CS/10693

Le Conseil de sécurité accueille avec satisfaction la stratégie de l’ONU en Afrique centrale face à l’Armée de résistance du Seigneur

29/06/2012
Conseil de sécuritéCS/10693
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Conseil de sécurité

6796e séance – matin


LE CONSEIL DE SÉCURITÉ ACCUEILLE AVEC SATISFACTION LA STRATÉGIE DE L’ONU

EN AFRIQUE CENTRALE FACE À L’ARMÉE DE RÉSISTANCE DU SEIGNEUR


Le Conseil de sécurité a accueilli, aujourd’hui, avec satisfaction l’élaboration de la stratégie régionale des Nations Unies visant à répondre à la menace que représente l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) en Afrique centrale et remédier à l’impact de ses activités.


Dans une déclaration présidentielle, à l’issue d’un débat sur l’Afrique centrale, le Conseil de sécurité « prend note des cinq grands domaines d’intervention que définit cette stratégie », laquelle a été « élaborée en étroite collaboration avec l’Union africaine, les missions des Nations Unies et les équipes de pays des Nations Unies dans les zones où sévit l’Armée de résistance du Seigneur et dans les États de l’Afrique centrale touchés ».


Le Conseil « demande instamment » au Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale, aux missions politiques et aux missions de maintien de la paix des Nations Unies dans la région et aux autres présences des Nations Unies d’aider à appliquer la stratégie et appelle la communauté internationale à apporter toute l’assistance possible pour contribuer à la réalisation de ces objectifs stratégiques.


Les cinq domaines clefs sur lesquels se concentre cette stratégie sont, a rappelé le Représentant spécial du Secrétaire général et Chef du Bureau régional, M. Abou Moussa, la mise en œuvre intégrale de l’Initiative régionale de l’Union africaine concernant l’Armée de résistance du Seigneur; le renforcement des efforts de promotion de la protection des civils; l’intensification des activités actuelles de désarmement, démobilisation, rapatriement, réinstallation et réintégration (DDRRR); la promotion d’une action humanitaire et de protection de l’enfance coordonnée; et la fourniture d’un appui aux gouvernements touchés par le groupe armé dans les domaines de la consolidation de la paix, des droits de l’homme, de l’état de droit et du développement.


L’Armée de résistance du Seigneur, a expliqué M. Moussa, qui présentait au Conseil de sécurité le rapport* du Secrétaire général sur les activités du Bureau régional, « est le groupe criminel le plus brutal de l’Afrique centrale ».  « Depuis plus de deux décennies, il mutile, tue, enlève des femmes et des enfants et a causé le déplacement de plus de 445 000 personnes », a-t-il dit. 


Le Conseil, dans sa déclaration présidentielle, « condamne vigoureusement » les attaques de l’Armée de résistance du Seigneur dans certaines parties de l’Afrique centrale, et qui « menacent en permanence la sécurité dans la région », en exigeant qu’elle y mette « immédiatement fin ».  Il « condamne fermement » les violations du droit international humanitaire et les atteintes aux droits de l’homme auxquelles elle continue de se livrer.


Dans son rapport, le Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, demande à la communauté internationale d’« appuyer la mise en œuvre d’une stratégie régionale coordonnée pour faire face à la menace et aux effets des activités de l’Armée de résistance du Seigneur, notamment grâce aux initiatives de désarmement, démobilisation, rapatriement, réinstallation et réintégration ».


« C’est en fournissant les ressources nécessaires que nous pourrons assurer le succès de l’action menée par les autorités nationales, l’Union africaine et les autres partenaires internationaux », souligne M. Ban.


De son côté, l’Envoyé spécial du Président de la Commission de l’Union africaine sur les questions liées à l’Armée de résistance du Seigneur, M. Francisco Madeira, a mis l’accent sur l’initiative de coopération régionale mise en place par l’Union africaine pour éliminer le mouvement de Joseph Kony en République centrafricaine, en République démocratique du Congo (RDC), au Soudan du Sud et en Ouganda.


Soulignant les efforts entrepris par les partenaires de l’Union africaine, M. Madeira a salué les opérations militaires en cours, qui sont menées avec le soutien des États-Unis et qui maintiennent une pression constante sur l’Armée de résistance du Seigneur et des rebelles constamment en fuite.


      Au cours du débat, le représentant des États-Unis a en effet confirmé que son pays maintenait dans la région « un petit nombre de conseillers » qui assurent un appui aux pays concernés en matière logistique et de renseignement.


Pour la Fédération de Russie, la menace posée par l’Armée de résistance du Seigneur exige des efforts régionaux et internationaux coordonnés, basés sur une approche globale, qui visent non seulement à éliminer et à présenter devant la justice les derniers responsables du mouvement, mais aussi à renforcer la capacité des États concernés et à favoriser le développement à long terme des régions affectées.


C’est parce qu’elle freine aussi le développement de la sous-région qu’il est urgent de mettre un terme aux activités de l’Armée de résistance du Seigneur, a lancé le représentant de la République centrafricaine, en demandant que le Conseil de sécurité prenne une décision ferme dans ce domaine.  


Le délégué du Togo s’est dit particulièrement préoccupé par la reprise de combats au Nord-Kivu entre les forces de la RDC et le groupe « M-23 », en estimant que ces combats risquaient de saper tous les efforts consentis depuis des années pour ramener la paix entre la RDC et le Rwanda. 


Son homologue sud-africain a exprimé sa préoccupation face à l’insécurité croissante au Sahel, de la prolifération d’armes et de la criminalité transnationale organisée, en lien avec la crise libyenne, alors que Boko Haram opère maintenant au-delà de la frontière du Nigéria.


Par ailleurs, plusieurs délégations, comme celle de l’Inde, ont insisté sur les conséquences de la piraterie dans le golfe de Guinée, laquelle constitue une menace majeure à la navigation maritime, ainsi qu’aux activités commerciales et économiques de plusieurs pays de l’Afrique centrale et de l’Ouest. 


* S/2012/421



RÉGION DE L’AFRIQUE CENTRALE


Rapport du Secrétaire général sur la situation des enfants victimes de l’Armée de résistance du Seigneur et le conflit armé (S/2012/365)


Rapport du Secrétaire général sur les activités du Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale et les zones où sévit l’Armée de résistance du Seigneur (S/2012/421)


Déclarations


M. ABOU MOUSSA, Représentant spécial du Secrétaire général et Chef du Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale, a affirmé que, depuis un an, le Bureau régional travaillait en étroite collaboration avec la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), ses États membres et d’autres partenaires pour résoudre certains des défis auxquels la sous-région est confrontée dans les domaines de la paix, la sécurité et le développement. 


Au nom de ces défis, il y a la gouvernance politique, l’existence d’institutions faibles, la gestion des processus électoraux, la dégradation de l’environnement, le développement économique et social, les conséquences de la crise libyenne, la lutte contre la prolifération des armes légères et de petit calibre illicites et les menaces transfrontières posées par des groupes armés tels que Boko Haram et l’Armée de résistance du Seigneur (LRA).


Lors de sa visite dans la sous-région en février dernier, le Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, avait demandé d’œuvrer à l’élimination des divergences importantes qui existent entre les riches et les pauvres dans certains États de l’Afrique centrale et a exhorté les gouvernements à faire davantage pour renforcer l’équité sociale, assurer une meilleure distribution des revenus, et offrir de plus grandes perspectives de croissance durable, de paix et de sécurité, a souligné M. Moussa.


Le Représentant spécial a, en outre, fait état de son exposé devant le Conseil de sécurité en novembre dernier, et de la déclaration présidentielle que le Conseil avait ensuite faite, en encourageant le Bureau régional, en coordination avec le Bureau des Nations Unies auprès de l’Union africaine, à s’engager avec les équipes de pays des Nations Unies dans la région touchée par la LRA et l’Union africaine à élaborer une stratégie visant à mettre fin à cette menace.


L’Armée de résistance du Seigneur, a-t-il dit, est le groupe criminel le plus brutal de l’Afrique centrale.  Depuis plus de deux décennies, il mutile, tue, enlève des femmes et des enfants et a causé le déplacement de plus de 445 000 personnes. 


La stratégie, qui a été soumise au Conseil de sécurité, se concentre sur cinq objectifs clefs, a-t-il dit, en citant la mise en œuvre intégrale de l’Initiative régionale de l’Union africaine concernant la LRA; le renforcement des efforts de promotion de la protection des civils; l’intensification des activités actuelles de désarmement, démobilisation, rapatriement, réinstallation et réintégration à toutes les zones où sévit la LRA; la promotion d’une action humanitaire et de protection de l’enfance coordonnée dans toutes les zones où sévit la LRA; et la fourniture d’un appui aux gouvernements touchés par la LRA dans les domaines de la consolidation de la paix, des droits de l’homme, de l’état de droit et du développement afin de leur permettre d’établir l’autorité de l’État sur toute l’étendue de leur territoire.


La stratégie, a poursuivi M. Moussa, va au-delà des activités militaires et de désarmement, démobilisation, rapatriement, réinstallation et réintégration (DDRRR).  Elle cherche à garantir aux victimes leur réintégration dans leurs communautés respectives.  Cette stratégie ne peut que représenter le début de l’attention vigoureuse que le Conseil de sécurité doit accorder en vue de régler les questions liées à la LRA, afin de mettre un terme une fois pour toutes à ses atrocités. 


La bonne mise en œuvre de cette stratégie dépendra, a-t-il dit avant de conclure, du niveau de coopération et d’engagement des pays concernés et de la mobilisation des ressources. 


M. FRANCISCO CAETANO JOSE MADEIRA, Envoyé spécial du Président de la Commission de l’Union africaine sur les questions liées à l’Armée de résistance du Seigneur, a mis l’accent sur l’initiative de coopération régionale mise en place par l’Union africaine pour éliminer l’Armée de résistance du Seigneur en République centrafricaine, en République démocratique du Congo (RDC) et au Soudan du Sud.  Soulignant les efforts entrepris par les partenaires de l’Union africaine, M. Madeira a salué les opérations militaires en cours, qui sont menées avec le soutien des États-Unis et qui maintiennent une pression constante sur l’Armée de résistance du Seigneur et des rebelles constamment en fuite.  Il a précisé que ces opérations avaient contribué à la capture, le 12 mai 2012, par les troupes ougandaises du prétendu général de division Caesar Acellam, qui a été le no 4 du commandement de l’Armée de résistance du Seigneur; la capture de deux combattants de ce groupe, le 22 mai 2012, par les troupes de la République centrafricaine; et l’élimination de deux autres par l’Armée ougandaise, le 16 juin 2011, dans le cadre d’une opération de libération de sept civils kidnappés.  Par ailleurs, il a souligné l’importance d’une opération psychologique menée par la MONUSCO, le Gouvernement américain et des ONG qui visent à encourager les défections dans les rangs de l’Armée de résistance du Seigneur par le biais d’émissions de radio dans les langues locales.  Il a souligné l’importance des fonds fournis par l’Union européenne afin de soutenir ceux déployés, depuis 2010, par l’Union africaine pour mettre fin aux activités de l’Armée de résistance du Seigneur.


Le représentant a souligné l’importance du Mécanisme de coordination conjoint, un organe politique spécial composé des ministres de la défense des quatre pays affectés par l’Armée de résistance du Seigneur, dont le siège se trouve à Bangui et qui est présidé par le Commissaire à la paix et à la sécurité de l’Union africaine.  Ce Mécanisme a pour objectif de gérer tous les aspects politiques, de fournir une direction stratégique et coordonner la contribution de tous les acteurs à cette lutte contre l’Armée de résistance du Seigneur.  Il a également cité une force de 5 000 soldats basée à Yambio, au Soudan du Sud, et dans les trois secteurs opérationnels de Nzara (Soudan du Sud), Dungu (RDC) et Obo (République centrafricaine).  Le représentant a exhorté le Conseil de sécurité à reconnaître l’Armée de résistance du Seigneur comme une organisation terroriste, en suggérant aussi la mise en place d’un réseau de mobilité aérienne dans les zones touchées par ce groupe armé.  Il a tout particulièrement salué le déploiement, depuis octobre 2011, d’une centaine de militaires américains dont l’appui en matière logistique et de renseignement est décisif pour lutter contre l’Armée de résistance du Seigneur. 


M. PHILIP PARHAM(Royaume-Uni) a affirmé que son pays encourageait le Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale à continuer de coordonner les activés de l’ONU, de l’Union africaine et des pays concernés par la menace de l’Armée de résistance du Seigneur.  Les atrocités de la LRA ont des conséquences graves sur le plan humanitaire et des droits de l’homme.  Elles risquent, a-t-il ajouté, de déstabiliser la République démocratique du Congo (RDC), le Soudan du Sud et la République centrafricaine.


Avec l’élaboration de la stratégie régionale de coopération conduite par l’Union africaine, un pas important a été franchi vers la réalisation de l’objectif de l’élimination de la LRA.  Il faut, a-t-il poursuivi, une réponse unie de la part des pays touchés, de l’Union africaine et des Nations Unies.  Il a appuyé le plein déploiement des troupes autorisées dans la région le plus tôt possible.  Par ailleurs, il est important, a estimé le représentant, d’identifier et d’expliquer à la communauté des bailleurs de fonds les difficultés financières des pays de l’Afrique centrale.  De même, le représentant britannique a demandé à l’ONU de soutenir le programme de désarmement, démobilisation, rapatriement, réinstallation et réintégration (DDRRR).


M.  SAMIR SHARIFOV (Azerbaïdjan) a affirmé que les menaces transfrontalières, les activités des groupes armés et terroristes, la recrudescence de la piraterie dans le golfe de Guinée étaient des sources de préoccupation et constituaient une grave menace à la paix et au développement économique des pays de la région.  Le délégué s’est dit également préoccupé par les atrocités commises par l’Armée de résistance du Seigneur qui, a-t-il dit, représente une menace pour la sécurité et la stabilité régionales.  Le représentant a noté le travail réalisé par les institutions de l’ONU qui assistent les populations vulnérables, de même que la stratégie régionale sous la conduite de l’Union africaine.  Il a souligné l’importance de la coopération entre les pays touchés pour faire face à cette menace commune.  Il a également mis l’accent sur la nécessité de renforcer le programme de désarmement, démobilisation, rapatriement, réinstallation et réintégration (DDRRR).


M. HARDEEP SINGH PURI (Inde) a affirmé que les pays de l’Afrique centrale font des progrès réguliers pour remédier aux difficultés résultant de plusieurs décennies d’instabilité et de conflits.  L’Union africaine et la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) ont continué de jouer un rôle crucial, en collaboration avec le Bureau régional et le Bureau des Nations Unies auprès de l’Union africaine, a-t-il dit.  M. Singh Puri a encouragé la communauté internationale à fournir des ressources suffisantes pour renforcer les efforts nationaux et régionaux, en particulier en consolidant les capacités nationales en matière de police, de sécurité, de désarmement, démobilisation, rapatriement, réinstallation et réintégration (DDRRR) ou de développement économique.


Par ailleurs, le représentant de l’Inde a mis l’accent sur la piraterie dans le golfe de Guinée, qui, a-t-il dit, constitue une menace majeure à la navigation maritime, ainsi qu’aux activités commerciales et économiques de plusieurs pays de l’Afrique centrale et de l’Ouest.  Il a espéré que la prochaine réunion au sommet prévue prochainement sur ce sujet permettra d’élaborer une stratégie régionale.  S’agissant de la stratégie régionale visant à éliminer la menace posée par la LRA, il a approuvé la position du Secrétaire général selon laquelle cette stratégie doit se concentrer sur le renforcement de la capacité des autorités nationales, y compris leurs forces de sécurité, et sur le développement économique et social des régions affectées.


M. MOHAMMED LOULICHKI (Maroc) a regretté que malgré des avancées positives pour combattre l’Armée de résistance du Seigneur, ce groupe continue à déstabiliser et détruire les vies de milliers d’enfants, femmes et hommes à travers la région de l’Afrique centrale.  Il a formé le vœu que la récente mobilisation accrue de la communauté internationale pour combattre la LRA permettra d’apporter des réponses durables et définitives tant attendues par les populations des pays touchés par ce fléau depuis plus de deux décennies.  Il a salué la mobilisation du Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale pour asseoir une coopération régionale effective, au niveau gouvernemental, des organisations internationales et non gouvernementales et de la société civile dans ce sens. 


La protection des civils doit continuer à être au centre de toutes actions contre la LRA, a-t-il souligné, en estimant que le renforcement et l’extension du réseau de stations de radio régionales à travers les quatre pays affectés par la LRA aura un impact considérable sur le terrain.  En outre, il a estimé que la réussite des processus de désarmement, démobilisation, rapatriement, réinstallation et réintégration (DDRRR) et de réconciliation nationale et la remise des personnes responsables de ces crimes à la justice doivent également continuer à être des priorités des pays de la région et de la communauté internationale dans son ensemble.


M. DOCTOR MASHABANE (Afrique du Sud) a mis l’accent sur le lien entre le développement économique et la sécurité, en saluant les efforts du Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale pour promouvoir la croissance et les opportunités de développement dans la région.  Il s’est dit préoccupé par l’insécurité croissante au Sahel, de la prolifération d’armes et de la criminalité transnationale en lien avec la crise libyenne alors que Boko Haram opère maintenant au-delà de la frontière du Nigéria.  Le représentant a souligné que le travail du Bureau régional, en collaboration avec les missions de maintien de la paix présentes dans la région, était indispensable.  Il s’est félicité des visites entreprises en 2011 par des responsables de l’ONU et de l’Union africaine dans les pays touchés par l’Armée de résistance du Seigneur, laquelle, a-t-il rappelé, reste une grave menace à la paix et à la sécurité dans la sous-région.  Le représentant de l’Afrique du Sud a exhorté le Conseil de sécurité à reconnaître la LRA comme une organisation terroriste et à maintenir la pression sur cette organisation. 


M. JOÃO MARIA CABRAL (Portugal) a noté que l’Armée de résistance du Seigneur était capable d’avoir un impact terrible sur les populations civiles, même si ce groupe a vu ses effectifs réduits considérablement grâce à l’action conjuguée des gouvernements de la région et à l’appui de la communauté internationale.  Il a souligné que les cinq piliers de la Stratégie internationale de lutte contre la LRA étaient déterminants, avant de se féliciter que les quatre pays concernés avaient accepté de participer et d’appuyer l’équipe spéciale régionale.  Il a salué le travail du Bureau régional dont le mandat, a-t-il précisé, est de contribuer à l’engagement de l’ONU au service de la paix et de la sécurité en Afrique centrale.  


M. PETER WITTIG (Allemagne) a affirmé que l’impact humanitaire des activités terrifiantes de l’Armée de résistance du Seigneur était immense.  La capacité de ce groupe d’opérer au-delà des frontières, d’exploiter la faiblesse des autorités étatiques de pays de la région de l’Afrique centrale, souligne la nécessité d’établir une approche coordonnée, cohérente et globale.  Une solution durable exige à la fois des efforts militaires pour assurer la protection des civils, et des efforts non militaires, y compris le renforcement de l’aide humanitaire et des mesures de développement.


Le représentant a appuyé les efforts déployés par l’Union africaine pour renforcer la coordination des pays affectés par l’Armée de résistance du Seigneur.  De même, l’Allemagne appuie fermement la stratégie régionale de coopération conduite par l’Union africaine visant à éradiquer la menace que pose l’Armée de résistance du Seigneur.


M. LIMBIYÈ KADANGHA-BARIKI (Togo) s’est dit particulièrement préoccupé par la reprise de combats au Nord-Kivu entre les forces de la République démocratique du Congo (RDC) et un groupe qui se désigne sous le nom de « M-23 », en estimant que ces combats risquaient de saper tous les efforts consentis depuis des années pour ramener la paix entre la RDC et le Rwanda.  Par ailleurs, il s’est dit très inquiet du développement de la piraterie au large du golfe de Guinée. 


S’agissant de la lutte contre l’Armée de résistance du Seigneur, le représentant a attiré l’attention sur le climat d’insécurité dont est responsable ce groupe et qui ne fait qu’aggraver la situation humanitaire.  Il a noté que 445 000 personnes sont déplacées du fait des activités de l’Armée de résistance du Seigneur.  Il s’est félicité de la capture, le 12 mai 2012, par les troupes ougandaises du prétendu général de division de ce groupe, Caesar Acellam.  Avant de conclure, il a salué la mise en place d’une force de 5 000 soldats, basée à Yambio, au Soudan du Sud, pour lutter contre l’Armée de résistance du Seigneur et capturer son dirigeant Kony. 


M. JEFFREY DELAURENTIS (États-Unis) a affirmé que l’Armée de résistance du Seigneur était présente en Afrique centrale depuis trop longtemps.  Les États-Unis, a-t-il dit, encouragent les missions de l’ONU sur le terrain et aident à assurer la mise en œuvre de la stratégie régionale de coopération visant à éradiquer la menace que posent les activités de ce groupe armé.  Il a indiqué que le Président américain Barack Obama avait annoncé que les États-Unis continueraient de déployer un petit nombre de conseillers américains qui assistent des pays comme l’Ouganda, la République centrafricaine, la République démocratique du Congo (RDC), le Soudan du Sud à lutter contre l’Armée de résistance du Seigneur et à venir en aide aux populations touchées.


Le représentant a mis l’accent sur la nécessité de faire davantage pour que l’Armée de résistance du Seigneur n’ait plus d’espace pour exercer ses activés.  Il s’est félicité de l’initiative de l’Union africaine en vue d’accroître la coopération dans la région.  Il faut également, a-t-il déclaré, encourager les membres de l’Armée de résistance du Seigneur à capituler.  C’est fondamental pour le succès de l’opération, a-t-il ajouté.  Le représentant a expliqué que son pays coopérait aussi en vue d’élargir la communication, par la distribution de tracts ou la diffusion d’émissions de radio, destinées à inciter les combattants de l’Armée de résistance du Seigneur, soit à se rendre, soit à rentrer chez eux.  Les États-Unis financent de même des programmes en faveur des victimes du mouvement, en particulier les enfants, ainsi que des programmes d’aide aux communautés affectées. 


M. FERNANDO ALZATE (Colombie) a déclaré que l’Afrique centrale avait fait de sérieux progrès pour consolider les systèmes politiques et renforcer la croissance économique qui a atteint 5,2% en 2011.  Il a souligné le rôle du Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale qui vise à canaliser le dialogue au niveau de la sous-région afin de jeter les bases d’une bonne coopération dans tous les domaines.  Le représentant a salué les mesures déployées par les quatre pays concernés par l’Armée de résistance du Seigneur, notamment l’appui à la coordination de l’Union africaine pour lutter contre ce groupe.  Il a estimé que la stratégie régionale de l’ONU pour faire face à la menace de la LRA était un outil fondamental pour appuyer l’initiative de coopération régionale initiée par l’Union africaine pour lutter contre l’Armée de résistance du Seigneur.  Il a jugé indispensable des objectifs clairs et ambitieux appuyés des financements nécessaires pour mettre fin aux activités de l’Armée de résistance du Seigneur.


M.  RAZA BASHIR TARAR(Pakistan) a affirmé que le travail du Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale était essentiel pour la paix et la stabilité de la sous-région grâce à la médiation et à la fourniture de bons offices, en assurant une réponse coordonnée et cohérente du système des Nations Unies aux défis qu’elle rencontre, et en renforçant la capacité des organisations sous-régionales en vue de traiter des questions de paix et de sécurité régionales.  La menace posée par l’Armée de résistance du Seigneur exige, a-t-il estimé, des efforts régionaux et internationaux coordonnés, basés sur une approche globale, qui visent non seulement à éliminer et à présenter devant la justice les derniers responsables de l’Armée de résistance du Seigneur, mais aussi à renforcer la capacité des États concernés et à favoriser le développement à long terme des régions affectées par ce groupe armé.


Tout en se félicitant des progrès économiques et politiques réalisés en Afrique centrale, M. NIKITA Y. ZHUKOV (Fédération de Russie) s’est inquiété des conséquences sur la paix et la sécurité de la prolifération d’armes liée à la crise libyenne.  Rappelant que 450 000 personnes sont déplacées en raison des activités de l’Armée de résistance du Seigneur, il a souligné la nécessité de renforcer les secteurs de la sécurité et des programmes de DDRRR.  Il a salué la contribution du Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale dont le rôle, a-t-il dit, devrait permettre de mieux coordonner les initiatives de lutte contre l’Armée de résistance du Seigneur.


M. GERT ROSENTHAL (Guatemala) a exhorté le Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale à poursuivre ses efforts pour coordonner, notamment, l’action des missions des Nations Unies dans la région et pour promouvoir la coopération des organisations régionales, de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) et de l’Union africaine.  Il s’est dit préoccupé par les effets dévastateurs de l’Armée de résistance du Seigneur.  La brutalité de ses activités continue de toucher des milliers de personnes, y compris des femmes et des enfants, a-t-il souligné.  Il a, à cet égard, exprimé l’appui de son pays à la stratégie régionale de coopération conduite par l’Union africaine visant à éradiquer la menace que pose ce groupe armé.


M. MARTIN BRIENS (France) a noté que de nombreux défis politiques et sécuritaires demeuraient en Afrique centrale et nécessitaient une mise en commun des efforts de l’ensemble des acteurs, avant de saluer les efforts déployés par le Bureau des Nations Unies pour l’Afrique centrale pour y parvenir.  Il s’est félicité de la tenue prochaine, grâce au soutien du Bureau régional, du Sommet des chefs d’État sur la piraterie et le vol à main armée dans le golfe de Guinée.  M. Briens a également salué la signature, entre le Bureau régional et la Communauté économique des États de l’Afrique centrale, d’un cadre de coopération définissant des thèmes prioritaires de partenariat, tels que la gouvernance politique ou la lutte contre la prolifération des armes.  Parmi les défis de paix et de sécurité en Afrique centrale, l’Armée de résistance du Seigneur reste un sujet de préoccupation majeure, a-t-il dit, avant de remercier le Bureau régional pour l’élaboration de la Stratégie régionale de l’ONU, qui complète les dispositifs existants au travers d’objectifs et de mesures concrètes.  Face à la persistance de la menace, les efforts déployés jusqu’à présent méritent d’être poursuivis et consolidés, de façon coordonnée en mettant la priorité sur la protection des civils, a insisté le représentant de la France. 


Les programmes de désarmement, démobilisation, rapatriement, réinstallation et réintégration (DDRRR) existants doivent être étendus à l’ensemble des zones touchées, a estimé M. Briens.  Les efforts en cours pour arrêter et traduire en justice les principaux dirigeants de l’Armée de résistance du Seigneur, dont Joseph Kony, doivent être poursuivis, a-t-il souligné, en encourageant, à cet égard, les États concernés à renforcer leur collaboration avec la Cour pénale internationale.  M. Briens a indiqué que la France soutenait l’ensemble de ces efforts à travers sa contribution à la Facilité de paix pour l’Afrique de l’Union européenne, qui a approuvé l’octroi de 1,2 millions d’euros à l’Union africaine, à la fin de 2011.  La France soutient également, à titre bilatéral, les États affectés par l’Armée de résistance du Seigneur en coopérant, par exemple, de façon continue avec la République centrafricaine sur le volet militaire.  Elle fournit aussi, dans les quatre pays concernés, une assistance humanitaire aux populations touchées par les attaques et mène des programmes de réintégration socioéconomique à l’attention des enfants soldats.


M. WANG MIN (Chine) a estimé que la situation politique générale en Afrique centrale était stable.  Il a noté cependant que les efforts visant à instaurer une paix durable étaient confrontés à de nombreux défis.  Les fondements économiques de la région sont faibles, a-t-il précisé, en faisant remarquer qu’elle était exposée à la criminalité transfrontalière organisée qui menace sa stabilité.  La Chine condamne fermement l’Armée de résistance du Seigneur et demeure gravement préoccupée par les problèmes humanitaires causés par les activités de ce groupe armé.  Le représentant de la Chine a ajouté que son pays approuvait la stratégie régionale formulée par l’ONU pour lutter contre la LRA.  La Chine approuve également les efforts menés par le Bureau régional des Nations Unies pour maintenir la paix et la sécurité dans la région, a-t-il conclu.


M. CHARLES-ARMEL DOUBANE (République centrafricaine) a rappelé qu’en 2012, l’Armée de résistance du Seigneur avait commis 20 attaques et fait de nombreux tués.  Il a précisé que ces attaques étaient responsables de 20 400 personnes déplacées, de 5 000 réfugiés et de 3 000 enfants non scolarisés, ainsi que de la déstructuration du tissu socioéconomique de son pays. 


M. Kony et sa horde barbare doivent être neutralisés, arrêtés et jugés pour leurs innombrables crimes, a-t-il insisté.  Il a particulièrement mis l’accent sur la situation des enfants et des femmes qui sont les premières victimes de l’Armée de résistance du Seigneur.  Il a exprimé sa gratitude aux pays de l’Afrique centrale siégeant aux Nations Unies, à l’Union africaine, à la CEEAC et au Gouvernement américain dont les conseillers militaires « participent activement à nos côtés sur le terrain à cette traque de ce groupe armé ».  C’est parce qu’elle freine aussi le développement de la sous-région qu’il est aussi urgent de mettre un terme aux activités de l’Armée de résistance du Seigneur, a insisté le représentant centrafricain, en demandant que le Conseil de sécurité prenne une décision ferme dans ce domaine.  


Déclaration du Président du Conseil de sécurité


Le Conseil de sécurité condamne vigoureusement les attaques que l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) mène dans certaines parties de l’Afrique centrale, qui menacent en permanence la sécurité dans la région.  Le Conseil exprime à nouveau sa profonde inquiétude devant les atrocités commises par la LRA, qui ont des conséquences graves sur le plan humanitaire et pour les droits de l’homme, comme le déplacement de plus de 445 000 personnes dans toute la région.


Le Conseil condamne fermement les violations du droit international humanitaire et les atteintes aux droits de l’homme auxquelles la LRA continue de se livrer.  Il condamne également le recrutement et l’emploi d’enfants, les meurtres et les mutilations, les viols, l’esclavage sexuel et les autres violences sexuelles et les enlèvements.  Il exige de la LRA qu’elle mette immédiatement fin à toutes ses attaques, en particulier celles dirigées contre des civils, engage instamment ses dirigeants à libérer tous ceux qui ont été enlevés, et insiste pour que tous les éléments de la LRA mettent un terme à ces pratiques, se rendent et rendent leurs armes.


Le Conseil de sécurité accueille avec satisfaction l’élaboration de la stratégie régionale des Nations Unies pour répondre à la menace que représente l’Armée de résistance du Seigneur et remédier à l’impact de ses activités et prend note des cinq grands domaines d’intervention que définit cette stratégie, qui a été élaborée en étroite collaboration avec l’Union africaine, les missions des Nations Unies et les équipes de pays des Nations Unies dans les zones où sévit la LRA et dans les États de l’Afrique centrale touchés.  Le Conseil demande instamment au Bureau des Nations Unies pour l’Afrique centrale, aux missions politiques et aux missions de maintien de la paix des Nations Unies dans la région et aux autres présences des Nations Unies d’aider à appliquer la stratégie, s’il y a lieu et dans les limites de leur mandat et de leurs capacités, et appelle la communauté internationale à apporter toute l’assistance possible pour contribuer à la réalisation de ces objectifs stratégiques.


Le Conseil de sécurité se réjouit de la vigoureuse collaboration qui s’est instituée entre les Nations Unies et l’Union africaine face à la menace que représente l’Armée de résistance du Seigneur, et souhaite qu’elle se poursuive. Le Conseil engage l’Envoyé spécial de l’Union africaine, Francisco Madeira, et le Représentant spécial du Secrétaire général pour l’Afrique centrale et Chef du Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale, Abou Moussa, à continuer à travailler avec les gouvernements des pays de la région pour renforcer encore leur coopération.


Le Conseil salue les efforts que continuent de déployer l’Ouganda, la République centrafricaine, la République démocratique du Congo et la République du Soudan du Sud pour appréhender les commandants de l’Armée de résistance du Seigneur et pour protéger les civils de la menace qu’elle représente.  Le Conseil accueille avec satisfaction la capture de Caesar Acellam, l’un des dirigeants de l’Armée de résistance du Seigneur, par l’armée ougandaise, le 13 mai.


Le Conseil de sécurité se réjouit du lancement officiel le 24 mars 2012 de l’Initiative de coopération régionale pour l’élimination de la LRA, qui prévoit un mécanisme conjoint de coordination, une force d’intervention régionale et un centre d’opérations conjoint.  Le Conseil engage les gouvernements des pays de la région, travaillant dans le cadre de cette initiative, à renouveler et renforcer leur collaboration pour venir à bout de la menace que représente la LRA. Le Conseil engage également l’Union africaine et les États affectés par la LRA à travailler avec la communauté internationale pour trouver les ressources nécessaires pour mener à bien cette initiative. Le Conseil se réjouit des efforts que fait l’Union africaine pour accroître la coordination tactique, améliorer l’échange d’informations et la planification conjointe des opérations entre les responsables militaires de la Force d’intervention régionale, basée à Yambio, au Soudan du Sud.


Le Conseil souligne qu’il incombe au premier chef aux États de la région où sévit la LRA de protéger les civils et engage ces États à prendre toutes les mesures qui s’imposent pour ce faire. Le Conseil note le rôle important joué par les missions de maintien de la paix des Nations Unies dans la région pour protéger les civils et souligne qu’il faut poursuivre la coordination et l’échange d’informations entre ces missions. Le Conseil rappelle l’importance de la coordination entre le personnel humanitaire, les spécialistes du développement, de la condition de la femme et de la protection des enfants, les militaires et les responsables du maintien de la paix dans la région.  Le Conseil constate les difficultés que rencontrent les gouvernements des pays de la région et engage instamment la communauté internationale, en coordination avec l’Union africaine et les Nations Unies, à continuer de renforcer le potentiel opérationnel des pays qui participent à la Force d’intervention régionale pour mener avec succès des opérations contre la LRA et assurer une meilleure protection des civils.  Le Conseil souligne que toutes les opérations militaires menées contre la LRA doivent être conformes au droit international humanitaire applicable, au droit des droits de l’homme et aux droits des réfugiés et réduire au minimum le risque de causer du tort aux civils dans ces régions.


Le Conseil de sécurité encourage les derniers combattants de la LRA à quitter les rangs de ce groupe et à participer au processus de désarmement, démobilisation, rapatriement, réinsertion et réintégration (DDRRR).  Le Conseil de sécurité souligne qu’il soutient les efforts menés dans les différents pays touchés pour désarmer, démobiliser et réintégrer dans une existence normale les anciens combattants de la LRA.  Le Conseil reconnaît les importants efforts que poursuit le programme de DDRRR de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) afin de susciter de nouvelles défections dans les rangs de la LRA.  Le Conseil demande à la MONUSCO de continuer à travailler avec le Bureau intégré des Nations Unies en Afrique centrale (BINUCA), la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS) et d’autres acteurs des Nations Unies dans la région affectée par la LRA afin d’aider à mener l’action régionale coordonnée visant à susciter des défections et à soutenir les efforts de DDRRR menés dans les zones où sévit la LRA.  Le Conseil demande aux partenaires internationaux de fournir à cet effet un soutien stratégique.


Le Conseil rappelle les mandats d’arrêt décernés par la Cour pénale internationale à l’encontre de Joseph Kony et de deux autres dirigeants de la LRA qui sont accusés, entre autres choses, d’avoir commis des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, y compris des assassinats, des viols et des enlèvements d’enfants pour les enrôler, et engage tous les États à coopérer avec les autorités ougandaises et avec la Cour pour exécuter ces mandats et traduire en justice les auteurs des atrocités. Il rappelle également sa déclaration de juin 2006 (PRST/2006/28) et réaffirme qu’il importe au plus haut point de promouvoir la justice et l’état de droit, notamment le respect des droits de l’homme, en tant qu’élément indispensable d’une paix durable.


Le Conseil loue les efforts consentis par les donateurs internationaux pour fournir une aide humanitaire aux populations touchées par les opérations de la LRA en République centrafricaine, en République démocratique du Congo et en République du Soudan du Sud. Il souligne à nouveau qu’il faut adopter une stratégie renforcée, globale et plus régionale pour faire face à la situation humanitaire, notamment apporter une aide aux victimes de violence sexuelle et d’autres attaques, et rappelle qu’il faut que toutes les parties s’attachent à promouvoir et à assurer l’accès, en toute sécurité et sans entrave, des organisations

humanitaires à la population civile, conformément au droit international, notamment au droit international humanitaire applicable, et aux principes directeurs de l’aide humanitaire.


Le Conseil prie le Secrétaire général de le tenir informé des activités du Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale, des progrès de la mise en œuvre de la Stratégie régionale et des efforts actuellement déployés à cette fin par les missions dans la région et par les autres organismes des Nations Unies compétents, notamment en lui présentant un rapport unique sur le Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale et la LRA avant le 30 novembre 2012.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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