AG/11114

L’Assemblée générale fait de la République du Soudan du Sud le 193e État Membre des Nations Unies

14/07/2011
Assemblée généraleAG/11114
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Assemblée générale

Soixante-cinquième session

108e séance plénière - matin


L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE FAIT DE LA RÉPUBLIQUE DU SOUDAN DU SUD LE 193E ÉTAT MEMBRE DES NATIONS UNIES


« C’est un moment historique et heureux pour l’Afrique, mais aussi pour

lacommunauté des nations », déclare Joseph Deiss, le Président de l’Assemblée générale


La République du Soudan du Sud est officiellement devenue, ce matin, le 193e État Membre de l’Organisation des Nations Unies, après l’adoption par acclamation d’un projet de résolution* présenté par l’Afrique du Sud à l’Assemblée générale.


« C’est un moment historique et heureux pour l’Afrique, mais aussi pour la communauté des nations », a déclaré le Président de l’Assemblée générale, M. Joseph Deiss.  « Nous accueillons en notre sein, dès aujourd’hui, ce jeune pays, dont l’indépendance a été proclamée officiellement samedi dernier, à Juba, sa capitale.  Ceci est remarquable », a ajouté le Président de l’Assemblée.


M. Deiss a rappelé que les Nations Unies avaient « accompagné le processus menant à l’indépendance et sont prêtes, pour consolider ce succès, à continuer à soutenir le Soudan et le Soudan du Sud dans les efforts qu’ils mènent afin de trouver une solution pacifique aux questions encore en suspens, et de vivre dans la paix et l’harmonie ».


« Bienvenue au Soudan du Sud.  Bienvenue au sein de la communauté des nations », s’est quant à lui exclamé le Secrétaire général des Nations Unies, M. Ban Ki-moon.  « Nous promettons d’aider le Soudan du Sud à façonner son avenir », a-t-il ajouté, jugeant « impératif » que les dirigeants du Soudan et ceux du Soudan du Sud s’attachent à résoudre les différends en suspens « avec le même pragmatisme et le même leadership » affichés jusqu’à présent.  « Le Sud et le Nord partagent un destin commun », a expliqué le Secrétaire général.  « Ils doivent voir l’avenir comme partenaires, et non pas comme rivaux. » 


« Je promets aujourd’hui devant vous que la République du Soudan du Sud sera un membre responsable de la communauté internationale et qu’elle respectera toutes ses obligations au titre du droit international », a assuré le Vice-Président du Soudan du Sud, M. Riek Machar Teny-Dhurgon. 


Celui-ci a également rendu hommage à la mémoire de « tous nos citoyens qui ne sont plus parmi nous, notamment notre camarade John Garang de Mabior », qui, « il y a 28 ans, a lancé une lutte pleine de bravoure au nom de la libération de notre peuple ».  « Cette lutte a coûté à notre peuple des millions de vies et des souffrances indicibles.  Ces sacrifices ne seront pas oubliés », a dit le Vice-Président.


« Nous nous engageons désormais de tout cœur à bâtir un monde meilleur pour nos enfants », a assuré M. Teny-Dhurgon.  « Avec l’aide et l’appui de la communauté internationale réunie aujourd’hui autour de nous, nous sommes confiants.  Nous y arriverons », a-t-il  souligné.


« Cette résolution de l’Assemblée générale, dont nous présentons le projet, a le soutien unanime et entier des États Membres africains de l’ONU ainsi que de l’Union africaine », a déclaré pour sa part le Ministre de la justice et du développement constitutionnel de l’Afrique du Sud, M. Jeffrey Radebe, en introduisant le projet de texte portant sur l’admission de la République du Soudan du Sud à l’ONU. 


« En tant qu’Africains, nous continuons d’être reconnaissants du rôle que les organisations multilatérales en général, et les Nations Unies en particulier, ont joué dans notre quête d’indépendance, de liberté et d’autodétermination », a-t-il poursuivi.


Les pays dont la liste suit ont également pris la parole pour féliciter le Soudan du Sud: Rwanda, au nom du Groupe des États d’Afrique; Kirghizistan, au nom du Groupe des États d’Asie; Estonie, au nom du Groupe des États d’Europe de l’Est; Brésil, au nom du Groupe des États d’Amérique latine et des Caraïbes; Luxembourg, au nom du Groupe des États d’Europe occidentale et autres États; et États-Unis, en tant que pays hôte.


Les délégations ont indiqué que si elles étaient le témoin de la naissance d’un nouvel État, elles n’ignoraient néanmoins pas l’ampleur des défis à venir.  Elles ont ainsi encouragé les dirigeants du Soudan du Sud à s’engager sur la voie du pluralisme et à jeter les bases solides de la démocratie et de l’état de droit. 


Elles ont aussi demandé aux Gouvernements et aux peuples du Soudan du Sud et du Soudan de parvenir rapidement, par le dialogue, au règlement de toutes les questions en suspens relatives à l’Accord de paix global.  Elles ont en effet souligné que la cessation des hostilités au Kordofan méridional, la définition du statut final d’Abyei, et la délimitation d’une frontière commune étaient indispensables pour réaliser la vision de deux États vivant côte à côte dans la paix et œuvrant pour la promotion de la prospérité de leurs sociétés.


« Nous avons le Soudan en commun », a déclaré pour sa part le représentant de la République du Soudan.  « Nous sommes une même famille.  Nous avons désormais deux maisons, à savoir une maison au nord, et une maison au sud.  Et c’est dans cet esprit que nous allons travailler. »


Le représentant soudanais a affirmé que « la page est désormais tournée », et qu’aucun effort ne sera ménagé par son pays « pour apporter toute l’aide possible au nouvel État ».


La demande d’admission de la République du Soudan du Sud avait été recommandée à l’Assemblée générale par le Conseil de sécurité hier, le mercredi 13 juillet.


Ce matin, aussitôt après la séance plénière de l’Assemblée générale, le drapeau de la République du Soudan du Sud a été hissé au Siège des Nations Unies lors d’une cérémonie devant l’entrée des délégués.


*     A/65/L.84


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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