DCF/457

« Il faut mettre fin à la paralysie de la Conférence du désarmement et la revitaliser », préconisent les délégations à la Réunion de haut niveau de New York

24/09/2010
Assemblée généraleDCF/457
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Réunion de haut niveau sur les travaux

de la Conférence du désarmement

matin


« IL FAUT METTRE FIN À LA PARALYSIE DE LA CONFÉRENCE DU DÉSARMEMENT ET LA REVITALISER », PRÉCONISENT LES DÉLÉGATIONS À LA RÉUNION DE HAUT NIVEAU DE NEW YORK


Malgré ce constat unanime, des États expriment des points de vue divergents sur les priorités et les règles d’une relance des négociations sur le désarmement


« Il faut mettre fin au scandale que constitue l’incapacité de la Conférence du désarmement d’avancer dans ses travaux depuis 13 ans », a déclaré ce matin, Kevin Ruud, Ministre des affaires étrangères de l’Australie, au cours de la Réunion de haut niveau organisée en vue de revitaliser les travaux de cette instance et de faire avancer les négociations multilatérales sur le désarmement.


« Le fait que la Conférence du désarmement (CD), créée en 1978, n’ait pas pu faire de progrès depuis 13 ans démontre la nécessité de modifier ses méthodes de travail », a estimé la majorité des 70 délégations –dont une cinquantaine de ministres des affaires étrangères– qui ont pris la parole ce matin au cours des travaux.  Parmi les pistes proposées, les délégations ont suggéré l’abandon de la pratique du consensus au niveau de la négociation et l’élargissement de la composition de la CD dont le nombre des membres s’élève actuellement à 65.  Certains intervenants ont suggéré que la quatrième session spéciale de l'Assemblée générale consacrée au désarmement soit l’occasion de procéder à une évaluation du fonctionnement des mécanismes de la CD.


Dans ses remarques de clôture, le Secrétaire général des Nations Unies, M. Ban Ki-moon a indiqué qu’il demanderait auConseil consultatif pour les questions de désarmement d’examiner toutes les questions soulevées au cours de la Réunion de haut niveau, y compris la création d’un groupe de personnalités de haut niveau.  Dans son discours d’ouverture, M. Ban avait auparavant souhaité que le débat permette aux délégations de faire preuve de courage politique, de créativité, de souplesse et de leadership pour parvenir à des progrès tangibles en matière de désarmement.


À l’instar de ses homologues de plusieurs autres délégations, le Ministre des affaires étrangères du Japon, Seiji Maehara, a jugé opportun de réfléchir à la création d’une autre instance de négociation sur les questions de désarmement pour faire face aux blocages qui ont paralysé la Conférence du désarmement.  Relevant que l’arrêt des travaux de la CD a pour origine des « antagonismes politiques », le Directeur des affaires politiques et de sécurité de la France, Jacques Audibert, a estimé que ceux qui « pensent tirer avantage de ce blocage » vont « à contresens de l’histoire ».


«  Le problème de la CD ne réside pas dans son règlement intérieur ou ses procédures, mais dans l’absence d’une réelle approche multilatérale du désarmement », ont estimé certains intervenants.  C’est pourquoi, à l’instar de celle de la Belgique, qui prenait la parole au nom de l’Union européenne, un certain nombre de délégations ont demandé la nomination d’un coordonnateur chargé de se pencher en 2011 sur les moyens d’élargir le nombre des membres de la Conférence.


Le principe de consensus ne devrait pas être appliqué au niveau du processus de négociation, ont estimé les Ministres des affaires étrangères de la Suède et de la Norvège, en rappelant que les États membres de la CD ont le choix de ratifier ou non les textes négociés.


Réagissant à ces nombreux appels au changement, le Vice-Ministre des affaires étrangères de la Chine a souhaité le respect des procédures de la CD et du principe de consensus.  Il a rappelé que la CD a permis de conclure de nombreux accords de désarmement dans le cadre actuel.  Si Sergei Lavrov, Ministre des affaires étrangères de la Fédération de Russie, a déclaré que son pays était pleinement attaché aux mécanismes internationaux de désarmement existants, son homologue de la République de Corée a, pour sa part, salué l’atout que constitue la mémoire institutionnelle de la Conférence du désarmement qui a permis la négociation des Conventions sur les armes chimiques et sur les armes bactériologiques, du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (TICE) et du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP).  De nombreuses délégations ont jugé important de modifier les méthodes de travail de la Conférence, tandis que d’autres ont estimé que la capacité d’action de la CD reposait avant tout dans la volonté politique de ses membres.


La plupart des délégations ont salué les évolutions positives récemment survenues en matière de contrôle des armements, comme l’Accord américano-russe du 8 juillet 2009 (START), la résolution 1887 du Conseil de sécurité du 24 septembre 2009, le Sommet sur la sécurité nucléaire de Washington, qui a eu lieu au mois d’avril 2010, ou encore l’entrée en vigueur de la Convention sur les armes à sous-munitions. Elles ont jugé qu’il est urgent de lancer des négociations sur l’élaboration d’un traité sur l'arrêt de la production de matières fissiles à des fins militaires, et d’un autre sur la prévention de la militarisation de l’espace extra-atmosphérique.  À cet égard, le responsable américain du Contrôle des armements et des armes de destruction massive, de la prolifération et du terrorisme, a qualifié « d’indispensable » la négociation, l’adoption et l’entrée en vigueur d’un traité d’interdiction de la production de matières fissiles à des fins militaires pour lutter contre la course aux armements et contre le terrorisme nucléaire.  « Mais », a-t-il dit sur un ton de regret, « un seul pays bloque ce processus ».


Le Ministre des affaires étrangères de l’Iran, Manouchehr Mottaki, a, quant à lui, proposé que soit négociée une convention interdisant la totalité des armes nucléaires d’ici à 2025 et la mise en place sans délai d’une zone exempte d’armes de destruction massive au Moyen-Orient.  Le représentant israélien, Daniel Ayalon, a fustigé « les programmes clandestins d’armes de destruction massive » iraniens, en estimant que tout projet de désarmement au Moyen-Orient devait être accompagné de mesures de confiance dans le domaine des armes classiques.


Outre les délégations d’États Membres, ont également pris part à ce débat les représentants de l’Organisation pour l'interdiction des armes chimiques, de l’Organisation du Traité d'interdiction complète des essais nucléaires, et de l’Agence internationale de l'énergie atomique.


RÉUNION DE HAUT NIVEAU DESTINÉE À REVITALISER LES TRAVAUX DE LA CONFÉRENCE DU DÉSARMEMENT ET À FAIRE AVANCER LES NÉGOCIATIONS MULTILATÉRALES SUR LE DÉSARMEMENT, CONVOQUÉE PAR LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL


Déclarations


M. BAN KI-MOON, Secrétaire général des Nations Unies, a rappelé que les dépenses mondiales liées à l’armement ont augmenté de 50% en 10 ans atteignant près de 1 500 milliards de dollars.  Imaginez ce que nous aurions pu faire pour la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement avec cette somme, a-t-il dit.  Tout en se félicitant que la Conférence du désarmement ait pu s’accorder sur un programme de travail pour la première fois après plus de 10 ans, il a regretté que ce programme n’ait pu se traduire en évolution concrète.  Il a souligné l’importance des accords bilatéraux en citant le récent Traité START entre les États-Unis et la Fédération de Russie.  Il a souligné l’importance de l’efficacité du mécanisme de désarmement international en citant la Conférence du désarmement, la Commission du désarmement, mais aussi de la Première Commission de l’Assemblée générale chargée des questions de désarmement et de sécurité internationale.  Il a exhorté les délégations à faire preuve de courage politique, de créativité, de souplesse et de leadership pour parvenir à des progrès tangibles en matière de désarmement.  Les débats d’aujourd’hui constituent la base d’une action concrète, a-t-il dit, en invitant les États Membres à identifier les initiatives qui auront le plus grand potentiel dans ce domaine.


M. JOSEPH DEISS, Président de l’Assemblée générale, a souhaité l’entrée en vigueur rapide du Traité START sur la réduction des missiles nucléaires.  Il a également souhaité que tous les autres États nucléaires s’engagent aussi à réduire leurs arsenaux nucléaires.  « Nous devons œuvrer pour réaliser le désarmement nucléaire afin d’assurer le bien de l’humanité », a-t-il dit.  M. Deiss a souhaité des Nations Unies fortes, rappelant que la Charte des Nations Unies autorise l’Assemblée générale à « étudier les principes généraux de coopération pour le maintien de la paix et de la sécurité internationales, y compris les principes régissant le désarmement et la réglementation des armements ».  « Cette disposition n’a toujours pas été pleinement mise en œuvre », a-t-il fait remarquer.


Il faut, a souligné M. Deiss, renforcer le mécanisme de l’ONU visant à assurer le désarmement.  « Mais aucun effort ne pourra aboutir à moins de mettre fin à l’impasse dans laquelle se trouve la Conférence sur le désarmement », a-t-il toutefois prévenu.  Après une impasse qui avait duré plus d’une décennie, la Conférence avait réussi à adopter son programme de travail, a-t-il rappelé, notant cependant qu’il n’a toujours pas été mis en œuvre.  « Les négociations doivent commencer dès que possible, notamment en ce qui concerne l’élaboration d’un traité sur les matières fissiles », a affirmé le Président de l’Assemblée générale.  Il a par ailleurs formulé l’espoir que l’appui politique accordé aujourd’hui à la Conférence sur le désarmement permettrait de créer un monde exempt d’armes nucléaires.  « La paix et la sécurité sont des objectifs que les États Membres ont le droit, voire même l’obligation, de réaliser.  La communauté internationale doit travailler de manière unie pour réaliser la mise en œuvre de ces objectifs », a-t-il dit avant de conclure.


M. Henri Eyebe Ayissi, Ministre des affaires étrangères du Cameroun, qui s’est exprimé au nom du Président de la République du Cameroun, M. Paul Biya, a rappelé que son pays exerçait, depuis la fin août 2010 et jusqu’en janvier 2011, la présidence tournante de la Conférence du désarmement.  Le Cameroun, depuis son indépendance, n’a cessé de cultiver les initiatives, en vue de désamorcer les tensions dans le monde et de préserver la paix.  Le Gouvernement du Cameroun a ainsi pu résoudre son différend frontalier avec le Nigéria.  Le problème du désarmement est très largement entre les mains des grandes puissances, a-t-il ajouté, estimant que cela explique la « sage lenteur » des grandes négociations multilatérales.


Le Ministre a néanmoins marqué son optimisme, expliquant que le choc de la seconde guerre mondiale a rendu consciente les grandes puissances des risques de la course à l’armement.  Il a aussi insisté sur le lien qui existe entre l’armement et le développement, faisant référence au Sommet sur les Objectifs du Millénaire pour le développement qui vient de se tenir à New York.  « Si l’on rapproche le montant des contributions nécessaires pour réduire la pauvreté dans le monde, dans cinq ans, de celui que les États ont consacré aux dépenses militaires –1 535 milliards de dollars pour 2009– une faible partie pourrait faire disparaître ces autres armes de destruction massive que sont la faim, la maladie, l’analphabétisme et la misère », a-t-il conclu.


M. JEAN ASSELBORN, Vice-Premier Ministre du Luxembourg, a indiqué que la déclaration que le Président des États-Unis, M. Barack Obama, a faite à Prague, avait donné un nouvel élan au désarmement nucléaire.  Parmi les avancées, il a cité l’entrée en vigueur de la Convention sur les armes à sous-munitions.  Il s’est inquiété cependant des crises persistantes en République populaire démocratique de Corée et en Iran en fustigeant l’attitude de ces deux pays qui a ébranlé la confiance de la communauté internationale.  Il a souligné qu’une réduction du volume des armes nucléaires passe par des efforts visibles des puissances nucléaires.  Il faut que des accords concrets fassent suite à l’adoption du programme de travail de la Conférence de désarmement, a-t-il ajouté.  Le Vice-Premier Ministre a estimé qu’une zone exempte d’armes nucléaires (ZEAN) au Moyen-Orient doit être créée.  Il a aussi mis l’accent sur la nécessité de parvenir à l’adoption d’un traité d’interdiction de la production des matières fissiles.


M. Kanat Saudabayev, Ministre des affaires étrangères du Kazakhstan, a déclaré que son pays appuie fermement le processus du désarmement.  Il a émis l’espoir que les États arriveront à mettre de côté leurs divergences.  Il a regretté également que plusieurs pays n’aient pas ratifié le Traité de non-prolifération des armes nucléaires (TNP).  Le Ministre a expliqué que le Président du Kazakhstan, M. Nursultan A. Nazarbayev, a appelé à la mise en place d’un instrument contraignant afin de mieux contrôler le désarmement nucléaire.  Il est aussi important de se concentrer sur les matières fissiles, afin de réduire au minimum les programmes nucléaires à des fins militaires et de combattre efficacement le terrorisme nucléaire.  L’année 2010 a été marquée d’événements positifs en matière de désarmement, a-t-il estimé, en espérant que cela serve d’exemple pour poursuivre les efforts sur cette voie.


M. MICHEAL MARTIN, Ministre des affaires étrangères de l’Irlande, a rappelé que l’approche de son pays en matière de désarmement était la coopération multilatérale et il a rappelé le rôle joué par l’Irlande  dans la Convention sur les sous-munitions et lors de la Conférence d’examen du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires(TNP).  Il s’est dit déçu de constater que la Conférence du désarmement de Genève n’ait pratiquement pas progressé depuis 10 ans, rappelant qu’aussi bien l’Assemblée générale que la Conférence des États parties au TNP lui ont confié trois dossiers à traiter immédiatement, dont celui d’un traité sur l’interdiction de la production de matières fissiles, pour lequel l’Irlande estime qu’il devrait inclure un système de vérification et couvrir les stocks existants.  La Conférence du Désarmement  pourrait aussi traiter utilement de la course aux armements dans l’espace extra-atmosphérique et des assurances négatives de sécurité.  Jugeant le blocage de la Conférence du désarmement frustrant et démoralisant, le Ministre a notamment dénoncé le recours au consensus pour les moindres questions de procédure et l’interprétation du règlement qui contraint la Conférence du désarmement à adopter, chaque année, un programme de travail qui inclut des mandats complexes et non un simple calendrier.  Enfin, M. Martin a rappelé que la Conférence du désarmement n’est pas la seule instance qui traite du désarmement au niveau multilatéral, question qui relève également de la compétence de la Première Commission de l’Assemblée générale.  Cette dernière devrait rester concentrée sur les défis actuels et ne pas perdre le contact avec les questions les plus pressantes, a-t-il déclaré, avant d’en demander la revitalisation.


M. FRANCO FRATTINI, Ministre des affaires étrangères d’Italie, s’est dit encouragé par le récent accord Start entre les États-Unis et la Fédération de Russie, l’adoption de la résolution 1887 du Conseil de sécurité, le succès du Sommet de Washington sur les essais nucléaires et les engagements concrets pris lors de la récente Conférence des Parties chargée d’examiner le TNP.  Il a jugé que cela représentait une étape importante vers un monde exempt d’armes nucléaires et qu’il était nécessaire d’utiliser tous les instruments à disposition pour poursuivre les efforts sur cette voie.  M. Frattini a insisté sur l’importance de continuer les négociations sur l’élaboration d’un traité sur l’arrêt de la production de matières fissiles et sur les garanties négatives de sécurité.  Par ailleurs, M. Frattini a déploré la prolifération des armes de destruction massive qui représentent un risque de « terrorisme nucléaire ».  Les terroristes, a-t-il dit, pourraient disposer d’armes nucléaires ou de matériaux fissiles si des mesures de prévention efficaces ne sont pas prises.  La question du désarmement est un défi qui exige en engagement accrue de tous les États Membres et la volonté de travailler ensemble, a-t-il dit.


M. MAGED ABDELFATTAH ABDELAZIZ (Égypte), prenant la parole au nom de M. Ahmed Aboul Gheit, Ministre des affaires étrangères, et s’exprimant au nom du Mouvement des pays non alignés (MPA), a rappelé qu’en juillet 2009, lors du Sommet de Charm el-Cheikh, en Égypte, le MPA avait réaffirmé son attachement à promouvoir le multilatéralisme, en ce qui concerne le désarmement et la non-prolifération.  Le Ministre a ensuite fait part de la profonde inquiétude du MPA face à l’absence de consensus sur le calendrier et le mécanisme de discussion concernant le désarmement, avant d’apporter son soutien à la convocation de la quatrième session extraordinaire de l'Assemblée générale consacrée au désarmement.  S’il est nécessaire d’améliorer l’effectivité du mécanisme en la matière, il est tout aussi important de préserver la nature, le rôle, et l’objectif de chaque texte juridique adopté à ce jour en ce domaine, a-t-il poursuivi.


Le MPA a par ailleurs pris note de la signature du nouveau Traité START, entre les États-Unis et la Fédération de Russie, en soulignant la nécessité de rendre cet accord irréversible, transparent et vérifiable, afin qu’il conduise ses signataires à remplir leurs obligations en matière de désarmement et aide à la mise en place d’un monde exempte de nucléaire.  M. Aboul Gheit a par ailleurs salué la tenue de la Conférence d’examen 2010 du TNP, en appelant à la pleine mise en œuvre de son plan d’action.  « L’opportunité offerte par ce plan d’action de progresser concrètement vers l’établissement d’une zone exempte de nucléaire au Moyen-Orient ne doit pas être perdu », a-t-il insisté.  Après avoir ensuite défendu la place de la Conférence sur le désarmement comme seul lieu fondamental en matière de négociation sur la question, il a réaffirmé l’importance pour le MPA de parvenir à la conclusion d’un instrument universel juridiquement contraignant sur les assurances négatives de sécurité qui doivent être données par les États nucléaires aux pays non dotés de l’arme nucléaire.


M. SERGUEY LAVROV, Ministre des affaires étrangères de la Fédération de Russie, a déclaré que son pays était pleinement attaché aux mécanismes internationaux de désarmement et de non-prolifération.  Il a souligné l’importance des trois organes de l’ONU que sont la Commission de désarmement, la Première Commission de l’Assemblée générale (chargée des questions de désarmement et de sécurité internationale) et la Conférence du désarmement.  Ces trois instances ont montré leur contribution importante à la paix et à la sécurité internationales, a-t-il dit.  Les nouveaux défis exigent un ordre du jour unificateur, a-t-il souligné.  Aujourd’hui, la majorité des États ne perçoivent pas la sécurité autrement que par le biais d’un accord juridique conclu sous l’égide des Nations Unies.  Il faut un compromis raisonnable reposant sur des intérêts équilibrés, a-t-il insisté.


M. Zhai Jun, Vice-Ministre des affaires étrangères de la Chine, s’est félicité des récents progrès accomplis en matière de désarmement, dont la Conférence d’évaluation de la mise en œuvre du TNP, tenue en mai dernier aux Nations Unies à New York.  La Chine veut mettre en avant trois principes.  Tout d’abord, le statut de la Conférence du désarmement (CD) doit être renforcé, a dit le Vice-Ministre chinois.  Cet instrument a déjà permis de conclure de nombreux accords en matière de contrôle des armements.  Deuxièmement, le règlement intérieur de la CD doit être respecté, notamment le principe du consensus.  Enfin, la préoccupation concernant la légitimité des États à assurer leur propre sécurité doit être prise en considération.  Le désarmement va de pair avec la sécurité des États, a-t-il souligné.


Le Vice-Ministre des affaires étrangères de la Chine a déclaré que la CD est le meilleur instrument dont dispose la communauté internationale en ce qui concerne le lancement de négociations en vue de parvenir à l’élaboration et l’adoption d’un traité sur l’interdiction de la production des matières fissiles à des fins militaires.  Il a aussi insisté sur les autres dossiers importants dont devrait prioritairement débattre la CD, dont notamment l’interdiction d’une course aux armements dans l’espace extra-atmosphérique, le besoin de donner des garanties négatives de sécurité aux États ne possédant pas d’armes nucléaires, ainsi que le désarmement nucléaire général et complet.  La Chine est résolue à travailler avec toutes les parties pour que des progrès soient accomplis sur ces questions, a-t-il poursuivi, afin de garantir la sécurité de tous les États Membres.


M. ALISTAIR BURT, Ministre adjoint des affaires étrangères du Royaume-Uni, a rappelé que son pays avait annoncé en mai 2010 un état de son stock d’ogives nucléaires.  Le Royaume-Uni est engagé à maintenir une dissuasion nucléaire minimale et c’est pourquoi, il a cessé toute production de matières fissiles, a-t-il assuré.  Le Royaume-Uni et la Norvège ont continué à travailler ensemble sur les défis de vérification du désarmement nucléaire.  Le Royaume-Uni, a rappelé M. Burt, a toujours appuyé l’objectif d’un Moyen-Orient exempt d’armes nucléaires.  M. Burt s’est félicité de l’évolution des mentalités en faveur de la négociation d’un traité sur l'arrêt de la production de matières fissiles, regrettant cependant qu’un pays bloque les discussions.


M. Gary Samore, Conseiller spécial du Président pour la coordination du contrôle des armements et des armes de destruction massive, de la prolifération et du terrorisme des États-Unis, a souligné que le Président Barack Obama était favorable à la mise en place d’un processus sur le désarmement nucléaire.  Il s’est félicité des progrès marqués par les États-Unis en matière de désarmement nucléaire grâce au Traité START qu’ils ont signé avec la Fédération de Russie.  M. Samore a rappelé que le Conseil de sécurité et la communauté internationale sont déterminés à imposer des sanctions contre les pays qui se dotent secrètement de l’arme nucléaire.  Parallèlement à ce régime de sanctions, les États-Unis se disent prêts à laisser la porte ouverte aux négociations.


M. Samore a insisté sur l’importance des négociations sur l’élaboration d’un traité interdisant la production de matières fissiles.  « Un seul pays a changé d’avis, bloquant le processus.  Ce pays crée des frustrations pour tous les autres pays qui souhaitent avancer dans les négociations », a-t-il fait remarquer.  Les États-Unis considèrent que ce traité est un instrument indispensable pour faire obstacle à la course aux armements et au terrorisme nucléaire, a dit M. Samore.  Il a insisté sur le fait que le moment est venu pour la reprise des négociations en vue d’interdire la production de matières fissiles.


M. JACQUES AUDIBERT, Directeur général des affaires politiques et de sécurité de la France, a indiqué que sa délégation partageait les « légitimes frustrations » nées du blocage de la Conférence du désarmement.  Il a engagé les États Membres à réfléchir « ensemble aux causes réelles » de ce blocage et de faire des propositions constructives pour sortir de l’impasse.  Relevant que l’arrêt des travaux de la Conférence du désarmement avait pour origine des « antagonismes de nature politique », il a accusé ceux qui « pensent tirer avantage de ce blocage » d’aller « à contresens de l’histoire ».  Pour la première fois depuis l’apparition des armes nucléaires, a-t-il ajouté, la volonté de l’immense majorité des pays de voir s’ouvrir la négociation sur un traité interdisant la production des matières fissiles à des fins militaires rencontre celle des pays du P-5, a-t-il noté.  « Ma délégation, a-t-il dit, souhaite que cette négociation soit menée à la Conférence du désarmement « dont c’est la vocation ».  Évoquant ensuite la future présidence française du G-8, M. Audibert a souligné que son pays portera aussi un effort particulier sur le renforcement du régime de non-prolifération, l’entrée en vigueur du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (TICE), et la consolidation des moyens de vérification de l’AIEA.  M. Audibert a demandé que les États travaillent ensemble à des stratégies ciblées de règlement des tensions et au renforcement des mécanismes de sécurité collective.  « C’est par cette voie réaliste que nous ferons des progrès tangibles vers le désarmement réel et que nous rendrons l’élimination des armes nucléaires réalisables à terme », a-t-il estimé avant de conclure.


M. CARL BILDT, Ministre des affaires étrangères de la Suède, a regretté que la Conférence de désarmement n’ait pas été en mesure d’apporter la moindre contribution au désarmement depuis 13 ans alors qu’elle constitue le seul organe multilatéral chargé de négocier des accords.  Il a exhorté les délégations à ne pas s’opposer à l’adoption du programme de travail en rappelant que les pays avaient le choix de ratifier ou non les traités adoptés.


M. ALBERTO G. ROMULO, Ministre des affaires étrangères des Philippines, a mis l’accent sur l’importance des trois piliers du désarmement nucléaire, à savoir le désarmement nucléaire, la non-prolifération nucléaire et l’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire.  Le processus de désarmement ne peut être limité à 65 pays, a-t-il dit en souhaitant que les travaux de la Conférence du désarmement soient ouverts à tous les pays qui estiment pouvoir apporter une contribution au désarmement.  Il a suggéré que soient modifiées les méthodes de travail de la Conférence.


M. Jonas Gahr Støre, Ministre des affaires étrangères de la Norvège, a déclaré qu’il est temps de se poser des questions sur les améliorations à apporter à la Conférence du désarmement, a-t-il estimé.  Dans un premier temps, le principe de consensus doit être appliqué dans les procédures.  D’autre part, le désarmement ne doit pas être laissé aux seuls diplomates.  Il faut laisser la porte ouverte à la société civile, a estimé M. Gahr Støre.  Troisièmement, il est aussi important de mettre en place des groupes régionaux afin de faciliter les coopérations interrégionales.  Le Ministre des affaires étrangère de la Norvège s’est néanmoins félicité de plusieurs avancées récentes, citant notamment les Conventions sur l’interdiction des mines antipersonnel et sur l’interdiction des armes à sous-munitions.  Il s’est aussi réjoui du Document final sur le TNP, adopté par la Conférence des États parties en mai dernier.  Ces exemples montrent que la Conférence du désarmement est essentielle pour relancer les travaux sur le désarmement et, en particulier sur la non-prolifération.  « Il est temps maintenant d’agir pour libérer le monde des armes nucléaires », a-t-il conclu.


M. MARTY M. NATALEGAWA, Ministre des affaires étrangères de l’Indonésie, a estimé que tant que les armes nucléaires existent sur terre, l’humanité fait face à un danger important.  C’est dans ce contexte que nous devons revitaliser la Conférence du désarmement et les autres instruments des Nations Unies.  Il a rappelé la session extraordinaire de l’Assemblée générale sur le désarmement, en 1978, qui avait été marquée par un consensus sur une stratégie et un agenda en matière de désarmement.  Le Document final avait insisté sur l’importance du désarmement et le rôle central de l’ONU dans ce domaine.  « Malheureusement, peu de progrès ont été réalisés depuis cette date », a-t-il regretté.


Le Ministre indonésien des affaires étrangères s’est félicité toutefois de deux avancées récentes.  En avril dernier, les États-Unis et la Fédération de Russie ont signé un nouveau Traité START sur la limitation des armes offensives stratégiques.  L’autre avancée s’est produite en mai dernier avec la conclusion d’un Document final sur le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP).  Ces deux étapes importantes ont montré que des progrès pouvaient être réalisés, a-t-il fait remarquer.  Alors que la Conférence du désarmement a connu une impasse pendant plus d’une décennie, il est temps maintenant de redoubler d’efforts pour assurer la mise en œuvre de son programme de travail, a-t-il souligné.


M. MICHAEL SPINDELEGGER, Ministre des affaires étrangères de l’Autriche, a, à son tour, souligné la nécessité urgente de relancer les travaux de la Conférence du désarmement, qui était dans l’impasse pendant plus de 10 ans.  « La Conférence du désarmement risque de devenir obsolète », a-t-il averti, avant de saluer l’initiative du Secrétaire général de rechercher l’appui nécessaire pour sauver cet organe.  Pour le Ministre autrichien, si la session de fond de la Conférence du désarmement ne peut débuter à la fin de l’année, l’Assemblée générale devra obligatoirement identifier ou établir un forum de remplacement qui sera chargé de traiter les questions les plus pressantes.  Il a ainsi souligné l’importance de commencer sans retard les négociations sur un traité d’interdiction de production de matières fissiles à des fins militaires et d’avancer sur le projet de création d’un centre de compétence sur la non-prolifération et le désarmement nucléaire.  Ce centre, qui serait basé à Vienne, travaillerait avec la société civile et servirait de plate-forme pour fournir une expertise indépendante sur la dénucléarisation, a-t-il précisé.


M. CELSO AMORIM, Ministre des affaires étrangères du Brésil, a estimé que les difficultés de la Conférence du désarmement ne découlent pas de son règlement intérieur mais de l’absence d’une réelle approche multilatérale de désarmement.  Elle a estimé que la future négociation d’un traité sur l’interdiction de la production de matières fissiles devrait prendre en compte toutes les questions connexes.  Elle a aussi souligné l’importance de s’attaquer à la prévention de la prolifération des armes dans l’espace.


M. KOSTYANTYN GRYSHCHENKO, Ministre des affaires étrangères de l’Ukraine, a rappelé que son pays considérait la Conférence du désarmement comme le seul forum international de négociations en la matière et a appuyé les discussions sur le projet d’élaboration d’un traité juridiquement contraignant sur les matières fissiles.  Il a rappelé que l’Ukraine avait, en 1994, volontairement renoncé à son arsenal nucléaire hérité de l’URSS, et qui en importance le troisième au monde.  L’Ukraine a espéré depuis les 16 dernières années écoulées que des manifestations de bonne volonté politique comparables de la part d’autres États les amèneraient à réduire ou à se débarrasser de leurs arsenaux nucléaires, a dit M. Gryshchenko.  Vu l’absence de cette bonne volonté, l’Ukraine est fortement préoccupée du blocage à la Conférence du désarmement, a-t-il poursuivi.


Pourtant, ces blocages n’ont pas empêché notre pays de décider le retrait de son territoire de tous les matériaux fissiles nucléaires qui y sont encore présents, a poursuivi le Ministre, qui ajouté que l’Ukraine accueillerait favorablement toute décision de compromis qui permettrait de débloquer le chemin qui devrait mener à une mise en œuvre du programme de travail de la Conférence du désarmement.  En outre, l’Ukraine propose de définir un calendrier pour parvenir à un désarment international complet sous contrôle international effectif.  Cela permettrait de consolider les déclarations des États dans un document multilatéral pertinent placé sous l’égide des Nations Unies et qui pourrait être un traité sur un désarmement général et complet, dont l’adoption fournirait des garanties définitives aux États qui disposent de stocks limités d’armes atomiques et hésitent à s’en séparer, a préconisé le Ministre.


M. KASIT PIROMYA, Ministre des affaires étrangères de la Thaïlande, qui s’exprimait au nom du groupe informel des pays observateurs à la Conférence du désarmement, a déclaré que l’élimination totale des armes nucléaires était le seul moyen de garantir qu’elles ne seront pas utilisées.  Il est essentiel que les travaux de la Conférence du désarmement puissent rassembler toutes les parties prenantes, a-t-il dit, en regrettant que sa composition soit limitée à 65 États membres, soit seulement un tiers des États Membres de l’ONU.  C’est pourquoi, il a demandé la nomination d’un coordonnateur spécial qui sera chargé, en 2011, de la question de l’élargissement de sa composition, dans l’intérêt du multilatéralisme.


M. VUK JEREMIĆ, Ministre des affaires étrangères de la Serbie, a estimé que le meilleur moyen de réaffirmer le rôle de la Conférence sur le désarmement comme seul organe de désarmement multilatéral est de la rendre plus efficace.  En clair, cela signifie qu’il faut mettre en place des mécanismes, qui permettent de surmonter les blocages actuels.  Il a estimé que l’un des problèmes les plus pressants est l’élargissement de la Conférence du désarmement, qui n’a pas été examiné depuis 1999.  En tant qu’un des États successeurs de la Yougoslavie, qui était membre de la Conférence du désarmement, la Serbie, qui a un statut d’observateur, attache une importance particulière à cette question et appuie la nomination d’un coordonnateur spécial en la matière.  Il a ensuite expliqué en quoi son pays souhaitait apporter une contribution positive aux travaux de la Conférence du désarmement, précisant notamment que la Serbie avait contribué à l’accord sous-régional de 1996 sur le contrôle des armements, conclu avec la Bosnie-Herzégovine, le Monténégro et la Croatie.


M. SEIJI MAEHARA, Ministre des affaires étrangères du Japon, a regretté que le comportement d’un pays ait empêché la Conférence du désarmement de commencer son travail, malgré l’accord obtenu sur son programme de travail.  Il a souhaité que la Conférence du désarmement commence immédiatement des négociations sur un traité interdisant la production de matières fissiles.  Il a souligné l’importance de se consacrer à la prévention de la militarisation de l’espace.  « Nous ne pouvons pas accepter que les intérêts de l’ensemble de la communauté internationale soient bloqués par un seul pays », a-t-il dit.  Il y a quelques jours, le Japon et neuf autres pays ont constitué un nouveau groupe visant à faciliter des progrès concrets sur un certain nombre de questions liées au désarmement, a-t-il précisé.


M. Sergei Martynov, Ministre des affaires étrangères du Bélarus, a affirmé que le processus de négociation a été paralysé ces dernières années au sein de la Commission du désarmement (CD).  Il est temps de dépasser les blocages pour poursuivre les négociations sur le désarmement et la sécurité internationale, a-t-il ajouté.


Le Ministre des affaires étrangères du Bélarus, dont le pays présidait la Conférence du désarment au mois de mars, a dit espérer que les États membres de la CD allaient pouvoir atteindre un consensus sur le contrôle et l’usage des matières fissiles.  Il est difficile de conjuguer les efforts, vu les diversités de vues entre les États, a-t-il cependant reconnu.  Il est donc essentiel de redoubler d’efforts.  Il a aussi insisté sur l’importance de l’élargissement de la Conférence à de nouveaux membres.  Le Bélarus soutien l’idée de la participation de la société civile dans les activités de la CD, a-t-il souligné.


M. STEVEN VANACKERE, Vice-Premier Ministre et Ministre des affaires étrangères de la Belgique, qui s’est exprimé au nom de l’Union européenne (UE), a insisté sur l’importance du désarmement et de l’architecture du contrôle des armements.  Il s’est aussi félicité des récents progrès, dont l’adoption de la Résolution 1887 du Conseil de sécurité, du nouveau Traité START conclu entre les États-Unis et la Fédération de Russie, du Sommet de Washington sur la sécurité nucléaire, de la Conférence d’examen de la mise en œuvre du TNP, ainsi que de la Convention sur les armes à sous-munition.  L’UE est décidée à renforcer ces engagements, a-t-il poursuivi.


M. Vanackere a affiché la vive préoccupation de l’Union européenne concernant les dysfonctionnements d’une partie du mécanisme du désarmement et de la Conférence du désarmement (CD).  Il a préconisé de se concentrer sur les négociations en vue d’un traité multilatéral sur l’interdiction de la production et de l’usage à des fins militaires des matières fissiles.  « Les négociations constituent le début du processus, elles ne sont pas une fin », a-t-il poursuivi.


Le Vice-Premier Ministre et Ministre des affaires étrangères de Belgique a appelé la Conférence du désarmement, la Première Commission, et la Commission du désarmement´des Nations Unies, à revoir et améliorer leurs méthodes de travail.  Il a également insisté sur l’engagement de l’UE à entamer des discussions sur le fonctionnement de la Commission du désarmement et des autres instruments de l’ONU chargé du contrôle des armements.  L’Union européenne est favorable à l’élargissement de la CD à des nouveaux membres, dont des États observateurs, la société civile et les instituts de recherche, a indiqué M. Vanackere.


M. KEVIN RUDD, Ministre des affaires étrangères de l’Australie, a rappelé que son pays avait, en coopération avec le Japon, créé une commission sur la non-prolifération et le désarmement pour préparer la dernière Conférence des États parties chargée d’examiner le TNP.  C’est dans la même optique que nous avons créé, il y a deux jours, un groupe de pays chargé de donner un élan politique aux recommandations qui figurent dans le plan d’action du TNP.  Il a estimé qu’il faudrait mettre un terme au véritable scandale que constitue l’incapacité de la Conférence du désarmement d’avancer depuis 13 ans maintenant.  Nous devons voir comment nous pouvons commencer le travail de négociation d’un traité sur l'arrêt de la production de matières fissiles si nous ne pouvons pas le faire dans le cadre de la Conférence du désarmement.


M. ANIFAH BIN HAJI AMAN, Ministre des affaires étrangères de la Malaisie, a souhaité que les États membres dépassent la pratique du consensus pour adopter un programme de travail de la Conférence du désarmement.  Il faut, a-t-il dit, que l’adhésion aux principes de transparence et d’exclusivité soit la marque de travail de la Conférence du désarmement et que cet organe puisse devenir plus efficace, en faisant participer à ses travaux la société civile.  Il a souhaité que la Conférence du désarmement rende des comptes à l’Assemblée générale de l’ONU.  Il est de la plus grande importance de faire preuve d’une volonté politique forte pour faire avancer l’ordre du jour du désarmement, a-t-il insisté.


M. RADOSLAW SIKORSKI, Ministre des affaires étrangères de la Pologne, a noté l’impasse dans laquelle se trouve la Conférence du désarmement, trois décennies après sa création.  Il a souligné la nécessité de procéder aux réformes nécessaires et de tout mettre en œuvre pour éviter la marginalisation de la Conférence du désarmement.


M. DIMITRIS DROUTSAS, Ministre des affaires étrangères de la Grèce, a jugé urgent le lancement de négociations sur un traité interdisant la production de matières fissiles et d’avancer dans le domaine de la prévention de la course aux armements dans l’espace extra-atmosphérique.  Il a appuyé la proposition de nommer un coordonnateur spécial qui sera chargé d’explorer, en 2011, les moyens d’élargir la composition de la Conférence du désarmement.  Il a dit la volonté de la Grèce de rejoindre la Conférence du désarmement.


M. NICKOLAY MLADENOV, Ministre des affaires étrangères de la Bulgarie, a rappelé que son pays a présidé les travaux de la Conférence du désarmement en juillet dernier et qu’à cette occasion la Bulgarie attache une grande importance à ce forum.  Des opportunités réelles existent en vue de relancer les négociations et la confiance internationale sur les questions de contrôle d’armements, a-t-il estimé.  Ainsi, la récente Conférence des Parties chargée d’examiner la mise en œuvre du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires, qui a eu lieu à l’ONU à New York, a été un succès, a-t-il dit.  Il a cependant regretté qu’en dépit de tous les efforts entrepris cette année, la Conférence ne soit pas parvenue à atteindre un consensus sur la mise en œuvre de son programme de travail.  La méfiance et la suspicion continuent de prévaloir entre les États, alors que rien ne peut justifier un tel comportement, a-t-il ajouté.  M. Mladenov a souhaité que la communauté internationale s’engage à trouver une solution à l’impasse qui s’est installée à la Conférence du désarmement.  Le désarmement et la non-prolifération sont essentiels à la promotion de la paix et de la sécurité internationale, a-t-il rappelé.


M. GORDAN JANDROKOVIĆ, Ministre des affaires étrangères de la Croatie, a déclaré qu’en tant qu’observateur à la Conférence du désarmement, son pays appuie le travail de cet organe.  C’est le seul organe de négociation multilatéral en la matière, dont l’objectif principal, a-t-il rappelé, est de mener des négociations substantielles sur le désarmement sur des questions qui ne font pas l’objet de traités contraignants.  La Croatie regrette que la Conférence du désarmement n’ait pas pu engager des négociations substantielles depuis 1996-  Elle appuie, a-t-il dit, des négociations sur un traité interdisant la production de matières fissiles.  La non-prolifération et le désarmement ne devraient pas être tenus en otage par des demandes non réalistes, a-t-il estimé, convaincu que le meilleur moyen de faire avancer la cause de la non-prolifération est de procéder de manière graduelle.  M. Jandroković a par ailleurs rappelé que de nombreux États décrivent la Conférence du désarmement, qui compte 65 États membres, comme un « club exclusif » réticent à ouvrir ses portes à l’ensemble des États Membres des Nations Unies.  La Croatie estime que la Conférence du désarmement devrait respecter les souhaits des États intéressés à y entrer, ajoutant que l’élargissement de cet organe ne pourrait que le servir en permettant à de nouveaux membres d’apporter leur expérience et leur expertise.


M. MOURAD MEDELCI, Ministre des affaires étrangères de l’Algérie, a estimé que le blocage actuel de la Conférence du désarmement ne saurait être imputé à une défaillance de ce mécanisme institutionnel ou à son mode de prise de décisions.  Il faut en rechercher les causes dans l’évolution de la problématique du désarmement et des politiques de sécurité hors du cadre de la Conférence du désarmement, a-t-il ajouté.  Pour le Ministre algérien, l’absence de volonté politique pour la prise en charge de l’ensemble des questions à l’ordre du jour de la Conférence est à l’origine du blocage.  Invitant à ne pas menacer et condamner la Conférence à la marginalisation, M. Medelci a assuré que l’autorité et la crédibilité de cet instrument dépendaient de sa capacité à susciter la confiance nécessaire aux États en étant à l’écoute de leurs préoccupations légitimes de sécurité non diminuées pour tous.  La négociation à la Conférence du désarmement d’un traité sur l’interdiction des matières fissiles s’inscrit bien dans la perspective d’aboutir à l’élimination complète des armes nucléaires selon un échéancier clair.  La prévention de la course aux armements dans l’espace constitue, elle aussi, un élément fondamental pour la stabilité et la sécurité internationales, a-t-il également dit.  En conclusion, le Ministre algérien des affaires étrangères a mis en garde contre le dessaisissement par l'Assemblée générale des prérogatives de la Conférence du désarmement.  En revanche, la convocation  de la quatrième session extraordinaire de l’Assemblée générale sur le désarmement pourrait permettre de sortir de l’impasse en traitant de la problématique du désarmement dans sa globalité, a-t-il jugé. 


M. MANOUCHEHR MOTTAKI, Ministre des affaires étrangères de la République islamique d’Iran, s’est dit convaincu que le blocage de la Conférence du désarmement résultait non pas de sa structure et de la sclérose de ses méthodes de travail, mais de l’absence de volonté politique des États dotés de l’arme nucléaire.  Ceux-ci, a-t-il ajouté, s’opposent à un programme de travail équilibré et complet et refusent, ce faisant, de traiter des questions prioritaires sur un pied d’égalité.  Pour le Ministre iranien, la Conférence du désarmement est et doit rester l’unique organe de négociations multilatérales des traités en matière de désarmement.  Plus encore, son rôle dans le domaine du désarmement nucléaire doit être renforcé, a-t-il renchéri.  M. Mottaki a appuyé la tenue de négociations à la Conférence du désarmement d’une convention interdisant la totalité des armes nucléaires, la mise en œuvre d’un tel outil devant conduire réellement à l’élimination complète et irréversible de tous les arsenaux d’ici à 2025.  Poursuivant, le Ministre iranien a souligné que les États-Unis étaient la seule partie au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) à avoir utilisé « ces armes inhumaines ».  Il a ensuite regretté que, récemment, les États-Unis aient ouvertement menacé de recourir à ces armes contre d’autres parties au Traité.  Concluant son intervention, M. Mottaki a appelé à la mise en place sans délais d’une zone exempte d’armes nucléaires et autres armes de destruction massive au Moyen-Orient, telle que prévue dans la résolution de la Conférence d’examen du TNP, adoptée en 1995.  Dans l’attente de l’instauration d’une telle zone, le « régime sioniste » doit renoncer à la possession de ses arsenaux nucléaires, adhérer au TNP et placer la totalité de ses installations nucléaires sous le régime de vérification de l’AIEA, a conclu le responsable iranien.


M. OMAR HILALE (Maroc), prenant la parole au nom de M. Taïb Fassi-Fihri, Ministre des affaires étrangères et de la coopération, a affirmé que la Conférence du désarmement était devenue « une instance statique dans un environnement mondial en plein mouvement ».  Il a appelé les membres de celle-ci à conjuguer leurs efforts et à faire preuve d’imagination et de flexibilité pour innover dans la recherche de solutions de compromis.  « Notre réflexion devrait s’orienter vers la recherche de l’alchimie politique à même de réussir l’équilibre nécessaire entre les impératifs de la sécurité globale et les besoins légitimes de la sécurité nationale des États ».  Il a également appelé la Conférence du désarmement à adopter une approche globale, intégrée et pragmatique en se fixant comme objectif le désarmement nucléaire.  M. Hilale a ensuite lancé un appel pour la convocation d’une session extraordinaire de l’Assemblée générale consacrée au désarmement, dont l’objectif serait de faire un « diagnostic général » de toutes les instances onusiennes en charge du désarmement, de s’accorder sur des solutions aux problèmes systémiques de la Conférence du désarmement et d’adopter son agenda aux défis sécuritaires du XXIe siècle.  La convocation d’une telle session est une urgence si nous voulons préserver la Conférence du désarmement de la marginalisation, a-t-il affirmé.


M. SHIN KAK-SOO, Ministre des affaires étrangères par intérim de la République de Corée, a estimé que les raisons du blocage de la Conférence du désarmement étaient multiples et complexes.  Il a déclaré que l’impasse à long terme au sein de la Conférence du désarmement était due à des considérations de sécurité régionale.  Les règles opérationnelles de la Conférence de désarmement devraient être amendées.  Il a souligné l’urgence d’entamer des négociations sur un traité d’interdiction de la production de matières fissiles.  Il faut fixer une date butoir pour la conclusion de négociations multilatérales en matière de désarmement.  La mémoire institutionnelle de la Conférence du désarmement est un atout précieux pour la communauté internationale, a-t-il dit en rappelant que c’est la Conférence du désarmement qui a permis la négociation des Conventions sur les armes chimiques et sur les armes bactériologiques, ou encore du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (TICE).


M. ALEXANDER STUBB, Ministre des affaires étrangères de la Finlande, a souhaité l’élimination totale des armes nucléaires en rappelant que les armes nucléaires ne renforçaient en rien la sécurité.  « Si nous ne sommes pas en mesure de nous entendre sur un traité sur l'interdiction de la production de matières fissiles et les autres questions inscrites au programme de travail, la Conférence du désarmement sera certainement amené à disparaître », a-t-il prévenu.


M. GUIDO WESTERWELLE, Ministre des affaires étrangères d’Allemagne, a mis l’accent sur les avancées positives en matière de désarmement, de contrôle des armes et de non-prolifération, au cours de l’année 2010.  M. Westerwelle a mis l’accent sur le récent Traité START qu’ont signé récemment les États-Unis et la Fédération de Russie et a estimé qu’il était nécessaire de poursuivre sur cette voie.  Il a, par ailleurs, indiqué que son pays appuyait les efforts visant à créer un monde exempt d’armes nucléaires.  La récente Conférence des Parties chargée d’examiner le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires a été l’occasion de relancer les discussions sur le désarmement nucléaire et la non-prolifération, a-t-il ajouté.  Il a jugé qu’il était important que les négociations se poursuivent en vue d’élaborer un traité sur l’arrêt de la production de matières fissiles.


M. LAWRENCE CANNON, Ministre des affaires étrangères du Canada, s’est interrogé sur le bien-fondé de maintenir la règle du consensus au sein du règlement intérieur de la Conférence du désarmement.  De son point de vue, il convient en effet de se demander si une enceinte formée de 65 États peut fonctionner sur la base d’une interprétation stricte du consensus exprimé par un petit nombre d’États.  Depuis 1998, a-t-il rappelé, la Commission du désarmement ne parvient pas à accomplir la seule tâche qui lui est confiée, à savoir entamer des négociations sur le désarmement.  Le Ministre a invité tous les États Membres à faire connaître leur point de vue sur le régime de désarmement, et ce, dès l’ouverture, la semaine prochaine, des travaux de la Première Commission de l’Assemblée générale.  Il a également estimé que si la Conférence du désarmement ne commence pas l’examen des questions de fond inscrites à son ordre du jour avant la fin de la session de 2011, il faudra alors que l’ordre du jour provisoire de la soixante-sixième session de l’Assemblée générale prévoie l’examen des mesures à prendre pour poursuivre le travail confié à la Conférence du désarmement.  « Nous devons être prêts à sortir des sentiers battus de façon à trouver des façons novatrices et concrètes de mener des négociations multilatérales sur le désarmement », a-t-il estimé.


M. MURRAY McCULLY, Ministre des affaires étrangères de la Nouvelle-Zélande, a déclaré que la Conférence du désarmement était et devait rester l’organe le plus important permettant à la communauté internationale de négocier les principaux traités de désarmement.  Le blocage dont nous parlons aujourd’hui empêche depuis plus de 10 ans la Conférence de se pencher sur les questions de fond, et cette impasse n’est plus acceptable pour la majorité des États Membres, a-t-il souligné à son tour.  Nous ne pouvons nous permettre de gâcher les chances de renforcer la paix, a-t-il ajouté, notant qu’alors que la Conférence du désarmement (CD) est à l’arrêt, des progrès ont lieu dans d’autres forums en matière de contrôle des armes.  L’idée noble d’un monde sans armes nucléaires suit son chemin, y compris dans les opinions publiques des principales puissances nucléaires, s’est-il félicité avant d’estimer que l’interdiction de la production des matières fissiles devait être décidée au sein de la CD.  Malgré les blocages dont la Conférence est victime et malgré la résistance de certains États à discuter de ce genre de traité, nous sommes convaincus que la seule poursuite de leurs intérêts personnels par les États n’est pas souhaitable, et avons espoir que les choses pourraient se faire dans le cadre de la CD avec la participation constructive de tous ses membres.


M. DIPU MONI, Ministre des affaires étrangères du Bangladesh, s’est dit déçu par le blocage des travaux de la Conférence du désarmement que son pays a présidée lors de la première session de 2010.  Toutefois, a-t-il ajouté, nous ne devons pas perdre espoir, avant de rappeler que la Convention sur les armes biologiques, la Convention sur les armes inhumaines et le Traité d'interdiction complète des essais nucléaires (TICE) avaient été négociés avec succès au sein de la Conférence du désarmement.  Pour M. Moni, seule l’élimination totale des armes nucléaires offrira la garantie absolue qu’elles ne seront pas utilisées.  En attendant, les pays qui ne possèdent pas cette arme ont le droit légitime de recevoir des autres des garanties qu’elle ne sera pas utilisée à leur encontre et c’est pourquoi, le Bangladesh renouvelle son appel en faveur de la négociation immédiate d’un traité universel, inconditionnel et contraignant en ce sens.  Le Bangladesh appuie aussi l’ouverture de négociations sur un traité mettant fin à la production de matières fissiles.  La Conférence du désarmement doit surmonter son impasse actuelle, a poursuivi le Ministre, qui a lancé un appel à la volonté politique et estimé qu’il faudrait revoir l’ordre du jour que la Conférence du désarmement doit adopter chaque année en fonction de l’évolution rapide de la situation dans le monde.  Il faut aussi modifier les règles de procédure de la Conférence du désarmement pour faciliter la prise de décisions et créer un espace d’expression pour la société civile.  Afin de débloquer réellement la Conférence du désarmement, le Bangladesh est favorable à la convocation d’une quatrième session extraordinaire de l'Assemblée générale consacrée au désarmement.


M. URMAS PAET, Ministre des affaires étrangères de l’Estonie, est intervenu brièvement pour affirmer que la sécurité collective était une question indivisible.  C’est ainsi qu’il a plaidé pour un élargissement du nombre de membres de la Conférence du désarmement qui, avec ses 65 membres, ne représente même pas un tiers du nombre total d’États Membres de l’ONU.


M. BRUNO RODRIGUEZ PARRILLA, Ministre des affaires étrangères de Cuba, a proposé de consacrer au moins la moitié des budgets militaires annuels, qui dépassent largement les 1 500 milliards de dollars, au développement.  Ces ressources seraient utilisées rationnellement par le biais d’un fonds géré par les Nations Unies et pourraient permettre rapidement d’en finir avec un fléau comme celui de la faim, a-t-il assuré.  Pour le Ministre cubain, la création d’une convention visant à l’élimination complète des arsenaux nucléaires doit être la priorité d’une CD revitalisée.


M. LUIS F. M. AMADO, Ministre des affaires étrangères du Portugal, a appuyé les propos de son homologue de l’Estonie, tout en ajoutant que les questions traitées par la CD étaient par définition universelles, car elles touchent tous les pays et peuples du monde.  Le Portugal appuie la nomination d’un coordonateur spécial chargé d’examiner la question de l’élargissement de la CD, a-t-il déclaré.


M. MILENKO SKOKNIC (Chili) a déclaré que son pays appuyait les efforts visant à assurer un désarmement complet et la non-prolifération des armes de destruction massive, estimant que les deux questions sont des processus complémentaires et interdépendantes.  Il a rappelé que le Chili avait travaillé tout au long de ces dernières années en qualité « d’Ami du Président » de la Conférence du désarmement afin de lui permettre de sortir de la paralysie.  À ce titre, le Chili s’était félicité de l’adoption en 2009 d’un programme de travail de la Conférence du désarmement.  Cette décision avait été adoptée par consensus et suscité beaucoup d’espoirs, qui ne se sont malheureusement pas traduits en résultats concrets.  Aujourd’hui, la Conférence du désarmement ressemble à une relique du passé, a ajouté M. Skoknic, qui a grand besoin d’être réactivée.  Il a estimé que le principal organe du système de désarmement ne peut pas être bloqué par une pratique de consensus qui aboutit à une forme de veto interdisant à la majorité des États membres d’entreprendre les activités qu’ils jugent nécessaires.  Il a également souhaité que soit réexaminée la composition de la Conférence du désarmement afin que des pays qui attendent depuis des années de la rejoindre puissent enfin apporter leur contribution, et que la société civile puisse être autorisée à bénéficier d’un statut d’observateur pour participer à ses travaux.


M. NOORA DHAFIR JAAFAR AL-SARIAA (Iraq), prenant la parole au nom de M. Hoshyar Zebari, Ministre des affaires étrangères, a déclaré qu’il est essentiel de faire du Moyen-Orient une zone exempte d’armes de destruction massive et, en particulier, d’armes nucléaires.  En ce sens, l’Iraq coordonne ses efforts avec ceux de la Ligue des États arabes aux Nations Unies, à l’AIEA et dans les autres instances pertinentes.  Afin de jouer un rôle stabilisateur dans la région, l’Iraq a renoncé, de manière permanente, à posséder des armes de destruction massive et a inscrit cette décision dans sa Constitution, a déclaré le Ministre.  L’Iraq, par le respect de ses engagements, a permis au Conseil de sécurité de mettre fin au mandat de la Commission de contrôle, de vérification et d’inspection des Nations Unies (COCOVINU), a ajouté M. Zebari, qui a cité d’autres mesures prises par le Gouvernement de l’Iraq, comme la signature du Traité sur l’interdiction des armes chimiques et du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (TICE), ou encore son adhésion en juillet dernier au Code de conduite international de La Haye contre la prolifération des missiles balistiques.  Affirmant que les obligations de l’Iraq en matière de désarmement avaient été remplies, le Ministre a conclu en estimant que le temps était venu pour le Conseil de sécurité de lever les dernières sanctions imposées à son pays en vertu de ses résolutions 687 et 707, adoptées en 1991.


M. SOMANAHALLI MALLAIAH KRISHNA, Ministre des affaires étrangères de l’Inde, a assuré que son pays appuyait le lancement, dès 2011, de négociations à la Conférence du désarmement (CD) sur un traité d’interdiction de la production et de l’usage, à des fins militaires, de matières fissiles.  Nous appelons à l’intensification du dialogue parmi les États Membres en vue de renforcer le consensus international sur le désarmement et la non-prolifération, a-t-il ajouté avant de souhaiter que le document de clôture du Secrétaire général réaffirme le rôle critique de la CD en tant qu’enceinte multilatérale de négociations indispensable pour réaliser les objectifs communs de sécurité.


M. GRIGOL VASHADZE, Ministre des affaires étrangères de la Géorgie, a mis l’accent sur les risques créés par le non-respect, par certains États, des obligations internationales qu’ils ont pourtant contractées en tant que parties aux principaux instruments qui forment la base du système de sécurité multilatéral.


M. MOHLABI TSEKOA, Ministre des affaires étrangères du Lesotho, a déclaré qu’un nombre de membres limités au sein de la Conférence du désarmement n’augure rien de bon avec le multilatéralisme.  Alors que la Conférence du désarmement se présente comme le seul organe multilatéral chargé du désarmement, il ne comporte que 65 membres, a-t-il dit.  Les deux autres principaux organes chargés de la question du désarmement au sein des Nations Unies, qui sont l’Assemblée Générale et la Première Commission, sont composés de tous les États Membres.  M. Tsekoa a souligné que l’argument selon lequel, plus l’organisation est petite, plus elle est efficace, ne se vérifie pas dans toutes les situations.  Le Ministre a souligné par ailleurs la nécessité d’améliorer les méthodes de travail et les procédures de la Conférence du désarmement.  Il est souvent apparu que peu de progrès ont été réalisés au sein de la Conférence du désarmement, à cause de la pratique du consensus, a-t-il estimé.


M. Samuel Žbogar, Ministre des affaires étrangères de la Slovénie, a estimé qu’il est temps aujourd’hui que la communauté internationale sorte de l’impasse qui dure depuis 10 ans à la CD.  Il a toutefois vu des signes positifs dans le forum de la Conférence du désarmement de Genève.


Le Ministre slovène a avancé trois points qui sont essentiels pour le Gouvernement de la Slovénie.  Il s’agit d’abord de dépasser les blocages au sein de la Conférence du désarmement, a-t-il indiqué.  Dans un deuxième temps, il convient d’élargir la CD.  Enfin, les négociations sur un traité d’interdiction de la production des matières fissiles à des fins militaires doivent reprendre le plus tôt possible, a-t-il préconisé.  « La communauté internationale doit sortir de son immobilisme d’une décennie en matière de désarmement », a conclu M. Žbogar.


M. SURUJRATTAN RAMBACHAN, Ministre des affaires étrangères de Trinité-et-Tobago, a axé sa déclaration sur l’importance d’établir rapidement un traité sur le commerce des armes, « qui agirait positivement sur le développement et la paix dans des régions minées par la présence excessive d’armes légères et de petit calibre ».  Dans mon pays, 72,1% des meurtres ont été commis avec des armes à feu, a-t-il annoncé.  La question, sous tous ses aspects, de la vente et de la circulation des armes légères et de petit calibre, doit faire partie intégrante des discussions portant sur un désarmement général et complet à l’ONU, a-t-il conclu.


M. CHRISPUS KIYONGA, Ministre des affaires étrangères de l’Ouganda, a souhaité que cette Réunion de haut niveau débouche sur la reprise des travaux de fond de la CD.  Les règles de procédure de la Conférence permettent de commencer les négociations dans le cadre des séances plénières, a-t-il rappelé.  Certains États Membres doivent cesser d’user de la procédure pour bloquer les efforts de la majorité, a-t-il renchéri.  Peut-être devrions-nous nous inspirer du processus de négociations qui prévaut dans le cadre revitalisé du TNP, a enfin suggéré le Ministre ougandais.


M. DANIEL AYALON (Israël) a affirmé que les membres de la CD avaient la responsabilité de trouver des moyens de sauvegarder le rôle unique de la Conférence en matière de négociations sur le désarmement et la non-prolifération.  Il a souligné que les règles de procédure de la CD stipulaient que les travaux doivent être menés en suivant la règle du consensus.  Cela signifie que les impératifs de sécurité nationale ne peuvent être négligés, a-t-il dit.  Le représentant a en outre assuré que son pays aspirait à réaliser la paix et la sécurité dans la région du Moyen-Orient.  La réalité politique exige toutefois que l’on privilégie une approche souple, étape par étape, la paix entre Israël et ses voisins ne pouvant être envisagée sans la prise de mesures de confiance et d’accords mutuels en vue, notamment, d’établir une zone exempte d’armes de destruction massive dans la région, a-t-il noté.  Pour M. Ayalon, la communauté internationale, par le biais de la CD, doit s’attacher plus activement à résoudre la question du nucléaire iranien.  L’Iran est l’exemple même d’un État engagé non seulement dans un programme clandestin d’armes de destruction massive, mais aussi dans l’appui à des organisations terroristes sévissant dans la région et au-delà, a estimé le représentant israélien.


M. KALOMBO T. MWANSA, Ministre de la défense de la Zambie, a notamment émis l’espoir que la mise en œuvre de la nouvelle Convention sur les armes à sous-munitions renforcera la paix et la sécurité ainsi que les droits des personnes handicapées victimes de l’usage intolérable de ces arsenaux.


M. LUIS ALMAGRO, Ministre des affaires étrangères de l’Uruguay, a déclaré que c’est dans le cadre de négociations multilatérales transparentes que devraient progresser le désarmement et la non-prolifération.  C’est grâce aux négociations engagées au sein de la Conférence du désarmement que divers traités ont été élaborés, dont le dernier en date, en 1996, le Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (TICE), a rappelé le Ministre, qui a regretté que ce dernier ne soit toujours pas entré en vigueur.  La Conférence du désarmement est dans l’impasse, a déclaré M. Almagro.  Certes, on peut trouver un nombre incalculable de causes à la paralysie de ces dernières années et multiplier les analyses mais il incombe à tous de faire en sorte que l’organe chargé de ces négociations multilatérales sur le désarmement remplisse son mandat.  Le Ministre a proposé de profiter du climat actuel pour en revenir à un « multilatéralisme modéré » et à la réaffirmation de la compétence des organes internationaux.  En ce sens, la Conférence du désarmement doit commencer sans délai des négociations sur le projet de traité mettant fin à la production de matières fissiles.  Les États doivent aussi lancer d’urgence des discussions sur les garanties négatives de sécurité pour les pays qui ne disposent pas de l’arme nucléaire.  En outre, l’Uruguay considère qu’un des moyens de revitaliser la Conférence du désarmement est de l’élargir.  Enfin, si la Conférence du désarmement n’est pas en mesure d’agir, il appartiendra à l’Assemblée générale de se saisir de la question sur la base de l’article 11-1 de son règlement intérieur, comme cela a été le cas pour le projet de traité sur le commerce des armes, que l’Uruguay espère voir finalisé en 2012.  Le Ministre a également apporté son soutien au plan en cinq points du Secrétaire général de 2008 pour le désarmement et la non-prolifération.


M. ARVIN BOOLELL, Ministre des affaires étrangères de Maurice, a estimé que l’on est passé de l’incertitude, avec le blocage des travaux de la Conférence du désarmement, à un plan d’action sur la non-prolifération nucléaire.  Il a souhaité que l’on parvienne à l’élimination totale des armes nucléaires.  Le Ministre a mis l’accent sur la contribution de son pays aux efforts qui ont mené à la création de la ZEAN de Pelindaba.  Il a souhaité que des mesures concrètes soient prises pour revitaliser des travaux de cette instance et faire avancer les négociations multilatérales sur le désarmement.


Mme PATRICIA LONDONO, Vice-Ministre des affaires étrangères de la Colombie, s’est dit favorable au principe du consensus pour l’adoption du programme de travail de la Conférence du désarmement.  Elle a souligné l’urgence de lancer les négociations sur un traité d’interdiction de la production de matières fissiles et de progresser en matière de prévention de la militarisation de l’espace extra-atmosphérique.


M. ALBERTO D’ALOTTO, Secrétaire aux relations extérieures de l’Argentine, a regretté que la Conférence du désarmement soit restée dans un état d’hibernation prolongée, alors que l’adoption en 2009 d’un programme de travail avait relancé les espérances.  En revanche, il a estimé que les résultats de la Conférence d’examen du TNP aient apporté un peu d’air frais, dans la mesure où le document final contient des éléments qui peuvent et doivent influencer positivement le travail de la Conférence du désarmement.  Il ne faut pas perdre de vue non plus les caractéristiques essentielles de la Conférence du désarmement, seul organe multilatéral pour les négociations en matière de désarmement, mais aussi la règle du consensus, outil de ces négociations qui a rendu possible, dans les années qui ont suivi la fin de la guerre froide, l’adoption d’importants traités au sein de la Conférence, et enfin la participation des acteurs pertinents.  S’il a jugé que la volonté politique est nécessaire pour avancer, M. D’Alotto a estimé qu’il n’était pas indispensable de modifier les procédures de négociation au sein de la Conférence, estimant que cela pourrait entraîner une rupture de l’équilibre et de l’intégrité du système actuel.  En revanche, il a souhaité une participation plus active de la société civile.  Ces dernières années, a-t-il constaté, des progrès ont été réalisés en ce sens, ce qui a permis de garantir une contribution substantielle des ONG aux débats futurs de la Conférence.


M. JUAN PABLO DE LAIGLESIA, Ministre des affaires étrangères de l’Espagne, a estimé qu’il était mal venu d’invoquer des intérêts nationaux pour s’opposer à des négociations multilatérales.  Il a souhaité que soit abordée au plus vite la négociation d’un traité d’interdiction de la production de matières fissiles à des fins militaires.


M. T. D. HART, Ministre des affaires étrangères du Nigéria, a préconisé qu’au lieu de revenir sur la règle du consensus prévalant à la Conférence du désarmement, les États membres soient encouragés à participer de manière ouverte et active en se basant sur l’image la plus large possible de la situation en matière de paix et de sécurité internationales.  À son tour, il a plaidé pour un élargissement de la composition de la Conférence, afin de rendre les débats plus transparents et de refléter l’ensemble des réalités géostratégiques. 


M. PETER MAURER, Secrétaire d’État du Département des affaires étrangères de la Suisse, a estimé que la revitalisation de la Conférence du désarmement dépendait d’abord de la volonté politique des membres de cet organe.  Elle a nécessité également que les membres de la Conférence du désarmement réexaminent la manière d’appliquer les règles de procédure, à la lumière notamment de l’adoption d’un programme de travail, a-t-il ajouté.  M. Maurer a également appelé à s’engager dans une réflexion profonde sur les objectifs, les orientations et la structure du mécanisme de désarmement.  Il a par ailleurs mis en garde contre le recours abusif de la règle du consensus en vigueur à la Conférence du désarmement.


M. KAMEL MORJANE, Ministre des affaires étrangères de la Tunisie, s’est dit préoccupé par les difficultés que connaît la Conférence du désarmement, que la Tunisie a présidée en 2008.  Il a rappelé qu’à ses débuts, la Conférence du désarmement avait montré ses capacités à élaborer et adopter des traités et conventions majeurs en matière de désarmement, avant de regretter qu’elle n’ait pas pu poursuivre cet élan au cours de ces dernières années.  Pourtant, aujourd’hui plus que jamais, elle est appelée à jouer le rôle qui lui est dévolu dans le cadre d’une approche consensuelle et d’un dialogue constructif, a affirmé le Ministre.  À cette fin, la volonté politique de chacun est nécessaire, a-t-il ajouté.


M. CLAUDE HELLER (Mexique) a estimé que le temps était venu de poser un ultimatum, en fixant une limite à la reprise de ses travaux de fond.  Si demain, la Conférence du désarmement n’est pas en mesure de reprendre son travail, il reviendra à l’Assemblée générale de déterminer le futur de cet organe, a-t-il ajouté.  M. Heller a souhaité que le résumé de la réunion du Secrétaire général reflètera une stratégie claire pour sortir la Conférence de l’impasse, due selon lui au fait qu’une minorité d’États tiennent l’ordre du jour de la Conférence du désarmement en otage.


M. RAFAEL QUINTERO, Sous-Secrétaire d’État aux relations multilatérales de l’Équateur, a souligné l’urgence de lancer les négociations sur un traité d’interdiction de la production de matières fissiles à des fins militaires et de faire des progrès en ce qui concerne la prévention de la militarisation de l’espace extra-atmosphérique.  Il a déclaré que les blocages actuels étaient dus à des problèmes d’équilibre régionaux.  Ils sont le fruit de problèmes politiques qui nécessitent donc une résolution de même nature, a-t-il estimé.


M. ALEXIS AQUINO (Pérou) a déclaré que les armes ne garantissent pas la paix et qu’il est donc dans l’intérêt de tous de réduire les dépenses militaires afin de mieux répondre aux défis de la mondialisation et d’éliminer la pauvreté.  La communauté internationale doit mettre l’accent sur le développement durable au lieu de continuer à miser sur la course aux armements, y compris dans l’espace extra-atmosphérique, a-t-il dit.


M. AHMET UZUMCU, Organisation pour l’interdiction des armes chimiques, est intervenu pour signaler qu’à ce jour, 60 millions d’armes de ce type ont été détruites sous vérification internationale.  « La vérification systématique des activités de l’industrie chimique que nous avons développée au fil des années sert directement les objectifs de non-prolifération de la communauté internationale », a-t-il aussi affirmé.


M. Tibor TOTH, Secrétaire exécutif de l’Organisation du Traité d'interdiction complète des essais nucléaires, a déclaré que l’initiative du Secrétaire général est importante et montre que les négociations multilatérales sur le désarmement sont possibles.  Alors que les blocages se poursuivent au sein de la Conférence du désarmement, il est nécessaire aujourd’hui d’œuvrer activement en faveur du désarmement nucléaire et de l’élimination des armes nucléaires.  M. Toth a souligné l’importance de la Conférence organisée pour faciliter l'entrée en vigueur du Traité d'interdiction complète des essais nucléaires (TICE) et les négociations sur un traité interdisant la production de matières fissiles.  Les membres de la Conférence du désarmement ont un choix à faire, a-t-il poursuivi.  Ils doivent surmonter les divergences dans les négociations sur le désarmement nucléaire afin d’œuvrer pour un monde plus sûr pour les générations futures.


M. GOEFFREY SHAW, Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), a expliqué que l’Agence pouvait contribuer aux efforts de désarmement par le biais de ses activités de vérification.  Elle peut faciliter la mise en œuvre du désarmement en contribuant à la mise en place de mesures de confiance, par exemple en vérifiant de manière indépendante que des matériaux nucléaires démantelés ne seront jamais utilisés à des fins militaires.  Les États-Unis et la Fédération de Russie ont ainsi récemment demandé à l’AIEA de vérifier la mise en œuvre de l’accord conclu entre les deux pays sur l’utilisation du plutonium qui n’est plus nécessaire à des fins de défense.


L’AIEA peut aussi apporter son assistance à la mise en place de nouvelles zones exemptes d’armes nucléaires et plus de 100 États de différentes régions du monde reconnaissent le rôle de vérification de l’AIEA dans ce domaine.  L’AIEA a un mandat pour empêcher que des matériaux nucléaires soient détournés à des fins militaires.  M. Shaw, l’AIEA peut fournir un appui concret à des États, sur leur demande, en termes de conseil, de formation et d’équipement, pour conforter leurs efforts nationaux visant à empêcher des groupes terroristes de se procurer des matériaux nucléaires ou radioactifs et renforcer la sécurité des installations contenant de tels matériaux.


M. LUVSANTSEREN ORGIL (Mongolie) a souligné que son pays avait obtenu la reconnaissance internationale de son statut d’État exempt d’armes nucléaires.  Sur cette base, la Mongolie s’attache à apporter une contribution constante au processus de désarmement et de non-prolifération, a-t-il indiqué.  Concernant la revitalisation de la CD, il a estimé que toute décision en son sein ne pouvait découler d’un consensus.  Il a à cet égard estimé qu’un ordre du jour clair, pouvait, par exemple, être adopté à l’issue d’un vote.  La relance des travaux de la CD dépend de la souplesse et de la volonté politique dont feront preuve les États qui en sont membres, a ajouté M. Orgil.


M. IVAN BARBALIC (Bosnie-Herzégovine) a déclaré que la CD était une institution précieuse, « dont les prérogatives et les responsabilités particulières méritent amplement d’être préservés dans un contexte mondial d’aspiration à l’élimination complète des armes nucléaires ».  Il a ajouté que pour être revitalisée, la Conférence devait préalablement devenir universelle dans sa composition.


M. Tacan Ildem, Directeur général pour les affaires de sécurité internationale de la Turquie, a affirmé que les problèmes mondiaux doivent être résolus de manière multilatérale.  Il faudrait mettre fin à l’impasse au sein de la Conférence du désarmement de manière constructive.  Il a estimé que la Conférence du désarmement constitue le seul organe multilatéral où tous les États nucléaires officiels ou non déclarés siègent.  M. Ildem a insisté sur l’importance des négociations sur l’élaboration d’un traité mettant fin à la production de matières fissiles.  Il a rappelé que les négociations lancées dans le cadre du mandat Shannon, qui ne devraient pas exclure les stocks existants, pourraient répondre aux préoccupations des États Membres à titre individuel.  C’est dans ce contexte que la Conférence du désarmement peut faciliter ces travaux, a-t-il ajouté, grâce à un esprit de flexibilité,de compromis et de détermination.


Mme MARY-HONOR KLOEG (Pays -Bas) a déclaré que les négociations multilatérales sur le désarmement constituent un intérêt commun pour la sécurité mondiale.  Parallèlement, le désarmement multilatéral et le contrôle des armes font partie intégrante des politiques de sécurité nationale.  Des progrès récents ont été réalisés avec le Traité START que les États-Unis et la Fédération de Russie ont signé il y a quelques mois, la Conférence des Parties chargée d’examiner le TNP et le lancement des négociations en vue d’obtenir un traité sur le commerce illicite des armes légères et de petit calibre.


Mme Kloeg a estimé qu’il faudrait mettre fin au blocage qui paralyse l’avancée des travaux de la Conférence du désarmement.  Les méthodes de travail au sein de la Conférence du désarmement sont en partie responsables de ces difficultés, a-t-elle ajouté.  « Aujourd’hui, nous sommes prêts à discuter de propositions concrètes pour améliorer les méthodes de travail et faciliter le processus de décision avant de débuter la première session de la Conférence du désarmement en 2011 », a-t-elle conclu.


M. MUSA M. ABDUSSALAM KOUSA, Secrétaire général du Comité du peuple pour la coopération internationale et la liaison extérieure de la Jamahiriya arabe libyenne, a demandé la pleine mise en œuvre du Plan d’action adopté lors de la dernière Conférence d’examen du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires, en particulier le volet concernant l’établissement d’une zone exempte d’armes nucléaires au Moyen-Orient.  Il a également appelé la communauté internationale à exercer davantage de pression pour qu’Israël adhère au TNP sans délai et place toutes ses installations nucléaires sous le régime de vérification de l’AIEA.  M. Kousa a par ailleurs appuyé la nomination d’un coordonnateur spécial chargé de réfléchir aux moyens d’élargir la composition de la Conférence du désarmement.  Cela permettrait de renforcer la transparence du processus multilatéral des négociations en matière de désarmement, a-t-il estimé.


M. JUSTIN N. SERUHERE (République-Unie de Tanzanie) a expliqué que les armes légères et de petit calibre, en favorisant la criminalité transnationale organisée entre pays en développement, constituaient de « véritables armes de destruction massive ».  Lorsqu’elle débat des armes les plus destructives, la communauté internationale ne devrait pas négliger le sort de nos pays, a-t-il recommandé.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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