AG/11272-OBV/1134

L’Assemblée générale célèbre la Journée internationale contre les essais nucléaires avec des appels du pied aux huit pays dont dépend l’entrée en vigueur du traité « TICE »

06/09/2012
Assemblée généraleAG/11272
OBV/1134
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Assemblée générale                                        

Soixante-sixième session                                   

Célébration de la Journée internationale

contre les essais nucléaires - matin


L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE CÉLÈBRE LA JOURNÉE INTERNATIONALE CONTRE LES ESSAIS NUCLÉAIRES AVEC

DES APPELS DU PIED AUX HUIT PAYS DONT DÉPEND L’ENTRÉE EN VIGUEUR DU TRAITÉ « TICE »


« L’entrée en vigueur du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (TICE) représenterait le meilleur moyen de parvenir à un monde exempt d’armes nucléaires » ont déclaré, ce matin, le Secrétaire général des Nations Unies, M. Ban Ki-moon, et le Président de l’Assemblée générale, M. Nassir Abdulaziz Al-Nasser, au cours d’une séance de l’Assemblée générale consacrée à la Journée internationale contre les essais nucléaires.


L’Assemblée est en retard.  La Journée est célébrée chaque année, dans le monde, le 29 août conformément à la résolution 64/35 que l’Assemblée générale a adoptée le 2 décembre 2009.  C’est aussi un 29 août, en 1991, que le Kazakhstan a publié un décret portant fermeture de Semipalatinsk, un des plus grands sites d’essais nucléaires au monde.


Dans son message vidéo, entendu par M. Timur Zhantikin, Président de l’Agence de l’énergie atomique du Kazakhstan, le Secrétaire général a rappelé qu’il avait visité ce site, en 2010, et vu les conséquences terribles des essais nucléaires mais aussi de la façon dont les gens travaillent ensemble pour y faire face.


« Aujourd’hui, la communauté internationale commémore plus de 50 années d’efforts internationaux contre les explosions nucléaires expérimentales, dont le TICE représente le point d’orgue », a déclaré le Président de l’Assemblée générale.  Devant les conséquences horribles des 2 000 essais nucléaires effectués depuis 1945, le Secrétaire général s’est dit prêt à se rendre dans tous les huit pays concernés pour dissiper leurs doutes sur la pertinence des instruments de surveillance de ce Traité.


Le TICE, qui a été ouvert à la signature le 24 septembre 1996, n’est toujours pas entré en vigueur car tous les 44 pays de l’annexe 2 dont dépend sa ratification n’ont pas encore déposé leurs instruments.  Manquent à l’appel la Chine, l’Égypte, les États-Unis, l’Inde, l’Iran, Israël, le Pakistan et la République populaire démocratique de Corée (RPDC).


Les délégations ont profité du débat pour parler du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) et se féliciter de son caractère « quasi universel », selon les mots du représentant sud-africain.  L’Iran et la République populaire démocratique de Corée ont été appelés à respecter leurs engagements à l’égard de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).  Des appels ont également été lancés en faveur de la création d’une zone exempte d’armes nucléaires au Moyen-Orient, une réunion devant être convoquée à la fin de cette année.


« Nous sommes dans une situation paradoxale où la menace nucléaire a diminué alors que celle d’une attaque nucléaire a augmenté », a prévenu le représentant des Pays-Bas dont le pays va accueillir en 2014 le Sommet sur la sécurité nucléaire. 


Ont également fait des déclarations liminaires MM. Geoffrey Shaw, représentant du Directeur général de l’AIEA; M. John Burroughs, Directeur exécutif du Comité des juristes sur la politique nucléaire; et M. Tibor Toth, Secrétaire exécutif de la Commission préparatoire de l’Organisation du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (OTICE).   



SÉANCE INFORMELLE POUR MARQUER LA CÉLÉBRATION DE LA JOURNÉE INTERNATIONALE CONTRE LES ESSAIS NUCLÉAIRES


Déclaration liminaires


M. NASSIR ABDULAZIZ AL-NASSER, Président de la soixante-sixième session de l’Assemblée générale, a rappelé que, le 2 décembre 2009, l’Assemblée générale avait adopté à l’unanimité la résolution 64/35 portant proclamation du 29 août comme Journée internationale contre les essais nucléaires.  « L’ambition de cette Journée est de sensibiliser le public aux effets des explosions nucléaires expérimentales et de parvenir à l’objectif d’un monde exempt d’armes nucléaires », a-t-il souligné. 


« Aujourd’hui, la communauté internationale commémore plus de 50 années d’efforts internationaux contre les explosions nucléaires expérimentales, dont le Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (TICE) représente le point d’orgue car il a mis en place un régime de vérification qui continue de fournir aux États signataires des capacités techniques avancées leur permettant de détecter de façon efficace les explosions expérimentales où qu’elles se produisent sur la planète », a-t-il poursuivi.  Il a souligné l’effet de dissuasion que cela représente et a fait remarquer que cette cause était directement liée à la survie de la race humaine. 


« Il nous reste toutefois un long chemin à parcourir et les efforts qui demeurent ne sont ni financiers, ni scientifiques mais politiques », a-t-il dit, appelant à l’entrée en vigueur du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires.  « Il s’agit d’œuvrer à l’objectif d’un monde où toutes les nations pourront vivre dans la paix et la stabilité sans subir la menace d’une destruction nucléaire », a-t-il déclaré.


Dans un message vidéo, M. BAN-KI-MOON, Secrétaire général des Nations Unies, s’est dit heureux de participer à cette commémoration, en félicitant tout particulièrement le Kazakhstan pour ses initiatives.  Il a avoué que le déplacement qu’il a effectué, en 2010, sur le site de Semipalatinsk lui a permis de se rendre compte des conséquences terribles des essais nucléaires,  mais aussi de la façon dont les gens travaillent ensemble pour y faire face.  Le Secrétaire général a souligné l’importance du TICE qui, bien que bénéficiant d’un appui universel, doit encore entrer en vigueur.  Il a exhorté tous les pays qui n’ont pas encore signé ou ratifié le TICE de le faire et de respecter les moratoires existants sur les essais nucléaires.  Si les moratoires sont essentiels, ils ne remplacent par l’efficacité d’une interdiction complète, a dit Ban Ki-moon, qui s’est dit prêt à se rendre dans tous les pays concernés pour dissiper leurs doutes sur la pertinence des instruments de vérification et de surveillance. 


M. TIMUR ZHANTIKIN, Président de l’Agence de l’énergie atomique du Kazakhstan, a souligné l’importance de la résolution 64/35 de l’Assemblée générale et de la question de l’interdiction universelle et permanente des essais nucléaires qu’il a qualifiée de haute importance pour la sécurité mondiale.  Il a déclaré que la première contribution significative à cet objectif a été faite par le Président du Kazakhstan qui a publié le 29 août 1991 un décret ordonnant la fermeture d’un des plus grands sites d’essais nucléaires au monde: Semipalatinsk.  Illustrant « l’horreur des essais nucléaires » dont a été témoin son pays, M. Zhantikin a rappelé que le site de Semipalatinsk a vu en 40 ans 490 essais nucléaires qui ont affecté 1,5 million de personnes et contaminé des territoires de la taille de certains États européens.  Il a indiqué que l’impact de ces tests continuait d’affecter gravement le pays.  Il a jugé symbolique que la date du décret ait été proclamée Journée internationale contre les essais nucléaires en 2010.


Il a rappelé que le Secrétaire général de l’ONU a lancé en avril 2010, sur le site de Semipalatinsk, un vibrant appel à la communauté internationale pour que des progrès soient accomplis sur la voie du désarmement nucléaire complet.  C’est ainsi, a-t-il dit, que Semipalatinsk est devenu le symbole de l’espoir d’un avenir sans arme nucléaire.  Il a précisé que le Kazakhstan a organisé du 27 aout 29 août 2012 à Astana, sa capitale, un séminaire intitulé « De l’interdiction des essais nucléaires à un monde exempt d’armes nucléaires », avec la participation des organisations de la société civile et des représentants de l’ONU, du TICE et de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).  


Si la voie du TICE n’a pas été simple depuis 1996, M. Zhantikin s’est néanmoins félicité que 183 pays y ait adhéré, dont les 153 qui ont conclu leurs procédures internes pour permettre son entrée en vigueur.  Il a regretté que certains pays refusent toujours de signer et ratifier le TICE et continuent en toute impunité de développer leur programme militaire nucléaire.  Il a déclaré que l’entrée en vigueur du TICE permettrait aussi la mise en œuvre efficace du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP).  Face à l’insuffisance des moratoires sur les essais nucléaires, il a jugé indispensable la préparation d’un instrument juridiquement contraignant au niveau international qui impose aux pays nucléaires de fournir des garanties de sécurité aux pays sans armes nucléaires. 


Il a rappelé que le Président du Kazakhstan a introduit une proposition concrète dans ce sens lors du Sommet sur la sécurité nucléaire à Washington en avril 2010, en demandant qu’en échange des garanties des puissances nucléaires sur la non-utilisation des armes nucléaires et la protection en cas d’attaque, le reste du monde abandonne ses ambitions nucléaires.  Le représentant s’est dit convaincu qu’un monde sans arme nucléaire peut devenir « le monde de tous », si tous les États Membres s’associent à cet effort. 


Table ronde: « Le rôle des Nations Unies dans le domaine du désarmement et de la non-prolifération nucléaires »


Pour marquer la célébration de cette Journée internationale contre les essais nucléaires, représentants des États Membres et experts en désarmement se sont interrogés sur le rôle des Nations Unies dans le domaine du désarmement et de la non-prolifération nucléaires.  Les échanges étaient modérés par M. Randy Rydell, spécialiste des questions politiques au Bureau du Haut-Représentant pour les affaires de désarmement.


Au cours d’un bref message vidéo, M. TIBOR TOTH, Secrétaire exécutif de la Commission préparatoire de l’Organisation du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (OTICE), a d’abord exhorté les délégations à œuvrer à l’objectif d’un monde exempt d’essais nucléaires en faisant en sorte que le Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (TICE) entre en vigueur.  « Nous ne voulons pas d’une nouvelle crise des missiles cubains pour comprendre la dangerosité de la situation », a-t-il dit, appelant les États Membres à se montrer à la hauteur des défis à relever.  « À ce jour, le monde a déjà connu environ 2 000 essais nucléaires », a-t-il rappelé. 


De son côté, Mme SUSAN BURK, Représentante spéciale du Président des États-Unis pour la non-prolifération, a tenu à souligner quelques francs succès obtenus, ces dernières années, en matière de non-prolifération nucléaire.  Elle a notamment cité la Conférence d’examen de 2010 du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP), qui a été  couronnée de succès en permettant le consensus sur un plan d’action, ainsi que l’entrée en vigueur, en février 2011, du nouveau Traité START de réduction des armes nucléaires entre les États-Unis et la Fédération de Russie. 


« Cependant, plusieurs pays continuent à ne pas respecter leurs obligations en vertu du TNP, à ne pas fournir d’informations sur la nature de leur programme nucléaire ou à faire preuve d’irrespect », a-t-elle déploré, illustrant son propos par le cas de l’Iran, de la Syrie et de la République populaire démocratique de Corée (RPDC).  En outre, bien que la communauté internationale poursuive ses efforts en faveur d’un traité visant l’interdiction de la production de matières fissiles, la Représentante spéciale du Président Obama a fait observer que la possibilité de se procurer des matières nucléaires sur le marché noir demeurait réelle.  Dans ce contexte, elle a insisté sur la nécessité, pour toutes les parties, d’appuyer chaque pilier du TNP.  Elle a également mis l’accent sur l’importance pour les États du Moyen-Orient de traiter de la question d’une zone exempte d’armes nucléaires.  


Pour sa part, M. JIM MC LAY (Nouvelle-Zélande) a encouragé les États à harmoniser leurs mesures visant à la non-prolifération nucléaire.  Il a fait remarquer que le Pacifique Sud venait de commémorer le vingt-cinquième anniversaire du Traité de Rarotonga, entré en vigueur en 1986 et qui établit une zone exempte d’armes nucléaires dans la région du Pacifique Sud, et que son pays possédait également sa propre législation anti-nucléaire.  Il a ensuite fait remarquer que les Nations Unies n’avaient pas toujours remporté « de francs succès » en matière de désarmement et de non-prolifération et que nombre de réalisations à cet égard avaient été obtenues en dehors du système de l’ONU.  « Mais cela ne signifie pas que l’ONU n’a pas un rôle à jouer en matière de désarmement et de non prolifération nucléaires », a-t-il affirmé.  Il s’est notamment dit consterné par le blocage qui persiste depuis plus de 15 ans au sein de la Conférence du désarmement, « incapable de se mettre d’accord sur un mandat de négociations ».  « Cet état des choses est le résultat consternant que nous avons obtenu car les Nations Unies sont la somme de ses 193 Membres », a-t-il souligné, exhortant les délégations à « refléter leur détermination » à atteindre l’objectif d’un monde exempt d’armes nucléaires.


Rappelant ensuite que son pays avait été victime d’essais nucléaires, M.  GARY QUINLAN (Australie) a affirmé que son gouvernement continuerait à poursuivre ses efforts afin de convaincre tous les dirigeants politiques de l’importance de l’entrée en vigueur du TICE.  Il a également estimé que les États non dotés de l’arme nucléaire devaient continuer à appuyer des études et des analyses sur la non-prolifération et sur les effets des essais nucléaires, et ce, afin de les mettre à la disposition des décideurs politiques.  À cet égard, il a salué le travail de recherche entrepris conjointement par le Japon et l’Australie dans le cadre d’une Commission sur la non-prolifération qui a pu présenter, cette année, le résultat de ses travaux.  Avant de conclure, il a estimé qu’une série de difficultés demeuraient en suspens avant la prochaine Conférence d’examen du TNP de 2015.  Il a surtout considéré qu’il était indispensable de réaliser des progrès au sujet de la création d’une zone exempte d’armes nucléaires au Moyen-Orient.  Il a émis l’espoir qu’une Conférence sur cette question puisse encore être organisée en 2012.


M. GEOFFREY SHAW, Représentant du Directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), a fait remarquer que 13 pays n’avaient pas encore rempli l’ensemble de leurs obligations au regard du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) en ne concluant pas d’accord de garantie généralisé avec l’Agence, accords qui permettent à celle-ci la vérification de l’usage pacifique du nucléaire.  Au titre des points positifs, il s’est réjoui du fait que 17 États aient fait entrer en vigueur le Protocole additionnel, « qui est un élément essentiel pour fournir à l’Agence des garanties crédibles au sujet des matières nucléaires déclarées », a-t-il précisé.  Il a aussi affirmé que l’AIEA ne pouvait pas se satisfaire d’un « statu quo » et continuerait à œuvrer au renforcement de la sécurité nucléaire de par le monde.


Enfin, M. JOHN BURROUGHS, Directeur exécutif de l’organisation « Lawyers Committee on Nuclear Policy », a apporté aux échanges une vision normative de la question.  « Il est, à présent, indéniable pour de nombreux États qu’il existe une obligation de négocier et que l’utilisation d’armes nucléaires est incompatible avec la nécessité de protéger les populations et de respecter le droit international humanitaire et les principes relatifs aux droits de l’homme », a-t-il dit.  Il s’est notamment réjoui du fait que cet aspect normatif des armes nucléaires exerçait, aujourd’hui, une certaine influence au sein de la Conférence d’examen du TNP.


Débat interactif


« L’élimination des armes nucléaires ne sera possible qu’au terme d’une démarche intégrée, globale et progressive s’appuyant sur le principe d’une sécurité pour tous », a dit le représentant de la Fédération de Russie.    


« Nous nous trouvons dans une situation paradoxale où la menace nucléaire a diminué alors que celle d’une attaque nucléaire a augmenté », a dit le représentant des Pays-Bas dont le pays va accueillir en 2014 le Sommet sur la sécurité nucléaire.  Il a salué l’adhésion du Guatemala et de l’Indonésie au TICE en 2012.  Son homologue de l’Union européenne s’est dit encouragé par cette évolution, comme en témoigne le fait qu’aucun essai nucléaire n’ait été observé ces dernières années.  Il a espéré que la réunion ministérielle du TICE prévue à l’automne sera l’occasion d’autres bonnes nouvelles, avant d’assurer la volonté de l’Union européenne, qui a déjà consacré 10 millions d’euros au renforcement du système de vérification et de surveillance du TICE, de continuer à travailler au renforcement de la crédibilité et visibilité de ce Traité. 


Beaucoup de délégations sont revenues sur le Traité sur la-non prolifération des armes nucléaires (TNP).  « L’application presqu’universelle de ce Traité nous donne confiance », a ainsi commenté le représentant de l’Afrique du Sud, en citant le défi du maintien et de la modernisation des arsenaux nucléaires.  Son homologue des États-Unis a d’ailleurs reconnu l’urgence qu’il y a à dissiper les malentendus sur la signification et le sens de la « modernisation des arsenaux nucléaires ».  Entre autres délégations, le représentant de la République populaire démocratique de Corée s’est en effet inquiété de l’augmentation du perfectionnement des armes nucléaires depuis la fin de la guerre froide.  Son homologue de l’Ukraine est revenu sur la « bonne décision » de son pays d’avoir renoncé à ses arsenaux nucléaires.  Il a invité les autres pays à suivre l’exemple du sien tout comme l’ont fait le Mexique et le Chili, en s’engageant à ne pas utiliser de l’uranium enrichi.


Pour le représentant de la Fédération de Russie, la priorité en matière de non-prolifération est la création d’une zone exempte d’armes nucléaires au Moyen-Orient.  Ses homologues de l’Égypte et de la Turquie ont dit attendre beaucoup de la réunion prévue à la fin de cette année.  D’ici là, les représentants de l’Iran et de la Syrie ont profité du débat pour exhorter Israël, seul État du Moyen-Orient non partie au TNP, à démanteler ses installations nucléaires et les placer sous surveillance de l’AIEA.  Si le premier a jugé ironique que le seul pays à avoir utilisé l’arme nucléaire et continué de consacrer des milliards de dollars à l’amélioration de ses armes nucléaires, se permette de faire des allégations sur la nature du programme nucléaire « civil et pacifique » de l’Iran, le second a rappelé le rôle des États-Unis dans la militarisation nucléaire d’Israël. 


Le représentant de la République populaire démocratique de Corée s’est étonné que l’on fustige le programme nucléaire de son pays, alors qu’il y a un millier d’ogives nucléaires en « Corée du Sud » depuis les années 1970.  « Ce sont les menaces répétées des États-Unis qui ont poussé mon pays à acquérir l’arme nucléaire », a argué le représentant.  Peu convaincu, le représentant de la République de Corée a rappelé que la partie Sud de la péninsule coréenne était désormais exempte d’armes nucléaires.  Il a invité la partie Nord à respecter ses engagements, notamment dans le cadre des « Pourparlers à Six ».  Son homologue du Belarus a dénoncé le fait que son pays appartient à la seule région du monde où l’idée de créer une zone exempte d’armes nucléaires n’a pu s’affirmer.


Le représentant de l’Algérie a fait observer que les progrès dans la création de cette zone ne s’accompagnent pas forcément d’un réel désarmement.  Il a dit toute la frustration des pays non dotés de l’arme nucléaire face à la difficulté de parvenir à des garanties de sécurité négative.  Son homologue du Japon, a fait porter aux États-Unis la responsabilité de l’échec de la Conférence du désarmement.  Il s’est aussi interrogé sur les perspectives d’un futur traité d’interdiction de la production des matières fissiles.  Le Directeur exécutif de l’organisation « Lawyers Committee on Nuclear Policy  » a estimé qu’un moratoire serait déjà « un message positif ».     


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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