AG/EF/3390

La Deuxième Commission adopte sept projets de résolution, dont l’un a trait à la participation des femmes au développement

3/12/2013
Assemblée généraleAG/EF/3390
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Deuxième Commission                                        

39e séance – après-midi


LA DEUXIÈME COMMISSION ADOPTE SEPT PROJETS DE RÉSOLUTION, DONT L’UN A TRAIT

 À LA PARTICIPATION DES FEMMES AU DÉVELOPPEMENT


Dans un des textes adoptés, la Commission propose à l’Assemblée d’instituer

une « Journée mondiale de la vie sauvage » à célébrer le 3 mars de chaque année


Les délégations de la Commission économique et financière (Deuxième Commission) ont adopté, cet après-midi, sept projets de résolution dont trois* portant sur le développement durable, trois** sur la mondialisation et l’interdépendance, et un sur l’élimination de la pauvreté et d’autres questions liées au développement***.


Le projet de résolution ayant trait à la « Participation des femmes au développement » recommande à l’Assemblée générale d’exhorter tous les États Membres à prendre toutes les mesures nécessaires pour éliminer la discrimination qui est exercée à l’égard des femmes.  En adoptant ce projet de texte, l’Assemblée générale demanderait à tous les organismes des Nations Unies, agissant dans le cadre de leurs mandats respectifs, d’intégrer la problématique hommes-femmes et de promouvoir l’égalité des sexes dans leurs programmes de pays, tout en tenant compte des stratégies nationales de développement.


Par un autre projet de résolution adopté cet après-midi, la Deuxième Commission recommande à l’Assemblée d’instituer une « Journée mondiale de la vie sauvage » qui serait célébrée chaque 3 mars, date de l’adoption de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction.


Par un autre texte adopté par la Commission économique et financière, l’Assemblée proclamerait 2015 « Année internationale de la lumière et des techniques utilisant la lumière ».


Un autre projet de résolution, portant sur « Les technologies agricoles au service du développement » a été adopté cet après-midi par la Deuxième Commission, après un vote, par 138 voix en faveur du texte soumis aux délégations, 1 vote contre (Bolivie) et 34 abstentions.


Par ce projet de texte, présenté par la délégation d’Israël et coparrainé par 105 États Membres, l’Assemblée générale exhorterait les États Membres, les organismes compétents des Nations Unies et les autres parties intéressées à redoubler d’efforts pour améliorer la mise au point de technologies agricoles durables, ainsi que leur transfert et leur diffusion, selon des modalités arrêtées d’un commun accord, dans les pays en développement, en particulier les pays les moins avancés.


Le représentant de l’Arabie saoudite, qui s’exprimait au nom du Groupe des États arabes, qui a demandé le vote, a estimé qu’étant donné que le Groupe des 77 et la Chine avaient proposé un projet de résolution similaire à celui soumis aujourd’hui par Israël, ce dernier faisait doublon.  Il a également relevé qu’Israël avait mis en place, depuis 1967, des mesures et des pratiques qui sapent le développement de l’agriculture dans le Territoire palestinien occupé et dans le Golan syrien occupé.


Après le vote, le représentant d’Israël a, quant à lui, regretté que le Groupe des États arabes ait empêché une adoption par une unanimité de ce projet de résolution.  Il a accusé les États arabes de « mettre la politique avant le bien-être de leurs peuples, alors que ces derniers ont le plus besoin de technologies agricoles ».


La Deuxième Commission a en outre entendu la présentation d’un projet de résolution relatif au « Développement durable dans les régions montagneuses » (A/C.2/68/L.31/Rev.1).  La Commission devra se prononcer sur ce projet de texte, présenté par le représentant du Pérou, au cours de sa prochaine séance de travail.


Par ailleurs, le Président de la Deuxième Commission, M. Abdou Salam Diallo, du Sénégal, a indiqué qu’aucune question ne retenait l’attention de la Commission au titre du point de son ordre du jour intitulé « Planification des programmes ».  De ce fait, il a proposé que ce point continue d’être inscrit à l’ordre du jour de la Deuxième Commission jusqu’au 6 décembre prochain, qui est la date prévue pour la fin des travaux de la Commission, au cas où celle-ci serait saisie d’une question au titre de ce point de son ordre du jour.


La prochaine réunion de la Deuxième Commission sera annoncée dans le Journal des Nations Unies.


*A/C.2/68/L.30, A/C.2/68/L.38/Rev.1, A/C.2/68/L.48.

**A/C.2/68/L.50, A/C.2/68/L.49, A/C.2/68/L.13/Rev.1

*** A/C.2/68/L.51


DÉCISIONS SUR DES PROJETS DE RÉSOLUTION


DÉVELOPPEMENT DURABLE


Aux termes du projet de résolution intitulé « Journée mondiale de la vie sauvage » (A/C.2/68/L.48), adopté sans vote par la Commission, l’Assemblée générale déciderait de proclamer le 3 mars, date de l’adoption de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction, Journée mondiale de la vie sauvage.


Réaffirmant également la valeur intrinsèque des espèces sauvages et leurs diverses contributions au développement durable et au bien-être des populations, notamment sur les plans environnemental, génétique, social, économique, scientifique, éducatif, culturel, récréatif et esthétique, l’Assemblée inviterait tous les États Membres, les organismes des Nations Unies et les autres organisations mondiales, régionales et sous-régionales, ainsi que les autres parties concernées, notamment la société civile, les organisations non gouvernementales et les particuliers, à célébrer et faire connaître comme il se doit la Journée mondiale de la vie sauvage, conformément à leurs priorités nationales.


Avant l’adoption du projet de résolution, le représentant de la Malaisie, en tant que facilitateur des négociations sur ce texte, a félicité les délégations pour leur participation constructive aux négociations.  Il a émis le souhait que la conservation de la faune et de la flore recueille toute l’attention des États Membres.


Après l’adoption du projet de résolution, la représentante des États-Unis s’est félicitée des négociations à caractère consensuel qui ont eu lieu sur ce texte.  Elle a dit attendre avec intérêt de pouvoir célébrer la Journée mondiale de la vie sauvage.


À la suite de l’adoption du texte, le projet de résolution A/C.2/68/L.23 a été retiré.


Aux termes du projet de résolution intitulé « Tourisme viable et développement durable en Amérique centrale  »(A/C.2/68/L.30), adopté par la Deuxième Commission sans vote, et tel qu’oralement amendé, l’Assemblée générale se féliciterait que le Secrétariat pour l’intégration touristique centraméricaine ait adopté les principes du tourisme durable définis par le « Global Sustainable Tourism Council » (créé notamment à l’initiative de l’Organisation mondiale du tourisme) dans le cadre de ses critères mondiaux du tourisme durable.  Elle se féliciterait en outre des progrès réalisés par les pays d’Amérique centrale pour ce qui est de s’entendre sur une stratégie touristique régionale axée sur la préservation de la diversité biologique et des attractions naturelles et culturelles de la région, sur la réduction de la pauvreté grâce à l’emploi et au développement des entreprises touristiques, en particulier des micro et moyennes entreprises qui dominent le secteur, sur la recherche de solutions aux effets du changement climatique et sur l’utilisation du tourisme comme moyen d’améliorer la qualité de vie des habitants de la région.


En adoptant ce texte dont elle sera saisie par la Deuxième Commission, l’Assemblée générale se féliciterait des mesures prises en vue de créer l’Observatoire mondial du tourisme durable dans les Amériques.  Elle préconiserait que, lors de l’élaboration du programme de développement pour l’après-2015, toute l’attention voulue soit accordée à la question du tourisme durable.


Par ce texte, l’Assemblée engagerait les pays d’Amérique centrale, par l’intermédiaire du Conseil du tourisme d’Amérique centrale et du Secrétariat pour l’intégration touristique centraméricaine, à continuer de promouvoir le tourisme durable au moyen de politiques qui favorisent un tourisme adapté aux besoins et profitant à tous.  Elle les engagerait également à échanger des données d’expérience dans le domaine du tourisme durable dans le but d’atténuer la pauvreté, dans l’intérêt de tous les pays.


Aux termes du projet de résolution intitulé « Les technologies agricoles au service du développement » (A/C.2/68/L.38/Rev.1), adopté par la Commission après un vote de 138 voix en faveur du texte présenté, une voix contre (Bolivie) et 34 abstentions, et tel qu’oralement amendé, l’Assemblée générale exhorterait les États Membres, les organismes compétents des Nations Unies et les autres parties intéressées à redoubler d’efforts pour améliorer la mise au point de technologies agricoles durables, ainsi que leur transfert et leur diffusion, selon des modalités arrêtées d’un commun accord, dans les pays en développement, en particulier les pays les moins avancés.


En adoptant ce texte, l’Assemblée préconiserait qu’une action soit menée aux échelons international, régional et national pour renforcer les capacités des pays en développement, en particulier celles des petits exploitants et des exploitants d’entreprises agricoles familiales, notamment les femmes rurales et les jeunes ruraux.  Elle soulignerait qu’il importe de soutenir et promouvoir la recherche visant à améliorer et à diversifier les variétés et les systèmes semenciers, et d’appuyer la mise en place de systèmes et de pratiques de gestion agricoles durables, tels que l’agriculture de conservation, la lutte contre les maladies animales et la lutte antiparasitaire intégrée.  En outre, l’Assemblée  soulignerait qu’il importe d’exploiter et de gérer durablement les ressources en eau si l’on entend accroître et garantir la productivité agricole.


Par ce texte, l’Assemblée générale demanderait aux États Membres de faire du développement agricole durable une partie intégrante de leurs politiques et stratégies nationales.  Elle prierait les organismes compétents des Nations Unies, notamment l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Fonds international de développement agricole (FIDA), de promouvoir, d’appuyer et de faciliter l’échange de données d’expérience entre les États Membres sur la manière de renforcer les pratiques en matière d’agriculture et de gestion durables.  Elle engagerait aussi les États Membres et les organismes internationaux compétents à appuyer la recherche-développement pour une agriculture durable.


Explications de vote avant le vote


Le représentant de l’Arabie saoudite, s’exprimant au nom du Groupe des États arabes qui a demandé un vote sur ce projet de résolution, a annoncé qu’il voterait contre ce projet de texte.  Il a estimé qu’étant donné que le Groupe des 77 et la Chine avaient proposé un projet de résolution similaire à celui que soumet aujourd’hui Israël, ce dernier texte faisait doublon, d’autant plus qu’il apparaît incomplet, car n’évoquant pas des questions cruciales en rapport avec le développement agricole des pays en développement.  Le représentant a ensuite rappelé que la communauté internationale avait demandé que cessent les pratiques illégales dont use Israël dans les territoires occupés, et il a expliqué que ce projet de résolution d’Israël avait pour but de couvrir des politiques qui enfreignent les règles des Nations Unies.  Le représentant a en outre indiqué qu’Israël avait mis en place depuis 1967 des mesures et des pratiques qui sapent le développement de l’agriculture dans le Territoire palestinien occupé et dans le Golan syrien occupé.  Il a relevé par ailleurs qu’Israël ne s’occupait pas vraiment du transfert des technologies agricoles en faveur des pays en développement, et il a souligné que soutenir ce projet de résolution encouragerait Israël à continuer d’occuper ces territoires.


Le représentant de la République arabe syrienne a regretté que la délégation israélienne ait ignoré le projet de résolution qu’examine sur une base annuelle la Deuxième Commission sur l’agriculture et le développement, un projet qui a toujours été adopté par consensus, et qui reprend toutes les préoccupations des États Membres à ce sujet.  Au lieu d’appuyer ce texte général sur l’agriculture, la délégation israélienne a décidé de soumettre un autre projet de résolution, a-t-il remarqué.  La Puissance occupante israélienne continue à opprimer le peuple palestinien, les Libanais du Sud du Liban et les Syriens du Golan syrien occupé, a souligné le représentant syrien, ajoutant qu’Israël continue d’imposer ses politiques illégales de manière systématique, politiques qui privent les habitants légitimes des territoires occupés de leurs moyens de subsistance.  Il a déploré que la Puissance occupante confisque davantage de terres agricoles appartenant au peuple syrien et prive cette population d’eau.  Il a aussi dénoncé la destruction de sols, l’abattage d’oliviers et le blocus économique du Golan, ainsi que la construction du mur de séparation.  « Il s’agit là de politiques et de pratiques racistes de la part d’Israël.  Elles sont illégales et inhumaines », a dénoncé le représentant de la Syrie.  Israël interdit au peuple syrien du Golan d’exporter ses pommes, qui sont sa seule source de revenu, a-t-il aussi déploré.  Il a expliqué que le Gouvernement syrien et le Comité international de la Croix-Rouge n’arrivaient pas à convaincre la Puissance occupante de permettre aux exploitants agricoles du Golan de commercialiser et d’exporter leurs produits agricoles.  « Ces produits sont vendus dans le monde comme des produits israéliens », a-t-il dénoncé.  Il a estimé que la présentation de ce projet de résolution était « une tentative de redorer l’image de la Puissance occupante ».  Il a annoncé que sa délégation allait s’abstenir au cours du vote sur ce projet de résolution.


Déclaration d’ordre général


Après le vote, le représentant d’Israël a estimé que l’agriculture allait au-delà de la simple production d’aliments, et consistait également à aider les communautés à s’épanouir.  Il a dit que l’agriculture était la deuxième source d’emploi dans le monde, et que les agriculteurs pourraient, s’ils étaient soutenus, lancer une révolution agricole mondiale.  Il a ensuite relevé que les femmes représentent la majorité de la main d’œuvre agricole, et il a souligné qu’en investissant sur ces dernières, l’on pourrait augmenter le rendement agricole mondiale de 30% et nourrir 150 millions de personnes de plus par an.  Il a également indiqué qu’il faudrait « trouver une réponse à la vague de désillusions qui habite le monde rural », en autonomisant les jeunes notamment, et en mettant en œuvre des technologies agricoles modernes.  Il a indiqué qu’il « regrettait que le Groupe des États arabe empêche qu’il y ait une unanimité sur ce projet de résolution, en mettant la politique avant le bien-être de leurs peuples, alors que ces derniers ont le plus besoin de technologies agricoles ».


Droit de réponse


Reprenant la parole pour exercer son droit de réponse, le représentant de l’Arabie saoudite a remarqué que le représentant d’Israël avait utilisé une « rhétorique captivante » pour présenter des thèses « faibles ».  En ce qui concerne les remarques faites par le représentant d’Israël sur le droit de conduire en Arabie saoudite, il a rappelé que son pays était prospère et jouissait d’une grande stabilité.  Le royaume d’Arabie saoudite se développe dans tous les domaines et n’a pas besoin des technologies agricoles offertes par Israël, a-t-il ajouté.  En outre, l’Arabie saoudite partage ses techniques de développement agricole avec le reste de la communauté internationale, a-t-il assuré.  Il a aussi estimé, au nom du Groupe des États arabes, que le projet de résolution présenté par le Groupe des 77 et la Chine sur le même sujet était plus favorable à la communauté internationale.


Déclaration d’ordre générale


En fin de séance, revenant sur le projet de résolution portant sur les technologies agricoles au service du développement, le représentant de la Palestine a remarqué que si le projet de résolution soumis à la Commission par Israël n’avait pas d’incidence financière, il a toutefois des répercussions morales.  Il a jugé inacceptable de la part d’Israël d’utiliser le cadre de la Deuxième Commission pour servir ses intérêts.  « L’hypocrisie ne coûte vraiment rien », a-t-il relevé.


Droits de réponse


Le représentant d’Israël a réagi à la déclaration du délégué de la Palestine.  « Il semble qu’il est facile de stigmatiser Israël » sans mentionner les nombreuses violations des droits de l’homme commises à Gaza par « l’organisation terroriste Hamas », a-t-il argué.  Il a déploré que « le délégué palestinien continue de politiser ce débat au lieu d’apporter une contribution véritable » au développement.  « L’incitation à l’intolérance est devenue une caractéristique de la société palestinienne », a-t-il estimé.


Répondant à cette intervention, le représentant de l’État observateur de Palestine a estimé qu’Israël, en tant que puissance occupante, devrait endosser toute la responsabilité de ses agissements et de ses violations du droit humanitaire international, notamment les violations commises contre les droits économiques du peuple palestinien.  Le coût de l’exploitation de nos ressources naturelles par Israël et des violations qu’il commet contre les résolutions des Nations Unies et du droit international sera élevé, a-t-il prévenu.


MONDIALISATION ET INTERDÉPENDANCE


Rôle des Nations Unies dans la promotion du développement


La Deuxième Commission a également adopté, par consensus, un projet de texte intitulé « Rôle des Nations Unies dans la promotion du développement à l’heure de la mondialisation et de l’interdépendance  » (A/C.2/68/L.50).


Par l’adoption de ce projet de résolution, l’Assemblée générale réaffirmerait que l’Organisation des Nations Unies doit jouer un rôle décisif dans la promotion de la coopération internationale au service du développement et dans l’action menée pour assurer la cohérence, la coordination et la réalisation des buts et mesures arrêtés par la communauté internationale.  Par ce texte, l’Assemblée exprimerait de nouveau sa volonté résolue de renforcer la coordination au sein de l’Organisation, en étroite coopération avec tous les autres organismes multilatéraux œuvrant dans les domaines des finances, du commerce et du développement afin de favoriser le développement durable, notamment dans le cadre du programme de développement pour l’après-2015.


Aux termes de ce texte, l’Assemblée générale considérerait également que le renforcement du partenariat mondial pour le développement, sur la base des enseignements tirés de la poursuite des Objectifs du Millénaire pour le développement, a un rôle central à jouer à l’appui d’un programme mondial de développement pour l’après-2015 qui soit véritablement universel.


Science et technique au service du développement


Les délégations de la Deuxième Commission ont également adopté, à l’unanimité, un projet de texte intitulé « Science, technique et innovation au service du développement  »(A/C.2/68/L.49). 


Par ce projet de résolution, l’Assemblée générale engagerait les gouvernements à renforcer et favoriser les investissements dans la recherche-développement de technologies écologiquement rationnelles et à promouvoir la participation du secteur des entreprises et du secteur financier à la mise au point de ces technologies, et inviterait aussi la communauté internationale à soutenir ces efforts.


Aux termes de ce texte, l’Assemblée générale encouragerait la communauté internationale à continuer d’assurer, compte tenu des différents niveaux de développement des pays, une bonne diffusion des connaissances scientifiques et techniques, et de permettre aux pays en développement de bénéficier du transfert des technologies, d’y accéder et de les acquérir selon des modalités équitables, transparentes et arrêtées d’un commun accord par les parties, de manière à favoriser le bien-être social et la prospérité économique.


La Commission a ensuite adopté sans vote un projet de résolution intitulé « Année internationale de la lumière et des techniques utilisant la lumière (2015)  »(A/C.2/68/L.13/Rev.1).


Si elle suivait les recommandations de sa Deuxième Commission et adoptait ce texte, l’Assemblée générale déciderait de proclamer 2015, Année internationale de la lumière et des techniques utilisant la lumière.


En outre, elle engagerait tous les États, les organismes des Nations Unies et toutes les autres parties intéressées à mettre à profit la célébration de l’Année internationale pour encourager à tous les niveaux des initiatives, notamment par le biais de la coopération internationale, pour faire prendre davantage conscience au public de l’importance des sciences de la lumière, de l’optique et des techniques utilisant la lumière et pour assurer un large accès aux nouvelles connaissances et aux activités dans ce domaine.


Élimination de la pauvreté et autres questions liées au développement : participation des femmes au développement


La Deuxième Commission a poursuivi ses travaux en adoptant ensuite à l’unanimité un projet de résolution sur la « Participation des femmes au développement » (A/C.2/68/L.51).  Si elle adoptait ce texte dont elle sera saisie par la Commission, l’Assemblée générale demanderait instamment aux États Membres, aux organismes des Nations Unies et aux organisations non gouvernementales de redoubler d’efforts et de fournir des ressources suffisantes pour que les femmes aient davantage voix au chapitre et puissent participer pleinement, au même titre que les hommes, à toutes les instances de décision aux plus hauts échelons de l’administration et dans les structures de gouvernance des organisations internationales.


Par ce texte, l’Assemblée générale s’inquièterait en outre vivement que la violence à l’égard des femmes et des filles demeure répandue.  Elle réaffirmerait la nécessité de redoubler d’efforts pour prévenir et éliminer toutes les formes de violence à leur égard, et elle constaterait que cette violence est un des obstacles à la réalisation des objectifs d’égalité, de développement et de paix.


Aux termes de ce texte, l’Assemblée générale exhorterait tous les États Membres à prendre toutes les mesures nécessaires pour éliminer la discrimination qui est exercée à l’égard des femmes, quelle que soit leur situation économique et sociale, s’agissant de l’accès à tous les types de services et de produits financiers, notamment aux prêts et aux comptes bancaires, aux prêts hypothécaires et aux autres formes de crédit, à aider les intéressées à obtenir l’aide juridique dont elles ont besoin et à encourager le secteur financier à tenir compte de la problématique hommes-femmes dans ses politiques et programmes.


Par ce projet de résolution, l’Assemblée générale engagerait aussi instamment tous les gouvernements à éliminer la discrimination à l’égard des femmes et des filles dans le domaine de l’éducation et à veiller à ce que les femmes aient le même accès que les hommes à l’enseignement, à tous les niveaux.  Aux termes de ce texte, l’Assemblée générale demanderait à tous les organismes des Nations Unies, agissant dans le cadre de leurs mandats respectifs, d’intégrer la problématique hommes-femmes et de promouvoir l’égalité des sexes dans leurs programmes de pays, leurs outils de planification, leurs cadres d’investissement et leurs programmes sectoriels et d’arrêter des objectifs et des cibles précis dans ce domaine à l’échelle des pays, en tenant compte des stratégies nationales de développement.


Déclarations après l’adoption


Le représentant de l’Arabie saoudite a souligné le rôle que jouent les femmes dans le développement et la nécessité de les intégrer dans les stratégies de développement.  Il a cependant exprimé des réserves sur certains éléments figurant dans le texte adopté et qui vont à l’encontre de la charia.  Il a ainsi mentionné des éléments relatifs à la notion de l’égalité entre les femmes et les hommes, ainsi que les mentions relatives au patrimoine dans le cadre du droit à l’héritage.


La représentante des États-Unis a exprimé son attachement à la promotion de la condition de la femme, soulignant que les femmes sont des agents du développement économique.  Elle a salué l’accent placé sur l’importance du développement pour faire avancer la condition de la femme.  Les États-Unis sont cependant préoccupés en ce qui concerne le concept du droit au développement tel que mentionné par le texte adopté, a-t-elle dit, expliquant que cette notion de « droit au développement » « ne faisait pas l’objet d’un consensus international ».  Elle a aussi noté que le paragraphe 22 du dispositif encourageait les États à reconnaitre le travail non rémunéré et à fournir un certain appui à ceux qui le font.  Aux États-Unis nous n’avons pas de mécanisme en vigueur pour fournir cet appui, a-t-elle indiqué.  En ce qui concerne le paragraphe 23 du dispositif, elle a souhaité que la mention de la rémunération égale pour un travail égal reprenne le libellé du paragraphe 17.  Elle a enfin regretté l’absence de référence, dans ce texte, au « droit à la santé reproductive et sexuelle ». 


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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