CS/10998

La présidence ukrainienne de l’OSCE présente au Conseil de sécurité ses priorités, en insistant sur le règlement de situations de conflit en Europe

07/05/2013
Conseil de sécuritéCS/10998
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Conseil de sécurité                                        

6961e séance – après-midi


LA PRÉSIDENCE UKRAINIENNE DE L’OSCE PRÉSENTE AU CONSEIL DE SÉCURITÉ SES PRIORITÉS, EN INSISTANT SUR LE RÈGLEMENT DE SITUATIONS DE CONFLIT EN EUROPE


Le Président en exercice de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) et Ministre des affaires étrangères de l’Ukraine, M. Leonid Kozhara, a déclaré, cet après-midi, devant le Conseil de sécurité qu’il souhaitait moderniser les instruments politico-militaires de l’OSCE, poursuivre les efforts de désarmement et continuer de placer la dimension humaine au centre de la sécurité mondiale.  Il a aussi plaidé en faveur du renforcement de la coopération entre cette organisation et l’ONU, appuyé en cela par les 15 membres du Conseil.


L’OSCE, qui célèbrera, en 2015, le quarantième anniversaire de la signature des Accords d’Helsinki, est un partenaire important des Nations Unies pour la promotion de la paix et de la sécurité internationales, a affirmé M. Kozhara, ce que les membres du Conseil de sécurité ont reconnu, en appuyant les efforts de cette organisation dans tous les domaines où elle intervient.


Précisant les priorités fixées par la présidence ukrainienne au titre des trois dimensions de la sécurité -politico-militaire, désarmement, économique et environnementale-, M. Kozhara a indiqué tout d’abord que l’OSCE restait engagée à travailler avec les Amis de la médiation de l’ONU.  La présidence ukrainienne de l’OSCE souhaite, à titre prioritaire, progresser dans la recherche de solutions à long terme aux conflits qui persistent dans la zone d’action de l’OSCE, a-t-il indiqué, avant d’exposer ce qu’il entendait accomplir pour régler les situations concernant la Transnistrie, la Géorgie et le Haut-Karabakh, ainsi que pour faire avancer le dialogue entre Pristina et Belgrade.


S’agissant de la Transnitrie, l’Ukraine, en tant qu’État garant et comédiateur, estime que la formule « 5+2 » des négociations demeure l’instrument clef pour parvenir à un règlement global, a précisé M. Kozhara.  Le délégué de l’Azerbaïdjan a émis l’espoir que la présidence en exercice de l’OSCE saura favoriser un règlement pacifique négocié concernant le Haut-Karabakh.  Beaucoup d’intervenants ont estimé qu’au Kosovo, l’OSCE jouait un rôle constructif dans un environnement qui présente de grands défis. 


En matière de désarmement, M. Kozhara a souligné que les mécanismes de contrôle des armes et les mesures de confiance demeuraient essentiels pour maintenir la paix et la sécurité dans la région.  Pour ce qui est de la non-prolifération, il a parlé du projet de mise à jour des principes directeurs de l’OSCE présenté par l’Ukraine, la Pologne, le Bélarus et le Kazakhstan.


Sur ce sujet, la représentante du Luxembourg, dont le pays présidera le Forum pour la coopération en matière de sécurité de l’OSCE pendant les quatre derniers mois de 2013, a soutenu les efforts visant à améliorer la coordination avec l’ONU dans le domaine des armes légères et de petit calibre.  Deux dialogues seront organisés au mois de septembre en vue, notamment, de promouvoir la mise en œuvre du Traité sur le commerce des armes, a-t-elle annoncé.


M. Kozhara a aussi mentionné les mesures prises par l’OSCE pour lutter contre les menaces transnationales, comme le terrorisme, la criminalité transnationale organisée, le trafic de drogues et la cybercriminalité.  Il a signalé le plan d’action conjoint pour 2013-2014, signé par l’OSCE et l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime.  M. Khozhara a également assuré que l’OSCE continuera à contribuer, sur le plan de la sécurité, à faciliter la transition politique et économique en Afghanistan, en particulier par le biais d’un échange d’informations militaires.


La présidence ukrainienne de l’OSCE entend aussi améliorer l’empreinte environnementale des activités liées à l’énergie, a assuré M. Kozhara, en souhaitant que l’OSCE et l’ONU puissent établir un partenariat dans ce domaine.  La lutte contre la traite des êtres humains reste un thème phare de l’OSCE, a-t-il dit.  Une conférence internationale sur cette question, a-t-il annoncé, se tiendra à Kiev, en juin prochain. 


De même, l’OSCE organise un séminaire sur les droits de l’homme à Varsovie et un sommet de la jeunesse en Crimée, dans les mois à venir.  Le représentant du Pakistan s’est, à cet égard, félicité de ce que l’OSCE mette l’accent sur la jeunesse et les enfants, en vue de contribuer à la création d’un monde futur plus éduqué et plus tolérant.


ORGANISATION POUR LA SÉCURITÉ ET LA COOPÉRATION EN EUROPE (OSCE)


Exposé du Président en exercice


Le Président en exercice de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) et Ministre des affaires étrangères de l’Ukraine, M. LEONID KOZHARA, a souligné que l’OSCE est un partenaire important des Nations Unies pour la promotion de la paix et de la sécurité internationales, de Vancouver à Vladivostok.  L’année 2015 marquera le quarantième anniversaire de la signature des Accords d’Helsinki, a-t-il rappelé, en espérant que cet anniversaire servira de catalyseur pour revitaliser les travaux de l’OSCE.  Il a également espéré que l’OSCE poursuivra ses efforts sur l’élan qui s’est dégagé au Sommet d’Astana, en notant à cet égard que le processus Helsinki +40, lancé l’an dernier à Dublin, était un cadre prometteur.  La présidence ukrainienne souhaite faciliter ce processus en clarifiant le rôle et les objectifs de l’OSCE dans l’architecture moderne de sécurité, a-t-il ajouté.


Précisant les priorités fixées par cette présidence au titre des trois dimensions de la sécurité, M. Kozhara a indiqué tout d’abord qu’il souhaitait moderniser les instruments politico-militaires de l’OSCE.  « Nous restons engagés avec les Amis de la médiation de l’ONU et attachons une grande importance à la mise à jour des mesures de confiance », a-t-il assuré.  La présidence ukrainienne de l’OSCE contribuera aux efforts des Nations Unies dans la promotion de la paix et de la sécurité, a-t-il indiqué, en précisant vouloir à titre prioritaire progresser dans la recherche de solutions à long terme aux conflits prolongés dans la zone d’action de l’OSCE.  L’Ukraine, en tant qu’État garant et comédiateur, estime que la formule « 5+2 » des négociations demeure l’instrument clef pour parvenir à un règlement global concernant la Transnitrie.  Il a assuré avoir fait de son mieux pour encourager les discussions sous le leadership politique de Chisinau et de Tiraspol. 


En ce qui concerne la Géorgie, le Président en exercice de l’OSCE a indiqué soutenir le cadre des discussions internationales de Genève qui cherche à résoudre les questions de sécurité et humanitaire dans la zone de conflit.  Il a salué, à cet égard, le haut niveau de coopération entre les trois organisations impliquées dans ce processus.  La présidence ukrainienne veut aussi appuyer pleinement le Groupe de Minsk de l’OSCE qui a pour mission d’aider les parties à trouver une solution au conflit dans le Haut-Karabakh.  Il a l’intention, a-t-il dit, d’appeler les coprésidents du Groupe de Minsk à redonner un nouvel élan aux négociations.  L’évolution de la situation en Europe du Sud sera notre priorité, a-t-il assuré.  Par ailleurs, le dialogue entre Pristina et Belgrade a ouvert de nouvelles perspectives, a-t-il noté, en se félicitant de l’Accord de Bruxelles du 19 avril dernier.  L’OSCE, dans la limite de son mandat, apportera son soutien à ce dialogue en temps voulu, a-t-il dit.


En matière de contrôle des armes, M. Khozhara a estimé que les mesures de confiance constituaient une part importante des efforts de paix et de stabilité de l’OSCE.  En ce qui concerne la non-prolifération, l’Ukraine a présenté avec la Pologne, le Bélarus et le Kazakhstan un projet de mise à jour des principes directeurs de l’OSCE, a-t-il indiqué.  Il a aussi attiré l’attention sur la nécessité de lutter contre les menaces transnationales.  À cet égard, il a cité le plan d’action conjoint pour 2013-2014, signé par l’OSCE et l’Office des Nations Unies pour la drogue et le crime.


Passant à la question de la transition politique et économique en Afghanistan, M. Khozhara a souligné que l’OSCE continuera à s’impliquer sur le plan de la sécurité.  Il a expliqué combien il était important d’échanger des informations militaires, notamment dans les zones frontalières avec l’Afghanistan.  S’agissant de la dimension économique et environnementale, la présidence ukrainienne entend améliorer l’empreinte environnementale des activités liées à l’énergie, a-t-il dit, en souhaitant que l’OSCE et l’ONU puissent établir un partenariat dans ce domaine.  Comme cela a été réaffirmé lors du Sommet d’Astana, a-t-il dit, l’engagement en faveur de la dimension humaine de la sécurité demeure au cœur du concept de sécurité mondiale de l’OSCE.  L’aspect humain doit être au centre de la sécurité mondiale.  La lutte contre la traite des êtres humains reste un thème phare de l’OSCE, a-t-il poursuivi, en expliquant qu’au cours de la présidence ukrainienne, l’OSCE poursuivra sa coopération avec les institutions de l’ONU chargées de cette question.  En juin prochain, la présidence ukrainienne tiendra à Kiev une conférence internationale sur cette question.


Avant de conclure, M. Khozhara a annoncé qu’un séminaire sur les droits de l’homme se tiendra prochainement à Varsovie.  Ce séminaire insistera sur la liberté de mouvement, la promotion de la tolérance et de la non-discrimination, la liberté d’association et de réunion, le dialogue interreligieux, ainsi que sur la liberté de religion et de croyance et les élections démocratiques.  Il a également annoncé la tenue d’un sommet de la jeunesse en Crimée, l’été prochain. 


Déclarations


M. VITALY CHURKIN (Fédération de Russie) a affirmé que son pays était favorable à un développement de la coopération entre le Conseil de sécurité et l’OSCE sur la base de la déclaration de coopération de 2006.  Cette coopération, a-t-il dit, doit s’appliquer à la lutte contre les menaces transnationales, le terrorisme, les stupéfiants et la criminalité transnationale organisée.  Il s’est dit satisfait des priorités fixées par la présidence ukrainienne de l’OSCE.  Il est indispensable, a—t-il estimé, de renforcer le régime des armements classiques en Europe.  Il s’est également réjoui du fait que l’Ukraine accorde une grande priorité au règlement des conflits dans les négociations en cours, tout en respectant la souveraineté des États concernés.  L’Ukraine, a-t-il ajouté, doit respecter le mandat de la présidence, défini en 2002 par le Conseil ministériel de l’Organisation.


Le représentant de la Fédération de Russie a en outre indiqué que son pays appuyait une réforme de l’OSCE afin d’éliminer tout déséquilibre dans ses travaux.  Celle-ci, a-t-il observé, pourrait tirer partie de l’expérience de l’ONU, notamment dans l’élaboration d’une charte ou d’un autre instrument juridique.  Il a aussi souligné la nécessité d’accorder une importance particulière dans la lutte contre les stupéfiants, en espérant que la coopération avec l’ONU se concrétisera, dans ce domaine, lors de la Conférence de 2013 de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (UNODC).  De même, il a mis l’accent sur la nécessité de renforcer les efforts visant à protéger les minorités linguistiques, religieuses et culturelles. 


Mme PHILIPPA KING (Australie) a estimé qu’une coopération étroite entre le Conseil de sécurité et les organisations régionales, y compris l’OSCE, constituait une composante essentielle des efforts en vue de maintenir la paix et la sécurité internationales.  L’Australie, a-t-elle dit, a, parmi ses priorités au cours de son mandat au sein du Conseil de sécurité, celle d’encourager une telle coopération.  L’OSCE offre le bon exemple de ce qui est possible, a-t-elle souligné, en précisant que l’Australie reconnaissait ainsi la contribution considérable de l’OSCE à la Mission d'administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo, où elle dirige l’important troisième pilier de la démocratisation et du renforcement des institutions.


La déléguée australienne a affirmé que son pays appuyait la vision de l’OSCE d’une sécurité globale qui inclut le rôle intégral des droits de l’homme, ainsi que des questions économiques et environnementales, outre la dimension politico-militaire.  Elle s’est félicitée également de l’engagement de longue date de l’OSCE en matière de non-prolifération, en saluant son leadership dans la prévention de l’expansion du commerce illicite des armes légères et de petit calibre entre ses membres et au-delà, à des régions confrontées aux conflits et à l’instabilité.  Elle s’est par ailleurs félicitée de la poursuite de la contribution positive des efforts internationaux de l’OSCE en faveur de la sécurité et de la stabilité de l’Afghanistan.


La représentante a par ailleurs mis l’accent sur le travail impressionnant de l’OSCE en matière de lutte contre le terrorisme.  L’Australie se félicite de la coopération de l’organisation avec les institutions des Nations Unies, a-t-elle dit, en rappelant que son pays appuyait un certain nombre de projets de l’OSCE en matière de lutte antiterroriste et souhaitait consolider ce partenariat.


M. MASOOD KHAN (Pakistan) a estimé que les trois dimensions du travail de l’OSCE représentent les meilleurs outils pour une approche globale concernant les questions de sécurité.  Les Nations Unies et l’OSCE ont, dans le passé, mutuellement complété leurs efforts dans les domaines de la sécurité, de la gestion des crises et de la stabilisation après un conflit, a-t-il rappelé, soulignant la contribution de l’OSCE dans la gestion des crises de l’après-guerre froide.  Le représentant a ensuite cité les domaines d’action actuels de l’OSCE, notamment pour régler les situations concernant la Transnistrie, la Géorgie, le Haut-Karabakh, ainsi que le dialogue entre Pristina et Belgrade.  Il a aussi souligné le travail de l’OSCE dans la lutte contre les menaces transnationales, comme la traite des êtres humains et le trafic de drogues.  Le représentant a estimé toutefois qu’il faudrait renforcer la synergie entre l’OSCE et l’ONU.  S’agissant de la dimension humaine, il s’est félicité de ce que l’OSCE mette l’accent sur la jeunesse et les enfants, afin d’envisager une société à venir plus éduquée et plus tolérante.  Il a salué par ailleurs les efforts visant à faire de l’Afghanistan un pays pacifique et stable, convaincu que les mesures prises par l’OSCE à cet égard auront un impact positif.


Mme SYLVIE LUCAS (Luxembourg) a affirmé que son pays souscrivait entièrement aux ambitions de la présidence ukrainienne de l’OSCE de saisir la dynamique créée, à la suite du sommet d’Astana en 2010 pour approfondir la réflexion sur la vision d’une communauté de sécurité euro-atlantique et eurasienne libre, démocratique, unie et indivisible.  Le processus « Helsinki +40 », lancé lors du Conseil ministériel de Dublin, devrait permettre, a-t-elle estimé, de réaliser une vision ambitieuse de l’OSCE, qui soit articulée autour d’une approche globale de la sécurité, tenant compte à la fois de la dimension politico-militaire, de la dimension économique et environnementale et de la dimension humaine.


La représentante a indiqué que son pays présiderait le Forum pour la coopération en matière de sécurité de l’OSCE pendant les quatre derniers mois de l’année en cours.  Le Luxembourg, a-t-elle ajouté, entend soutenir, dans ce cadre, les efforts visant à améliorer la coordination avec l’ONU dans le domaine des armes légères et de petit calibre.  Deux dialogues seront organisés au mois de septembre en vue, notamment, de promouvoir la mise en œuvre du Traité sur le commerce des armes.  Enfin, le Luxembourg présidera les discussions sur les priorités politico-militaires pour 2014 qui seront soumises pour adoption au Conseil ministériel de Kiev, en décembre prochain.


M. MARTIN BRIENS (France) a affirmé que le dialogue entre organisations était devenu un élément incontournable dans le maintien de la paix et de la sécurité internationales.  De l’Asie centrale à la Bosnie-Herzégovine, en passant par la Géorgie et le Kosovo, l’OSCE et l’ONU ont travaillé en bonne entente sur le terrain, a-t-il dit.  Cette relation est un élément essentiel pour la sécurité en Europe et doit être aussi une source d’inspiration en termes de coopération innovante, qui soit utile dans d’autres régions, a-t-il souligné. 


Le représentant a assuré que la France soutenait pleinement le dialogue initié au Conseil ministériel de Dublin sur l’avenir de l’OSCE dans le cadre du processus « Helsinki +40 » dans la perspective du quarantième anniversaire de l’Acte final d’Helsinki en 2015. 


M. Briens a déclaré que la France demeurait engagée dans le Caucase, au titre de sa coprésidence du Groupe de Minsk, avec les États-Unis et la Fédération de Russie, à aider l’Arménie et l’Azerbaïdjan à trouver un règlement pacifique du conflit du Haut-Karabagh.  De même, la France apporte son plein soutien aux discussions de Genève sur la Géorgie et au rôle de l’OSCE dans ce processus, aux côtés de l’Union européenne et des Nations Unies.  Le délégué a également salué le rôle de l’OSCE au Kosovo et en Bosnie.  Dans ce dernier pays, a-t-il dit, la présence de l’OSCE couvre un volet important d’activités tels que la gouvernance, l’état de droit, le respect des droits de l’homme, ainsi que la gestion des stocks d’armes et de surplus de munitions, un sujet sur lequel l’OSCE doit, a-t-il estimé, garder un rôle de chef de file.


Mme ROSEMARY DICARLO (États-Unis) a félicité la présidence ukrainienne pour les efforts déployés dans le but de renforcer les activités de l’OSCE, en saluant en particulier son souci de transparence dans le domaine militaire.  Elle a souligné la complémentarité des efforts de l’OSCE et de l’ONU au Kosovo.  Les États-Unis félicitent ces deux organisations pour leur rôle dans le développement des institutions démocratiques et des droits de l’homme au Kosovo.  La représentante a ensuite salué les efforts de l’OSCE pour promouvoir les progrès dans les conflits en Europe.  En tant que coprésident du Groupe de Minsk de l’OSCE, les États-Unis se félicitent du rôle que joue l’OSCE pour trouver une solution au conflit dans le Haut-Karabakh, a-t-elle dit.  Elle a aussi salué le travail humanitaire de l’OSCE dans les zones touchées en Géorgie.


Mme Dicarlo s’est également félicitée de l’appui fourni par l’OSCE en Afghanistan, notamment pour la lutte contre les stupéfiants et pour favoriser le développement économique du pays.  Les États-Unis demandent à l’OSCE de continuer son activité de plaidoyer pour lutter contre les menaces transnationales, comme la cyber-sécurité, notamment pour combattre l’utilisation d’Internet par des terroristes.  La représentante a souligné l’utilité des travaux de l’OSCE pour lutter contre le terrorisme, protéger les droits de l’homme et lutter contre la discrimination.  Les États-Unis, a-t-elle assuré, appuient les efforts de l’OSCE pour augmenter la participation politique des femmes et faire face à la violence domestique.  Enfin, elle a salué les efforts déployés par l’OSCE dans la lutte contre la discrimination entre les sexes.


M. KIM SOOK (République de Corée) a affirmé que les défis de sécurité montraient clairement l’importance d’un partenariat étroit entre l’ONU et les organisations régionales.  La République de Corée a pris note des priorités établies par la présidence en exercice de l’OSCE.  Le délégué s’est félicité de l’accent croissant mis par la présidence de l’OSCE en matière de non-prolifération, l’organisation ayant, a-t-il précisé, joué un rôle de chef de file dans la lutte pour l’élimination des armes de destruction massive.  Il s’est également félicité du rôle de l’OSCE dans la mise en œuvre de la résolution 1540 du Conseil de sécurité, dont il préside le Comité.


Le délégué de la République de Corée a, par ailleurs, salué l’OSCE pour son engagement ferme à lutter contre les menaces transnationales, comme le terrorisme, la criminalité transnationale organisée, le trafic de drogues et la cybercriminalité.  Il a, enfin, mis l’accent sur l’intention de son pays de lancer une initiative régionale en matière de sécurité pour l’Asie du Nord-Est.  Le processus d’Helsinki pourrait guider les pays en ce sens, a-t-il dit. 


M. GERT ROSENTHAL (Guatemala) a salué les activités de promotion de la paix menées par l’OSCE dans le Caucase et en Asie centrale.  En Afghanistan, l’OSCE a participé activement aux efforts visant à encourager le dialogue politique et à renforcer les capacités nationales, tout en appuyant le processus démocratique, a-t-il noté.  La Mission d’assistance des Nations Unies en Afghanistan et l’OSCE ont accru leur coopération, a-t-il aussi remarqué, en saluant en particulier les activités de l’OSCE en matière de contrôle des frontières et de lutte contre le trafic de drogues.  Concernant le Kosovo, il a estimé que l’OSCE jouait un rôle constructif dans un environnent qui présente de grands défis.  À cet égard, il a salué l’accord récemment signé entre Belgrade et Pristina.


Le représentant s’est ensuite dit préoccupé par les conflits chroniques dans la zone d’action de l’OSCE, qui représentent, a-t-il dit, une menace à la sécurité.  Il a souhaité que l’OSCE et l’ONU établissent un véritable partenariat dans ce domaine.  Il s’est par ailleurs félicité des priorités que s’est fixées la présidence ukrainienne, notamment la réaffirmation de l’engagement en faveur des objectifs de démocratie et de respect des droits de l’homme, ainsi qu’en faveur de la lutte contre les menaces transnationales.  Il s’est également félicité de la récente signature du mémorandum d’accord entre le Bureau des affaires de désarmement de l’ONU et l’OSCE.


M. MATEO ESTREME(Argentine) a affirmé que son pays accordait une grande importance à la coopération entre l’ONU et les organisations régionales et sous-régionales dans le domaine du maintien de la paix et de la sécurité internationales.  L’OSCE, a-t-il dit, a permis d’avoir une approche plus ciblée et coordonnée entre les différents acteurs régionaux.  Il a salué la coopération étroite entre l’OSCE et le Centre régional des Nations Unies pour la diplomatie préventive en Asie centrale. 


Le délégué a, en outre, salué la détermination de l’OSCE à contribuer au processus de règlement du problème de la Transnistrie, dans les discussions de Genève sur la Géorgie ou dans le processus de règlement du conflit du Haut-Karabagh.  Le représentant de l’Argentine s’est félicité, avant de conclure, du rôle que joue l’OSCE dans la défense de la liberté de la presse et des droits de l’homme en Europe.


M. PHILIP PARHAM (Royaume-Uni) a appuyé les travaux de l’OSCE dans les trois domaines de son mandat, et en particulier les activités menées dans le domaine du désarmement.  La protection des libertés fondamentales et de l’état de droit reste un élément central du concept de sécurité de l’OSCE, a-t-il rappelé, en regrettant cependant des lacunes dans les engagements des États membres de cette institution.  Le représentant a estimé que les opérations de l’OSCE sur le terrain étaient importantes pour assister les États hôtes à respecter leurs engagements.  Il a ensuite salué les activités menées par l’OSCE pour encourager le respect de la liberté de la presse.  Il a soutenu les efforts de l’Ukraine pour progresser dans les conflits gelés, notamment dans le sud du Caucase.  Dans le cadre du processus 5+2, l’Ukraine est bien placée pour relancer les pourparlers, a-t-il estimé.  Le Royaume-Uni appuie les efforts de la présidence ukrainienne pour donner un nouvel élan au Groupe de Minsk concernant le conflit dans le Haut-Karabakh.


Le représentant a aussi estimé que l’OSCE pouvait jouer un rôle utile au niveau régional pour lutter contre les menaces transnationales, notamment en matière de sécurité transfrontière.  La question « les femmes, la paix et la sécurité », est un des thèmes prioritaires de cette organisation, a-t-il rappelé.  Tout en se félicitant de la collaboration entre l’OSCE et l’ONU, il a estimé qu’il y avait encore beaucoup à faire.  Le représentant s’est dit déçu qu’aucun accord n’ait été atteint au cours des deux derniers conseils ministériels sur le renforcement des engagements en faveur de la dimension humaine.  Avant de conclure, le Royaume-Uni s’est félicité de l’intention de la présidence ukrainienne de renforcer la coopération de l’OSCE avec l’ONU pour faciliter la transition en Afghanistan.


M. MOHAMMED LOULICHKI (Maroc) a souligné l’importance du rôle des organisations régionales et sous-régionales et leur coopération avec l’ONU conformément au Chapitre VII de la Charte des Nations Unies.  Les acquis de la coopération entre l’ONU et l’OSCE sont à préserver et à enrichir, a-t-il ajouté.  Le représentant du Maroc s’est également félicité des priorités arrêtées par la présidence ukrainienne en exercice de l’OSCE.  Le Maroc, a-t-il poursuivi, appuie les efforts visant à trouver une solution pacifique négociée entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, l’intégrité territoriale de l’Azerbaïdjan étant, à cet égard, un principe essentiel à respecter. 


M. Loulichki a mis l’accent sur le rôle de l’OSCE dans la lutte contre la non-prolifération et le commerce des armes.  La nature multidimensionnelle des menaces transnationales requiert, a-t-il souligné, une coopération multilatérale coordonnée et soutenue.  Le délégué a appelé l’OSCE à repenser le statut des partenaires méditerranéens de l’organisation dans le sens d’une approche plus participative de ceux-ci.


M. EUGÈNE-RICHARD GASANA (Rwanda) a souligné qu’il était indispensable pour les Nations Unies de renforcer leur coopération avec les organisations régionales et sous-régionales.  Il s’est félicité des objectifs présentés par la présidence ukrainienne de l’OSCE pour 2013.  Il est important que la coopération entre l’OSCE et d’autres parties prenantes soit active dans toutes les phases du conflit, a-t-il insisté, en faisant à cet égard l’éloge du travail de médiation de l’OSCE dans les conflits qui persistent sur le continent européen.  Le représentant du Rwanda a notamment salué la coopération de l’OSCE et de l’Union européenne pour promouvoir l’état de droit au Kosovo, ainsi que le soutien fourni par l’OSCE pour faciliter les élections au Kosovo.  Pour ce qui est du conflit du Haut-Karabakh, il a apprécié les efforts déployés par l’OSCE au sein du Groupe de Minsk.  Enfin, il a estimé qu’une meilleure coopération renforcée entre les Nations Unies et les autres organisations contribuait à renforcer la paix et la sécurité internationales.


M. TOFIG MUSAYEV (Azerbaïdjan) s’est félicité de l’accent mis par la présidence ukrainienne de l’OSCE sur le règlement des conflits prolongés dans la zone de l’OSCE.  Il est important, a-t-il souligné, de redynamiser les efforts en vue de régler ces conflits.  Il a espéré que le dialogue initié au Conseil ministériel de Dublin sur l’avenir de l’OSCE dans le cadre du processus « Helsinki +40 » contribuera à atteindre des résultats tangibles. 


Le délégué de l’Azerbaïdjan a pris note des remarques du Ministre ukrainien des affaires étrangères en faveur des efforts de médiation de l’OSCE dans le conflit entre l’Arménie et son pays.  Il a rappelé que le Conseil de sécurité avait condamné à quatre reprises l’utilisation de la force contre son pays.  Ces résolutions, a-t-il souligné, faisaient référence aux violations du droit international humanitaire.  Les résolutions du Conseil de sécurité, qui sont exécutoires, indiquent que des actes de violations militaires ont été commis contre l’Azerbaïdjan, a-t-il précisé.  Malheureusement, a-t-il fait remarquer, les exigences clefs du Conseil de sécurité sont restées lettre morte, tandis que les actions de l’OSCE n’ont donné aucun résultat depuis 20 ans.


Le représentant a assuré que des mesures étaient en train d’être prises dans les territoires occupés de l’Azerbaïdjan pour favoriser le statut quo et empêcher près de 700 000 Azéris de regagner leurs foyers.  Le représentant a fait état d’une politique délibérée de l’Arménie visant à une colonisation des terres de l’Azerbaïdjan.  Il a dit espérer que la présidence en exercice de l’OSCE saura faire cesser ces violations et favoriser un règlement pacifique négocié, l’Azerbaïdjan demeurant résolu, a-t-il dit, à ne faire aucune concession au sujet de sa souveraineté.  


M. SHEN BO (Chine) a salué la contribution de l’OSCE au fil des ans pour promouvoir la paix et la sécurité internationales.  Il a encouragé cette organisation à continuer de jouer un rôle constructif dans la région.  Tout en rappelant que le Conseil de sécurité avait la responsabilité principale du maintien de la paix et de la sécurité internationales, il a souligné la position unique des organisations régionales et sous-régionales pour compléter ces efforts.  Il a souhaité, à cet égard, que le Conseil de sécurité continue à coopérer avec l’OSCE.


M. KODJO MENAN (Togo) a affirmé que son pays partageait la volonté exprimée par la présidence en exercice de l’OSCE de poursuivre le renforcement de la coopération entre cette organisation et l’ONU, en particulier, et, plus généralement, entre l’ONU et les organisations régionales, conformément au Chapitre VII de la Charte des Nations Unies.  Le Togo, a-t-il dit, se félicite de la contribution majeure de l’OSCE dans le règlement des conflits.  Le délégué a également estimé que l’OSCE avait réussi à assurer la stabilité dans son espace et à améliorer les conditions de vie des individus et des communautés qui y vivent, en dépit des tensions qui subsistent encore dans certaines zones.


Le délégué s’est aussi félicité que l’Ukraine ait décidé de donner, dans l’ordre des priorités de sa présidence, une nouvelle impulsion au règlement des conflits en cours dans l’espace de l’OSCE, notamment le conflit en Transnistrie qui, depuis plus de 20 ans, n’a toujours pas trouvé de solution viable.


Reprenant la parole, le Président en exercice de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) s’est dit très encouragé par l’appui unanime exprimé par les membres du Conseil de sécurité aux priorités et initiatives établies par sa présidence.  Il a assuré qu’il allait prendre en compte les commentaires et suggestions formulés par les délégations.  Il a indiqué qu’il fournirait une réponse écrite à toutes les questions posées aujourd’hui.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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