Conférence de presse

Conférence de presse des Secrétaires généraux adjoints aux opérations de maintien de la paix et à l’appui aux missions sur les conséquences du tremblement de terre en Haïti

13/01/2010
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

C ONF É RENCE DE PRESSE DES SECR É TAIRES GÉNÉRAUX ADJOINTS AUX OPÉRATIONS DE MAINTIEN DE LA PAIX ET À L’APPUI AUX MISSIONS SUR LES CONSÉQUENCES DU TREMBLEMENT DE TERRE EN HAÏTI


Le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, M. Alain Le Roy, a confirmé, cet après-midi, la mort de 14 Casques bleus de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH) dans le tremblement de terre qui a frappé l’île hier.  Il s’agit de 10 Brésiliens, 3 Jordaniens et d’un civil haïtien.


M. Le Roy et la Secrétaire générale adjointe à l’appui aux missions, Mme Susana Malcorra, ont, lors d’un point de presse sur les conséquences de séisme en Haïti, pu également confirmer que sept membres du personnel de la Mission avaient été évacués vers le centre médical établi par l’ONU près de l’aéroport de la capitale Port-au-Prince.


« Nous ne donnerons que des chiffres vérifiés par les différentes agences sur le terrain, et uniquement après avoir informé les familles des victimes », a indiqué M. Le Roy, qui a ajouté que le bilan provisoire s’affinerait au fur et à mesure de l’avancée des secours.  « Mais nous pouvons prévoir que le nombre définitif des victimes parmi le personnel onusien sera plus élevé que celui de l’attentat contre le siège de l’ONU à Bagdad en 2003 », a-t-il avancé.


M. Le Roy a estimé à 150 le nombre de membres du personnel de l’ONU portés disparus à cette heure, ce chiffre ne comprenant pas les membres d’une délégation chinoise qui, au moment de la catastrophe, se trouvait également au quartier général de la MINUSTAH, l’hôtel Christopher, pour y rencontrer le Chef de la Mission, M. Hédi Hannabi.  S’agissant du sort de ce dernier, donné pour mort par le Gouvernement haïtien en début d’après-midi, M. Le Roy a indiqué que l’ONU ne se prononcera que lorsqu’il sera retrouvé.


M. Alain Le Roy a ensuite fait savoir que le Sous-Secrétaire général aux opérations de la paix, M. Edmond Mulet, qui se rendra dès ce soir à Haïti, occupera à partir de demain les fonctions de Chef par intérim de la Mission.  « C’est à lui que reviendra la lourde tâche, aux côtés du Gouvernement haïtien et des différents acteurs de terrain, de coordonner l’action des troupes pour assurer la sécurité, le fonctionnement de l’aéroport et du port ainsi que les activités des équipes de secours », a-t-il précisé.


M. Mulet devra également évaluer le montant de l’appel éclair que lancera vendredi prochain le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) en fonction des besoins que lui auront communiqués les agences de l’ONU sur place.


« Les besoins les plus urgents concernent l’eau, la nourriture et les médicaments », a indiqué la Secrétaire générale adjointe à l’appui aux missions.  « Les principaux problèmes auxquels se heurtent les équipes de secours sont le manque de communication entre les différents sites touchés par le séisme et l’absence d’équipements de détection permettant d’entendre les personnes prisonnières des décombres », a expliqué Mme Malcorra.


Elle a fait savoir que les équipes de secours étrangères venues des États-Unis, de Chine, de France et d’autres pays devraient permettre, dans les prochains jours, de combler ces lacunes et de rendre ainsi les recherches plus efficaces, car « dans ce genre de situation, chaque minute compte ».


Mme Susana Malcorra a également signalé qu’une navette aérienne reliant Miami à Port-au-Prince serait mise en place vendredi pour évacuer des victimes vers la ville floridienne, où réside la plus importante communauté haïtienne des États-Unis.  « Cela permettra aussi de soulager le travail des organisations non gouvernementales (ONG) médicales », a-t-elle dit.


M. Le Roy s’est refusé à envisager l’avenir de la Mission de l’ONU.  « L’évidence est qu’Haïti aura besoin demain d’une mission d’assistance, capable de poursuivre les efforts accomplis par les Nations Unies depuis 2004 pour sécuriser le pays et accompagner le peuple et le Gouvernement haïtiens jusqu’à la prochaine élection présidentielle », s’est-il contenté de dire.


Il s’est empressé d’ajouter que, pour l’heure, la chaîne de commandement militaire de la Mission était intacte, permettant aux troupes de porter secours tant au personnel onusien de l’hôtel Christopher qu’aux civils haïtiens d’autres zones gravement touchées.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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