qui a aussi voulu savoir comment Rajasthan Samgrah Kalyan Sansthan (Inde) compte résorber son déficit.  Raleigh-Ghana (Ghana) peut-elle nous expliquer l’absence de projet de cette ONG alors qu’elle a des recettes conséquentes, s’est inquiété le représentant de Cuba.  

Quelle est l’origine des fonds de Samarthanam Trust for the Disabled (Inde)? a demandé le représentant du Pakistan qui a aussi voulu en savoir plus sur la composition de Sambhali Trust (Inde) alors que son homologue de l’Inde s’interrogeait sur le financement de cette ONG.  Shack Dwellers International (Afrique du Sud) entend-elle mener des opérations dans d’autres pays d’Amérique latine, a demandé la représentante du Nicaragua

Shivi Development Society (Inde) peut-elle expliquer les trois « différents niveaux » de ses membres, a demandé le représentant du Pakistan, avant que son homologue de l’Inde ne s’inquiète du calendrier des activités de Sukalyan Welfare Society (Inde) et de l’utilisation des fonds reçus de l’étranger par Support to Deprived Peoples (S.D.P) (Pakistan).  Le site de Sustainable Environment Development Initiative (Nigéria) n’a pas été mis à jour depuis février 2013, a noté le représentant des États-Unis

Pourquoi Takal Welfare Organization (Pakistan) s’oppose-t-elle à ce que d’autres ONG adhèrent à son organisation, s’est étonné le représentant du Pakistan qui avec son homologue de l’Inde a posé d’autres questions à The National Alliance of Women (Inde).

Quelle est la part des fonds consacrés aux opérations par The Well Being Foundation (Nigeria)? a demandé le représentant des États-Unis qui a voulu obtenir une ventilation détaillée des dépenses.  D’où viennent les ressources de  Women for Women, A Research & Study Group (Bangladesh) et comment sont-elles ventilées? a demandé la représentante de la Chine.  Pourquoi tous les financements de African Relief in Action « ARIA » (États-Unis) sont-ils indiqués à la colonne « autres dépenses », sans plus de précisions, s’est étonné le représentant du Niger.  Comment Association Africa 21 (Suisse) peut-elle travailler avec un budget de 610 dollars? s’est étonné, à son tour, le représentant du Soudan.

Quelle est la composition de Azerbaijani American Cultural Association, Inc. (États-Unis), a voulu savoir le représentant de l’Iran, avant que son homologue du Soudan ne demande plus de détails sur le financement de Canadian Pugwash Group (Canada).  Il a aussi demandé des éclaircissements sur le financement de Central Council of the Tlingit & Haida Indian Tribes (États-Unis), notant qui cette ONG a reçu 30 millions de dollars de divers gouvernements sans donner de précision sur les dépense

Count of Monte Alea Foundation.Inc. (États-Unis) compte-t-elle s’implanter dans d’autres pays d’Amérique latine, en dehors du Chili et du Pérou? a voulu savoir la représentante du Nicaragua.  Le délégué du Burundi a demandé à Dóchas - The Irish Association of Non-Governmental Development Organisations (Irlande) comment elle compte utiliser les fonds qu’elle reçoit.  Le représentant de la Chine a voulu savoir de EIVHGI - Europäeischer Interessenverband - Handel - Gewerbe – Industrie (Autriche) davantage d’informations sur ses membres chinois et ses activités en Chine.  La représentante du Nicaragua a demandé à l’ONG Engineers Without Borders - USA, Inc. (États-Unis) dans quels pays elle travaille.      

European Muslims League (Suisse) a été priée par le délégué d’Israël de fournir des informations sur son financement.  La déléguée de Cuba a demandé à IDEAS Centre (Suisse) des détails sur ses activités en Amérique latine et ses contacts avec les gouvernements.  L’ONG travaille-t-elle en Afrique? s’est interrogé son homologue du Soudan.  La représentante de Cuba a souhaité davantage de détails sur les activités de International Association for Hospice and Palliative Care, Inc. (États-Unis) en Amérique latine. 

La délégation soudanaise aussi demandé à Queensland Association of Independent Legal Services Inc. (Australie) les noms des gouvernements et des organisations internationales qui lui apportent une aide financière.  Son homologue de la Mauritanie a voulu savoir de Shia Rights Watch Inc. (États-Unis) ses sources de financements étant donné que ses membres ne paient pas de cotisation.  India Water Foundation et The Well being Foundation ont aussi été priées par les représentants du Pakistan et du Soudan d’expliquer leurs modes de financement.

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