SG/SM/12942-SIDA/158

Ban Ki-moon salue le bilan des partenariats de l’ONU avec le secteur privé

07/06/2010
Secrétaire généralSG/SM/12942
AIDS/158
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

BAN KI-MOON SALUE LE BILAN DES PARTENARIATS DE L’ONU AVEC LE SECTEUR PRIVÉ


On trouvera ci-après le texte du message adressé par le Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, à la Coalition mondiale des entreprises contre le sida, la tuberculose et le paludisme à Washington, aujourd’hui 7 juin:


Merci, Monsieur Tedstrom, de vos aimables paroles.  Je suis heureux d’être ici.


Et merci à toutes et à tous.  Merci de vous employer avec le Fonds mondial à améliorer l’accès aux antipaludéens et à combattre la stigmatisation des séropositifs au travail.  Merci de participer à l’initiative MassiveGood.


Je reviens tout juste de la Conférence « Les femmes donnent la vie », durant laquelle nous avons dévoilé un projet de plan d’action commun qui devrait aider les gouvernements à tenir leurs engagements en faveur de la santé des femmes et des enfants.  Les promesses dans ce domaine sont restées trop longtemps lettre morte.  Il est temps de passer à la vitesse supérieure.  Voici donc ce plan, que je vous montre: c’est le plan que nous avons élaboré pour accélérer le progrès en matière de la santé des femmes et des enfants et pour nous aider à atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement d’ici à la date butoir de 2015.  Je vous demande de l’étudier et de décider ce que vous allez faire pour contribuer à sa mise en œuvre.


Nous apprécions votre énergie et votre engagement.  Nous avons intérêt les uns et les autres à nouer des partenariats, pour construire un monde meilleur, pour valoriser partout le capital humain.


Songez seulement au bilan de nos partenariats en matière de lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme.  Le taux d’incidence des infections au VIH a diminué de 17% depuis 2001.  Notre action contre la tuberculose a sauvé quelque 6 millions de vies humaines.  Nous avons financé l’achat de plus de 90% des moustiquaires distribuées dans le cadre de la lutte contre le paludisme.


Ces réussites sont le produit de partenariats entre tous les acteurs.  Le thème de votre Conférence, « Travailler plus malin », montre bien que pouvons maintenant porter cette action commune à un niveau supérieur.  Nous devons travailler plus intelligemment, par exemple tirer parti de nos réseaux respectifs pour élargir notre audience.  Exploiter nos avantages comparatifs.  Éliminer les redondances.  Promouvoir l’efficacité.  Travailler plus malin signifie sauver des vies humaines plus nombreuses.  Et nous avons grand besoin de sauver beaucoup plus de vies humaines.


Nous en sommes encore loin.  Ainsi, pour deux personnes qui démarrent un traitement antirétroviral, on compte cinq nouveaux cas d’infection au VIH.  Chaque jour, 4 500 personnes meurent de tuberculose.  Chaque jour! Et toutes les 45 secondes un enfant meurt du paludisme.  Nous devons mettre les bouchées doubles, faute de quoi tous ces efforts que nous investissons dans la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement seront vains.


Je convoque un sommet mondial sur les Objectifs du Millénaire pour le développement à New York en septembre.  Je demanderai aux gouvernements d’établir un plan d’action pragmatique axé sur des résultats, assorti de mesures concrètes et d’échéances précises.  Mon message le plus important est que nous pouvons atteindre les objectifs d’ici à 2015 – moyennant un engagement fort et des politiques bien pensées.


Trois éléments seront cruciaux pour aller de l’avant.  Premièrement, nous devons faire preuve de détermination.  La semaine dernière, je me suis rendu dans un centre antisida en Ouganda, où le remarquable docteur Peter Mugyenyi fait œuvre de pionnier dans le traitement des séropositifs.  Grâce en partie à ses efforts, l’Ouganda a été le premier pays d’Afrique subsaharienne à enregistrer une baisse du taux national de prévalence du VIH chez l’adulte.  Le nombre de patients sous traitement a doublé dans les deux dernières années.


Mais ce n’est pas tout: le docteur Mugyenyi m’a dit que les traitements antirétroviraux avaient des retombées positives majeures sur la santé publique.  C’est ainsi par exemple que les décès d’enfants de causes non liées au VIH ont chuté de 83%.


Voilà qui nous rappelle à point nommé que le traitement du VIH est important pour relever les autres défis en matière de santé et de développement.  Les Objectifs du Millénaire pour le développement sont indivisibles.  Ce que nous faisons pour l’un ne peut que nous aider à avancer sur tous les autres.  Le financement de la lutte contre le sida, notamment grâce à la reconstitution des ressources du Fonds mondial, doit être pérennisé.


Deuxièmement, les contributions et les responsabilités doivent être clairement définies.  Les entreprises doivent apporter leurs compétences spécialisées, leurs technologies de pointe et leurs talents managériaux.  Les gouvernements et les organisations multilatérales doivent s’assurer que les meilleurs programmes sont conservés et restent prioritaires.  La société civile doit veiller à ce que les projets et les programmes atteignent les communautés les plus éloignées et isolées.  La prochaine génération de partenariats publics-privés sera fondée sur les priorités des pays en développement.  L’appropriation nationale est le seul moyen d’obtenir des résultats durables.


Troisièmement, nous devons produire des résultats concrets.  Cela veut dire renforcer les capacités, améliorer l’efficacité des services, faire évoluer les mentalités et les politiques, mettre fin à la stigmatisation et aux discriminations.  Nous savons que les partenariats contribuent à renforcer les qualités de dirigeant des chefs d’entreprise et des hauts fonctionnaires.  Ils peuvent aussi rehausser l’image des marques et des programmes.  Mais l’objet essentiel de notre partenariat est d’améliorer la santé dans les familles, les communautés et les pays.  Nous devons rester centrés sur la création de la valeur suprême: sauver des vies humaines.


Nous continuerons pour notre part à nous attaquer de front aux crises internationales, en prenant appui solidement sur nos partenariats avec les gouvernements, les entreprises, les organisations multilatérales et la société civile.  Nous pouvons nous enorgueillir d’un palmarès de plus en plus étoffé de réussites obtenues grâce à des partenariats avec le secteur privé.  Le Pacte mondial des Nations Unies est devenu la plus grande initiative de citoyenneté d’entreprise au monde.  Il a facilité les partenariats entre l’ONU et le monde de l’entreprise dans 135 pays.


J’espère que vous serez nombreux à vous rendre au Sommet du dixième anniversaire du Pacte mondial qui se tiendra à New York dans 15 jours.  Nous aurons ainsi une excellente occasion de partager les nouvelles approches innovantes qui vont être explorées ici aujourd’hui et demain.


Je forme tous mes vœux de réussite pour votre Conférence.  J’attends beaucoup de nos partenariats renforcés avec les acteurs du secteur privé.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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