Conférence de presse

Conférence de presse sur les conclusions de la quatrième Conférence de l’ONU sur les pays les moins avancés, tenue à Istanbul, du 9 au 13 mai 2011

17/05/2011
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE SUR LES CONCLUSIONS DE LA QUATRIÈME CONFÉRENCE DE L’ONU SUR LES PAYS LES MOINS AVANCÉS, TENUE À ISTANBUL, DU 9 AU 13 MAI 2011


« Cette conférence a permis de placer la question du développement des pays les moins avancés (PMA) au sommet de l’ordre du jour de la communauté internationale et de mettre l’accent sur le caractère impératif d’une réponse stratégique aux inquiétudes et attentes des PMA », a déclaré cet après-midi, au Siège des Nations Unies à New York, M. Gyan Chandra Acharya, Représentant permanent du Népal auprès des Nations Unies, lors d’une conférence de presse sur les conclusions de la quatrième Conférence des Nations Unies sur les PMA (PMA IV), qui s’est tenue à Istanbul, en Turquie, du 9 au 13 mai 2011. 


Intervenant aux côtés de M. Collin D. Beck, Représentant permanent des Îles Salomon auprès des Nations Unies, qui représentait le Bureau de coordination mondiale des PMA, M. Gyan Chandra Acharya s’est félicité de l’adoption à Istanbul d’un programme d’action en faveur des PMA pour la période 2011-2020 qui se décline en cinq objectifs et huit principes.  Il a, à cet égard, salué « un texte qui définit une vision claire et montre la voie à suivre pour les 10 années à venir non seulement pour les PMA, mais aussi pour les pays développés, les pays émergents et le système de l’ONU dans son ensemble ». 


Si au terme de la Conférence d’Istanbul nous avons conclu qu’il incombe aux PMA eux-mêmes de prendre en main leur propre développement et d’en assumer la responsabilité première, nous avons aussi reconnu que cela ne sera pas possible sans un soutien et une coopération internationaux fermes et consistants, a dit M. Chandra Acharya avant d’ajouter qu’il faut aux PMA un engagement clair de la communauté internationale à les aider à sortir de la pauvreté, ceci sur des bases prévisibles et durables. 


Le Représentant permanent du Népal auprès des Nations Unies a ajouté que l’objectif d’ensemble du Programme d’action d’Istanbul est d’aider les PMA à surmonter des défis structurels; d’éliminer la pauvreté; de promouvoir un développement rapide, équitable et durable et d’aider les pays inscrits sur la liste des PMA à quitter cette catégorie.  Outre la réaffirmation des principes adoptés à Bruxelles en 2001, M. Chandra Acharya s’est félicité de l’inclusion de nouveaux principes dont a) l’équité, b) la représentation des PMA et c) l’interdépendance entre la paix, la sécurité, le développement, et les droits de l’homme.  


Il a noté que les mesures s’appuyant sur les priorités exprimées par les PMA eux-mêmes seront organisées comme suit: la promotion des capacités de production; le soutien à l’agriculture à l’établissement de la sécurité alimentaire et au développement rural; la promotion du commerce; les produits de base; le développement social et humain, dont l’autonomisation des femmes; l’élaboration et la mise en œuvre de solutions aux effets des crises multiples et aux autres défis émergents; la mobilisation des ressources financières pour le développement et la promotion de la bonne gouvernance à tous les niveaux.


Mettant l’accent sur la bonne gouvernance, il a dit que le Programme d’action d’Istanbul invitait les PMA à promouvoir la bonne gouvernance et la démocratie au niveau local et qu’il incitait la communauté internationale à garantir une représentation plus réelle des PMA dans les décisions prises à l’échelle mondiale.  Le texte exhorte aussi les pays développés à rendre l’environnement international plus favorable au développement des PMA. 


Parmi les autres questions, le Représentant permanent du Népal auprès des Nations Unies a souligné qu’il a été agréé qu’il était essentiel d’accroître les ressources financières mises au service de la promotion du développement pour permettre la transformation structurelle dont ont besoin les PMA et leur permettre de parvenir à un développement durable; de renforcer les systèmes de protection sociale en vue d’améliorer la résilience de toutes les populations et notamment des groupes défavorisés.


Si les engagements souscrits en matière d’aide publique au développement (APD) en faveur des PMA sont tenus d’ici à 2015, a précisé Gyan Chandra Acharya, les financements à destination des PMA passeraient alors de 38 milliards actuellement, à près de 80 milliards en 2015.  Il a précisé que le Programme d’action d’Istanbul mettait aussi l’accent sur le renforcement des capacités commerciales, l’amélioration de l’accès aux marchés, et l’allégement de la dette; et qu’il suggère qu’une étude soit menée pour la mise en place d’une banque des technologies ayant pour objectif et mandat d’aider les PMA à progresser dans les domaines de la recherche scientifique et de l’innovation. 


« Même Si les PMA ont enregistré des progrès aux niveaux économique et social au cours de la décennie écoulée », a estimé M. Collin D. Beck, le fait que seulement trois de ces pays aient pu quitter cette catégorie depuis 2001 démontre qu’il reste encore beaucoup à faire pour les aider. 


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