Conférence de presse

Conférence de presse du Directeur des opérations de l’UNRWA à Gaza, M. John Ging

22/04/2010
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE DU DIRECTEUR DES OPÉRATIONS DE L’UNRWA À GAZA, M. JOHN GING


« La préoccupation majeure actuelle de l’UNRWA et de la population de Gaza qui connaît une situation humanitaire toujours plus difficile, est celle de la scolarisation des milliers d’enfants, qui sont en attente depuis trois ans », a indiqué aujourd’hui M. John Ging, Directeur des opérations de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) à Gaza, au cours d’une conférence de presse au Siège des Nations Unies, à New York.


« Le démarrage des inscriptions scolaires en vue de la prochaine année scolaire ayant démarré, l’Office enregistre depuis des semaines des milliers de demandes de la part des parents, mais nous ne pouvons toutes les accepter à ce jour », a expliqué M. Ging.


Depuis trois ans, en dépit de ses multiples demandes, l’Office n’a reçu aucune autorisation pour construire, comme elle le souhaite, de nouvelles écoles en vue de faire face à la forte demande actuelle.  Faute de place, ces deux dernières années, des milliers d’enfants n’ont pas été autorisés à intégrer les écoles de l’UNRWA qui sont d’ailleurs obligées de fonctionner selon un système de mi-temps.  « Aujourd’hui, il faut accroître les capacités d’accueil et les installations des écoles des Nations Unies », a insisté M. Ging.


M. Ging a par ailleurs reconnu que la situation des établissements scolaires tenus par les autorités locales de Gaza était bien meilleure que celle des Nations Unies.  « Ces écoles bénéficient de la contrebande de matériaux de construction, qui passent par les tunnels, tandis que les Nations Unies, qui veulent user des voies légales se voient refuser ce droit », a-t-il insisté.  À ce propos, répondant à la presse, il a partagé la position exprimée récemment par le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d’urgence, John Holmes, au cours de sa dernière conférence de presse à l’ONU, selon laquelle « sans les tunnels la situation dans Gaza serait intenable ».  


« En tant qu’Organisation des Nations Unies, nous ne pouvons dire aux populations de Gaza que nous ne pouvons les aider à scolariser leurs enfants, et accepter qu’ils se voient denier le droit à l’éducation, qui est un droit fondamental », a poursuivi John Ging.  Ceci est inacceptable, et la communauté internationale doit remédier à cette situation.


Selon M. Ging, la situation humanitaire générale à Gaza est à la fois difficile physiquement et psychologiquement, pour la population qui fait toujours face à un énorme manque de systèmes efficients de distribution d’eau potable et d’hygiène.  «  Il n’y a plus d’économie, car le commerce au sein de Gaza et entre Gaza et l’extérieur n’existe pas.  De même, on assiste à une paupérisation continue de la population », a-t-il relevé, en indiquant que l’échelle des attentes et des besoins à satisfaire est immense.  Aussi, a-t-il appelé à se focaliser dorénavant sur les besoins de la population en priorité, avant de se tourner ensuite vers la politique.


« En satisfaisant les attentes énormes de la population de Gaza, en s’attaquant aux problèmes quotidiens auxquels elle fait face, la communauté internationale progressera également sur les questions politiques », a-t-il préconisé.


«  Sur le terrain, des progrès ont été accomplis récemment, notamment à travers l’autorisation de l’entrée de certains matériaux de construction comme l’aluminium  qui sert, entre autres, à la confection de fenêtres qui manquent aux salles de classe de l’UNRWA, depuis des années ».  Cette autorisation doit être renforcée en portant par exemple le nombre de camions de transport d’aluminium qui entrent à Gaza à 25 camions ou 50 camions par jour, a recommandé John Ging.


Pour le Directeur de l’UNRWA, la venue du Secrétaire général Ban Ki-moon dans la région a permis d’arriver à un assouplissement dans les fermetures des points de passage qui mènent à Gaza, et sa visite, comme les autres visites de haut niveau, prouve que des progrès, en matière sécuritaire, ont été réalisés à Gaza.  « Il y a à l’évidence, une mauvaise qualification de Gaza comme zone hostile », a-t-il soutenu.


M. Ging qui a rappelé qu’en mars 2009, près de 90 pays et organisations réunis à Charm el-Cheikh, en Égypte, avaient promis de verser près de 4,5 milliards de dollars à l’économie palestinienne et à la reconstruction de la bande de Gaza, a également appelé les donateurs à tenir leurs promesses.


« Il revient aussi aux autorités palestiniennes d’œuvrer et de travailler au profit de leur population, et le récent accord signé entre le Gouvernement de facto de Gaza et les autorités de l’Autorité palestinienne de Ramallah, en Cisjordanie, sont un pas encourageant dans cette direction », a-t-il conclu.   


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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