AFR/3224-PA/18

Communiqué conjoint publié à l’issue de la rencontre des ministres des affaires étrangères du G-5 Sahel et le système des Nations Unies, au Siège à New York

NEW YORK, 27 septembre -- Une réunion entre les Ministres des affaires étrangères des pays du G-5 Sahel et le système des Nations Unies a eu lieu en marge de la soixante-dixième session de l’Assemblée générale des Nations Unies en présence de M. Moussa B. Nebie, du Burkina Faso; M. Abdoulaye Diop, du Mali; M. Hamadi Ould Meimou, de la Mauritanie; M. Moussa Faki Mahamat, du Tchad; Mme Kane Aichatou Boulama, du Niger; le Secrétaire permanent du G-5 Sahel, M. Elhadj Mohamed; le Secrétaire général adjoint aux affaires politiques et représentant du système des Nations Unies, M. Jeffrey Feltman; l’Envoyée spéciale du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahel, Mme Hiroute Guebre Sellassie; le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest, M. Mohammed Ibn Chambas; et le Directeur exécutif de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, M. Yury Fedotov.

Les participants ont saisi l’opportunité de cette rencontre pour faire l’état des lieux des initiatives conjointes entre le G-5 Sahel et le système des Nations Unies au Sahel.  Ils ont noté des progrès palpables dans la mise en œuvre de la Stratégie intégrée des Nations Unies pour le Sahel et du Programme d’investissement prioritaire et souligné la nécessité de continuer à coordonner et accélérer les efforts pour trouver des réponses concrètes et rapides aux défis qui menacent le Sahel, notamment la pauvreté, le terrorisme, les effets des changements climatiques, les trafics de drogue et des personnes ainsi que la gouvernance.

À cet égard, les États ont apprécié la coopération étroite amorcée entre le G-5 Sahel et le système des Nations Unies sous la coordination du bureau de l’Envoyée spéciale pour le Sahel.  Ils ont exprimé leur souhait de renforcer le cadre de concertation et d’échange d’information  à New York entre le Secrétariat de l’ONU et les Représentants permanents des États membres du G-5 Sahel auprès des Nations Unies.

Dans un contexte régional sécuritaire fragile, ils ont invité les différents partenaires à redoubler d’efforts pour aider les pays de la région à faire face à la détérioration de la situation sécuritaire marquée par des attaques incessantes de Boko Haram, de groupes armés au nord du Mali et de la crise libyenne.  À cet effet, les participants ont appelé au soutien de la communauté internationale à la force mixte multinationale de lutte contre le groupe Boko Haram.

Les participants ont exprimé leurs préoccupations face à la pauvreté, la radicalisation et l’extrémisme violent qui ciblent plus particulièrement les jeunes et les femmes, et ont invité les partenaires à les soutenir dans leurs efforts pour éradiquer ces maux en vue d’éviter à la jeunesse la tentation de la migration irrégulière, source des tragédies vécues au quotidien.

Par ailleurs, ils ont souligné l’importance de la concrétisation de leurs engagements en actions pour améliorer la gouvernance, et permettre une participation active des divers acteurs de la société civile, notamment les femmes et les jeunes, dans la prise de décision politique.

S’agissant de la situation au Burkina Faso, tout en condamnant fermement toute remise en cause du processus démocratique, les participants ont réaffirmé leur attachement à la préservation des acquis démocratiques et ont exprimé leur appui et solidarité au peuple et aux autorités de la transition au Burkina Faso.

Ils reconnaissent que les défis relatifs au développement, à la migration et à la sécurité sont intrinsèquement interdépendants et exigent une réponse rapide et globale.  À cet effet, les participants ont lancé un appel à la communauté internationale à financer le Programme d’investissement prioritaire du G-5 Sahel ainsi que les programmes conjoints avec les Nations Unies, qui permettront à terme une transformation en profondeur susceptible d’assurer la sécurité et le développement dans la région.  À cet effet, ils ont décidé d’organiser conjointement une réunion avec les partenaires techniques et financiers en marge du sommet du G-5 Sahel qui se tiendra à N’Djamena, au Tchad, en novembre 2015.

Enfin, les participants à cette première réunion ministérielle ont félicité l’Envoyée spéciale du Secrétaire général des nations unies pour le Sahel pour les progrès accomplis dans la mise en œuvre de la Stratégie intégrée des Nations Unies pour le Sahel ainsi que pour la coopération établie avec le Secrétariat permanent du G-5 Sahel.

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