AG/AB/4017

La Cinquième Commission examine le financement des missions politiques spéciales et la rénovation du Siège des Nations Unies (2008-2013)

9/12/2011
Assemblée généraleAG/AB/4017
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Cinquième Commission    

21e séance – matin                                         


LA CINQUIÈME COMMISSION EXAMINE LE FINANCEMENT DES MISSIONS POLITIQUES SPÉCIALES ET LA RÉNOVATION

DU SIÈGE DES NATIONS UNIES (2008-2013)


Le Secrétaire général chiffre à 1083 millions de dollars le budget

biennal des missions politiques et à 2 271,5 millions le coût total du Plan-cadre


La Cinquième Commission (questions administratives et budgétaires) a examiné, ce matin, le financement des missions politiques spéciales, missions de bons offices et autres initiatives politiques estimés à 1 milliard 83 millions de dollars au titre de l’exercice biennal 2012-2013, dont 617 millions pour l’année 2012.  Ces missions sont divisées en trois groupes thématiques: les envoyés spéciaux ou personnels et conseillers spéciaux du Secrétaire général; les équipes de surveillance des sanctions et groupes d’experts et les 10 bureaux d’appui à la consolidation de la paix, bureaux intégrés et commissions.  Pour l’examen de cette question, les délégations étaient saisies d’un rapport du Secrétaire général1 présenté par la Contrôleure des Nations Unies, Mme Maria Eugenia Casar, et d’un rapport du Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB)2, présenté par son Président, M. Collen V. Kelapile.   


Au nom du Groupe CANZ, le représentant du Canada a noté que si les ressources demandées sont inférieures de 155 millions de dollars aux prévisions approuvées par l’Assemblée générale l’année dernière, cette réduction n’est pas due à des gains d’efficacité mais à l’interruption de programmes dans certaines missions.


La représentante de Cuba a estimé que ce niveau budgétaire –près de 25% du budget ordinaire- constituait une distorsion grave des priorités arrêtées par l’Assemblée générale.  Elle a jugé inacceptable les initiatives relatives à ce qu’on appelle la « responsabilité de protéger » en notant qu’un mandat sur une telle question ne peut relever que de l’Assemblée générale.   


De son côté, le représentant de l’Iran a fustigé des mesures aux motivations politiques du Groupe d’experts sur l’Iran.  Le représentant syrien a demandé la fin du mandat de l’Envoyé spécial du Secrétaire général pour l’application de la résolution 1559 (2004) du Conseil de sécurité, en estimant que les activités de l’Envoyé entravent la souveraineté du Liban et ignorent l’occupation d’une partie du Liban par Israël.


Le Japon a exprimé son appui pour chacun des mandats des missions politiques spéciales.  


Par ailleurs, la Commission a débattu du financement du Plan-cadre d’équipement -rénovation du Siège des Nations Unies- dont le coût total est estimé à 2 milliards 271 millions 500 000 de dollars sur la période 2008-2013 par le Secrétaire général.  Si plusieurs délégations se sont inquiétées des retards enregistrés, le Sous-Secrétaire général au Plan-cadre d’équipement, M. Michael Adlerstein, a cité des efforts pour gagner du temps et réduire la facture.  Répondant à une question de la délégation russe, il a expliqué que les financements nécessaires pour le premier trimestre 2012 concernent des travaux dans le bâtiment des conférences et le sous-sol ainsi que le mobilier et le système audiovisuel et le matériel de sonorisation. 


Présentant le neuvième rapport annuel du Secrétaire général sur l’état d’avancement de l’exécution du Plan-cadre d’équipement3, M. Michael Adlerstein a indiqué qu’au 7 décembre 2011, un total de 1 626,4 millions de dollars a été engagé, soit 86,7% du budget initial.  Il a indiqué que la nouvelle structure permettra de réduire de 40% la consommation d’eau et d’électricité en ajoutant que 95% des 65 000 m3 de matériels retirés du site ont été recyclés.  


Le rapport du Secrétaire général sur le financement des dépenses connexes4 a été présenté par Mme Maria Eugenia Casar, celui du Bureau des services de contrôle interne (BSCI)5 par Mme Carman Lapointe, Secrétaire générale adjointe aux services de contrôle interne et le rapport sur la mise en œuvre des recommandations du Comité des commissaires aux comptes (CCC)6, par M. Mario Baez, Chef du service de la coordination des politiques et du contrôle du Département de la gestion.  Présentant le rapport du CCC7, M. Hugh O’Farell, Directeur de l’audit externe, a mis l’accent sur les défis à relever en matière de coûts et délais et jugé indispensable que le Secrétariat fasse preuve de plus de rigueur dans la gestion des travaux.


De son côté, le Président du CCQAB8 a noté que le retard de construction est essentiellement imputable aux travaux de sécurisation renforcée.  Rappelant que le coût total du projet avait été estimé en mai 2011 à 1 951 millions de dollars, avec un déficit net de 74 millions de dollars, il a constaté, selon les chiffres inscrits au budget, que le montant total nécessaire à la réalisation du Plan-cadre est de 2 161 millions de dollars, avec un déficit budgétaire passant à 284,3 millions de dollars, soit 15,2% du budget approuvé.


Le représentant de la Malaisie s’est inquiété que la date d’achèvement du projet ait été reportée de la mi-2013 à la mi-2014 avec un montant de la facture dépassant de 4% le budget approuvé par l’Assemblée générale.  Il a engagé le Secrétaire général à examiner toutes les mesures possibles de réduction des coûts en souhaitant que les entreprises des pays en développement puissent saisir les opportunités offertes par les appels d’offres liés au Plan-cadre d’équipement. 


La prochaine réunion publique de la Cinquième Commission sera annoncée dans le Journal.


1A/66/354 et add.1 à 5

2A/66/add.12

3A/66/527

4A/66/527/add.1

5A/66/179

6A/66/324

7A/66/5/(vol.5)

8A/66/7/add.11


PROJET DE BUDGET-PROGRAMME POUR L’EXERCICE BIENNAL 2012-2013


Missions politiques spéciales


Déclarations


M. BROUZ RALPH COFFI (Côte d’Ivoire), intervenant au nom du Groupe des États d’Afrique, a tout d’abord qualifié d’inacceptable le fait qu’alors même que les États Membres avaient rejeté la tendance qui veut que l’examen, par l’Assemblée générale, des rapports des missions politiques spéciales se fasse juste quelques jours avant la fin de la session, aucune mesure concrète n’avait été prise pour remédier à ce problème qui, a-t-il affirmé, empêche l’Assemblée générale d’examiner minutieusement cette question.


M. Coffi a ensuite fait observer que les budgets de la Mission d’assistance des Nations Unies en Afghanistan (MANUA) et de la Mission d’assistance des Nations Unies pour l’Iraq (MANUI) représentaient 70% du budget d’ensemble des missions politiques spéciales.  Puisque le coût des missions politiques spéciales est contenu dans le budget ordinaire, on a l’impression erronée que le budget ordinaire a augmenté de manière notable pendant la période considérée, a noté le représentant.  Il a ensuite estimé que le montant des ressources extrabudgétaires accordées aux missions politiques spéciales devait être entièrement dévoilé afin de permettre une analyse claire et transparente des ressources proposées, et ce, comparé aux capacités disponibles des autres sources de financement et aux besoins identifiés.


Le représentant a par ailleurs argué que les missions politiques spéciales se distinguaient des autres activités de l’ONU financées par l’intermédiaire du budget ordinaire.  Les structures de chacune d’elles ne font pas partie de la structure organisationnelle du Secrétariat et leurs activités ne se prêtent pas à être pleinement intégrées dans le programme de travail de ce dernier, a-t-il estimé.  M. Coffi a par conséquent affirmé qu’il conviendrait de distinguer le budget des missions politiques spéciales des autres composantes du budget ordinaire, et de les gérer financièrement comme les missions de maintien de la paix.  Il en résulterait une plus grande transparence budgétaire et un tableau plus précis de la situation budgétaire de l’Organisation, a-t-il estimé.


Intervenant également au nom de la Nouvelle-Zélande et de l’Australie (Groupe CANZ), M. NICOLAS CHAPDELAINE (Canada) a noté que les ressources qu’il est prévu d’affecter aux missions politiques spéciales au titre de l’exercice biennal 2012-2013 s’établissent à 1 milliard 83 millions de dollars, ce qui est inférieur de 155 millions de dollars aux prévisions approuvées par l’Assemblée générale pour ces missions dans sa résolution 65/262.  Il a félicité le Secrétaire général de s’attacher constamment à renforcer la discipline budgétaire pour des activités onusiennes qui représentent près de 20% du budget ordinaire.  Il a estimé que ce projet de réduction arrivait à un moment opportun, alors que de nombreux États sont obligés d’adopter des mesures de rigueur budgétaires.  Il a cependant estimé que cette réduction des dépenses est surtout attribuable à une diminution du niveau d’activité de certaines missions d’une importance cruciale et non pas à la mise en œuvre de mesures d’économies précises et ciblées.  C’est pourquoi, il a incité le Secrétaire général à dégager un plus grand nombre de mesures d’économies systémiques et durables dans le domaine du financement des missions politiques spéciales.  Il a noté avec satisfaction une amélioration globale du taux de vacances de postes.  Il a demandé la mise en place d’indicateurs de rendement clairs, mesurables, précis, réalistes et assortis d’échéances.  


S’agissant de missions précises, il s’est réjoui de la décision du Conseil de sécurité de prolonger le mandat de la Mission d’assistance des Nations Unies en Afghanistan.  Nos délégations demeurent convaincues que la MANUA joue un rôle central dans la coordination de l’action et de l’aide internationales à l’appui au Gouvernement afghan, a-t-il dit.  Notant l’importance des budgets de missions politiques spéciales, il s’est dit particulièrement préoccupé de la présentation tardive des documents sur ces points à l’ordre du jour, dont le rapport du CCQAB. 


M. MONDO YAMAMOTO (Japon) a d’abord déclaré que son pays soutient chacun des mandats des missions politiques spéciales et apprécie grandement le fait que le Secrétaire général a pris l’initiative de proposer une autorisation de dépenses d’1 milliard 83 millions 036 300 dollars pour ces missions dans le budget 2012-2013, ce qui représente une diminution d’environ 120 millions de dollars par rapport au budget 2010-2011.  Il s’est toutefois inquiété du fait que les prévisions des dépenses soit 617 millions 620 600 dollars proposées pour 2012, dépassaient de 78 millions de dollars la moitié du montant proposé pour les deux ans du budget.  Il a engagé les États Membres à examiner le meilleur moyen de conserver la proposition du Secrétaire général contenue dans le projet de budget-programme.  De son avis, des efforts sont nécessaires pour faire preuve de prudence lors de la préparation de la proposition de budget pour 2013.


Le représentant a par ailleurs fait savoir que sa délégation appuyait en particulier les activités de l’équipe de surveillance des sanctions.  M. Yamamoto s’est ensuite inquiété du fait que les États Membres n’auraient pas, selon lui, suffisamment de temps pour examiner et discuter des rapports sur le financement des missions politiques spéciales.


Mme NORMA GOICOCHEA (Cuba) a noté que les prévisions des dépenses des missions politiques spéciales au titre de l’exercice biennal 2012-2013 représentent près de 25% du projet de budget ordinaire.  Elle a estimé que ce niveau budgétaire constituait une distorsion grave des priorités arrêtées par l’Assemblée générale.  Elle a souligné qu’il n’y avait pas de mandat précis pour ces missions, dont l’entrée en vigueur se limite à un échange de lettres entre le Secrétaire général et le Conseil de sécurité.  


Nous pensons que plusieurs thèmes abordés ne disposent pas d’un mandat explicite de l’Assemblée générale, a dit la représentante de Cuba en estimant que l’établissement de ces mandats représente une violation des prérogatives de l’Assemblée générale par le Conseil de sécurité.  Elle a estimé que cela remettait en cause le processus intergouvernemental dans le souci de répondre aux intérêts politiques d’une poignée d’États.


Elle a regretté qu’une bonne partie des réductions observées ne sont pas dues à de véritables gains d’efficacité mais à l’interruption de tâches non renouvelables dans certaines missions.  Elle a jugé inacceptable que le Secrétariat présente les rapports relatifs à ces missions de manière aussi tardive.  Elle a demandé si cette inefficacité évidente -qui remet en cause les décisions de l’Assemblée générale– ne répond pas à une décision politique visant à empêcher un examen exhaustif des objectifs et favorisant la diffusion des doctrines interventionnistes de certains États. 


Elle a demandé que l’on identifie toutes les ressources humaines et financières requises pour le Conseiller spécial du Secrétaire général pour la prévention du génocide et pour le Conseiller spécial pour ce que l’on appelle la responsabilité de protéger. 


Elle a jugé inacceptable l’inclusion, au paragraphe 71 du rapport A/66/354/add.1 de la mention « Le Conseiller spécial pour la responsabilité de protéger est chargé d’approfondir et d’affiner la définition du concept et de poursuivre le dialogue politique établi avec les États Membres et les autres parties prenantes sur les prochaines étapes de son application ».  Elle a rappelé que ceci était inacceptable car une telle fonction revient à l’Assemblée générale.  


Elle a estimé que le contenu du paragraphe 78 de ce rapport semblait rendre évident la volonté du Secrétaire général de légitimer le concept « responsabilité de protéger », alors qu’il n’y a aucun mandat intergouvernemental pour ce faire. 


Mme NORFARINA MOHD AZMEE (Malaisie) a tout d’abord estimé que des informations concernant les mesures adoptées pour assurer une plus grande efficacité des missions politiques spéciales auraient dû être contenues dans le rapport du Secrétaire général.  Elle s’est ensuite inquiétée de l’examen tardif des budgets des missions politiques spéciales estimant que les États Membres devaient disposer de suffisamment de temps pour examiner cette question qui contient, a-t-elle relevé, des propositions complexes impliquant des centaines de millions de dollars.


La représentante s’est ensuite félicitée de l’amélioration des procédures et des méthodes de travail du Conseil de sécurité dans le cadre des équipes, groupes et panels de surveillance des sanctions.  Elle a estimé qu’un appui devait être octroyé aux États tiers négativement touchés par l’application des sanctions.  Tournant ensuite son attention vers la Mission d’assistance des Nations Unies en Afghanistan (MANUA), elle a indiqué que le renforcement des capacités humaines était un aspect essentiel de l’édification étatique.  Pour que l’Afghanistan puisse réaliser une stabilité à long terme, une croissance et un développement plus étendu et plus durable, il convient d’accorder la plus haute attention au renforcement de ses capacités humaines, a-t-elle insisté.


M. ISMAIL BASSEL AYZOUKI (République arabe syrienne) a souhaité la préparation d’un budget en pleine conformité avec la résolution 63/261 de l’Assemblée générale.  Il s’est dit très préoccupé par la façon dont est présenté le budget de l’Envoyé spécial du Secrétaire général pour l’application de la résolution 1559 (2004) du Conseil de sécurité.  Il a jugé inacceptable que le nom de la Syrie apparaisse dans le budget de cet Envoyé spécial alors que toutes les dispositions de la résolution pertinente du Conseil de sécurité ont été appliquées.  Il a rappelé que toutes les forces syriennes ont été retirées du Liban, comme le confirme les rapports pertinents.  Il a ajouté que le retrait des forces syriennes ne s’est pas fait sur la base d’un accord entre États, mais est le fruit d’une décision syrienne unilatérale.  Il a estimé que la résolution 1680 (2006) ne relève pas de la question de l’Envoyé spécial, puisqu’elle concerne les relations bilatérales de deux pays, la Syrie et le Liban, et ne relève pas de l’administration de l’ONU.  Lorsque l’Assemblée générale invite un pays à poursuivre telle ou telle activité, cela ne confère pas pour autant au Secrétariat un mandat pour suivre cette question, a-t-il dit.  Il a demandé la suppression du point c) du mandat de l’Envoyé spécial du Secrétaire général pour l’application de la résolution 1559 (2004) du Conseil de sécurité. 


Il a affirmé que la mise en œuvre de la résolution 1559 impose au Conseil de sécurité de prendre des initiatives pour encourager Israël à quitter les territoires occupés.  Il a regretté l’absence de mention d’indicateurs de résultats s’agissant du retrait des forces étrangères au Liban, ce qui montre que l’Envoyé spécial a outrepassé le mandat qui lui a été confié et répond à un intérêt personnel contradictoire avec le mandat.  Le représentant syrien a demandé que soit mis un terme au mandat de l’Envoyé spécial du Secrétaire général pour l’application de la résolution 1559 (2004) du Conseil de sécurité, en estimant que les activités de cet Envoyé entravent l’indépendance et la souveraineté du Liban et ignore l’occupation d’une partie du Liban par Israël


M. ELVES FERNÁNDEZ (Mexique) a rappelé que sa délégation s’était déjà inquiétée, au mois de septembre, de la possibilité de concrétiser les coupes budgétaires proposées pour les missions politiques spéciales.  Il a attiré l’attention sur le paragraphe 11 du rapport du CCQAB qui affirme que le Secrétaire général n’a peut être pas bien mesuré les économies qui pourraient être réalisées au titre de ces missions et qu’il aurait été souhaitable de rechercher d’autres gains d’efficacité.


M. Fernández a ensuite fait part de sa déception au sujet du fait que le CCQAB n’avait toujours pas été en mesure de présenter ses recommandations au sujet du rapport sur les modalités de financement et d’appui aux missions politiques spéciales.  Cette situation difficile risque d’avoir un effet adverse sur notre capacité à nous accorder sur le budget de l’Organisation pour la période 2012-2013, a-t-il averti.


M. RASHID BAYAT MOKHTARI (République islamique d’Iran) a rappelé que le concept de responsabilité de protéger n’a pas encore été adopté par l’Assemblée générale.  Il a fait sien l’avis du CCQAB pour s’opposer à la création d’un poste supplémentaire d’assistant administratif qui fournirait un appui administratif au Conseiller spécial pour la responsabilité de protéger.  Créer des postes artificiels afin d’aborder une question non approuvée constitue une violation grave du mandat de l’Assemblée générale, a-t-il estimé.  S’agissant du groupe thématique II qui couvre les équipes de surveillance des sanctions et groupes d’experts,il a jugé illégales les sanctions imposées à l’Iran, car prenant pour cible la population civile sur la base d’accusations infondées.  Il a fustigé des mesures à motivations politiques qui visent à priver le peuple iranien du droit d’accéder à l’énergie nucléaire à des fins pacifiques.  


M. BRUNO BRANT (Brésil) s’est dit très préoccupé par le retard dans la présentation du rapport sur les missions politiques spéciales, et a réclamé des mesures urgentes pour examiner différemment ces budgets.  Il a réclamé des précisions sur le statut de la publication du rapport du CCQAB sur l’appui aux missions politiques spéciales.


À ce sujet, M. Kelapile, Président du CCQAB a indiqué que malgré les efforts déployés, on était encore loin d’avoir résolu le problème de la publication tardive des rapports sur les missions politiques spéciales.  Il a assuré les délégations que son bureau travaillait de manière assidue pour assurer la publication le plus rapidement que possible du rapport du CCQAB sur l’appui aux missions politiques spéciales.


Plan-cadre d’équipement


Déclarations


M. GERTON VAN DER AKKER, intervenant au nom des pays membres de l’Union européenne, s’est inquiété des implications budgétaires du Plan-cadre d’équipement, relevant que la rénovation du bâtiment de l’Assemblée générale serait achevée un an plus tard que prévu, tandis que les travaux de la Bibliothèque Dag Hammarskjöld et du bâtiment de l’annexe sud étaient suspendus, faute de solution technique.  Il a averti du risque de devoir faire face à des délais et coûts supplémentaires.  M. Van der Akker a également fait part de ses préoccupations au sujet de l’absence d’un mécanisme pour contrôler l’ampleur des changements apportés au projet, situation qui, a-t-il affirmé, provoque des retards et entraîne des coûts supplémentaires.  Il a engagé l’Administration à mettre en place un mécanisme de gouvernance efficace afin de minimiser l’ampleur des changements et de gérer leurs conséquences budgétaires.


Le représentant a, par ailleurs, regretté la publication tardive des rapports sur cette question et a estimé qu’elle devrait être réexaminée lors de la reprise de session afin de permettre aux délégations de disposer de suffisamment de temps de préparation.


Mme SHANNON WHITE (Australie), intervenant au nom du Groupe CANZ (Canada, Australie, Nouvelle-Zélande), s’est dite encouragée par les progrès tangibles réalisés pendant la période à l’examen.  Nous attendons avec impatience la réoccupation sans contretemps du bâtiment du Secrétariat en 2012.  Elle a également salué les efforts déployés par le Secrétariat pour examiner les enseignements tirés et identifier par quels moyens améliorer les gains d’efficacité.  La représentante a ensuite fait savoir que sa délégation étudierait de près les propositions sur les dépenses connexes.


M. ABU BAKAR (Malaisie) s’est inquiété du fait que la date d’achèvement du projet ait été reportée d’un an, de la mi-2013 à la mi-2014, et que le montant de la facture dépassait de 4% le budget approuvé par l’Assemblée générale.  Il a engagé le Secrétaire général à tenir les États Membres au courant du statu du projet dans son ensemble et à examiner toutes les mesures possibles de réductions de coût.  Il a proposé, à ce titre, que les entreprises des pays en développement puissent avoir une plus grande possibilité de fournir leurs services et produits au Plan-cadre d’équipement, une initiative qui, a-t-il affirmé, permettrait de faire baisser les coûts et de résoudre la question du dépassement des coûts. 


M. DMITRY S. CHUMAKOV (Fédération de Russie) a voulu des précisions sur les types de dépenses prévues pour 2012.


DOCUMENTATION


Prévisions de dépenses relatives aux missions politiques spéciales, missions de bons offices et autres initiatives politiques autorisées par l’Assemblée générale ou le Conseil de sécurité


Rapport du Secrétaire général (A/66/354;Add.1, Corr.1, Add.2, Corr.2, Add.3, Add.4, Add.5, Corr.1)


Un montant de 1 milliard 083 036 300 dollars est prévu au chapitre 3 (Affaires politiques) du projet de budget biennal 2012-2013 pour les missions politiques spéciales.


Au titre de ce rapport, l’Assemblée générale est invitée à approuver les prévisions de dépenses concernant les 30 missions politiques spéciales énumérées au tableau 1 du rapport pour la période annuelle allant jusqu’en décembre 2012, soit un montant net de 617 620 600 dollars.


Ce rapport contient les prévisions de dépenses pour la période du 1er janvier au 31 décembre 2012 concernant les 30 missions politiques spéciales autorisées par l’Assemblée générale ou le Conseil de sécurité, telles qu’elles sont présentées en détail dans les additifs au présent rapport (A/66/354/Add.1 à 6) et dont le montant total net s’élève à 617 620 600 dollars (montant brut: 662 260 500 dollars).


L’annexe III présente un Récapitulatif des montants prévus au titre des missions politiques spéciales pour l’exercice 2012-2013


Montant inscrit au chapitre 3 (Affaires politiques) du projet de budget-programme pour l’exercice biennal 2012-2013

1 083 036,3

Montants à imputer pour la période du 1er janvier au 31 décembre 2012 que l’Assemblée générale est priée d’approuver


Groupe I   

11 433,8

Groupe II  

32 396,3

Groupe III 

126 891,1

Mission d’assistance des Nations Unies en Afghanistan

241 533,5

Mission d’assistance des Nations Unies pour l’Iraq     

172 790,1

Mission d’appui des Nations Unies en Libye     

32 575,8

Total

617 620,6

Solde des ressources prévues au titre des missions politiques spéciales

465 415,7                               


Plan-cadre d’équipement


Rapport du Secrétaire général (A/66/527)


Rapport du CCQAB (A/66/7/Add.11)


Le Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB) recommande à l’Assemblée générale d’approuver les propositions du Secrétaire général concernant l’utilisation de la réserve opérationnelle et, si nécessaire, des intérêts produits par le fonds du plan-cadre d’équipement.  Sous réserve des commentaires et observations formulés dans ce rapport, le CCQAB recommande à l’Assemblée de noter que le coût total des activités afférentes au plan-cadre d’équipement pour la période de 2008 à 2013 est de 146,8 millions de dollars; que les dépenses connexes de 2012 s’élèvent à 46 322 200 dollars, répartis comme suit: 722 800 dollars pour le Département de l’Assemblée générale et de la gestion des conférences; 5 138 700 dollars pour le Département de l’information; 32 921 000 dollars pour le Bureau des services centraux d’appui; 610 900 dollars pour le Bureau de l’informatique et des communications; 478 000 dollars pour les travaux de construction, de transformation et d’amélioration des locaux et les gros travaux d’entretien à effectuer au Siège; 6 450 800 dollars pour le Département de la sûreté et de la sécurité.  Le CCQAB appui l’approbation d’un crédit de 11 365 100 dollars pour 2012, déduction faite du solde inutilisé d’un montant estimatif de 34 957 100 dollars enregistré pour la période 2008-2011


Rapport du Comité des commissaires aux comptes (CCC) sur le plan-cadre d’équipement pour la période d’un an terminée le 31 décembre 2010 A/66/5(Vol.V)


L’exécution du projet soulève un certain nombre de difficultés sur les plans de la gouvernance et de la gestion des attentes des parties prenantes et elle ne doit à aucun moment interrompre les activités essentielles de l’Organisation, dont nombre doivent continuer d’être menées sur place pendant l’exécution des travaux.  


Le Comité des commissaires aux comptes reconnaît que l’exécution du plan-cadre d’équipement a avancé à des égards importants.  Plus de 6 000 fonctionnaires ont été réinstallés dans des locaux transitoires et, d’une façon générale, d’importants éléments du programme de construction ont été exécutés comme prévu.


En dépit de ces progrès, l’exécution du plan-cadre d’équipement réserve encore des difficultés majeures.  Au 31 mars 2011, l’on estimait que les dépenses dépasseraient de 79 millions de dollars (c’est-à-dire de 4%) le budget prévu, et différents éléments d’importance capitale des projets sont actuellement en retard.  Le Comité des commissaires aux comptes relève que ces prévisions de dépenses ne tiennent pas compte des coûts que supposeront très vraisemblablement les risques identifiés et ne comportent pas d’estimation robuste et vérifiable du coût de toutes les demandes d’avenants à prévoir jusqu’à l’achèvement du projet, pas plus qu’elles ne reflètent l’intégralité des coûts projetés au titre du loyer des locaux transitoires.  Le Comité considère par conséquent que, loin de s’améliorer, il est très probable que la situation empirera mais que les surcoûts et les retards pourront être réduits au minimum si l’Administration adopte rapidement des mesures énergiques pour parer comme il convient aux difficultés évoquées.


Le projet aborde une phase critique pendant laquelle il sera plus malaisé de gérer les difficultés imprévues qui pourront surgir et de respecter les prévisions de coûts et les délais prévus.  Il est maintenant clair que le projet ne sera pas achevé à la date prévue.  Le personnel commencera à réoccuper le bâtiment du Secrétariat trois mois après la date d’achèvement du projet publiée en septembre 2007 par le Bureau chargé du Plan-cadre d’équipement (stratégie accélérée).  Il est maintenant estimé que les travaux de rénovation du bâtiment de l’Assemblée générale et du bâtiment des conférences auront un an de retard, et il se peut que l’envergure des travaux prévus pour le bâtiment de la Bibliothèque et le bâtiment de l’annexe sud doive être réduite.  Selon les dernières estimations, les coûts du projet dépassent de 79 millions de dollars (4%) le budget initialement prévu et l’on risque fort qu’à moins que des mesures énergiques ne soient adoptées, il y ait de nouveaux retards et que les dépassements de coûts soient encore plus élevés.  L’Administration devra adopter des mesures décisives si elle veut tirer parti de tous les avantages et de toutes les possibilités qu’offre cette rénovation, qui ne se représenteront pas de sitôt.


Selon les prévisions du Bureau chargé du Plan-cadre d’équipement, le coût final de l’ensemble du projet sera de 2 061 millions de dollars, soit 79 millions de dollars de plus que le montant prévu au budget, et le bâtiment de l’Assemblée générale sera achevé à la mi-2014, soit un an plus tard que la date prévue par le calendrier accéléré révisé par suite, principalement, des avenants motivés par des considérations de sécurité.  Le coût, le calendrier d’exécution et la portée des travaux ont été et continuent d’être affectés par des contraintes considérables, dont les nouveaux travaux devant être entrepris pour renforcer la sécurité et protéger les bâtiments, à un coût de quelque 100 millions de dollars, lequel sera couvert en partie par un financement du pays hôte.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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