Conférence de presse

Conférence de presse sur le lancement du Rapport de l’UNICEF sur la situation des enfants dans le monde 2011

25/02/2011
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE SUR LE LANCEMENT DU RAPPORT DE L’UNICEF SUR LA SITUATION

DES ENFANTS DANS LE MONDE 2011


Si l’on investit en faveur des quelque 1,2 milliard d’adolescents âgés aujourd'hui de 10 à 19 ans, il sera possible d’enrayer l’engrenage de la pauvreté et des disparités, a affirmé, ce matin, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) à l’occasion de la publication de son Rapport sur la situation des enfants dans le monde 2011, intitulé « L’adolescence: l’âge de toutes les opportunités ».


« Si nous voulons briser le cycle de la pauvreté et rendre le monde plus fort et plus équitable, nous devons aussi nous concentrer sur les adolescents », a déclaré la Directrice générale adjointe de l’UNICEF, Mme Hilde Frafjord Johnson, lors d’une conférence de presse au Siège des Nations Unies, à New York.  « Le moment est venu d’investir dans l’avenir, à savoir en faveur des adolescents d’aujourd’hui. » 


« Près d’une personne sur cinq est un adolescent et près de 90% des adolescents vivent dans des pays en développement », a souligné Mme Frafjord Johnson.  « Nombre de ces adolescents sont laissés pour compte », a-t-elle ajouté.


Le Rapport montre en effet que les adolescents sont confrontés à des problèmes d’une extrême gravité, allant des difficultés de scolarisation à la survie pure et simple, ces obstacles étant encore plus pénibles pour les filles et les jeunes femmes.


Près de la moitié des adolescents en âge de faire des études secondaires ne vont pas à l’école, tandis que 150 millions d’enfants de 5 à 14 ans travaillent, a expliqué Mme FrafjordJohnson.  La Directrice générale adjointe de l’UNICEF a également évoqué les trafics dont les enfants sont les victimes, l’esclavage sexuel, l’enrôlement dans des groupes armés.  En outre, plus de 70 millions de filles et de femmes de 15 à 49 ans ont subi une forme ou une autre de mutilation génitale, en général au début de la puberté.


L’UNICEF recense l’éventail des dangers qui guettent les adolescents: la violence, qui tue 40 000 d’entre eux chaque année, les grossesses et les accouchements à un âge précoce, une des principales cause de décès des adolescents, les pressions qui empêchent leur scolarisation.


Faute d’éducation, les adolescents ne peuvent pas acquérir les connaissances et les compétences dont ils ont besoin pour éviter l’exploitation, les sévices et la violence, des dangers auxquels ils sont particulièrement exposés au cours de la deuxième décennie de leur vie. 


Dans le monde en développement, à l’exception de la Chine, les adolescentes les plus pauvres risquent, à peu près, trois fois plus d’être mariées avant l'âge de 18 ans que leurs homologues du cinquième des ménages les plus riches, a poursuivi Mme FrafjordJohnson.


Les investissements substantiels réalisés au cours des deux dernières décennies se sont traduits par d’énormes progrès pour les enfants jusqu’à l’âge de 10 ans.  La chute de 33% du taux mondial de mortalité des moins de 5 ans montre que l’on a sauvé la vie d’un nombre considérable de jeunes enfants.


Dans la plupart des régions, les filles ont quasiment autant de chances d’aller à l’école primaire que les garçons et des millions d’enfants jouissent désormais d’un meilleur accès à de l’eau potable et à des services médicaux indispensables.


Toutefois, des progrès moindres sont enregistrés dans les domaines d’importance critique pour les adolescents.  Ainsi, a indiqué Mme Frafjord Johnson, au Brésil, la vie de 26 000 enfants de moins d’un an a été sauvée entre 1998 et 2008, ce qui a entraîné une brutale chute de la mortalité infantile.  « C’est une victoire », s’est-elle félicitée.  Au cours de la même décennie, 81 000 adolescents brésiliens âgés de 15 à 19 ans ont été assassinés, ce qu’elle a qualifié de « tragédie ».


L’UNICEF met l’accent, dans son Rapport, sur la nécessité de réaliser des investissements ciblés dans l’amélioration de la collecte de données, afin de mieux comprendre la situation des adolescents et faire respecter leurs droits, ainsi que dans l’éducation et la formation.


De même, il convient de promouvoir des lois, des politiques et des programmes qui protègent les droits des adolescents et leur permettent de surmonter les obstacles aux services essentiels, d’intensifier la lutte contre la pauvreté et les inégalités par le biais de programmes adaptés aux enfants pour empêcher les adolescents d’entrer prématurément dans la vie adulte.


Pour la Directrice exécutive pour les femmes et la population à la Fondation pour les Nations Unies, Mme Tamara Kreinin, qui participait également à cette conférence de presse, « les filles demeurent invisibles ». 


« C’est à nous d’agir, de nous attaquer à ce problème, en prenant des mesures pour les rendre visibles », a-t-elle souligné, faisant état de certaines initiatives prises par la Fondation pour les Nations Unies, en particulier en Éthiopie, au Libéria, au Malawi ou au Guatemala.


Enfin, la Présidente du Centre international de recherche sur les femmes, Mme Sarah Kambou, qui était aussi invitée à cette conférence de presse, a insisté sur le problème des mariages précoces des enfants, qui ont des conséquences, a-t-elle dit, sur leur santé, leur éducation, leur sécurité et leur bien-être physique.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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