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À la veille de Rio+20, Ban Ki-moon appelle les États à s’engager pour freiner la surpêche, élargir les zone marines protégées et réduire la pollution des océans

16/05/2012
Secrétaire généralSG/SM/14287
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À LA VEILLE DE RIO+20, BAN KI-MOON APPELLE LES ÉTATS À S’ENGAGER POUR FREINER LA

SURPÊCHE, ÉLARGIR LES ZONE MARINES PROTÉGÉES ET RÉDUIRE LA POLLUTION DES OCÉANS


On trouvera ci-après le message du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, à l’occasion de la Journée internationale de la diversité biologique, le 22 mai, placée cette année sous le signe de la biodiversité marine:


Les océans couvrent près des trois quarts de la surface de la terre.  Ils abritent le plus gros animal ayant jamais existé –la baleine bleue– ainsi que des milliards de minuscules micro-organismes. Des rivages de sable jusqu’aux abysses les plus profonds, les océans et les littoraux font vivre une abondante diversité biologique dont l’humanité a besoin.  La pêche est à l’origine de plus de 15% des protéines animales consommées dans le monde.  Les océans et les zones côtières fournissent des services écosystémiques précieux, du tourisme à la protection contre les tempêtes.  De minuscules plantes photosynthétisantes appelées phytoplanctons produisent 50% de l’oxygène que nous respirons.

Or, malgré son importance, la biodiversité marine, à laquelle cette édition de la Journée internationale est consacrée, a été malmenée par l’homme.  Les stocks mondiaux de poissons sont fortement surexploités.  De nombreuses espèces ont été réduites à une fraction de leur population d’origine.  Plus de la moitié des ressources halieutiques de la planète a été épuisée; un tiers supplémentaire est appauvri. On estime que 30% à 35% des environnements marins les plus importants (dont les phanérogames, les mangroves et les récifs coralliens) ont été détruits. Les déchets plastiques continuent de tuer des organismes marins et la pollution terrestre menace certaines eaux côtières d’asphyxie. De surcroît, l’utilisation accrue de combustibles fossiles perturbe le climat de la planète : elle réchauffe la surface des eaux, élève le niveau de la mer et augmente l’acidité des océans, produisant des conséquences que nous commençons à peine à comprendre.

Tout espoir n’est cependant pas perdu. Une étude scientifique menée en 2011 a montré que malgré les dommages infligés à la faune marine et aux habitats marins au cours des siècles derniers, 10% à 50% des populations et des écosystèmes avaient affiché des signes de meilleure santé dès lors que les menaces posées par l’activité humaine avaient diminué ou disparu.  Cela étant, alors que près de 15% de la surface de la terre est protégée, à peine plus de 1% des milieux marins le sont.


Certains progrès ont récemment été accomplis, notamment grâce à la création de grandes réserves marines et au recensement des habitats de haute mer qui ont une importance écologique ou biologique.  À l’occasion de cette Journée internationale et à la veille de la Conférence des Nations Unies sur le développement durable (Conférence Rio+20), qui se tiendra en juin, le moment est venu de nous engager une nouvelle fois à faire fond sur ces progrès.

La Conférence Rio+20 doit donner un nouvel élan à l’action en faveur de la gestion et de la conservation des océans en incitant les Nations Unies, les gouvernements et les autres partenaires à prendre des mesures pour freiner la surpêche, élargir les zones marines protégées, réduire la pollution des océans et endiguer les effets des changements climatiques.  En agissant aux niveaux national, régional et mondial, et notamment en resserrant la coopération internationale, nous pourrons atteindre les objectifs d’Aichi pour la biodiversité et conserver 10% des zones marines et côtières d’ici à 2020 et ainsi faire un grand pas vers la protection de la biodiversité marine en vue de l’avenir que nous voulons.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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