SC/11596-AFR/2989-PKO/447

Déclaration à la presse faite par le Conseil de sécurité sur la République centrafricaine

On trouvera ci-après le texte de la déclaration à la presse faite aujourd’hui par la Présidente du Conseil de sécurité pour le mois d’octobre, Mme María Cristina Perceval (Argentine):

Les membres du Conseil de sécurité ont condamné dans les termes les plus fermes l’attentat perpétré le 9 octobre, à Bangui, contre un convoi de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA), dans lequel un soldat de la paix pakistanais a été tué et plusieurs autres, originaires du Pakistan et du Bangladesh, ont été grièvement blessés.

Les membres du Conseil ont présenté leurs condoléances à la famille du soldat tué, aux familles des blessés et aux gouvernements pakistanais et bangladais, ainsi qu’aux autorités de transition et au peuple de la République centrafricaine et à la MINUSCA.

Les membres du Conseil ont condamné avec la plus grande vigueur tous les attentats et les actes de provocation commis par des groupes armés contre la MINUSCA.  Ils ont souligné que les attaques visant des soldats de la paix pouvaient constituer un crime de guerre, et rappelé à toutes les parties les obligations que leur imposait le droit international humanitaire.  Ils ont demandé aux autorités centrafricaines de condamner ce dernier attentat, de mener sans délai une enquête à ce sujet, avec l’aide de la MINUSCA, et de traduire ses auteurs en justice.  Ils ont souligné que les coupables devraient répondre de leurs actes.

Ils ont exprimé leur préoccupation face à la flambée de violence observée ces derniers jours à Bangui et demandé qu’il y soit mis un terme.  Ils ont condamné vigoureusement toutes les attaques menées contre des civils et les actes de violence entre communautés.  Ils ont renouvelé leur soutien à la Présidente de transition, Mme Samba-Panza, et aux autorités de transition, et prié de nouveau tous les groupes armés de République centrafricaine de mettre en œuvre sans délai et dans son intégralité l’accord de cessation des hostilités et de la violence signé le 23 juillet à Brazzaville, et de déposer les armes.  Ils ont souligné qu’un dialogue entre toutes les parties, sans exclusive, était le seul moyen de progresser sur la voie de la réconciliation et d’une paix durable.

Les membres du Conseil ont rappelé qu’ils étaient déterminés, conformément à la décision énoncée à l’alinéa f) du paragraphe 37 de la résolution 2134 (2014), à appliquer les sanctions prévues aux paragraphes 30 et 32 de ladite résolution aux individus et entités préparant, donnant l’ordre de commettre, finançant ou commettant des attaques contre la Mission de l’ONU ainsi que les autres forces de sécurité présentes en République centrafricaine.

Les membres du Conseil ont rappelé qu’il importait de prendre toutes les mesures jugées nécessaires pour renforcer les dispositifs de sécurité en place dans les missions de l’ONU et améliorer la sécurité de l’ensemble du personnel de la MINUSCA et du personnel associé.

Les membres du Conseil ont renouvelé leur soutien sans faille à la MINUSCA ainsi qu’aux forces de l’Union européenne et de la France déployées en République centrafricaine.

Les membres du Conseil ont réaffirmé qu’ils soutenaient la MINUSCA dans l’action qu’elle menait pour aider les autorités de transition, auxquelles il incombe au premier chef de protéger la population, ainsi que le peuple centrafricain dans les efforts qu’il faisait pour instaurer une paix et une stabilité durables dans son pays, comme le prévoit la résolution 2149 (2014) du Conseil.

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