CS/10810

« Le rôle de la MINUT est terminé », affirment le Représentant spécial par intérim et le Chef de la mission du Conseil de sécurité au Timor-Leste

12/11/2012
Conseil de sécuritéCS/10810
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Conseil de sécurité

6858e & 6859e séances – après-midi


« LE RÔLE DE LA MINUT EST TERMINÉ », AFFIRMENT LE REPRÉSENTANT SPÉCIAL PAR INTÉRIM

ET LE CHEF DE LA MISSION DU CONSEIL DE SÉCURITÉ AU TIMOR-LESTE


Ils ont plaidé pour la mise en place, après le retrait de la MINUT,

le 31 décembre 2012, d’un partenariat novateur entre le Timor-Leste et les Nations Unies


Au cours du débat du Conseil de sécurité consacré, cet après-midi, à la situation au Timor-Leste, les délégations ont salué les progrès considérables accomplis par ce pays dans le maintien de la stabilité et ont pris acte du souhait des autorités timoraises de ne plus figurer à l’ordre du jour du Conseil.


« La situation au Timor-Leste justifie la fin des opérations de maintien de la paix dans ce pays », a ainsi affirmé le Représentant spécial par intérim pour le Timor-Leste, M. Finn Reske-Nielsen, qui présentait le rapport* du Secrétaire général.


« Le temps était venu pour le Timor-Leste de redéfinir sa coopération avec la communauté internationale selon d’autres modalités », a-t-il également déclaré. 


Au titre des progrès accomplis par le Timor-Leste en 2012, année qui marque le dixième anniversaire de l’indépendance du pays, M. Reske-Nielsen a notamment cité le bon déroulement des élections présidentielles et législatives et la certification définitive de la reconstitution intégrale de la Police nationale lors d’une cérémonie le 31 octobre dernier.


« La Police nationale est désormais capable d’assumer toutes les tâches de police sur toute l’étendue du territoire », s’est félicité M. Reske-Nielsen.


Auparavant, lors d’une séance distincte que le Conseil de sécurité avait tenue cet après-midi, M. Baso Sangqu, de l’Afrique du Sud, avait rendu compte de la mission effectuée par le Conseil au Timor-Leste du 1er au 7 novembre 2012.


Comme le faisait remarquer plus tard le Représentant spécial par intérim, M. Sangqu a souligné le professionnalisme de la Police nationale timoraise et fait part du souhait des autorités timoraises d’établir une relation de travail innovante avec les Nations Unies.  De l’avis de la délégation composée de six membres du Conseil qu’il avait conduite au début du mois, le Timor-Leste n’a plus besoin de l’assistance de l’ONU.  « Un conseiller spécial pourrait appuyer la poursuite de la coopération entre les Nations Unies et le Timor-Leste », a-t-il notamment avancé.


Le Représentant spécial par intérim du Secrétaire général a, pour sa part, exhorté les États Membres à réaffirmer leur engagement en faveur de la Police nationale timoraise, en « rappelant que la mise en place d’un service de police professionnel et impartial était une entreprise de longue haleine ».


À l’instar de nombreuses délégations, dont celles de l’Inde, du Pakistan et du Maroc, il a également souligné les nombreux défis que doit relever le Timor-Leste pour assurer son développement économique et social.


« La contribution financière de la communauté internationale sera nécessaire afin de promouvoir sa nouvelle coopération avec le Timor-Leste », a insisté M. Reske-Nielsen.


Le Ministre des affaires étrangères et de la coopération de Timor-Leste, M. José Luís-Guterres, a rappelé, pour sa part, que la situation dans son pays était inscrite à l’ordre du jour du Conseil depuis décembre 1975.


« Avec espoir, courage et une bonne dose d’optimisme, nous avons entamé le travail extraordinaire de bâtir un pays », a-t-il affirmé, en rappelant la crise de 2006 qui avait entraîné le déplacement de 150 000 personnes à l’intérieur du pays. 


« Nous savons que nos succès ne sont pas seulement les nôtres mais aussi ceux des Nations Unies », a-t-il reconnu, en se félicitant, entre autres, de l’augmentation de l’espérance de vie, de la hausse du taux de scolarisation des enfants et de l’intensité de la vie démocratique au Timor-Leste.


Le Ministre a tenu à remercier les États Membres de l’ONU et les membres du Conseil de sécurité, ainsi que les pays voisins du Timor-Leste, au premier rang desquels l’Indonésie et l’Australie, pour l’appui dont bénéficie son pays.


*     S/2012/765



LA SITUATION AU TIMOR-LESTE


Rapport du Secrétaire général sur la Mission intégrée des Nations Unies au Timor-Leste (S/2012/765)


Établi en application de la résolution 2037 (2012) du Conseil de sécurité, qui a prorogé le mandat de la Mission intégrée des Nations Unies au Timor-Leste (MINUT) jusqu’au 31 décembre 2012, le présent rapport rend compte des principaux événements survenus dans le pays et de l’exécution du mandat de la Mission du 7 janvier au 20 septembre 2012.


Dans ce rapport, le Secrétaire général se félicite tout d’abord que les élections présidentielles des 17 mars et 16 avril, ainsi que les élections législatives du 7 juillet, qui se sont caractérisées par un taux élevé de participation (entre 73% et 78%), se soient déroulées dans le calme.  Les résultats ont été acceptés par tous les candidats, les partis politiques et l’ensemble de la population, ajoute-t-il.  Dans le présent rapport, le Secrétaire général constate également les importants progrès accomplis par le pays dans de nombreux domaines au cours des 10 dernières années et depuis la crise de 2006: maintien d’un climat de sécurité stable, reprise par la Police nationale du Timor-Leste des responsabilités de maintien de l’ordre en mars 2011 et bon déroulement des élections de 2012.  Les conditions de sécurité dans le pays sont restées stables et le taux de criminalité déclaré est demeuré faible, poursuit le Secrétaire général, qui note qu’aucun incident majeur impliquant des groupes d’arts martiaux n’a été déclaré à la police depuis la suspension de leurs activités, devenue effective le 22 décembre 2011.


M. Ban indique en outre dans le présent rapport que l’appui fourni par la police de la MINUT a continué de porter principalement sur la mise en œuvre des activités relevant des cinq domaines prioritaires du Plan de développement conjoint (législation, formation, administration, discipline et opérations).  Au 20 septembre, la police de la MINUT avait mené à bien 451 des 559 activités de formation et de renforcement des capacités prévues, soit 81%, note le Secrétaire général.


Au titre de la protection des droits de l’homme, le Secrétaire généraldéplore en revanche le peu de progrès accomplis pour amener les auteurs de crimes et de graves violations des droits de l’homme perpétrés lors de la crise de 2006 à répondre de leurs actes.


En ce qui concerne le rôle de l’Organisation des Nations Unies après le départ de la MINUT, le Premier Ministre avait affirmé que le Timor-Leste n’avait plus besoin que l’ONU l’appuie par l’intermédiaire d’une mission politique ou de maintien de la paix après la fin de 2012 et que, par conséquent, le Conseil de sécurité n’aurait plus à examiner les affaires du pays, a rappelé M. Ban.


Dans ses recommandations, le Secrétaire général se félicite que cette année, marquée par le dixième anniversaire de l’indépendance du Timor-Leste, a été à maints égards une année encourageante et décisive pour le pays, compte tenu des progrès considérables enregistrés dans de multiples domaines.  Cette année sera également marquée par le retrait des forces de maintien de la paix des Nations Unies au Timor-Leste, autre jalon important, a fait remarquer le représentant.


Malgré cette évolution encourageante, le Timor-Leste continue néanmoins à se heurter à de nombreuses difficultés, estime le Secrétaire général, qui souligne la nécessité de fournir une assistance pour assurer durablement le développement des capacités nationales et le renforcement des institutions de l’État, en particulier en ce qui concerne les secteurs judiciaire, économique, social et la de Police nationale.  J’espère aussi que le Parlement reprendra l’examen des projets de loi portant réparation et création de l’organisme appelé à prendre le relais de la Commission Accueil, vérité et réconciliation et de la Commission Vérité et amitié, écrit M. Ban.


Dans ce contexte, le Secrétaire général recommande que la MINUT poursuive son retrait échelonné jusqu’à l’expiration de son mandat le 31 décembre 2012, compte tenu des vues exprimées par le Gouvernement et comme prévu dans le Plan commun de transition.


Déclarations


M. BASO SANGQU (Afrique du Sud), qui avait conduit la mission du Conseil de sécurité au Timor-Leste du 1er au 7 novembre, à laquelle avaient participé six membres du Conseil, a rappelé que la mission avait pour but d’évaluer les progrès accomplis sur le terrain, tout en mettant l’accent sur la qualité de la coopération du Timor-Leste avec les Nations Unies et l’appui de la communauté internationale dont il devrait bénéficier.  La mission a rencontré de nombreux responsables, ainsi que des représentants de la société civile.  Le Timor-Leste a considérablement évolué depuis la crise de 2006, et d’une manière générale depuis son accession à l’indépendance il y a 10 ans.  Les personnes déplacées sont retournées dans leur localité d’origine et le peuple timorais a pu choisir démocratiquement ses représentants.  La Police nationale a repris pleinement son rôle grâce à la Mission intégrée des Nations Unies au Timor-Leste (MINUT) qui lui a transmis les responsabilités.


La mission du Conseil, qui a pu visiter deux centres de formation de la police timoraise, a pu constater d’elle-même le professionnalisme de celle-ci.  S’il y a encore des lacunes, il existe une volonté forte d’y remédier, a estimé M. Sangqu.  Il est réconfortant de constater que des femmes font partie des forces de police, a-t-il commenté.  Il est temps désormais pour la MINUT de se retirer, le Timor-Leste n’ayant plus besoin de l’assistance de l’ONU, au-delà de cette année.  Néanmoins, ce pays souhaite établir une relation de travail innovante avec les Nations Unies, ont expliqué ses dirigeants à la mission du Conseil, a indiqué le représentant.  Un conseiller spécial pourrait appuyer la poursuite de la coopération ONU-Timor-Leste, notamment dans le cadre du renforcement des capacités.  Toutes les parties prenantes au Timor-Leste sont unanimes pour dire que le rôle de la MINUT est terminé, a assuré le représentant de l’Afrique du Sud.


Parmi les défis à surmonter, figure notamment le renforcement du pouvoir judiciaire, afin que de nombreux crimes commis dans le passé ne demeurent pas impunis.  Pas moins de 19 dossiers ont fait l’objet d’enquêtes approfondies à ce jour avec l’assistance de l’ONU, a-t-il indiqué.  M. Sangqu a conclu que l’autonomisation et l’appropriation nationale étaient tout à fait essentielles dans la nouvelle étape qui s’ouvre maintenant devant ce pays.


M. FINN RESKE-NIELSEN, Représentant spécial par intérim du Secrétaire général, a indiqué que le Timor-Leste était aujourd’hui un pays jeune, dynamique et doté d’un grand potentiel, en rappelant que ce pays était en cendre lorsqu’il l’avait visité en 1999.  La situation sécuritaire au Timor-Leste justifie la fin des opérations de maintien de la paix dans le pays, a-t-il affirmé, en indiquant que les critères contenus dans le Plan commun de transition signé en septembre 2011 avaient été remplis.  Il s’est également félicité du bon déroulement des élections nationales de 2012, de la mise en place d’un gouvernement reflétant les résultats de ces élections et de l’espace politique dévolu à l’opposition.


« Les progrès continus du Timor-Leste ont été couronnés par mon échange de lettres avec le Premier Ministre du Timor-Leste marquant la reconstitution intégrale de la Police nationale lors d’une cérémonie le 31 octobre », a affirmé  M. Reske-Nielsen.  La Police nationale est désormais capable d’assumer toutes les tâches de police sur toute l’étendue du territoire, a-t-il poursuivi, en indiquant que cette cérémonie marquait la fin du soutien opérationnel apporté par la Police de la MINUT.


Il a ensuite rappelé que la mise en place d’un service de police professionnel et impartial était une entreprise de longue haleine.  Le Timor-Leste, a-t-il indiqué, est à un stade de son évolution qui appelle d’autres formes de coopération internationale.  Rappelant que les institutions des Nations Unies continueront d’apporter un soutien à la Police nationale au-delà de 2012, il a exhorté les États Membres à réitérer leur engagement en faveur de la Police nationale timoraise.


Le Représentant spécial par intérim s’est ensuite félicité du bon déroulement des élections présidentielles et législatives, qui a témoigné de l’engagement de tous les responsables politiques d’œuvrer pour la prospérité future du pays.  Le climat politique est calme, s’est-il félicité, avant de détailler les efforts de la MINUT pour le renforcement de la culture démocratique dans le pays.


M. Reske-Nielsen a ensuite souligné un développement important dans les efforts visant à traduire en justice les auteurs de crimes et de graves violations des droits de l’homme perpétrés lors de la crise de 2006.  Le 19 octobre, une cour a condamné deux individus pour leur rôle dans une attaque qui avait causé la mort de six personnes, dont quatre enfants, a-t-il affirmé.


Le Représentant spécial par intérim a indiqué que la MINUT était sur la voie d’un retrait pour le 31 décembre, en ajoutant que ce retrait s’était accéléré avec la cérémonie de reconstitution intégrale de la Police nationale.  La mise en œuvre du Plan commun de transition est satisfaisante, a-t-il estimé.  Le seul domaine où la Mission ne s’est pas pleinement acquittée de son rôle est l’enquête sur les crimes graves commis entre le 1er janvier et le 25 octobre 1999, a-t-il fait observer.


Le temps est venu pour le Timor-Leste de redéfinir sa coopération avec la communauté internationale selon d’autres modalités, a déclaré M. Reske-Nielsen.  Une mission de maintien de la paix ou une mission politique ne sont plus nécessaires au Timor-Leste, a-t-il affirmé.  Les contributions financières de la communauté internationale seront toujours nécessaires pour promouvoir cette coopération innovante avec le Timor-Leste, a-t-il estimé, avant de conclure.


M. JOSÉ LUÍS-GUTERRES, Ministre des affaires étrangères et de la coopération du Timor-Leste, a rappelé que la situation dans son pays était inscrite à l’ordre du jour du Conseil depuis décembre 1975, ce qui démontre amplement que cet organe auguste de l’ONU s’est acquitté avec succès de son mandat en vertu de la Charte des Nations Unies.  Il a indiqué qu’en ce 12 novembre, le Timor-Leste célébrait la fête de la jeunesse pour rendre hommage au courage et à l’engagement de cette jeunesse en faveur de la liberté et de l’indépendance du pays.  Il s’agit d’un hommage aux jeunes manifestants et étudiants qui avaient défilé à Dili en 1991 pour protester contre l’assassinat de l’un des leurs.  Un certain nombre d’entre eux avaient perdu la vie ce jour-là, a-t-il rappelé.  En mai dernier, le pays avait célébré le dixième anniversaire de son indépendance, a-t-il rappelé.  « Avec espoir, courage et une bonne dose d’optimisme, nous avons entamé le travail extraordinaire de bâtir un pays », a-t-il commenté avant d’évoquer la crise de 2006 qui avait entraîné le déplacement de 150 000 personnes à l’intérieur du pays.  « Nous avons tiré les leçons de nos propres problèmes », a-t-il assuré, en précisant qu’un dialogue exclusif avait réuni les représentants de l’État et de la société civile.  Le slogan national « Adieu au conflit, bienvenue au développement » avait été lancé en 2009.


Au Timor-Leste, l’espérance de vie est aujourd’hui en augmentation, a-t-il fait remarquer.  Elle a progressé de plus de deux ans, atteignant désormais 62,1 ans.  Le produit national par personne a cru de 228% pour dépasser les 5 000 dollars par tête d’habitant.  Le taux de scolarisation est passé de 63% en 2006 à 90%.  Quelque 200 000 adultes ont été alphabétisés.  Le Timor-Leste prévoit d’atteindre le taux de 100% pour l’alphabétisation des adultes, avec l’aide de l’ONU et de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO).  La santé a progressé elle aussi, la mortalité des enfants de moins de cinq ans ayant été réduite de moitié.  M. Luís-Guterres a souligné que la lèpre avait pratiquement disparu du pays.  Quant au taux de pauvreté, il est passé de 49% à 41% entre 2007 et aujourd’hui.


Le Ministre s’est félicité de l’intensité de la vie démocratique dans son pays, en soulignant que quatre formations politiques étaient représentées au Parlement, un député sur trois étant une femme; en outre, plusieurs femmes détiennent des portefeuilles ministériels.  Le Timor-Leste peut aussi se targuer d’avoir la presse la plus libre de la région.  « Nous savons que ces succès ne sont pas seulement les nôtres mais aussi ceux des Nations Unies », a-t-il reconnu, en remerciant les États Membres de l’ONU et du Conseil de sécurité, ainsi que les voisins de Timor-Leste, au premier rang desquels l’Indonésie et l’Australie.  Le Timor-Leste, qui est désireux de faire partager son expérience et les leçons qu’il a apprises de ses épreuves, a décidé, pour exprimer sa solidarité, de contribuer à hauteur d’un million de dollars au processus de paix et de développement en Haïti.


Reprenant la parole en sa capacité nationale, M. SANGQU (Afrique du Sud), a mentionné les progrès accomplis par le Timor-Leste, dont il a loué le dynamisme, et s’est félicité de la récente certification de la reconstitution intégrale de la Police nationale du Timor-Leste.  Il a ensuite souligné la participation de contingents timorais à des missions de la paix des Nations Unies, telle que la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL).


Le délégué de l’Afrique du Sud a ensuite appuyé le souhait du Timor-Leste de ne plus figurer à l’ordre du jour du Conseil de sécurité.  Le temps est venu pour retirer cette question de l’ordre du jour du Conseil, a-t-il dit.  La communauté internationale doit rester un partenaire du Timor-Leste et appuyer ses efforts de développement, a-t-il poursuivi, avant d’inviter les autorités timoraises à préciser les modalités de ce partenariat.  En conclusion, il a souligné l’engagement des autorités du Timor-Leste de renforcer leurs efforts visant l’enquête sur les crimes graves commis dans le passé.


M. MOHAMMED LOULICHKI (Maroc) a déclaré que le Timor-Leste était en passe de connaître un tournant important de son histoire, celui d’un pays assisté par la communauté internationale à un pays autonome qui jette les bases d’une stabilité fondée sur la réconciliation, le dialogue et la solidarité.  Durant la période examinée, le Timor-Leste a connu des développements positifs qui se sont matérialisés par la réussite des élections présidentielles et législatives et par l’adoption par le Parlement d’un programme quinquennal qui continue d’œuvrer pour l’inclusion de la femme, la lutte contre la corruption et la promotion des droits de l’homme, s’est félicité M. Loulichki.  En dépit des progrès réalisés, le Timor-Leste demeure tributaire d’une assistance de la communauté internationale dans de nombreux domaines, a-t-il regretté.


L’adoption de la résolution 2037 par le Conseil de sécurité et d’un Plan de transition élaboré par la MINUT et les autorités timoraises a préparé le terrain pour une transformation de la présence onusienne, a noté M. Loulichki.  Il est important d’opérer une transformation de la présence des Nations Unies au Timor-Leste, a-t-il souligné.  L’accompagnement par les Nations Unies des efforts du Gouvernement timorais doit tenir compte des vœux des autorités de ce pays et des impératifs de la consolidation des acquis des dernières années, a-t-il insisté.  L’appropriation par les autorités de ce pays des fonctions essentielles de l’État et leur détermination à les assurer avec l’assistance de leurs partenaires régionaux et les Nations Unies devrait inciter le Conseil à terminer comme prévu le mandat de la MINUT et à examiner avec le Gouvernement la meilleure formule à adopter d’un commun accord pour renforcer les capacités et appuyer l’effort de ce pays, a estimé M. Loulichki avant de conclure.


M. KODJO MENAN (Togo) a déclaré que six ans après la création de la MINUT, d’importants progrès avaient été accomplis et les résultats obtenus en matière de consolidation de la démocratie et de l’état de droit sont très encourageants au Timor-Leste.  La réalité sur le terrain, constatée lors de la mission du Conseil de sécurité du 3 au 6 novembre, fait ressortir le haut degré de partenariat et de confiance entre les Nations Unies et le Gouvernement, d’une part, et toute la classe politique, d’autre part.  Le représentant du Togo a salué l’organisation des élections présidentielles et législatives, selon les normes requises et avec la participation de tous.  Il a en outre félicité la gouvernance démocratique qui s’est renforcée à travers notamment l’adoption du décret-loi énonçant les règles de planification, de mise œuvre et de financement des projets publics.  À cela s’ajoutent les efforts visant à renforcer la lutte contre la corruption qui devrait être accélérée en adoptant des règles précises en rendant opérationnelle la Chambre de vérification des comptes de la Haute Cour du contentieux administratif et fiscal, selon le rapport du Secrétaire général, a indiqué M. Menan.


S’agissant de la sécurité, le délégué du Togo a estimé que tout devrait être mis en œuvre pour mettre fin aux violences familiales, sexistes et aux incidents liés à un usage inapproprié des armes à feu.  Il a souhaité que la Police nationale soit pourvue en ressources humaines compétentes et en moyens logistiques adéquats.  En ce qui concerne les droits de l’homme et la réconciliation nationale, M. Menan a invité le Gouvernement à investir dans la protection des administrés et à garantir l’accès à la justice, en prenant en compte le cas des personnes disparues et de leurs familles.  Il est nécessaire de reprendre l’élaboration des cours de déontologie à l’intention des juges, des procureurs et des avocats, a-t-il dit avant de terminer son intervention.


M. PETR ILIICHEV (Fédération de Russie) a déclaré que les succès actuels n’auraient pas été possibles sans la maturité politique des Timorais, illustrée par les scrutins qui se sont tenus dans le calme, sous la surveillance de la police locale.  Les services de sécurité locaux se sont montrés en l’espèce tout à fait à la hauteur de leur mission.  La Fédération de Russie se félicite du volontarisme de Timor-Leste qui a décidé de contribuer aux forces de paix des Nations Unies.  La fin de la mission de la MINUT est donc tout à fait justifiée, a-t-il conclu, en soulignant la nécessité de définir de nouvelles modalités de coopération entre Timor-Leste et la communauté internationale.


M. AGSHIN MEHDIYEV (Azerbaïdjan) s’est félicité des progrès accomplis par le Timor-Leste dans la voie de la stabilité politique, citant en particulier le bon déroulement en 2012 des élections présidentielles et législatives.  La Police nationale du Timor-Leste s’est montrée capable d’assurer ses missions, a-t-il poursuivi, en notant l’amélioration sensible de la situation sécuritaire dans le pays.  Il a en outre souligné la confiance croissante dont bénéficie la Police nationale parmi la population.


Le délégué de l’Azerbaïdjan a ensuite souligné les nombreux défis que doit encore relever le pays, en attirant l’attention sur la pauvreté et la malnutrition.  Enfin, il a appuyé le souhait du Gouvernement timorais d’ouvrir une nouvelle page de sa relation avec les Nations Unies, où l’accent serait mis sur le développement économique et social du pays et la consolidation des acquis en matière de sécurité.


M. JOSÉ BRIZ GUTIERREZ (Guatemala) a estimé que les progrès réalisés par le Timor-Leste dans les domaines politique et économique, de la sécurité et de l’état de droit, reflétaient l’engagement et la bonne volonté des dirigeants et du peuple timorais.  En tant que pays ayant bénéficié du maintien de la paix de l’ONU, le Guatemala juge important que le Timor-Leste adopte une décision relative à la présence future des Nations Unies après le retrait de la Mission intégrée des Nations Unies au Timor-Leste (MINUT).


M. Briz Gutierrez a indiqué que l’appui de la communauté internationale restera nécessaire après le retrait de la Mission, en particulier pour consolider les nouvelles institutions du Timor-Leste, comme dans le secteur de la sécurité.  Il est également important d’assurer le suivi des enquêtes sur « les crimes de lèse humanité ».  En outre, le Guatemala considère que la bonne gestion des ressources naturelles est essentielle pour le développement durable du pays.  En conclusion, le représentant a salué le rôle du Timor-Leste en tant que Président du Groupe des États fragiles et pays contributeurs de troupes.


M. CHRISTOPHE EICK (Allemagne) s’est félicité de l’action des Nations Unies au Timor-Leste, en notant en particulier la vigueur démocratique renouvelée de la vie politique du pays.  La présence de la MINUT n’étant plus nécessaire, celle-ci doit donc continuer à opérer le retrait prévu, a-t-il souligné, en notant les progrès spectaculaires enregistrés par le pays.  Il convient de s’assurer que le transfert des responsabilités de la MINUT vers les autorités timoraises se fasse de manière harmonieuse, a estimé le représentant.  L’Allemagne considère que la demande du Timor-Leste en faveur du maintien d’une coopération forte est cependant légitime.  Son représentant a conclu en félicitant la MINUT pour son engagement et son rôle sur le terrain.  L’Allemagne est favorable au maintien d’une coopération étroite avec le Timor-Leste, a assuré son représentant.


M. NÉSTOR OSORIO (Colombie) a indiqué que les progrès réalisés au Timor-Leste avaient été rendus possibles grâce à la détermination du peuple timorais.  Il a indiqué que la communauté internationale continuerait d’appuyer le Timor-Leste au-delà du 31 décembre 2012, date du retrait de la MINUT.  Il a ensuite loué les efforts des autorités timoraises dans la promotion de l’état de droit, avant de plaider pour le renforcement des capacités du secteur de la sécurité timoraise.  Le représentant a ensuite invité le Parlement à redoubler d’efforts pour la promulgation d’une loi portant réparation des dommages subis par les victimes des crimes commis en 2006.  LA MINUT est l’un des exemples du succès du rôle que jouent les Nations Unies dans la consolidation de la paix, a-t-il conclu, en appuyant le souhait du Timor-Leste de ne plus figurer à l’ordre du jour du Conseil de sécurité.


M. WANG MIN (Chine) a déclaré que 10 ans après l’accession du Timor-Leste à l’indépendance, sa délégation se félicite des grands progrès réalisés par ce pays en matière de développement économique.  Il a organisé des élections présidentielles et législatives dans le calme, a-t-il noté.  La Chine se félicite de la consolidation des institutions nationales, à commencer par la police, ce qui explique en grande partie les progrès accomplis.  Il demeure important toutefois d’épauler Timor-Leste dans le renforcement de ses institutions et de ses capacités nationales.  La Chine estime qu’il s’agit d’un cas exemplaire de coopération entre les Nations Unies et un État.  Il convient maintenant de réfléchir à la coopération future entre la communauté internationale et Timor-Leste.  La Chine est entièrement disposée à contribuer au développement économique et social de ce pays, a assuré le représentant.


M. JOSÉ FILIPE MORAES CABRAL (Portugal) a indiqué que la stabilité politique au Timor-Leste était un véritable succès, se félicitant notamment de l’enracinement de la démocratie dans le pays. Il a ensuite souligné le rôle accru joué par le Timor-Leste sur la scène internationale et mentionné sa démarche en vue d’adhésion à l’ASEAN.  Le moment est venu d’inaugurer une nouvelle page dans la relation entre le Timor-Leste et la communauté internationale, a-t-il indiqué, affirmant que le Timor-Leste avait fait preuve de sa capacité à assurer les tâches de police dans le pays.  Il a ensuite indiqué que le soutien du Portugal se ferait en conformité avec les priorités du Gouvernement timorais.  La langue portugaise est un facteur de l’unité nationale au Timor-Leste, a-t-il conclu.


M. PHILIPP PARHAM (Royaume-Uni) a félicité les autorités et le peuple timorais pour leur dynamisme en faveur de la démocratie.  Face aux progrès accomplis, il est bon que la relation entre le Timor-Leste et la communauté internationale évolue, a estimé le représentant du Royaume-Uni.  La MINUT, qui est sur le point de se retirer du Timor-Leste, est un cas exemplaire d’intervention de l’ONU, a-t-il souligné.  Le représentant britannique a toutefois averti qu’il s’agit d’une période de transition délicate.  Le Département des opérations de maintien de la paix de l’ONU a beaucoup de leçons à tirer de cette expérience pour le retrait d’autres missions des Nations Unies à l’avenir.  Pour que cette transition vers une équipe de pays se fasse sans heurts, il convient que celle-ci soit solide, a estimé le représentant.  Il est important de continuer d’appuyer les progrès accomplis car la résurgence de l’instabilité est toujours possible, a prévenu son représentant.


M. RAZA TARAR (Pakistan) a noté le souhait des autorités timoraises de ne plus figurer à l’ordre du jour du Conseil de sécurité et de parvenir à un partenariat novateur avec les Nations Unies.  Le Timor-Leste est désormais en capacité d’assurer les tâches de police sur son territoire, a-t-il affirmé.  Il s’est dit encouragé par les progrès économiques réalisés par le Timor-Leste, comme le souligne le Secrétaire général dans son rapport.  Des défis demeurent en matière de développement, a-t-il toutefois fait remarquer.  L’appui des Nations Unies restera nécessaire pour que le Timor-Leste puisse faire face à ces défis, a-t-il souligné.  En conclusion, le délégué du Pakistan a estimé que la communauté internationale avait joué son rôle au Timor-Leste, en ajoutant que leur partenariat futur sera le socle sur lequel pourra s’édifier la prospérité du pays.


M. JEFF DELAURENTIS (États-Unis) a déclaré que le Conseil de sécurité avait ainsi l’occasion de faire le bilan de l’action de l’ONU à Timor-Leste, en notant que ce pays avait accompli un long chemin depuis l’envoi de la toute première mission internationale sur place.  Il s’est félicité de l’action de la MINUT dans la création d’une force de police efficace et dans l’organisation de plusieurs scrutins.  Le renforcement des institutions sécuritaires et de justice sont les éléments clefs de la réussite actuelle pour les États-Unis qui appuient par ailleurs les efforts du Gouvernement timorais sur le plan international. 


Alors que le rôle des Nations Unies traverse une période de transition majeure à Timor-Leste, il convient de ne pas relâcher l’effort, notamment en matière de justice et de lutte contre l’impunité des crimes commis dans le passé.  L’expérience timoraise démontre l’importance de l’inclusion des droits de l’homme dans des institutions telles que la police et l’armée, a observé le représentant des États-Unis.  La transition actuelle doit aussi être l’occasion de réfléchir aux modalités d’achèvement du processus de réconciliation entre Timorais.  Il s’agit de regarder au-delà de la transition actuelle afin de réfléchir aux meilleurs moyens de confirmer les progrès accomplis.  Le Timor-Leste entre dans une nouvelle phase de son histoire et de sa relation avec les Nations Unies, a estimé le représentant des États-Unis, avant de conclure.


M. PHILIPPE BERTOUX (France) a félicité les autorités timoraises pour l’organisation d’élections législatives et présidentielles libres et démocratiques qui se sont tenues dans un climat apaisé et avec un fort taux de participation: « La passation du pouvoir a été pacifique, ce qui confirme l’enracinement démocratique et la solidité des institutions de ce pays ».  Il s’est félicité du fait que la Police nationale timoraise ait recouvré la totalité de ses prérogatives, ce qui ouvre la voie à une réduction des effectifs de la MINUT et à la fin de sa mission à la fin de l’année, comme prévu par la résolution 2037.  La France se félicite du grand dynamisme de la diplomatie timoraise, comme le montre son rôle dans l’initiative G7+.  Il se félicite de son « interaction croissante avec les organisations régionales de la zone, un objectif que nous poursuivons aussi pour nos territoires du Pacifique », a-t-il assuré.  « Le type de présence que maintiendra l’ONU sur place devra bien évidemment être défini en accord avec les autorités locales, en tenant compte aussi de ses implications budgétaires », a-t-il ajouté.  La France est prête, en cas de besoin, à « réfléchir avec toutes les parties concernées aux contours de la relation future entre les Nations Unies et le Timor-Leste ».


M. HARDEEP SINGH PURI (Inde) a souligné les progrès remarquables accomplis par le Timor-Leste depuis le déploiement de la MINUT en 2006.  L’année 2012, qui marque le dixième anniversaire de l’indépendance du Timor-Leste, est une année historique, a-t-il poursuivi.  M. Puri s’est notamment félicité du bon déroulement des élections législatives et présidentielles et de la récente certification de la reconstitution intégrale de la Police nationale du Timor-Leste, avant de saluer la détermination de la population timoraise de parvenir à une stabilité durable.


Le Timor-Leste ne doit plus figurer à l’ordre du jour, comme le souhaitent les autorités de ce pays, a ensuite déclaré le représentant de l’Inde.  Le principe de l’appropriation nationale, a-t-il précisé, devra guider la future relation entre les Nations Unies et le Timor-Leste, au delà de la date de retrait de la MINUT, le 31 décembre 2012.  La communauté internationale devra, pour sa part, continuer d’appuyer le pays, notamment dans ses efforts de développement économique et social, a estimé M. Puri. 


Mme MARIA LUIZA RIBEIRO VIOTTI (Brésil) a déclaré que l’année 2012 représentait une étape importante dans l’histoire récente du Timor-Leste.  Dix ans après l’indépendance du pays, les habitants du Timor-Leste ont été en mesure d’organiser deux élections importantes et de permettre une transition démocratique et paisible, a indiqué la représentante, en notant par ailleurs que la croissance économique s’était accélérée et que les bases de l’investissement et du développement des infrastructures du pays avaient été posées.  La représentante a en outre indiqué que les habitants du Timor-Leste avaient travaillé inlassablement pour renforcer les mécanismes de protection des droits de l’homme, mettre en place les programmes pour combattre la corruption, promouvoir la transparence, et assurer le progrès économique et social et la bonne gouvernance. 


Dans la nouvelle phase de la vie du Timor-Leste, il est essentiel que la communauté internationale et les Nations Unies continuent de coopérer avec les habitants de ce pays pour consolider les résultats positifs obtenus dans les domaines tels que la sécurité et le renforcement des capacités institutionnelles, a indiqué le représentant.  Elle a rappelé que le Brésil souhaitait favoriser l’ouverture rapide des discussions des questions identifiées dans le Plan de transition conjoint pour un agenda post-2012.  Avant de conclure, la représentante du Brésil a déclaré que son pays allait renforcer les liens forts qui l’unissent au Timor-Leste, et qu’il maintiendrait son soutien au Gouvernement du Timor-Leste par le biais de projets de coopération dans des domaines tels que l’agriculture, l’éducation, la justice et la sécurité.


M. KAZUO KODAMA (Japon) a salué l’efficacité de la Mission intégrée des Nations Unies au Timor-Leste (MINUT), en estimant que les progrès réalisés dans ce pays étaient encourageants pour les gens qui avaient souffert des conséquences de la guerre.  Il s’est dit fier de la participation des unités du génie japonaises dans le cadre des mandats de l’Administration transitoire des Nations Unies au Timor oriental (ATNUTO) et de la Mission d’appui des Nations Unies au Timor oriental (MANUTO).  Il a également souligné l’implication d’unités de police japonaises au renforcement des capacités sécuritaires du Timor-Leste et le soutien apporté au processus électoral.  Jusqu’au mois de septembre, le Japon tenait à disposition de la MINUT deux officiers de liaison, a rappelé M. Kodama, en expliquant que l’expérience de son pays au Timor-Leste l’a encouragé à poursuivre ses efforts dans le domaine de la paix et de la sécurité internationales. 


Saluant les progrès qui ouvrent la voie au développement au Timor-Leste, le représentant du Japon a mis l’accent sur l’importance d’une transition souple.  Il a estimé qu’une des clefs du succès timorais était l’esprit d’unité qui a marqué non seulement le peuple timorais mais aussi l’ensemble des organismes de terrain dont la MINUT, le PNUD, le FNUAP, ONU-Femmes, UNICEF et leurs partenaires bilatéraux.  M. Kodama a estimé qu’il faudrait déployer des efforts mieux coordonnés et harmonisés à l’avenir au sein des institutions timoraises pour garantir la prospérité future.  Il a assuré que le Japon soutiendra toujours le Timor-Leste dans l’intérêt de la région Asie-Pacifique.


M. ANTONIO GUMENDE (Mozambique), au nom de la Communauté des pays de langue portugaise, s’est félicité de la teneur du rapport du Secrétaire général dressant un bilan positif des progrès accomplis dans les domaines politiques, économiques et sociaux.  Il a constaté que le succès de la MINUT constituait un bon exemple de stabilisation d’un pays.  Ce succès a aussi apporté des bénéfices supplémentaires.  D’ores et déjà, le Timor Leste est un acteur actif des initiatives de paix dans le monde, de par son intégration dans les missions de paix et de sécurité des Nations Unies, contribuant ainsi à la solution de conflits. 


La Communauté des pays de langue portugaise renouvelle son appel à la communauté internationale pour qu’elle continue d’apporter son inestimable contribution au renforcement des capacités nationales et du développement économique et social de Timor-Leste, qui est, a-t-il dit, un pays au fort potentiel de croissance et de développement.  Le représentant a souligné l’importance des visites effectuées au début du mois à Dili par la mission du Conseil de sécurité et par le Secrétaire général de l’ONU en août dernier.  Celles-ci contribueront, a estimé M. Gumende, à identifier les meilleurs moyens de surmonter les défis auxquels le pays fera face dans les prochaines étapes de son évolution.  En conclusion, il a assuré le Timor-Leste de la solidarité active des pays de la Communauté des pays de langue portugaise.


M. JIM MCLAY (Nouvelle-Zélande) a rappelé que son pays avait accueilli en septembre 1999 le sommet annuel de l’Association de coopération économique Asie-Pacifique (APEC), au cours duquel les États de la région décidèrent de déployer une force internationale de maintien de la paix pour stabiliser la situation au Timor-Leste.  Aujourd’hui, a-t-il dit, le partenariat de la Nouvelle-Zélande avec le peuple timorais « fait partie de son identité nationale ».  Plus de 6 000 soldats néo-zélandais ont participé aux forces internationales et à la Mission intégrée des Nations Unies au Timor-Leste (MINUT).


M. McLay a salué les progrès réalisés par le Timor-Leste depuis son indépendance.  Les élections qui se sont déroulées cette année témoignent de la « maturité politique » du pays.  À l’heure actuelle, le Timor-Leste est plus stable, plus pacifique et plus prospère, et son avenir paraît meilleur.  À la veille du retrait de la MINUT, le pays reste néanmoins confronté à de nombreuses difficultés, notamment dans les domaines de la santé, de l’éducation et de l’emploi.  Les progrès en matière de sécurité et de gouvernance démocratique doivent aussi être renforcés.  Le représentant a réaffirmé l’appui de la Nouvelle-Zélande au Timor-Leste, y compris à travers son programme bilatéral d’assistance au développement de 22 millions de dollars.  Il a également jugé « vital » le soutien du système des Nations Unies dans la phase qui succèdera au retrait de la MINUT.


Mme PHILIPPA KING (Australie) a déclaré qu’il était évident que le Timor-Leste avait progressé de manière considérable depuis les événements de 2006 grâce à la coopération étroite avec la MINUT et ses partenaires bilatéraux.  Après le succès des scrutins de février de 2012, il est temps de quitter le pays.  La représentante de l’Australie s’est félicitée que des membres du Conseil aient pu se rendre sur place et juger par eux-mêmes des résultats atteints par les Timorais avec l’assistance significative de la MINUT, comme avait pu le faire auparavant le Secrétaire général lors de sa visite à Dili en août dernier.


L’Australie estime toutefois que le départ des Casques bleus et la fin de la présence politique de l’ONU ne doivent pas signifier la fin de l’engagement des Nations Unies à Timor-Leste.  Ce pays est désireux de forger une relation innovante avec l’ONU, et l’Australie l’appuie entièrement en ce sens, a assuré Mme King.  Elle prévoit par ailleurs de poursuivre sa collaboration avec la police timoraise, ainsi que son programme de coopération en matière de défense.  Alors que le Timor-Leste entre dans sa deuxième décennie d’indépendance, l’Australie et l’Indonésie ont l’intention d’appuyer son intégration dans la région, a également indiqué la représentante qui s’est félicitée des bonnes relations qui existent maintenant entre le Timor-Leste et l’Indonésie.


M. THOMAS MAYR-HARTING, Chef de la délégation de l’Union européenne, a salué les progrès réalisés par le Timor-Leste en termes de stabilité, de démocratie, d’état de droit, de droits de l’homme et de croissance économique.  Une mission de l’Union européenne a observé que les élections présidentielles et parlementaires s’étaient déroulées de manière pacifique en février dernier.  Le retrait de la Mission intégrée des Nations Unies au Timor-Leste (MINUT) après 10 ans d’indépendance représente « une étape logique » et signale la détermination du pays à consolider ses institutions, a estimé le délégué.  Toutefois des défis subsistent, essentiellement en raison de la pénurie de ressources humaines dans les secteurs du développement économique et social et de la justice.


L’Union européenne propose de mettre l’accent sur la réalisation du Plan commun de transition et du nouveau Plan de développement stratégique, et souligne l’importance de l’appui de la communauté internationale à cet égard.  La réconciliation étant une condition sine qua non de la stabilité à long terme, M. Mayr-Harting s’est intéressé aux débats parlementaires sur les projets de lois relatifs au Mémorial et à l’application des recommandations de la Commission de la vérité et de la réconciliation.  Pour l’Union européenne, la présence de l’ONU au Timor-Leste, après le départ de la MINUT, devra se baser sur les succès engrangés, en coopération étroite avec les autorités timoraises.  Il s’est félicité en outre de la candidature d’admission du Timor-Leste à l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN), de sa coopération active au sein de la Communauté des pays de langue portugaise et de son intégration dans le Pacifique.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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