CS/10827

Conseil de sécurité: M. Ban Ki-moon dresse le bilan de sa mission au Moyen-Orient et souligne la précarité de la trêve à Gaza et en Israël

21/11/2012
Conseil de sécuritéCS/10827
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Conseil de sécurité

6869e séance – après-midi


CONSEIL DE SÉCURITÉ: M. BAN KI-MOON DRESSE LE BILAN DE SA MISSION AU MOYEN-ORIENT

ET SOULIGNE LA PRÉCARITÉ DE LA TRÊVE À GAZA ET EN ISRAËL


Le Secrétaire général des Nations Unies, M. Ban Ki-moon, a affirmé cet après-midi qu’il ne fallait ménager aucun effort pour faire en sorte que le cessez-le-feu négocié, ces dernières heures, à Gaza et en Israël soit durable.  Nous sommes tous conscients des risques et du fait que de nombreux détails doivent encore être consolidés, les deux parties devant d’abord respecter la trêve pour que ces questions sous-jacentes soient abordées, a-t-il dit.


M. Ban, qui s’exprimait par visioconférence depuis Israël, a fait le bilan de sa visite de trois jours dans la région, précisant qu’en raison de la récente escalade, il avait annulé tous les rendez-vous prévus, pour se rendre sans délai au Moyen-Orient et envoyer ainsi un « signal clair de la mobilisation de la communauté internationale ».  Le risque d’escalade mettait toute la région en danger, a-t-il dit avant de féliciter le Président égyptien, M. Mohammed Morsi, pour son leadership dans les pourparlers qui ont permis de conclure la trêve au Caire.  On doit faire en sorte maintenant que ce cessez-le-feu soit durable, a-t-il ajouté.


M. Ban a précisé s’être rendu à deux reprises en Égypte ce mercredi pour finaliser la conclusion de la trêve, indiquant que les ministres des affaires étrangères de nombreux pays s’étaient joints à cet effort.  Israéliens et Palestiniens ont des préoccupations fondamentales et l’ONU est prête à encourager tous les efforts qui seront accomplis pour y répondre.


Le Secrétaire général a averti que la crise humanitaire connaissait une croissance exponentielle et que le statu quo n’était pas viable.  Plusieurs dispositions de la résolution 1860 (2009) ne sont pas respectées, a-t-il noté.  Votée le 8 janvier 2009, cette résolution avait contribué à mettre un terme à l’opération militaire israélienne dite « Plomb durci » qui visait déjà à faire cesser les tirs de roquettes contre Israël.  Le texte condamnait toutes les violences et hostilités dirigées contre des civils ainsi que tous les actes de terrorisme.  Il appelait les États Membres à « redoubler d’efforts pour fournir des arrangements et garanties à Gaza afin de maintenir un cessez-le-feu et un calme durables, et notamment à prévenir le trafic d’armes et de munitions ».


Cet après-midi, M. Ban a encore souligné qu’il faudrait remédier à toutes les causes du conflit.  Il a cité l’ouverture des points de passage, la réconciliation interpalestinienne et la fin de la contrebande d’armes.  Il a demandé à son Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient, M. Robert Serry, de rester au Caire pour veiller au respect du cessez-le-feu.  Il s’agit de protéger la vie des civils où qu’ils se trouvent, a-t-il dit.  Les familles des deux côtés ont vécu dans la peur alors que la violence augmentait autour d’elles, ce qui n’est pas sans rappeler les événements de 2009, a-t-il dit.


Après avoir évoqué les victimes civiles et militaires des deux côtés, le Secrétaire général a rappelé avoir toujours condamné à la fois les tirs aveugles de roquettes vers Israël mais aussi l’usage disproportionné de la force pour répliquer à ces tirs.  Les deux parties doivent respecter le droit international humanitaire, a-t-il aussi rappelé.


En cette période difficile où toute la région connaît des transformations profondes, M. Ban a conclu qu’il convenait de ne pas oublier que la paix était l’objectif final, plus urgent que jamais.  Le moment est venu de conclure une paix globale et durable sur la base de la solution de deux États, a rappelé le Secrétaire général de l’ONU.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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