Conférence de presse

Conférence de presse de la Ministre française des droits des femmes, Mme Najat Vallaud-Belkacem

5/3/2013
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE DE LA MINISTRE FRANÇAISE DES DROITS DES FEMMES, MME NAJAT VALLAUD-BELKACEM


« Nous n’accepterons plus aucune forme de relativisme culturel lorsqu’il s’agit de la protection des femmes », a déclaré, ce matin, au cours d’une conférence de presse au Siège de l’ONU à New York, Mme Najat Vallaud-Belkacem, Ministre française des droits des femmes.


« Nous voulons mettre l’accent sur l’attachement de la France au caractère universel des droits des femmes, de tous les droits qui s’attachent à la personne humaine », a insisté la Ministre.  « Ce combat que nous menons sur notre territoire doit être mené partout dans le monde sans rien céder aux explications ou justifications culturelles, religieuses et traditionnelles », a tranché la Ministre française.


Mme Vallaud-Belkacem a affirmé que la France avait « ouvert le chantier de la prévention, car le meilleur moyen de lutter contre les violences faites aux femmes est de les prévenir ».  La Ministre française est à New York pour participer à la cinquante-septième session de la Commission de la condition de la femme qui se tient, cette année, sur le thème « la prévention et l’élimination de toutes les formes de violence à l’encontre des femmes et des filles ». 


La Ministre a expliqué que la France s’emploie à inclure dans sa législation nationale la notion de « délit de tromperie » pour faire de la violence à l’égard des femmes une question d’ordre public et consacrer la primauté du droit français sur le droit des pays d’origine des femmes étrangères. 


Le 20 mars prochain, dans le cadre de la Journée internationale de la Francophonie, Paris accueillera le premier Forum des femmes francophones, puis, les 3 et 4 juillet, la réunion ministérielle des 43 pays de l’Union pour la Méditerranée, consacrée au renforcement du rôle de la femme dans la société.  À chaque fois, la question de la violence faite aux femmes sera au centre de l’ordre du jour, a promis la Ministre.


« Nous allons lancer une diplomatie active sur les droits de la femme », a poursuivi Mme Vallaud-Belkacem qui a, par exemple, indiqué que la France demanderait que la prochaine résolution du Conseil de sécurité sur le Mali avalise la création de postes de conseillers pour la protection de la femme qui seraient chargés d’accompagner les victimes de violence dans la dénonciation des faits.   


La France s’apprête aussi à ratifier la Convention d’Istanbul du Conseil de l’Europe qui offre un cadre juridique complet permettant d’agir très efficacement dans la prévention, la protection et la sanction de la violence faite aux femmes.  La France, s’est félicitée la Ministre, deviendrait ainsi le cinquième pays à ratifier ce texte.


Mme Vallaud-Belkacem a dit attendre beaucoup de la session de la Commission de la condition de la femme, après l’incapacité à mobiliser un consensus, la dernière fois que la Commission s’est attaquée à cette question, en 2003.  Cette session doit permettre de comprendre « ce qui se met derrière le terme violence », à savoir son caractère multidimensionnel.


La Ministre s’est dite « agréablement surprise » de la manière dont les ONG et la société civile des pays du printemps arabe se sont appropriées les outils de l’ONU en matière de promotion des droits de la femme.


Mme Vallaud-Belkacem n’a pas échappé à une question sur l’immunité dont jouiraient les Casques bleus de l’ONU responsables d’abus sexuels.  Elle a répondu en reconnaissant les progrès enregistrés depuis 2009.  Le message et l’objectif de la « tolérance zéro » commencent à faire son chemin, a-t-elle dit avoir constaté.  Toutes les résolutions du Conseil de sécurité doivent mentionner les objectifs des droits des femmes, à l’instar de la résolution 2085 du 20 décembre 2012 sur le Mali qui recommande des moyens de préserver la population civile, en particulier les femmes et les enfants, des répercussions des opérations militaires.   


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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