Conférence de presse

Conférence de presse conjointe du Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix et du Sous-Secrétaire général à l’appui aux missions

29/05/2012
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE CONJOINTE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL ADJOINT AUX OPÉRATIONS

DE MAINTIEN DE LA PAIX ET DU SOUS-SECRÉTAIRE GÉNÉRAL À L’APPUI AUX MISSIONS


Le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, M. Hervé Ladsous, et le Sous-Secrétaire général à l’appui aux missions, M. Antony Banbury, ont donné, cet après-midi, une conférence de presse à l’occasion de la Journée internationale des Casques bleus des Nations Unies au Siège de l’ONU, à New York, axée surtout sur la situation en Syrie.


« Les violences en Syrie ont baissé là où se trouvent actuellement les observateurs des Nations Unies », a fait savoir M. Ladsous, tout en soulignant que ces observateurs accomplissent leur devoir dans des conditions difficiles, parfois entre les tirs de projectiles et l’explosion de bombes.  « Ce matin même, ils ont fait l’objet de tirs.  Cela n’est pas acceptable », a martelé M. Ladsous.  « Ma mission en Syrie, la semaine dernière, consistait précisément à garantir leur sûreté et leur sécurité auprès du Gouvernement syrien et auprès de l’opposition pour qu’ils puissent accomplir leur mandat », a-t-il rappelé. 


Le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix a insisté sur le fait qu’il incombe aussi bien au Gouvernement syrien qu’aux groupes d’opposition de faire cesser les tueries et les massacres, surtout après ce qui s’est passé à Houla, le week-end dernier.  « Les Syriens doivent dire clairement où ils veulent aller », a estimé M. Ladsous.  Interrogé sur ce que peuvent faire les observateurs après le massacre de 108 civils, il a déclaré que les observateurs ne peuvent pas se substituer aux enquêteurs d’autant plus qu’ils ne sont pas des experts.  « Ce que les observateurs peuvent faire, c’est établir les faits et prévenir les violences », a-t-il précisé.


Répondant à une question sur la viabilité du plan en six points de l’Envoyé spécial conjoint des Nations Unies et de la Ligue des États arabes, M. Ladsous a souligné qu’il faudrait continuer de faire des progrès puisque là où les observateurs de l’ONU sont présents, les violences diminuent.  Il a tenu cependant à préciser qu’il n’existe pas de plan B en Syrie.  « J’ai fait mon devoir, j’ai fait passer le message au Gouvernement syrien, à l’opposition ainsi qu’aux dirigeants religieux et aux chefs communautaires en leur rappelant: la cessation des violences est votre travail », a-t-il réitéré.


Cette Journée internationale des Casques bleus des Nations Unies fut aussi une occasion pour les deux hauts responsables de faire le bilan des opérations de maintien de la paix.  Cette année, 27 Casques bleus ont perdu la vie, a regretté M. Ladsous, qui a rappelé que le nombre total des victimes depuis la première mission de maintien de la paix en 1948 était de 2 994.  À ce jour, on estime à 1,8 milliard de dollars le montant des contributions impayées sur les 7,84 milliards de dollars que représente le budget total des opérations de maintien de la paix pour l’exercice allant du 1er juillet 2011 au 30 juin 2012, a-t-il ajouté.  Le Sous-Secrétaire général à l’appui aux missions, M. Antony Banbury, a ainsi déclaré qu’« il faut faire mieux avec moins ».  « Cet argent, a-t-il précisé, est bien utilisé et bien géré. »  S’agissant des cas d’abus sexuels commis par des Casques bleus dans certaines missions, il a assuré que les Nations Unies insistaient sur la transparence et s’engageaient à punir sévèrement ces actes. 


Le thème retenu pour la célébration de cette année étant « Le maintien de la paix est un partenariat mondial », les deux hauts responsables ont souligné l’importance du partenariat « qui est un élément important pour renforcer la légitimité des opérations de maintien de la paix ».  Enfin, M. Hervé Ladsous a annoncé, au cours de cette même conférence, la décision du Gouvernement du Soudan de retirer ses troupes d’Abyei.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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