SG/SM/14083

Conférence de presse du Secrétaire général des Nations Unies, M. Ban Ki-moon

25/01/2012
Secrétaire généralSG/SM/14083
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DES NATIONS UNIES, M. BAN KI-MOON


Le Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, a présenté, cet après-midi, la feuille de route de son second mandat en présentant des initiatives dans les cinq domaines prioritaires qu’il avait fixés en septembre dernier: développement durable; prévention des conflits, des catastrophes et des violations des droits de l’homme; construction d’un monde plus sûr; soutien aux pays en transition et participation des femmes et des jeunes.


M. Ban, lors de sa conférence de presse mensuelle au Siège de l’ONU, à New York, la première de 2012 et de son deuxième mandat, entamé ce mois-ci, a également dressé un bilan des cinq ans écoulés, ainsi qu’un tour d’horizon de l’actualité internationale.


« Si nous y consacrons nos énergies et mobilisons le système des Nations Unies, nous pouvons faire avancer les choses pour les générations à venir.  Nous pouvons créer le futur que nous souhaitons », a déclaré le Secrétaire général, qui a indiqué avoir informé plus tôt l’Assemblée générale de son programme d’action pour 2012 et les cinq années à venir.


M. Ban a ainsi souligné que les Nations Unies et leurs partenaires allaient s’employer à éradiquer plusieurs maladies meurtrières, dont le paludisme, la polio, le VIH/sida chez les enfants ainsi que le tétanos maternel et néonatal.


De même, l’ONU, qui œuvrera à atteindre d’ici à 2015 les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), s’attèlera, au-delà, à « forger un consensus sur une nouvelle génération d’objectifs de développement durable ». 


Le Secrétaire général, qui devait s’envoler dans la journée pour Davos, en Suisse, où il participera au Forum économique mondial, a mis l’accent sur la nécessité de « mobiliser comme jamais auparavant le système international afin d’élargir le champ des opportunités économiques ».  « Nous avons besoin d’un nouveau contrat social », a-t-il lancé.  Ce programme, a—t-il expliqué, débutera avec l’autonomisation des femmes et l’accroissement des chances pour les jeunes.  Il doit ainsi nommer un nouveau représentant spécial pour la jeunesse.


La prévention sera par ailleurs au centre du travail de l’Organisation, du développement à la paix et à la sécurité, en passant par la protection des droits de l’homme et la promotion de la démocratie.


En matière de protection de l’environnement, M. Ban a annoncé son intention d’œuvrer avec les États à faire de l’Antarctique une « Réserve naturelle mondiale ».


S’agissant du bilan de son premier mandat de cinq ans, le Secrétaire général s’est en particulier félicité d’avoir fait de la lutte contre les effets des changements climatiques l’« une des principales priorités de l’agenda mondial », l’objectif étant désormais d’« élargir l’approche des défis globaux à travers la vision du développement durable ».


Il a, de même, mis en exergue les contributions apportées en faveur de l’autonomisation des femmes.  Même s’il a reconnu que « cela prend du temps », M. Ban s’est réjoui que de nombreux pays aient pris des mesures visant à renforcer l’autonomisation des femmes notamment par le système des quotas dans les institutions.  « Sans égalité de genre, il n’y a pas de réalisations importantes », a-t-il affirmé.  


Le Secrétaire général a par ailleurs exprimé sa préoccupation face aux blocages constatés au sein de la Conférence du désarmement, laquelle « ne s’est pas acquittée de son mandat, puisqu’en trois ans, elle n’est toujours pas parvenue à entamer son agenda en raison des divergences de vues des États Membres ».


Au sujet de l’Iran, M. Ban a indiqué avoir eu récemment des entretiens directs avec les plus hauts dirigeants du pays.  « Je leur ai dit que la balle était dans leur camp, qu’ils montrent les preuves que leur programme nucléaire est à des fins pacifiques, et surtout qu’ils coopèrent pleinement avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et avec le E 3+3 .»  Il a en outre confirmé qu’il appuyait l’initiative de la Finlande d’organiser une conférence sur une zone exempte d’armes nucléaires au Moyen-Orient.  Il a également annoncé sa prochaine visite en Jordanie, en Israël et en Palestine.


Évoquant la crise en Syrie, le Secrétaire général a une nouvelle fois renouvelé son appui à l’initiative de la Ligue des États arabes pour trouver une solution politique.  Il a aussi appelé à l’arrêt immédiat des violences.  À propos du Soudan du Sud, il a rappelé que les Nations Unies, avec l’Union africaine, restaient le fer de lance de l’évolution dans le pays depuis cinq ans.  Depuis le premier jour de son mandat, le Darfour et le Soudan ont été ses priorités, a-t-il assuré.  Il a néanmoins reconnu que des questions demeuraient en suspens, comme le partage des ressources du sous-sol et du pétrole ainsi que la question d’Abyei, et que les relations entre le Sud et le Nord n’étaient pas bonnes.  Il a exhorté les États Membres à appuyer les efforts de l’Organisation et de l’Union africaine dans ce domaine.


La situation dans deux autres pays a également fait l’objet d’observations du Secrétaire général.  Sur le Nigéria, il a de nouveau condamné les attaques terroristes perpétrées par le groupe Boko Haram qui a déjà « tué de nombreux employés des Nations Unies l’année dernière ».  Il a convié le Gouvernement du Nigéria à remédier à ce problème et a réitéré son idée de créer un organe chargé de regrouper les actions contre le terrorisme.  


Sur la Libye, il a évoqué des menaces sur la stabilité du pays à long terme.  Ces situations justifient, à ses yeux, le plan de soutien aux pays en transition.


S’agissant du Myanmar, M. Ban a insisté sur le « rôle clef des Nations Unies visant à faire progresser le processus démocratique actuel dans le pays ».  Interrogé sur les vertus de la « diplomatie silencieuse », il a expliqué que l’action menée et les pourparlers directs avec les dirigeants du pays avaient permis d’aboutir aux avancées actuelles.  Il a toutefois demandé l’appui de la communauté internationale pour accompagner le processus en cours et a fait état de sa prochaine visite au Myanmar. 


Sur Chypre, le Secrétaire général a constaté que « les parties ont avancé », mais a précisé que les discussions achoppaient en particulier sur la question du partage du pouvoir, de la citoyenneté, du recensement et de l’organisation des élections. 


Enfin, le Secrétaire général a annoncé que la Vice-Secrétaire générale, Mme Asha-Rose Migiro, et son Chef de cabinet, M. Vijay Nambiar, allaient démissionner de leurs fonctions.  Afin d’assurer la continuité jusqu’à la Conférence sur le développement durable « Rio+20 », prévue au mois de juin, Mme Migiro restera à son poste jusqu’à cette date, tandis que M. Nambiar deviendra Conseiller spécial du Secrétaire général pour le Myanmar.


M. Ban Ki-moon doit aussi remplacer la Secrétaire générale adjointe à la gestion, Mme Angela Kane, la Représentante spéciale pour les enfants et les conflits armés, Mme Radikha Coomaraswamy, ainsi que le Conseiller spécial pour la prévention du génocide, M. Francis Deng.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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