SG/SM/14021

Conférence de presse de fin d’année du Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, M. Ban Ki-moon

14/12/2011
Secrétaire généralSG/SM/14021
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE DE FIN D’ANNÉE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L’ORGANISATION DES NATIONS UNIES, M. BAN KI-MOON


On trouvera, ci-dessous, le texte intégral des remarques faites, aujourd’hui, par le Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, à l’ouverture de sa conférence de presse de fin d’année:


Bonjour, mesdames et messieurs.  C’est un grand plaisir de vous rencontrer, et j’attends de vous voir ce soir au cours du dîner annuel de l’Association des correspondants de presse accrédités auprès des Nations Unies.


Nous approchons de la fin de mon premier mandat de Secrétaire général, et ce jour est pour moi l’occasion de discuter avec vous des actions que j’ai menées au cours des cinq dernières années.  Cette année 2011 aura été extraordinaire et remarquable.


Le réveil arabe ou « printemps arabe » a transformé le paysage géopolitique.  Nous avons pris position très tôt et avec insistance sur cette question, en appelant les dirigeants à écouter la voix de leur peuple.  Et nous avons agi de façon décisive, de concert avec la communauté internationale. 


Nous avons joué un rôle essentiel dans la libération de la Libye.  Nous nous tenons prêts à continuer à assister, à leur demande, la Tunisie et l’Égypte.


L’accord conclu sous la médiation de notre Envoyé spécial au Yémen y ouvre la voie à la fin des hostilités et à la mise en place d’un nouveau Gouvernement d’union nationale.


Notre Organisation a accueilli son 193ème État Membre, la République du Soudan du Sud.  La naissance de cette nation est survenue à la suite de la tenue d’un référendum réussi en janvier de cette année, référendum rendu possible par les actions de maintien de la paix de l’Organisation des Nations Unies et par sa diplomatie, qui ont inclus, il y a quatre ans, le déploiement des Casques bleus que nous avons mené au Darfour. 


Au Myanmar, nous voyons poindre une nouvelle ouverture prometteuse et nous allons continuer à y œuvrer à travers nos bons offices et d’autres initiatives.


Ailleurs, les évènements continuent de mettre à rude épreuve notre détermination.


En Syrie, plus de 5 000 personnes ont perdu la vie.  Cette situation ne peut se poursuivre.  Au nom de l’humanité, il est temps pour la communauté internationale d’agir.


En Afghanistan, nous sommes confrontés à l’insécurité persistante.  La conférence tenue la semaine dernière à Bonn, en Allemagne, a réaffirmé l’engagement de la communauté internationale en faveur de notre partenariat jusqu’en 2014 et au-delà.


Au Moyen-Orient, avec l’aide du Quatuor, nous devons continuer de faire pression en faveur de la paix entre Israël et la Palestine.


Dans la corne de l’Afrique, les populations sont toujours confrontées à la famine.


Depuis le début de mon mandat de Secrétaire général des Nations Unies, j’ai cherché à faire progresser une approche pratique, une vision des Nations Unies orientée vers l’action faisant de l’Organisation la voix des sans voix, et le défenseur de tous ceux qui sont sans défense. 


C’est pourquoi, avec le Président de l’Assemblée générale, je suis allé en Somalie la semaine dernière.  C’est la première visite effectuée dans ce pays par un Secrétaire général des Nations Unies depuis 18 ans, et bien sûr, c’est la première fois dans l’histoire de l’ONU que le Secrétaire général et le Président de l’Assemblée générale se rendent ensemble en Somalie.  C’est pourquoi j’ai visité le complexe de camps de réfugiés de Dadaab, au Kenya, où nous contribuons à nourrir et à abriter un demi-million de personnes d’origine somalienne.


De la Somalie au Soudan, du Yémen à l’Afghanistan, d’Haïti aux Philippines, des millions de personnes ont besoin de notre aide.


Aujourd’hui, à Genève, nous avons demandé 7,7 milliards de dollars pour venir en aide à 51 millions de personnes vivant dans 16 pays, au cours de l’année prochaine.


La situation économique mondiale est, en ce moment, difficile.  Mais, nous ne pouvons équilibrer les budgets aux dépends de la vie des plus pauvres et des plus vulnérables du monde.


Mesdames et messieurs, chers amis, l’année 2011 nous a également lancé des avertissements concernant notre avenir commun.


Le désastre de Fukushima a ravivé les préoccupations au sujet de la sécurité nucléaire, et les Nations Unies ont, à cet effet, mobilisé une réponse mondiale.


Nous avons vu des inondations record au Pakistan, en Thaïlande, en Colombie et en El Salvador, qui sont un rappel vivace de l’influence croissante des phénomènes météorologiques extrêmes.


En prenant mes fonctions, j’avais parlé des changements climatiques comme étant le défi majeur de notre époque.  J’étais déterminé à placer cette question au sommet des préoccupations mondiales.  Cinq ans plus tard, nous avons fait des progrès significatifs, de Bali à Copenhague, et de Cancún à Durban.


À Durban, nous avons défié les sceptiques.  Nous avons clairement démontré que les négociations multilatérales sous l’égide des Nations Unies pouvaient permettre de parvenir à des résultats: un consensus sur un objectif clair et un calendrier pour parvenir à un accord juridiquement contraignant impliquant tous les pays; un nouvel engagement envers le Protocole de Kyoto et envers les institutions qui ont permis de parvenir à d’importantes réductions des émissions de gaz à effet de serre; des avancées technologiques et financières, y compris en ce qui concerne le Fonds de Copenhague pour le climat.


Pour l’avenir, nous allons bâtir sur cet esprit de coopération de Durban afin de faire des avancées en ce qui concerne les financements relatifs aux changements climatiques, et particulièrement sur notre nouvelle initiative pour l’énergie durable pour tous.


Il y a une grande leçon à tirer.  Qu’il s’agisse de la question des changements climatiques, ou de celles de la paix, de la sécurité, des droits de l’homme, ou de l’aide humanitaire, l’ONU n’a jamais été aussi nécessaire.


Je crois que nous sommes à un tournant important de l’histoire.  Tout change.  Les anciennes règles s’effondrent et ne fonctionnent plus.  


Nous ne savons pas quel nouvel ordre va émerger.  Mais nous pouvons être confiants: les Nations Unies seront en première ligne.


C’est pourquoi, lors de l’Assemblée générale de septembre dernier, j’ai présenté une vision pour les cinq prochaines années.  Une vision de solidarité pour une ère de bouleversements et d’incertitudes.


J’ai identifié cinq impératifs mondiaux, cinq opportunités générationnelles pour créer l’avenir que nous voulons:

Premièrement, le développement durable;

Deuxièmement, un monde plus sûr;

Troisièmement, l’importance de la prévention;

Quatrièmement, aider les pays en transition;

Et cinquièmement, faire plus pour les femmes et les jeunes du monde.


J’exposerai notre plan d’action en janvier prochain devant l’Assemblée générale.


Pour l’instant, permettez-moi de vous dire que nous allons nous concentrer sur les liens existant entre diverses questions.  Nous devons établir les points de liaison entre les changements climatiques, l’énergie, l’alimentation, l’eau, la santé et l’éducation, et les océans.


Tout cela sera au cœur de la Conférence de « Rio+20 » sur le développement durable, prévue en juin prochain.


En attendant, nous allons bâtir sur les progrès accomplis ces cinq dernières années.


Le nouvel accent que nous avons mis sur la diplomatie préventive et la médiation a donné des résultats encourageants en Sierra Leone, en Guinée, au Kirghizistan, à Chypre et au Népal.


Nous avons fait progresser la responsabilité de protéger.


En Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo a tenté de contrecarrer la volonté de son peuple.  Nous sommes restés fermement en faveur de la démocratie, et aujourd’hui, il est à La Haye.  Nous nous sommes également montrés fermes contre Mouammar Qadhafi quand il a juré de massacrer son peuple « comme des rats ».


Ce sont des victoires importantes pour la justice et le droit international.  Au cours des cinq dernières années, nous nous sommes élevés à plusieurs reprises contre l’impunité.  Nous avons renforcé l’état de droit et la Cour pénale internationale (CPI), dont le Statut a été ratifié par 120 pays, d’autres devant le faire bientôt.


Au sujet du désarmement et de la non-prolifération, nous avons vu croître le soutien en faveur des cinq points présentés au début de mon premier mandat.


Nous continuons à défendre les droits des femmes et des enfants.  La création d’« ONU-Femmes » a été l’aboutissement de longs efforts, basés sur notre conviction que les femmes sont la clef du développement et de la paix.


Notre initiative « Chaque femme, chaque enfant » a le potentiel de prévenir des millions de morts inutiles.  Ajouté à notre succès dans la lutte contre le paludisme, nous avons un modèle puissant pour l’avenir.


Nous devons cependant nous-mêmes appliquer ce que nous prêchons aux autres.  Les femmes occupent aujourd’hui plus de hautes fonctions que jamais dans l’histoire des Nations Unies.  Vous en verrez beaucoup plus au cours de mon second mandat, et pas seulement aux niveaux de responsabilité les plus élevés.


Nous ne pouvons accomplir que de petites choses sans une ONU plus forte. 


Les gens vont plus vite que les institutions traditionnelles, dans leur désir de changement, dans leurs demandes de démocratie, de justice, de droits de l’homme, et de nouvelles opportunités sociales et économiques.


Notre défi est de garder la cadence, de rester dans la course, de nous adapter et de servir efficacement le monde.


Comme l’a annoncé mon Chef de cabinet le premier décembre dernier, j’ai l’intention de mettre en place une nouvelle équipe pour mon second mandat, une équipe forte sur le fond et diverse dans sa composition, une équipe qui travaille comme un seul homme.


Prêchant par l’exemple, j’ai mis la priorité dans la mobilité, en combinant les perspectives nouvelles, la continuité institutionnelle et la synergie.


Avec ces critères à l’esprit, je mène une évaluation profonde de toute mon équipe et de sa structure de gestion.  Dans les prochains jours, d’autres annonces seront faites de manière appropriée.


Je vous remercie, et je serai heureux de répondre à vos questions.


Après ses remarques d’introduction, le Secrétaire général des Nations Unies a répondu aux questions des correspondants de presse accrédités auprès de l’ONU.


Changements climatiques


Concernant la question des changements climatiques, le Secrétaire général a rappelé qu’à la Conférence de Copenhague, tenue en décembre 2009, la communauté internationale n’avait pu trouver un accord final.  Mais les discussions tenues à Copenhague avaient « fourni de bonnes bases pour construire d’autres accords », a indiqué M. Ban. 


Il a relevé qu’à la Conférence de Durban qui vient de s’achever, « toute la communauté internationale s’est engagée en faveur de la conclusion d’un accord qui soit global, juridiquement contraignant, et avec une mise en œuvre basée sur un calendrier précis ».  M. Ban a souhaité que cet accord intervienne au plus tard en 2015, afin que les ratifications nécessaires à son entrée en vigueur se fassent avant l’année 2020.  Il a ensuite souligné qu’à la suite de Durban, tous les États devraient mener des actions visant à réduire leurs émissions atmosphériques de dioxyde de carbone et fournir un appui technologique aux pays en développement.


M. Ban a également salué le fait que la Plateforme de Durban soit en faveur de la concrétisation du Fonds de Copenhague, dont le lancement a eu lieu à la Conférence de Cancún, tenue l’an dernier.  Les promesses de contributions au Fonds vert pour le climat s’élèvent déjà à un montant situé entre 27 et 28 milliards de dollars, a précisé le Secrétaire général.  Il a rappelé que le défi à relever est de trouver 100 milliards de dollars par an, à l’horizon 2020, pour alimenter le Fonds.  M. Ban a, en outre, rappelé que la communauté internationale doit examiner, en juin prochain, lors de la Conférence Rio+20, les défis mondiaux à relever en vue de promouvoir le développement durable, comme les changements climatiques, la crise alimentaire, les questions relatives à l’eau, à l’énergie, et aux problèmes de santé mondiaux, etc.


Syrie


Sur la situation en Syrie, le Secrétaire général a annoncé avoir transmis, il y a quelques jours, le rapport de la Commission internationale d’enquête au Conseil de sécurité et à l’Assemblée générale, qui devraient donc prendre les décisions qui s’imposent.  Il a indiqué que la situation est très préoccupante sur le terrain et a espéré que les Nations Unies et la communauté internationale seront en mesure de prendre une action concertée et cohérente.  Il s’est ensuite félicité des actions et des initiatives lancées par la Ligue des États arabes à l’encontre de la Syrie.  M. Ban a indiqué qu’il était en contact avec le Secrétaire général de la Ligue des États arabes et qu’ils examinaient comment la Ligue des États arabes, l’ONU et la communauté internationale pouvaient travailler ensemble pour résoudre la situation en Syrie.


Printemps arabe


Répondant à une question sur les pays actuellement en transition politique parce qu’ils ont changé de régime à l’occasion du « printemps arabe », le Secrétaire général a souligné sa volonté d’aider ces pays et leurs peuples, en particulier ceux qui sont capables d’atteindre leurs aspirations initiales, comme la Tunisie, l’Égypte et le Yémen.  Il a souligné qu’il était très important que leur succès soit durable, et il a noté que les Nations Unies ont apporté un soutien technique et logistique à l’Égypte et à la Tunisie dans le cadre de leur processus électoral.


M. Ban a, par ailleurs, indiqué sa volonté de travailler aux côtés des dirigeants mondiaux pour apporter un soutien socioéconomique aux pays ayant connu ces changements politiques, afin de leur donner les moyens de promouvoir la participation et l’autonomisation des jeunes et des femmes, ainsi que d’autres groupes marginalisés dans les changements en cours.  Il a, en outre, relevé que le monde traverse une ère d’incertitude et d’inégalité.  Constatant que la volonté de changement avait aussi été démontrée par les populations du monde en développement, M. Ban a, à cet égard, cité en exemple le mouvement « Occupy Wall Street », qui démontre que même les pays développés ne sont pas en marge de la période de revendications et de mutations que traverse toute la planète.  Nous vivons une période caractérisée par l’incertitude et les inégalités, a-t-il relevé en invitant la presse à l’analyser de manière générale sous un angle historique.  L’ère que nous vivons est remarquable par le niveau de frustration de sa jeunesse, a-t-il souligné.


Autonomisation des femmes dans les pays en transition


Insistant sur la promotion des femmes et des jeunes, le Secrétaire général a rappelé que les jeunes d’aujourd’hui sont les dirigeants de demain.  Il a ajouté que ces jeunes ont déjà fait preuve de leadership avec les manifestations organisées sur la place Tahrir en Égypte, et il a cité l’exemple de Mohamed Bouazizi, ce jeune de Tunisie, dont l’immolation par le feu a provoqué le soulèvement populaire qui a emporté le régime tunisien de l’ancien Président Ben Ali et a inspiré d’autres jeunes en Égypte, au Yémen et ailleurs.  M. Ban a invité la presse à mieux faire entendre, aux quatre coins du monde, les voix des opprimés.


S’exprimant spécifiquement sur la question de l’autonomisation des femmes dans les pays touchés par le « printemps arabe », M. Ban a indiqué avoir sans relâche mentionné cette question au cours des réunions et des entretiens qu’il a eus avec les dirigeants arabes.  Il a soutenu que cette préoccupation doit être présente dans les cadres de révision des institutions sociales et politiques des pays en transition politique. 


L’interprétation de la résolution 1973 du Conseil de sécurité


Réagissant à la question d’un journaliste sur la « division qui a vu le jour au sein du Conseil de sécurité au sujet de l’interprétation et de la mise en œuvre du mandat donné par la résolution 1973, relative à la Libye » et notamment concernant son application par l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) en Libye, le Secrétaire général a rappelé le principe de protection des populations qui a justifié l’adoption de cette résolution.  Il a estimé que les changements de régimes qui ont eu lieu dans les pays du « printemps arabe » sont le fait des populations, et non de forces militaires extérieures.  Il a également soutenu que la résolution 1973 du Conseil de sécurité « a été strictement appliquée dans le cadre des opérations menées par l’OTAN ».  Pressé de donner son point de vue sur un document soumis par le Brésil au Conseil de sécurité, qui porte sur le concept de « responsabilité de protéger », toujours en discussion aux Nations Unies, le Secrétaire général a indiqué que toutes les contributions à la définition de ce concept et sur ses modalités d’application sont les bienvenues.  J’ai pris connaissance du document du Brésil, intitulé « De la responsabilité d’être protégé », a dit M. Ban.


Somalie


Le Secrétaire général a indiqué s’être rendu en Somalie en compagnie du Président de l’Assemblée générale.  Il a noté que les dirigeants somaliens se sont engagés à faire des progrès, y compris à travers la conduite de réformes constitutionnelles, législatives et politiques, afin de parvenir à une paix durable.  Il a notamment souhaité que le Gouvernement intérimaire somalien puisse étendre sa zone d’influence en occupant les régions pacifiées par les troupes de la Mission de l’Union africaine en Somalie (AMISOM), afin de ne pas permettre aux éléments rebelles du groupe Al-Chabaab de reprendre du terrain.  M. Ban a annoncé la tenue d’une rencontre, en janvier prochain à Londres, sur la question somalienne.    


L’adhésion de la Palestine à l’UNESCO


En ce qui concerne l’adhésion de la Palestine à l’UNESCO, M. Ban a précisé que cet acte n’est pas lié à la demande que la Palestine a faite auprès du Secrétariat général, de l’Assemblée et du Conseil de sécurité afin de devenir État Membre à part entière des Nations Unies.  « Je soutiens leurs aspirations à être admis à l’ONU et à être capables de participer aux travaux d’autres organisations internationales en tant que membre à part entière dans le contexte de la vision de deux États, Israël et la Palestine, vivant côte à côte en paix et en sécurité », a expliqué le Secrétaire général en parlant des Palestiniens.


Quant à la décision des États-Unis de geler le soutien financier qu’ils apportent à l’UNESCO, il a estimé qu’elle relève d’un tout autre domaine.  Il a souligné avoir exprimé des inquiétudes aux dirigeants du monde sur la question du budget de l’UNESCO, afin que des mécanismes palliatifs soient trouvés.


Réduction budgétaire à l’ONU


Sur cette question, le Secrétaire général a affirmé que les réductions budgétaires, de l’ordre de 3,7% par rapport au dernier budget, qu’il a recommandées, ne devraient pas avoir d’incidences graves sur les activités des Nations Unies.  Il a indiqué que l’Organisation allait adopter des mesures de gestion plus efficientes, comme l’usage des nouvelles technologies de l’information et de la communication dans la conduite de ses tâches, et la modernisation de ses procédures de travail.


Tensions dans la péninsule coréenne


M. Ban a souligné que cette question est d’un grand intérêt pour lui, en tant que Secrétaire général des Nations Unies et en tant que citoyen coréen.


Il a déploré la situation de tension qui règne dans la péninsule et a salué les efforts déployés par la Chine pour organiser, de nouveau, des discussions à six (États-Unis, Japon, Fédération de Russie, Chine, et les deux Corées).  Il a indiqué que les autorités de la République de Corée l’ont rassuré que malgré la situation actuelle, la République de Corée continuera de fournir l’assistance humanitaire de base, en particulier en faveur des enfants et des nourrissons, à la partie Nord de la péninsule.


Chypre


Le Secrétaire général a annoncé avoir invité les deux dirigeants chypriotes grec et turc à Greentree (États-Unis) à la fin de janvier 2012, pour deux jours de négociations auxquelles il prendra part.  Il a rappelé que Chypre assumera la présidence de l’Union européenne le 1er janvier prochain, et il a avoué que ce contexte pourrait rendre les négociations un peu plus difficiles.  « Nous pouvons avancer vers l’organisation d’une conférence internationale pour traiter de ces questions », a indiqué M. Ban. 


Tribunal spécial pour le Liban


Concernant la démission du procureur du Tribunal spécial pour le Liban, M. Daniel Bellemare, le Secrétaire général a indiqué que le processus de remplacement était lancé, et que les dossiers et profils d’éventuels remplaçants étaient à l’étude.


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