CS/10835

Conseil de sécurité: le Représentant spécial de l’ONU au Kosovo dresse un bilan positif du dialogue renouvelé entre Belgrade et Pristina

27/11/2012
Conseil de sécuritéCS/10835
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Conseil de sécurité

6872e séance – après-midi


CONSEIL DE SÉCURITÉ: LE REPRÉSENTANT SPÉCIAL DE L’ONU AU KOSOVO DRESSE UN BILAN POSITIF DU DIALOGUE RENOUVELÉ ENTRE BELGRADE ET PRISTINA


« Belgrade et Pristina sont disposées à poursuivre le dialogue », assurent

le Ministre des affaires étrangères de la Serbie, M. Ivan Mrkić, et M. Enver Hoxhaj du Kosovo


Le Conseil de sécurité a entendu, cet après-midi, le Représentant spécial du Secrétaire général et Chef de la Mission d’administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo (MINUK), M. Farid Zarif, qui a dressé un bilan encourageant de l’évolution de la situation, les parties concernées acceptant désormais de se parler.  Le Ministre des affaires étrangères de la Serbie, M. Ivan Mrkić, et M. Enver Hoxhaj du Kosovo, se sont exprimés dans le cadre de cet échange, sans cacher cependant les profondes divergences qui divisent les deux parties.


M. Zarif, qui s’exprimait par visioconférence depuis Pristina, a relevé que les autorités de la Serbie et du Kosovo avaient démontré une disposition certaine à ouvrir un dialogue constructif sous les auspices de l’Union européenne.  Étant donné la complexité des questions en suspens, a-t-il reconnu, il est raisonnable de ne pas s’attendre à voir rapidement émerger des solutions. 


Chaque partie doit être capable de surmonter les défis et les résistances, y compris ceux de leur propre camp qui, pour une raison ou une autre, ne voient pas d’un bon œil tout progrès politique éventuel qui serait susceptible de porter atteinte à leur intérêt, a souligné le Représentant spécial.  Alors que ce dialogue s’amorçait, les tensions se sont accrues dans les zones sensibles au Kosovo, particulièrement dans le nord, a-t-il constaté.  C’est pourquoi, M. Zarif a demandé le soutien actif du Conseil dans la phase actuelle de renouveau du dialogue entre les deux parties.


Pour sa part, le Ministre des affaires étrangères de la Serbie a réaffirmé d’emblée que son pays ne reconnaîtrait jamais une « soi-disant République du Kosovo », en soulignant le caractère inacceptable de la déclaration unilatérale d’indépendance de la province de Kosovo-Metohija.  La Serbie, a indiqué M. Mrkić, considère néanmoins le dialogue constructif avec Pristina comme étant le seul moyen de surmonter la crise actuelle et de répondre aux besoins des populations.  Le Ministre a ensuite rappelé la détermination de son pays à mettre en œuvre les arrangements convenus jusqu’à présent, notamment en ce qui concerne le contrôle des frontières par la Mission État de droit menée par l’Union européenne au Kosovo (EULEX).  Il s’est dit opposé à tout démantèlement des institutions de la Serbie au Kosovo-Metohija.  Pour la Serbie, les mandats de la MINUK et de la mission EULEX doivent rester inchangés.  M. Mrkić a déploré l’absence d’améliorations substantielles pour les Serbes et les non-Albanais, ainsi que les menaces auxquelles ceux-ci continuent d’être exposés.  En outre, le retour des personnes déplacées est toujours aussi lent, a-t-il noté.  Le patrimoine culturel et religieux serbe au Kosovo fait toujours l’objet de déprédations, a-t-il déploré.


Pour sa part, M. Hoxhaj a souligné que cette année aura été marquée par la fin de la période intérimaire de l’indépendance sous supervision internationale: « Nous sommes désormais un État indépendant multiethnique », a-t-il affirmé.  M. Hoxhaj a assuré que des progrès significatifs avaient été accomplis au cours de ces derniers mois en matière de lutte contre la corruption et contre la criminalité transnationale organisée.  Le Kosovo a maintenu, par ailleurs, sa stabilité financière en coordination étroite avec le Fonds monétaire international (FMI).  M. Hoxhaj s’est félicité du fait que le Kosovo soit reconnu par un nombre grandissant de pays, phénomène qu’il a qualifié d’irrésistible.  Il s’est aussi félicité que la Commission européenne ait confirmé l’ouverture de négociations officielles sur un accord d’association et de stabilisation, première étape vers l’intégration européenne du Kosovo.  La situation dans les trois municipalités du nord du Kosovo, a-t-il reconnu, demeure tendue.  Il a accusé la Serbie de financer des unités de police, ainsi que des unités paramilitaires dans cette région du Kosovo, l’appelant à démanteler ces structures qu’il a qualifiées d’illégales.  Deux décennies ont déjà été perdues, a-t-il déploré, en appelant la Serbie à faire preuve de responsabilité.  Le Kosovo n’a aucune revendication territoriale et il attend que la Serbie fasse de même.  Les choses doivent être absolument claires: l’indépendance du Kosovo est à la fois un chapitre clos et un fait géopolitique, a conclu M. Hoxhaj.


Lors de l’échange avec les 15 membres du Conseil de sécurité, plusieurs délégations dont celles des États-Unis, de la France et de l’Allemagne ont souligné que l’avenir des deux pays se situait au sein de l’Union européenne ».  La France a appelé les autorités de Pristina à « convaincre les Serbes du Kosovo que Serbes et Albanais avaient un avenir commun et des intérêts partagés ».  Plusieurs membres du Conseil dont le Royaume-Uni ont plaidé pour le démantèlement des structures étatiques parallèles serbes dans le nord du Kosovo.


Pour l’Allemagne, toute résolution des questions en suspens devra être réglée de concert entre les deux parties.  Son représentant a averti que chaque partie devra consentir des sacrifices qui seront douloureux, en particulier pour les Serbes du Kosovo.


En revanche, la Fédération de Russie a convenu avec le chef de la diplomatie serbe que la proclamation unilatérale de l’indépendance du Kosovo était illégale.  La délégation russe a néanmoins apporté son soutien au processus de négociation actuel entre les parties.


RÉSOLUTIONS 1160 (1998), 1199 (1998), 1203 (1998), 1239 (1999) ET 1244 (1999) DU CONSEIL DE SÉCURITÉ


Rapport du Secrétaire général sur la Mission d’administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo ( S/2012/818)


Ce rapport, soumis en application de la résolution 1244 (1999) du Conseil de sécurité, rend compte de l’exécution du mandat de la Mission d’administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo (MINUK) et de l’évolution de la situation entre le 16 juillet et le 15 octobre 2012.


Durant cette période, quelques signes encourageants témoignant de la volonté des parties de dialoguer de manière pacifique dans le cadre d’une concertation visant à régler leurs différends ont été observés, constate le Secrétaire général.  À la suite de la formation d’un nouveau Gouvernement en Serbie le 23 juillet, les consultations techniques sur la mise en œuvre des accords conclus jusqu’ici dans le cadre du dialogue engagé sous les auspices de l’Union européenne ont enregistré quelques progrès.  Le 25 septembre, Belgrade a approuvé le protocole technique pour l’application de l’accord relatif à la gestion commune des points de passage.


Le Secrétaire général, qui s’est rendu le 23 juillet à Belgrade et le 24 juillet à Pristina, « engage vivement les deux parties à redoubler d’efforts pour améliorer leurs relations mutuelles, notamment en se montrant fermement et sincèrement résolues à poursuivre le dialogue engagé sous les auspices de l’Union européenne ».  Les représentants des deux parties ont confirmé leur intention de reprendre langue.


Le 10 septembre, les autorités kosovares et le Groupe de pilotage international composé d’États reconnaissant le Kosovo ont décidé de mettre fin à l’« indépendance supervisée » du pays, et déclaré que sa Constitution était le « seul » fondement juridique.  Toutefois, les relations entre Pristina et le nord du Kosovo ont continué d’être marquées par des difficultés et des tensions.


Le 14 septembre, les assemblées des structures municipales du nord, soutenues par Belgrade, ont déclaré que les municipalités du nord et leurs résidents ne reconnaîtraient pas l’indépendance du Kosovo sous quelque forme que ce soit.  Les dirigeants politiques serbes du nord du Kosovo ont également désapprouvé l’adoption par Belgrade du protocole technique sur la mise en œuvre de l’accord relatif à la gestion commune des points de passage.  Les dirigeants des deux parties ont néanmoins fait des efforts encourageants pour calmer les esprits et réduire la méfiance entre les communautés, constate M. Ban.


La situation au Kosovo est demeurée globalement calme.  La police du Kosovo a mené avec succès plusieurs opérations contre des activités criminelles organisées, telles que la traite d’êtres humains, la contrebande de migrants, la possession illégale d’armes à feu, le trafic de stupéfiants et les fraudes.


Dans le nord du Kosovo, des incidents et, de temps à autre, des tensions continuent d’être observés.  Plusieurs incidents graves se sont produits dans le nord, notamment cinq explosions à la grenade à main, dont deux ont endommagé des véhicules appartenant à des membres serbes kosovars de la police du Kosovo.  Le pillage fréquent de propriétés inhabitées appartenant à des personnes déplacées et à des rapatriés demeure aussi un problème qui est exacerbé par le vandalisme et la déprédation de sites religieux, notamment de cimetières et d’églises orthodoxes serbes et, dans certains cas, par des agressions verbales et physiques dirigées contre des rapatriés.  La MINUK continue, de concert avec les autres entités internationales présentes au Kosovo, à encourager les autorités kosovares à s’attaquer plus vigoureusement à ces problèmes.


Le Secrétaire général constate que les derniers mois ont montré que les parties étaient capables de surmonter les obstacles créés par des interprétations différentes des accords.  Les mesures constructives prises pour assurer la gestion conjointe des points de passage et promouvoir la coopération régionale autorisent un certain optimisme, estime M. Ban qui juge essentiel que les institutions kosovares poursuivent leurs efforts visant à édifier une société pluriethnique et démocratique.


L’intégration pacifique des communautés minoritaires, la création de conditions propices à des retours durables et la mise en place des éléments nécessaires à une réconciliation à long terme des communautés doivent demeurer des priorités, écrit-il.  Le renforcement du rôle de la police dans la protection des communautés et la lutte contre la criminalité organisée constituent des mesures positives importantes, constate t-il.  M. Ban engage aussi à continuer d’assurer la protection du patrimoine culturel et religieux.


Déclarations


M. FARID ZARIF, Représentant spécial du Secrétaire général et Chef de la Mission d’administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo (MINUK), qui s’exprimait par visioconférence, a indiqué qu’au cours de la période allant de la mi-juillet à la mi-octobre de cette année, la situation était dans l’ensemble calme.  M. Zarif a rappelé que lors de la dernière réunion du Conseil de sécurité consacrée au Kosovo, il avait souligné qu’il était urgent de relancer le processus politique.  Celui-ci s’est amorcé sous la forme d’un dialogue, sous les auspices de l’Union européenne, entre les deux parties représentées au plus haut niveau.  À la fin octobre, la Haut-Représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Mme Catherine Ashton, et la Secrétaire d’État américaine Hillary Clinton se sont rendues ensemble à Belgrade et à Pristina, apportant ainsi leur appui au processus de dialogue entamé par les chefs des deux Gouvernements, MM. Dačić et Thaçi, a-t-il rappelé.


M. Zarif a reconnu qu’étant donné la complexité des questions en suspens, qui a continué de bloquer les possibilités d’avancer des deux côtés, il était raisonnable de ne pas escompter l’émergence rapide de solutions.  Chaque partie doit être capable de surmonter les défis et les résistances, y compris ceux de leur propre camp qui, pour une raison ou une autre, ne voit pas d’un bon œil tout progrès politique éventuel susceptible de porter atteinte à leur intérêt au sens étroit du terme, a souligné le Représentant spécial.  Alors que ce dialogue s’amorçait, les tensions se sont accrues dans les zones sensibles au Kosovo, a-t-il déploré.


Le Représentant spécial s’est félicité de l’action de la MINUK, en constatant une grande unité de vue et un engagement fort entre les différentes présences sous mandat international sur le terrain, à savoir la Force internationale de sécurité au Kosovo (KFOR), la Mission État de droit menée par l'Union européenne au Kosovo (EULEX), l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) et le Représentant spécial de l’Union européenne pour le Kosovo.  Il a reconnu que la situation demeurait fragile dans le nord du Kosovo, en précisant que la MINUK accordait toutefois la priorité au maintien de la stabilité dans ce secteur en s’efforçant d’accroître la confiance entre les deux populations qui vivent au nord et au sud de l’Ibar.  Parmi les problèmes en suspens, figure celui des personnes disparues et des efforts consacrés à faire la lumière sur leur sort, a expliqué le Représentant spécial.  En conclusion, M. Zarif a demandé le soutien actif du Conseil dans la phase actuelle de renouveau du dialogue entre les deux parties sous les auspices de l’Union européenne.


M. IVAN MRKIĆ, Ministre des affaires étrangères de la Serbie, a rappelé l’engagement de son pays en faveur d’un règlement pacifique des défis de la région, y compris les questions du Kosovo et de Metohija, comme le demandait le Conseil de sécurité dans sa résolution 1244.


« Je tiens à réaffirmer que nous ne reconnaîtrons pas une soi-disant République du Kosovo », a-t-il déclaré, en soulignant le caractère inacceptable d’une déclaration unilatérale d’indépendance du Kosovo et de Metohija.


La Serbie, a indiqué M. Mrkić, considère le dialogue constructif avec Pristina comme étant le seul moyen de surmonter la crise actuelle et de répondre aux besoins quotidiens des populations du Kosovo et de Metohija.  Lors de la réunion, qui s’est tenue à Bruxelles le 7 novembre 2012 entre le Premier Ministre de la Serbie M. Dačić et M. Thaçi, la Serbie a rappelé que les pouvoirs exécutifs de contrôle des points de passage dans le nord du Kosovo devaient revenir à la Mission État de droit menée par l’Union européenne (EULEX), a-t-il assuré.  Des accords ont également été trouvés,  afin d’engager, d’ici le 10 décembre prochain, la mise en œuvre du contrôle intégré sur les points de passage pilotes convenus et la création au sein du Service de police du Kosovo d’une unité spéciale de protection de l’héritage culturel serbe.


Le Ministre a ensuite rappelé la détermination de son pays à mettre en œuvre les arrangements convenus jusqu’à présent et à régler les questions en suspens, avant d’exprimer son opposition à tout démantèlement des institutions de la Serbie au Kosovo et à Metohija.  Le mandat de la MINUK, a-t-il dit, doit rester inchangé.  « Il en est de même pour la mission EULEX, dont le rôle est crucial pour la mise en œuvre des accords conclus », a-t-il poursuivi, avant de plaider pour une coopération accrue entre la MINUK, la KFOR et l’EULEX.  La MINUK est la seule présence internationale légitime à bénéficier de la confiance de la population du nord du Kosovo, a-t-il rappelé.


Concernant la situation sur le terrain, M. Mrkić a déploré l’absence d’améliorations substantielles et les menaces auxquelles continuent d’être exposés les Serbes et les non-Albanais.  La situation des droits de l’homme au Kosovo et à Metohija ne s’est guère améliorée, en particulier pour les Serbes et les non-Albanais.  Entre juillet et octobre 2012, 70 attaques ont été enregistrées contre les Serbes, si bien qu’ils sont de moins en moins nombreux à vivre au Kosovo, a-t-il expliqué.


« Le retour des personnes déplacées au Kosovo et à Metohija est toujours aussi lent », a poursuivi le Ministre, avant de déplorer les obstacles que rencontrent les représentants de la Serbie pour se rendre au Kosovo et à Metohija.  La Serbie fait toujours face à des attaques visant son héritage culturel et religieux au Kosovo et à Metohija, afin de le remplacer par une identité notamment albanaise, a-t-il fait remarquer.


Réaffirmant l’engagement de son pays en faveur du processus de réconciliation, le Ministre de la Serbie a souligné les conséquences négatives à cet égard de la récente décision rendue par la Chambre d’appel du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie concernant deux généraux croates.  Cette décision a choqué autant le peuple serbe que des praticiens du droit dans le monde, a affirmé M. Mrkić.


M. ENVER HOXHAJ, du Kosovo, a déclaré que l’année 2012 avait été marquée par la mise en œuvre de l’indépendance pleine et entière du Kosovo, le 10 septembre dernier.  « Avec la fin de la période intérimaire de l’indépendance sous supervision internationale, nous sommes désormais un État indépendant multiethnique », a-t-il affirmé.  Le Kosovo est un pays composé de différentes communautés qui sont présentes sur le territoire depuis des générations.  Les autorités sont fières du caractère multiethnique du Kosovo et elles sont déterminées à en garantir les principes dans l’esprit du plan Ahtisaari, a-t-il assuré.  Le Kosovo est attaché à l’état de droit, en tant que condition fondamentale d’une gouvernance démocratique et du développement économique.  M. Hoxhaj a assuré que des progrès significatifs avaient été accomplis au cours de ces derniers mois en matière de lutte contre la corruption et la criminalité transnationale organisée.  C’est là le résultat d’une bonne coopération entre les institutions kosovares et la Mission État de droit menée par l’Union européenne au Kosovo « mission EULEX », dont le mandat a été prorogé jusqu’en 2014, a-t-il rappelé.


En matière de développement économique, le Kosovo a maintenu sa stabilité financière en coordination étroite avec le Fonds monétaire international (FMI).  Le mois dernier, le Gouvernement a augmenté les retraites de 33 à 40%, une initiative qu’il convient de mettre en rapport avec les défis financiers que connaissent de nombreux pays et qui les contraignent à réduire le traitement de leurs fonctionnaires et les pensions de retraite.  Pour sa part, la Banque mondiale a amélioré le classement macroéconomique du pays, en lui faisant faire un bond de 28 rangs, ce qui le distingue des autres États des Balkans occidentaux.


M. Hoxhaj a indiqué que le Kosovo était reconnu par un nombre grandissant de pays, phénomène qu’il a qualifié d’irrésistible.  La République du Kosovo a ainsi été reconnue dernièrement par le Burundi, Fidji, la Papouasie-Nouvelle-Guinée et le Timor-Leste.  Par ailleurs, la Commission européenne a confirmé que le Kosovo était prêt à entamer des négociations officielles sur un accord d’association et de stabilisation, première étape vers l’intégration européenne.  Il a assuré que son gouvernement et ses concitoyens étaient fermement engagés en faveur de la paix, de la stabilité et de la sécurité au Kosovo et dans toute la région.  Cependant, la situation dans les trois municipalités du nord de la République demeure tendue, comme le confirme le rapport du Secrétaire général, a-t-il reconnu.  En violation de la résolution 1244 du Conseil de sécurité et des normes internationales, la Serbie dirige, contrôle et finance des unités de police illégale, ainsi que des unités paramilitaires dans cette région du Kosovo.  On doit mettre un terme à cette situation, a-t-il insisté.  La Serbie doit démanteler ces structures illégales, qui constituent, a-t-il dit, une grave menace à la stabilité, non seulement du Kosovo mais aussi de toute la région.


M. Hoxhaj a ensuite évoqué le dialogue en faveur d’une normalisation des relations entre le Kosovo et la Serbie.  Évoquant un passé douloureux qui résulte de décennies d’oppression, d’apartheid, de guerre et de nettoyage ethnique, il a souligné qu’il en allait néanmoins de l’intérêt des deux parties de refermer ce sombre chapitre de leur histoire commune.  Il a indiqué que son pays souhaitait que l’on puisse avancer dans le cadre de ce dialogue avec la Serbie, dans les quatre principaux domaines qui ont d’ores et déjà été abordés: la gestion des frontières, l’ouverture de bureaux de liaison à Belgrade et Pristina, la nécessité de rendre transparent le financement de la communauté serbe par la Serbie et la protection du patrimoine religieux et culturel serbe au Kosovo.  Le sort des personnes disparues a aussi été abordé par les deux parties, ainsi que l’adhésion du Kosovo à différentes organisations internationales.  Il a ajouté qu’il a également été proposé de former un groupe de travail mixte pour une étude de faisabilité concernant la construction d’une autoroute reliant les deux pays. 


Deux décennies ont déjà été perdues, a-t-il déploré, en appelant la Serbie à faire preuve de responsabilité.  Le Kosovo n’a aucune revendication territoriale et il attend que la Serbie en fasse de même.  Les choses doivent être absolument claires: l’indépendance du Kosovo est à la fois un chapitre clos et un fait géopolitique, a conclu M. Hoxhaj.


M. MIGUEL BERGER (Allemagne) s’est tout d’abord félicité de la reprise du dialogue entre la Serbie et le Kosovo, auquel les parties sont représentées au plus haut niveau politique.  Il faut parvenir à la normalisation des rapports entre les deux pays afin qu’ils se rapprochent de l’Union européenne et en fassent partie un jour, a-t-il affirmé.  Le représentant s’est ensuite félicité des mesures prises pour régler la question de la représentation du Kosovo dans les organisations régionales et du récent accord sur la gestion conjointe des points de passage.  Cette dynamique doit être préservée, a-t-il poursuivi.


Le représentant de l’Allemagne a affirmé que l’existence de structures parallèles serbes dans le nord du Kosovo était une menace à la stabilité et constituait une violation de la résolution 1244.  Toute résolution des questions en suspens doit être réglée conjointement, sachant que chaque partie devra consentir à des sacrifices qui seront douloureux, en particulier pour les Serbes du Kosovo, a-t-il fait remarquer.  M. Berger a ensuite condamné les attaques récurrentes menées par les Serbes du Kosovo contre les acteurs internationaux présents au Kosovo.  La prorogation du mandat de la mission EULEX devrait permettre la poursuite des efforts entrepris jusqu’à présent, y compris dans la lutte contre la corruption et la poursuite des criminels de guerre, a-t-il assuré.  En conclusion, le représentant a condamné les déclarations jetant le discrédit sur l’impartialité du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY).


M. SULJUK MUSTANSAR TARAR (Pakistan) a estimé que la MINUK jouait un « rôle vital » pour la stabilité du Kossovo.  Il a souligné l’importance pour les présences internationales de maintenir leur neutralité dans l’exécution de leur mandat respectif.  Encouragé par « le ton positif » du rapport du Secrétaire général, le représentant a salué l’engagement des parties à résoudre pacifiquement leurs différends, en citant en exemple la signature par la Serbie du protocole technique pour l’application de l’accord relatif à la gestion commune des points de passage et la fin de l’impasse liée aux différences d’interprétations sur la participation du Kossovo aux réunions régionales.  Saluant aussi les progrès mis en avant par le rapport sur l’application d’autres accords, le représentant du Pakistan a souligné que ces avancées « facilitaient le dialogue et renforçaient la confiance mutuelle » et ouvraient la voie à de nouveaux progrès sur les autres questions en suspens.


Revenant également sur la tension et les incidents qui continuent dans le nord du Kosovo, le représentant a estimé qu’ils « risquaient de mettre en péril la sécurité et la stabilité du territoire et d’avoir des effets négatifs sur le processus politique en cours ».  « Les défis et tensions entre Pristina et le nord du Kosovo peuvent être mieux résolus par le dialogue », a-t-il déclaré, avant d’insister aussi sur l’importance d’enquêter et de poursuivre devant la justice les auteurs de ces attaques contre les minorités et les actes de vandalisme de leurs sites culturels et religieux.  « Nous appelons les parties à poursuivre le dialogue en vue de parvenir à instaurer une paix durable.  Les progrès réalisés montrent qu’elles sont capables de dépasser les obstacles et d’aller de l’avant », a-t-il conclu.


M. VITALY CHURKIN (Fédération de Russie) a critiqué la sélectivité dont fait preuve le Représentant spécial dans son rapport, notamment en ce qui concerne la mise en œuvre de la résolution 1244.  Rappelant le caractère illégal d’une proclamation unilatérale de l’indépendance du Kosovo, il a rappelé que cette résolution restait la base juridique unique d’un règlement de la question du Kosovo.  La MINUK doit demeurer une présence importante sur place, a-t-il insisté, avant de soutenir le processus de négociation en vue de régler les questions en suspens, y compris la préservation du patrimoine cultuel et religieux serbe au Kosovo.  La situation reste tendue au Kosovo, a-t-il ensuite déploré, en critiquant les tentatives des autorités à Pristina d’établir son contrôle sur les Serbes du Kosovo.  La liberté de mouvement de ces derniers est très réduite, a-t-il poursuivi, en estimant qu’il était inacceptable que les organisations internationales tolèrent un tel état de fait. 


« Mon pays a l’impression que les Albanais du Kosovo font tout pour changer la composition de certaines villes dans le nord du Kosovo », a affirmé M. Churkin.  Le Représentant spécial doit agir en stricte conformité avec son mandat.  Le délégué a ensuite affirmé que l’acquittement « cynique » par le TPIY de généraux croates ne contribuait pas à la réconciliation dans la région, avant de mentionner les allégations de trafic d’organes au Kosovo.  Toute modification du mandat de la KFOR doit recevoir l’aval du Conseil, a-t-il rappelé.  Les conséquences du transfert de certaines tâches de police de la KFOR aux forces de police de Pristina, notamment pour la préservation des édifices religieux orthodoxes, devront être bien évaluées, a-t-il recommandé.


M. GÉRARD ARAUD (France) a salué les développements positifs contenus dans le rapport du Secrétaire général, en mettant l’accent sur trois d’entre eux.  Qualifiant d’abord la fin de l’indépendance supervisée du Kosovo en septembre dernier de « chance à saisir pour consolider la réalité d’un Kosovo souverain, pacifique, démocratique et multiethnique, respectueux des droits de l’homme et vivant en paix avec les pays voisins », il a appelé les autorités kosovares à « convaincre les Serbes du Kosovo que Serbes et Albanais ont un avenir commun et des intérêts partagés » et à leur « donner des gages concrets de sécurité et de décentralisation ».  Il a également appelé les autorités de la Serbie à y contribuer « en trouvant une solution à la question des structures parallèles illégales au nord ».  Saluant ensuite la reprise du dialogue politique entre la Serbie et le Kosovo sous l’égide de l’Union européenne, le représentant a estimé que ce « geste important et constructif confirmait la volonté des parties de normaliser leurs relations dans le cadre de leur rapprochement européen ».  Il a d’ailleurs souhaité que cette « nouvelle dynamique » permette de nouvelles avancées dans d’autres domaines.


Le représentant de la France s’est félicité que la situation sécuritaire soit restée calme, malgré quelques incidents.  Il a ainsi appelé la MINUK à continuer de faire preuve de la neutralité requise.  Revenant sur la question des droits des minorités du Kosovo que souligne le rapport du Secrétaire général, M. Araud a rappelé l’importance fondamentale de protéger leur patrimoine culturel et religieux et de garantir le retour des 18 000 réfugiés et personnes déplacées à l’intérieur du territoire.  En conclusion, il a rappelé que « la perspective d’une intégration européenne doit permettre à la Serbie et au Kosovo de tourner définitivement la page des conflits ».  « L’avenir de ces deux pays, c’est l’Union européenne », a-t-il ajouté.


M. LOTFI BOUCHAARA (Maroc) a déclaré qu’en dépit de la persistance d’incidents sporadiques, des signes positifs s’étaient multipliés.  « L’espoir est de mise, comme en témoigne la volonté affichée par les leaders des deux parties en vue de s’engager plus résolument à régler leurs différends », a-t-il dit.  Les avancées enregistrées ne doivent pas éclipser les incidents qui touchent les minorités, qu’il s’agisse d’actes de vandalisme, d’intolérance religieuse ou de destruction de sites religieux, a prévenu le représentant du Maroc.  « Ces agissements ne sont pas de nature à rapprocher les communautés et encore moins à les réconcilier; ils ne servent que l’agenda de ceux qui s’opposent à la paix et à la stabilité dans cette région », a-t-il noté.  Celui-ci a en encouragé par ailleurs les investigations menées par la Mission État de droit de l’Union européenne –EULEX- sur les crimes de guerre, les disparitions forcées, les meurtres et les détournements de fonds.  En conclusion, le représentant a salué l’engagement et les efforts fournis par la MINUK et par la KFOR qui continuent, a-t-il rappelé, de jouer un rôle extrêmement important entre les parties afin de pousser vers une solution politique qui soit globale et inclusive.


M. FERNANDO ALZATE (Colombie) s’est félicité que la situation soit restée globalement calme au Kosovo, avant de se dire préoccupé par des incidents dans le nord du Kosovo.  Il a invité les parties à œuvrer de concert pour résoudre toutes les questions en suspens, en rappelant que la voie du dialogue était la seule à suivre.  La question du retour des personnes déplacées au Kosovo est essentielle, a souligné le représentant de la Colombie, avant de qualifier d’inacceptables les attaques perpétrées contre les organisations régionales.  Concernant les allégations de trafic d’organes, il a indiqué que son pays attendait les conclusions des enquêtes en cours.  Enfin, il a réaffirmé le soutien de sa délégation envers la MINUK, avant de se féliciter de la récente réunion des deux parties à Bruxelles.


M. JOSÉ FILIPE MORAES CABRAL (Portugal) a constaté une évolution positive du dialogue entre les autorités de Belgrade et celles de Pristina sous les auspices de l’Union européenne dont il a souligné la contribution, notamment dans le cadre de la mission EULEX.  Il existe toutefois encore de nombreux obstacles en matière de liberté de mouvement, a-t-il déploré.  Le représentant du Portugal a évoqué par ailleurs le problème que pose la déprédation de monuments historiques et culturels, en constatant qu’il revenait aux autorités du Kosovo de le régler.  Il a aussi souligné la question du retour des réfugiés, qui est la condition sine qua non à une normalisation entre les deux parties.  Le représentant a, avant de conclure, mis l’accent sur l’importance de mettre fin à l’impunité et de garantir la justice, en citant en particulier le rôle des enquêtes engagées par le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie sur les crimes commis dans le passé.


M. TOFIG MUSAYEV (Azerbaïdjan) a rappelé que la résolution 1244 était la base juridique du règlement de la situation au Kosovo.  Il est essentiel de trouver une solution négociée pour une stabilisation durable dans la région, afin d’inviter les parties à tout faire pour apaiser les tensions qui ont pu se faire jour récemment au Kosovo, a-t-il souligné.


La MINUK devrait opérer dans la plus stricte neutralité, a insisté le représentant.  Il a ensuite condamné les actes de vandalisme commis contre des édifices religieux, ainsi que les attaques perpétrées contre les groupes minoritaires au Kosovo.  L’impunité dont jouissent les auteurs de ces actes ne contribue pas à la réconciliation à long terme, a-t-il fait remarquer, avant de souligner la lenteur des progrès réalisés en faveur du retour des personnes déplacées au Kosovo.  La préservation du patrimoine culturel et religieux du Kosovo est cruciale, a conclu le délégué de l’Azerbaïdjan.


M. KOKOU NAYO MBEOU (Togo) a exhorté les deux protagonistes à poursuivre la dynamique récente afin de mettre intégralement en œuvre les accords techniques conclus et d’œuvrer à un accord consensuel sur le statut définitif du Kosovo.  Le représentant du Togo s’est dit préoccupé par le fait que la communauté serbe du nord du Kosovo refuse toujours de reconnaître l’autorité du pouvoir central.  Il a estimé que la persistance d’incidents, de même que les violences interethniques, le refus d’une cohabitation pacifique ne sont que les conséquences du manque de consensus entre les autorités serbes et kosovares sur le statut final du Kosovo.  Le représentant du Togo a souligné qu’il était « crucial que la communauté internationale et le Conseil de sécurité en premier travaillent sans relâche pour le rapprochement de la Serbie et du Kosovo ».  Il a salué « les efforts que continue de déployer l’Union européenne en vue de maintenir la dynamique d’un dialogue pacifique entre les deux pays ».


M. MICHAEL TATHAM (Royaume-Uni) a indiqué que depuis la dernière réunion du Conseil sur le Kosovo, quatre nouveaux États Membres ont reconnu l’indépendance du Kosovo.  « J’invite tous les États Membres de l’ONU à en faire de même », a-t-il dit, avant de rappeler que son pays était un fervent partisan de l’adhésion du Kosovo à l’Union européenne.  Se félicitant de la reprise du dialogue politique entre les parties sous les auspices de l’Union européenne, le représentant a plaidé pour le démantèlement des structures étatiques parallèles serbes dans le nord du Kosovo.  Il a également invité les autorités à Pristina à faire montre de détermination pour assurer la protection des Serbes du Kosovo.  La police du Kosovo doit recruter en priorité parmi les Serbes du Kosovo, a-t-il insisté.  Le délégué du Royaume-Uni a ensuite encouragé le retour au Kosovo des personnes déplacées et appuyé la poursuite des enquêtes engagées par la mission EULEX sur les allégations de trafics d’organes.  « Mon pays accorde de l’importance aux jugements rendus par le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie », a assuré le délégué.


M. LI BAODONG (Chine) a déclaré que si la situation demeurait calme, des problèmes préoccupants perduraient dans le nord du Kosovo.  La question du Kosovo doit être réglée dans le cadre de la résolution 1244, a-t-il rappelé, en assurant que la Chine était favorable à l’intégrité territoriale de la Serbie.  Le représentant a appelé les deux parties à œuvrer en faveur de la stabilité des Balkans et, ce faisant, de la préservation de la paix en Europe.  La délégation chinoise est profondément préoccupée par le trafic d’organes au Kosovo, une pratique inacceptable dont les auteurs doivent être traduits en justice, a-t-il dit.  Le représentant a souhaité que le Conseil de sécurité s’assure qu’une enquête approfondie soit menée.


M. ZAHEER LAHER (Afrique du Sud) a affirmé que la MINUK devrait opérer dans la plus stricte neutralité, conformément à la résolution 1244 du Conseil de sécurité.  Cette résolution est le socle d’un règlement durable de la question du Kosovo, a-t-il expliqué, avant de se féliciter de l’approbation par Belgrade du protocole technique pour l’application de l’accord relatif à la gestion commune des points de passage.  Reconnaissant que la situation sur le terrain restait tendue, le délégué de l’Afrique du Sud a exhorté les deux parties à faire preuve de retenue.  L’intégration des minorités et la facilitation du retour des personnes déplacées sont les conditions d’une réconciliation à long terme au Kosovo, a-t-il rappelé, avant d’indiquer que les droits des minorités devaient être protégés par la loi. 


M. GERT ROSENTHAL (Guatemala) a indiqué que sa délégation soutenait le dialogue entre les parties en vue d’une solution définitive à la question du Kosovo.  Il s’est félicité des deux récentes rencontres de haut niveau entre les parties ainsi que de l’attitude constructive et pragmatique de la Serbie.  Le représentant a également souligné l’importance de l’accord sur les points de passage.  Concernant la situation dans le nord du Kosovo, M. Rosenthal a fait part de sa préoccupation et appelé à la modération afin d’éviter tout risque de recul politique ou de retour à l’instabilité.  À cet égard, il s’est montré surpris des changements liés au bureau administratif de Mitrovica. 


Le Guatemala soutient les efforts du Représentant spécial pour maintenir des liens étroits avec les responsables communautaires et politiques, y compris à Belgrade et Pristina.  M. Rosenthal a néanmoins fait remarquer que les progrès n’étaient pas suffisants concernant les minorités dans toutes les régions du Kosovo et a souhaité que le Conseil de sécurité explore davantage les moyens de soutenir la MINUK.  Avant de conclure, il a déclaré que la MINUK jouait un rôle irremplaçable pour garantir la stabilité au Kosovo et dans la région et estimé qu’une forte présence demeurait nécessaire.


Mme ROSEMARY A. DICARLO (États-Unis) a félicité le Kosovo et la Serbie pour les efforts qu’ils accomplissent en vue de normaliser leurs relations et qui illustrent une volonté d’agir de manière constructive.  Seul le dialogue peut permettre d’atteindre leur objectif européen et permettre d’améliorer le sort de leurs peuples.  Se félicitant de l’intégration grandissante du Kosovo au sein des instances internationales, la représentante a émis l’espoir que cette évolution positive se poursuivra afin de régler les problèmes en suspens, notamment la gestion des frontières.  La représentante a déclaré que les États-Unis étaient préoccupés par les attaques dont font l’objet les représentants des instances internationales, notamment ceux de la mission EULEX, ainsi que des entraves à la liberté de mouvement ou aux efforts de reconstruction d’habitations de personnes déplacées rentrées au pays.  Elle s’est inquiétée des agressions commises contre des fonctionnaires internationaux qui sont souvent des Serbes de souche.  Les États-Unis se félicitent des efforts accomplis pour retrouver les personnes disparues et appuient les enquêtes menées sur les allégations de trafic d’organes.  Ils félicitent le Kosovo d’être parvenu au terme du processus d’indépendance supervisé, en s’acquittant des conditions requises.  Les États-Unis continuent d’appuyer la Serbie et le Kosovo dans leurs efforts d’intégration européenne, d’amélioration de la gouvernance et pour surmonter les obstacles qui demeurent, a assuré la représentante.


M. HARDEEP SINGH PURI (Inde) a souligné les progrès du dialogue politique entre les parties, en se félicitant, à ce titre, de l’approbation du protocole technique pour l’application de l’accord relatif à la gestion commune des points de passage.  Malgré le calme relatif qui prévaut, il n’y a pas eu de changements substantiels concernant les relations entre les différentes communautés du Kosovo, a-t-il noté.  La MINUK, a estimé M. Puri, devrait encourager les autorités kosovares à veiller davantage sur la protection des droits des minorités et de leurs édifices religieux.  Le délégué de l’Inde a ensuite souligné qu’il était essentiel que la question des personnes disparues soit réglée.  En conclusion, il a exprimé sa satisfaction devant la neutralité avec laquelle la MINUK s’est acquittée de son mandat au cours de la période à l’examen.  Il faudrait, a-t-il ajouté, que la MINUK, la KFOR et la mission EULEX établissent entre elles une meilleure coopération.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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