Conférence de presse

Conférence de presse en marge de la sixième Conférence des États parties à la Convention relative aux droits des personnes handicapées

17/7/2013
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE EN MARGE DE LA SIXIÈME CONFÉRENCE DES ÉTATS PARTIES

À LA CONVENTION RELATIVE AUX DROITS DES PERSONNES HANDICAPÉES


L’étroitesse du lien entre handicap et pauvreté a été soulignée aujourd’hui par M. Javed Abidi, Président de l’Organisation mondiale des personnes handicapées (OMPH), au cours d’une conférence de presse, tenue en marge de la sixième Conférence des États parties à la Convention relative aux droits des personnes handicapées, qui se déroule du 17 au 19 juillet, au Siège des Nations Unies, à New York.


La Conférence des États parties ayant pour thème principal l’emploi des personnes handicapées, M. Abidi, qui est apparu aux côtés de trois autres personnalités, a souhaité que le programme de développement pour l’après-2015, date butoir pour la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), tienne compte des besoins spécifiques des personnes handicapées.  Il a rappelé que parmi le milliard d’hommes et de femmes handicapés dans le monde, plus de 80% vivent dans les pays en développement et font face aux obstacles les plus simples, comme l’accès à une chaise roulante pour les handicapés moteurs comme lui-même.


« Il faut une prise de conscience pour que la Convention soit mise en pratique », a souligné Mme Maria Soledad Cisternas Reyes, Présidente du Comité des droits des personnes handicapées des Nations Unies.  Elle a insisté sur le respect des droits, parmi lesquels le droit de participer à la vie politique, d’être candidat aux élections et de voter, y compris pour les non-voyants comme elle-même.  


Le besoin d’infrastructures adaptées aux personnes handicapées a également été souligné par le Représentant permanent du Kenya auprès des Nations Unies.  M. Macharia Kamau, qui est aussi Président de la Conférence des États parties, a reconnu que même le Siège des Nations Unies ne peut échapper aux critiques s’agissant de l’accès des personnes handicapées.  Il a rappelé que la nouvelle Constitution du Kenya accorde une place de choix aux droits des 4,2% de Kényans qui souffrent d’un handicap.


Pour Mme Daniela Bas, Directrice au Département des affaires économiques et sociales des Nations Unies (DAES), il serait louable que l’autonomisation des personnes handicapées suscite une mobilisation comparable à celle de l’autonomisation de la femme.  Elle a argué que l’autonomisation économique est la plus importante, car sans ressources, les personnes handicapées ne peuvent rien faire.  « Handicap ne veut pas dire charité », a plaidé celle qui s’est présentée comme handicapée moteur. 


La Conférence des États parties est chargée d’examiner la mise en œuvre d’une Convention qui a été adoptée le 13 décembre 2006 par l’Assemblée générale, avant d’entrer en vigueur en mai 2008.  Comptant à ce jour 132 ratifications, elle a pour objet de « promouvoir, protéger et assurer la pleine et égale jouissance de tous les droits de l’homme et de toutes les libertés fondamentales par les personnes handicapées et de promouvoir le respect de leur dignité intrinsèque ».


L’Assemblée générale convoquera, le 23 septembre prochain, une réunion de haut niveau sur le handicap et le développement avec pour thème « La voie à suivre: un programme de développement qui tienne compte de la question du handicap pour 2015 et au-delà ».  Au cours de cette rencontre, les chefs d’État et de gouvernement s’accorderont sur la marche à suivre pour promouvoir l’intégration des personnes handicapées dans tous les aspects du développement et de la société.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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