ORG/1574

Le Secrétaire général est préoccupé par la sécurité du personnel des Nations Unies et du personnel humanitaire dans un environnement de plus en plus dangereux

24/10/2013
Communiqué de presseORG/1574
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL EST PRÉOCCUPÉ PAR LA SÉCURITÉ DU PERSONNEL DES NATIONS UNIES

ET DU PERSONNEL HUMANITAIRE DANS UN ENVIRONNEMENT DE PLUS EN PLUS DANGEREUX


(Adapté de l’anglais)


Le personnel des Nations Unies travaille dans des conditions de plus en plus dangereuses et fait face à des menaces diverses, qui étaient auparavant inconnues dans l’histoire de l’Organisation, affirme le Secrétaire général des Nations Unies, M. Ban Ki-moon, dans un rapport à l’Assemblée générale, publié aujourd’hui.


Le Secrétaire général, qui dit faire de la sécurité et de la sûreté du personnel des Nations Unies sa plus haute priorité, demande en outre aux États Membres et aux gouvernements hôtes d’appuyer les mesures prises pour améliorer l’environnement opérationnel du personnel des Nations Unies et du personnel humanitaire.


Le rapport intitulé « Sécurité et sûreté du personnel humanitaire et protection du personnel des Nations Unies » analyse les incidents de sécurité qui ont affecté le personnel des Nations Unies en 2012, ainsi que des données et observations sur les incidents survenus durant les six premiers mois de 2013.


En 2012, note le rapport, 1 793 incidents de sécurité sérieux affectant le personnel des Nations Unies s’étaient produits, contre 1 759 en 2011.  Le rapport précise que sur 35 décès enregistrés en 2012, 20 résultaient d’actes de violence.  Les 15 autres résultaient d’incidents liés à la sécurité.  En 2011, 60% des 70 décès, ainsi que des blessures subies par les membres du personnel étaient le résultat de l’attaque à la voiture piégée commise contre le bâtiment des Nations Unies à Abuja, au Nigéria, le 26 août 2011.


Le Secrétaire général est également préoccupé par l’augmentation déconcertante des enlèvements qui « reflète l’environnement dangereux dans lequel travaille le personnel des Nations Unies ».  En 2012, 31 membres du personnel de l’ONU avaient été enlevés, contre 21 en 2011, 12 en 2010 et 22 en 2009.  Des données récentes indiquent que le nombre d'enlèvements continue d’augmenter.  Au cours des six premiers mois de 2013, 15 membres du personnel des Nations Unies avaient été enlevés, dont 12 en Syrie.


La nature de plus en plus asymétrique des conflits mondiaux, ainsi que le recours fréquent aux engins explosifs improvisés (EEI) et aux attentats-suicide dans des environnements de plus en plus difficiles où le personnel de l’ONU est contraint d’opérer, contribuent beaucoup à augmenter les menaces à la sécurité.


« Les attaques directes contre les Nations Unies sont un phénomène douloureux qui s’est développé au cours de la dernière décennie et ces attaques sont de plus en plus intenses et de plus en plus sophistiquées », constate le Secrétaire général.  Il se réfère en particulier aux attaques perpétrées par des extrémistes contre les installations des Nations Unies à Mogadiscio, en Somalie, en juin 2013, qui avaient causé la mort de huit personnel dont un membre du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), et à l’attaque perpétrée à l’encontre du bureau de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) en Afghanistan.


« La sécurité du personnel des Nations Unies et des organismes humanitaires relève au premier chef de la responsabilité du gouvernement hôte », rappelle le Secrétaire général, qui appelle tous les États Membres à redoubler d’efforts pour assurer la sûreté et la sécurité du personnel des Nations Unies et d’organismes humanitaires qui travaillent sur leur territoire.  Il demande en outre le soutien des gouvernements des pays hôtes et des États Membres pour  traduire en justice les auteurs de crimes odieux et d’actes de violence à l’encontre du personnel des Nations Unies et des organismes humanitaires.  « Quiconque commet de tels actes ne doit jouir d’aucune impunité », souligne-t-il.


Le rapport décrit également les mesures prises par le Département de la sécurité et de la sûreté et le système de gestion de la sécurité des organismes des Nations Unies dans le cadre des efforts pour réduire les risques et renforcer les capacités à protéger le personnel des Nations Unies.


Les réformes et améliorations apportées au système de gestion de la sécurité des Nations Unies, ont permis de mettre en place un « système de gestion de la sécurité très élaboré » et de fortement renforcer la formation en matière de sécurité, tant pour les spécialistes de la sécurité que pour le reste du personnel.  L’Organisation a ainsi été en mesure d’adopter l’approche « Stay and Deliver » consistant à continuer d’exécuter des programmes essentiels, malgré de graves difficultés sur le plan de la sécurité dans des régions à haut risque.


En outre, le Département de la sécurité et de la sûreté a renforcé ses capacités de gestion pour répondre aux incidents de prise d’otages, grâce à l’adoption d’une politique de « gestion des prises d’otages » et la mise en place d’un réseau de membres du personnel spécialisés pour être déployés immédiatement.


Le Secrétaire général est particulièrement préoccupé par la sécurité et la sûreté du personnel recruté localement, qui « constitue la grande majorité du personnel travaillant sur le terrain et qui pâtit le plus des situations d’insécurité et des actes de violence ».  Il remercie l’Assemblée générale pour le soutien apporté dans la recherche d’une meilleure sécurité pour le personnel recruté localement, mais ajoute que davantage devrait être fait pour assurer sa sûreté et sa sécurité.  Il demande notamment à tous les États Membres qui ne l’ont pas encore fait de ratifier le Protocole facultatif relatif à la Convention sur la sécurité du personnel des Nations Unies et du personnel associé, ou d’y adhérer.


Le rapport « Sécurité et sûreté du personnel humanitaire et protection du personnel des Nations Unies » sera présenté, à la présente session de l’Assemblée générale, en réponse à la demande qu’elle avait faite en décembre 2012.


Pour toute information supplémentaire, veuillez contacter: Suchada Kulawat, Policy Officer, Département de la sécurité et de la sûreté: tél.: 1 917 601 4822, courriel: kulawat@un.org.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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