CPSD/461

Quatrième Commission: le fossé numérique entre le Nord et le Sud reste une préoccupation majeure pour les délégations

21/10/2010
Assemblée généraleCPSD/461
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Quatrième Commission

13e séance – après-midi


QUATRIÈME COMMISSION: LE FOSSÉ NUMÉRIQUE ENTRE LE NORD ET LE SUD RESTE UNE PRÉOCCUPATION MAJEURE POUR LES DÉLÉGATIONS


Elle adopte deux textes sur les questions relatives à l’information


Après avoir achevé son débat sur les questions relatives à l’information, la Commission des questions politiques spéciales et de la décolonisation (Quatrième Commission) a adopté en bloc et sans vote, cet après-midi, deux projets de résolution.


Intitulé « Politique et activités de l’Organisation des Nations Unies en matière d’information », l’un des projets, doté d’un dispositif de 87 paragraphes, recommande notamment à l’Assemblée générale de demander au Département de l’information (DPI) de jouer un rôle actif dans la sensibilisation de l’opinion publique au défi planétaire que constituent les changements climatiques ; et de réaffirmer qu’il importe de renforcer en permanence l’infrastructure technologique du Département de l’information afin d’élargir son audience et decontinuer à améliorer le site Web de l’Organisation des Nations Unies.


En vertu de l’autre projet relatif à « l’information au service de l’humanité  », l’Assemblée devrait, selon la Commission, demander que tous les pays coopèrent afin d’atténuer les disparités dans la façon dont l’information circule en fournissant une assistance accrue pour développer les infrastructures et les capacités de communication dans les pays en développement.


Avant l’adoption de ces deux textes, la Quatrième Commission a achevé son débat, entamé mardi dernier, sur les questions relatives à l’information.  La question du fossé numérique a suscité de nombreuses remarques.  En effet, si toutes les délégations reconnaissent les avantages que présentent les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC), et encouragent le Département de l’information à en tirer profit pour toucher une cible plus large de manière plus rapide et économique, nombreuses sont celles qui plaident en faveur d’un équilibre judicieux entre médias traditionnels et NTIC dans les stratégies de communication du Département.  Comme l’ont constaté les représentants du Burkina Faso et de l’Iran, de larges parties des populations du Sud n’ont toujours pas accès à ces nouvelles technologies, et « ces personnes marginalisées ne sont pas sensibilisées aux problèmes mondiaux, ni informées de leurs droits ».  Pour réduire cette fracture numérique, il convient, selon le représentant du Congo, de renforcer la visibilité du Fonds de solidarité numérique, qui a pour mission de réduire cet écart entre le Nord et le Sud et d’édifier une société de l’information solidaire et inclusive.


La Quatrième Commission se réunira demain, vendredi 22 octobre, à 10 heures, pour commencer l’examen des questions relatives au maintien de la paix.


QUESTIONS RELATIVES À L’INFORMATION


Débat général (suite)


Mme CLAIRE DE BOURG-EXETER (Trinité-et-Tobago), au nom de la Communauté des Caraïbes (CARICOM), a mis en avant le travail réalisé par M. Kiyo Akasaka et son Département de l’information qui ont su relever les défis auxquels ils sont confrontés dans le cadre de leur mandat et dans la limite de leurs ressources disponibles.  Elle a notamment mis l’accent sur le rôle joué par le Département pour fournir une information précise et actualisée après le séisme de janvier dernier qui a frappé Haïti.  Insistant sur l’importance de l’Internet, outil de communication majeur, la représentante a rappelé la nécessité de conserver les moyens de communication traditionnels, notamment pour diffuser l’information auprès des populations de la Communauté des Caraïbes.


Elle a rappelé que le Centre d’information régional des Caraïbes répond aux besoins de 19 États Membres.  Trinité-et-Tobago participe au coût de location des locaux de ce Centre, a-t-elle dit.  Ainsi, le centre peut utiliser son budget annuel pour réaliser ses activités et fournir des services et des produits aux pays des Caraïbes.  Elle a encouragé le Département à continuer à porter à l’attention du monde les activités des Nations Unies.  Elle a lancé un appel aux États Membres pour qu’ils allouent les ressources nécessaires au Département afin de permettre à ce dernier de s’acquitter de sa mission.


M. YADH BOUSSELMI (Tunisie) a encouragé le DPI à poursuivre ses efforts pour promouvoir l’Année internationale pour la jeunesse, initiative proposée par son pays et appuyée par l’Assemblée générale l’année dernière.  Il s’est interrogé sur l’absence de toute référence à la célébration le 12 août 2010 de la Journée internationale de la jeunesse dans le rapport du Secrétaire général et a souhaité une actualisation dans ce sens.  Abordant la question du fossé numérique, le délégué a noté qu’il s’agissait toujours d’une question qui préoccupe le monde en développement.  Il a insisté sur le rôle central à jouer par le DPI pour faciliter la réduction de cet écart technologique.  Se ralliant aux interventions précédentes qui ont demandé que la question de la Palestine soit inscrite dans les activités du DPI à tous les niveaux, et en particulier sur le site internet de l’ONU, il a également insisté sur le respect de la diversité linguistique et notamment de la langue arabe dans tous les supports du DPI.


Après avoir rendu hommage au professionnalisme des services de communication et d’information assurés par le DPI, M. RAYMOND O. WOLFE (Jamaïque) a également salué la Célébration de la Journée Nelson Mandela pour la première fois cette année.  Soulignant qu’indépendamment du niveau de développement, tous les pays sont touchés par la révolution technologique dans le domaine de l’information et de la communication, il a cependant rappelé les difficultés d’accès et le coût élevé que représentent ces technologies pour les pays en développement.  Cela justifie, selon lui, le fait que les médias traditionnels restent incontournables pour la diffusion de l’information dans ces pays.  S’agissant des efforts du DPI pour sensibiliser les jeunes à la mission et aux activités des Nations Unies, le délégué a estimé qu’il était important que les jeunes du monde en développement puissent participer à ces initiatives, notamment à la conférence annuelle des étudiants sur les droits de l’homme.  Il a également rappelé l’initiative Impact académique du DPI qui, selon lui, a un énorme potentiel pour promouvoir l’échange d’idées et créer des partenariats entre les universités du monde entier.

Le délégué n’a pas manqué de demander que le multilinguisme soit respecté au sein des Nations Unies, et en particulier dans les supports de communication du DPI.  Il a également souhaité qu’un monument soit érigé à la mémoire des victimes de l’esclavage au Siège des Nations Unies.


M. ANTON Y. USPENSKIY (Fédération de Russie) a indiqué que le rôle des Nations Unies ne doit pas être sous-estimé, car cette Organisation représente l’héritage de l’humanité et qu’à cet égard elle doit garantir une information juste et fiable à tous les citoyens de la planète.  Il a mis en avant les efforts déployés par le Département pour développer ses activités d’information et a salué ses efforts renouvelés pour moderniser et élargir son site Web.  Il a estimé qu’il était indispensable de garantir un niveau de précision élevé de l’information et d’assurer une parité entre les six langues de travail de l’ONU.  À cet égard, il a souligné le rôle joué par l’activité du Centre d’information russe pour la traduction des communiqués de presse.  Il a estimé qu’il était essentiel de continuer à renforcer la langue russe au sein de l’ONU et a espéré que le Centre disposera des ressources nécessaires pour encore développer son portail.


Déplorant la fracture numérique entre les pays pauvres et les pays en développement, M. Uspenskiy a rappelé qu’il était essentiel de continuer à privilégier et à donner de l’importance aux médias classiques.  Les centres d’information sont essentiels, a-t-il estimé.  Il a mis en exergue le rôle joué par le Centre de Moscou qui promeut le travail des Nations Unies sur le territoire de la Fédération de Russie et de la Communauté d’États indépendants.  Évoquant les liens avec les organisations non gouvernementales (ONG), il s’est félicité des efforts déployés par le Département pour développer des partenariats avec les organisations non gouvernementales.  Le représentant a rappelé l’attachement de son pays au multilinguisme et à fait part de sa satisfaction quant à l’organisation des journées des langues de l’ONU, notamment la journée de langue russe qui a permis au public de se familiariser avec cette langue.  Le représentant a remercié le Département pour son travail quotidien et l’a invité à renforcer ses actions pour mieux diffuser son information.


M. RAPHAËL DIEUDONNÉ MABOUNDOU (République du Congo) a rappelé que le DPI est le porte-parole de l’Organisation et a appuyé son action dans la promotion des sujets tels que la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement, le respect des droits de l’homme ou encore l’atténuation des changements climatiques.  Il se félicite des efforts du DPI pour publier des communiqués de presse quotidiens et regrette que le journal des Nations Unies ne soit plus disponible que sur le site Web.  Les nouvelles technologies de l’information et de la communication (TIC) jouent un rôle important dans la promotion de l’action de l’ONU a noté le délégué avant de souligner qu’en Afrique une large partie de la population ne bénéficie pourtant pas de l’essor de ces technologies.  « Ces personnes marginalisées ne sont pas sensibilisées aux problèmes mondiaux, ni informées de leur droits », a-t-il remarqué.  Il lui semble donc nécessaire de maintenir un équilibre entre les moyens traditionnels de communication et TIC.


De plus, il convient, selon lui, de renforcer la visibilité du Fonds de solidarité numérique qui a pour mission de réduire la fracture numérique entre le Nord et le Sud et l’édification d’une société de l’information solidaire et inclusive.  Il a également fait état des évolutions en cours au Congo en vue de l’édification de la société de l’information et de l’économie numérique d’ici à 2015, notamment la mise en place d’infrastructures de télécommunications « large bande ».  Il a également souligné que l’Union africaine des télécommunications, qui est la principale organisation continentale pour favoriser le développement des TIC, des infrastructures et des services, regroupe désormais 46 États membres et 18 membres associés, dont les opérateurs de télécommunications fixes et mobiles.  Avant de conclure, le délégué a exhorté le DPI à redoubler d’efforts afin de réduire l’écart qui ne cesse de se creuser entre l’anglais et les autres langues.


M. FAISAL AL-ZAYANI (Bahreïn) a mis en avant les résultats du Département de l’information dans de nombreux domaines.  Il a félicité le Département pour le rôle qu’il joue et les nombreux résultats engrangés pour augmenter sa mobilisation d’une manière ciblée.  Le Bahreïn est fier des résultats obtenus par le Département qui travaille de manière inlassable pour améliorer sa communication et augmenter la sensibilisation du public, a-t-il dit.  Il a, par ailleurs mis en avant l’excellent travail du Département sur des sujets aussi divers que les Objectifs du Millénaire pour le développement, le Traité de non-prolifération nucléaire (TNP), les changements climatiques ou la nouvelle entité ONU-Femmes.  Alors que le Département tente d’être le moteur dans le domaine des technologies de l’information et de la communication, le représentant a déploré que les centres d’information onusiens ne soient pas toujours efficaces.  Ces centres, a-t-il dit, doivent devenir des moteurs de l’information et être une source de connaissances disponibles pour le grand public.  Il a toutefois indiqué que le Centre d’information dans son pays avait joué un rôle important, notamment à l’occasion de la Journée internationale de la jeunesse.  En conclusion, il a constaté que le Département avait connu un certain succès dans la plupart de ses initiatives et que le Bahreïn attachait une grande importance aux activités d’information.


M. MICHEL KAFANDFO (Burkina Faso) a affirmé que l’information est un support et un outil stratégique pour toute forme d’organisation ou de regroupement social, encore plus lorsqu’il s’agit d’une organisation universelle comme les Nations Unies.  Dés lors, une attention particulière doit être accordée, selon lui, aux travaux du Comité de l’information, dont le Burkina Faso est membre.  Le Comité se doit d’appuyer les programmes et stratégies de communication et d’information mis en œuvre par le DPI, afin de donner une plus grande visibilité aux activités de l’ONU et de sensibiliser les populations aux problèmes et défis communs.


Après avoir encouragé le DPI à poursuivre ses efforts pour parvenir à la parité linguistique dans ses supports de communication, il l’a félicité pour avoir pris avantage des progrès des technologies de l’information et des communications, ce qui lui permet de toucher un public plus large.  Il a cependant appelé à plus d’actions et de coopération pour permettre aux pays du sud d’avoir un meilleur accès à ces nouvelles technologies.  Le représentant est également revenu sur l’importance des Centres d’information des Nations Unies (CINU), soulignant que leurs stratégies de communication sont adaptées aux besoins des pays qu’ils couvrent.  Fort de ce constat, il a exhorté les États Membres à leur apporter le soutien nécessaire, au regard des difficultés rencontrées par ces Centres.  Pour sa part, le Burkina Faso, qui abrite le Centre d’information des Nations Unies à vocation sous-régionale couvrant également les autres pays du Sahel, continue à s’y investir pleinement en apportant son soutien au dit Centre, citant à titre d’exemple les locaux gracieusement offerts, tranches d’antennes hebdomadaires gratuites à la télévision et à la radio nationale ce qui permet de produire l’émission CANAL ONU et de diffuser une émission radiophonique bimensuelle sur l’action de l’ONU.


M. TILAHUN MAMO WOLDEAREGAY (Éthiopie) a souligné le travail du Département de l’information et le rôle qu’il joue pour fournir une information exacte, impartiale et complète sur les travaux de l’ONU à travers le monde.  Il a déploré les contraintes budgétaires et de moyens techniques dans les pays en développement qui ne permettent pas aux populations de ces pays d’avoir accès à l’information.  Il a exhorté l’ONU et la société civile à combler le fossé numérique entre les pays riches et les pays pauvres, notamment en débloquant les ressources nécessaires.  Il a, par ailleurs, souligné l’excellent travail du Département concernant la couverture de la réunion de haut niveau sur les OMD, la réunion sur le TNP, la nouvelle entité ONU-Femmes ou les changements climatiques.  Enfin, le représentant a souhaité que l’Organisation des Nations Unies renforce la pluralité linguistique et plus précisément la diffusion de l’information dans toutes les langues de travail de l’Organisation.


Mme EILEEN P. MERRITT (États-Unis) a encouragé le Secrétaire général adjoint, M. Akasaka, à identifier de nouveaux moyens pour parvenir à une meilleure coordination, une plus grande efficacité et une plus forte intégration des activités du DPI au niveau de tout le système des Nations Unies.  Prenant note des efforts déployés par le DPI s’agissant des manifestations de commémoration qu’il organise de manière régulière, elle l’a cependant appelé à faire preuve d’une programmation solide lorsqu’il s’agit de la commémoration des victimes de l’esclavage, celle des victimes de l’Holocauste et du génocide au Rwanda.


M. RUSTEM ZHUMABEKOV (Kazakhstan) a indiqué que le DPI jouait un rôle essentiel pour diffuser l’information à travers le monde.  Il a, à cet égard, mis en avant les campagnes d’information organisées par le Département, à l’occasion de la réunion sur les OMD, la nouvelle entité ONU-Femmes ou des violences faites aux femmes.  Le représentant a, par ailleurs, rappelé la fermeture, le 29 août 1991, du site d’essais nucléaire de Semipalatinsk, le deuxième site le plus large au monde.  Depuis, conformément à la résolution 64/35 (2009) de l’Assemblée générale, le 29 août a été proclamé Journée internationale contre les essais nucléaires, a-t-il dit, estimant que la signification de cette journée est importante, à un moment où la prolifération nucléaire représente une menace sérieuse pour la sécurité de l’humanité.


Le représentant à remercié le Département d’avoir aidé le Kazakhstan à organiser cet événement.  Il a mis en avant l’importance de la communication, notamment lorsqu’il s’agit des thèmes du nucléaire.  Le Kazakhstan est persuadé qu’une coopération plus étroite entre le Comité de l’information et le Département permettrait une couverture plus efficace et plus étendue des sujets relatifs à l’information, a-t-il dit.  Il a appuyé le travail réalisé par le Département pour intégrer de nouvelles technologies de l’information et pour organiser des journées consacrées aux langues officielles des Nations Unies.  Il a par ailleurs indiqué qu’il partageait la préoccupation des autres États Membres concernant la diminution des ressources financières du DPI.


M. MOHAMMAD REZA SAHRAEI (République islamique d’Iran) a estimé qu’en tant que voix des Nations Unies, le DPI avait un rôle central à jouer pour faire comprendre la raison d’être de l’Organisation et promouvoir son image en diffusant des messages clairs et exacts partout dans le monde.  Ces informations doivent être justes, équilibrées, en temps voulu et pertinentes et traiter de manière impartiale des activités et des responsabilités des Nation Unies.  À cet égard, il a estimé qu’il fallait une plus grande coopération entre le DPI et le Comité de

l’information.  Il s’est félicité de l’adoption, lors de la session précédente, de la résolution qui reconnaît le 21 mars comme la Journée internationale de Norouz et a encouragé le DPI à contribuer à la célébration de cette journée en sensibilisant le public à cette manifestation.


Il a regretté que le fossé numérique soit toujours une réalité, expliquant cela par un manque de ressources et d’équipements techniques dans les pays du Sud.  Il a également regretté que certains pays développés profitent de leur situation de monopole dans le domaine des TIC, pour continuellement essayer de manipuler les faits et fabriquer des fausses informations, en particulier celles ayant trait au monde en développement.  Pour sa délégation, des mesures internationales s’imposent pour rééquilibrer la situation pour parvenir à un nouvel ordre mondial de l’information plus juste, impartial et équitable.  Le délégué a appelé le DPI à assumer un rôle de chef de file dans ce domaine.  Abordant également la dégradation de la situation humanitaire de la population palestinienne, le délégué a souligné la responsabilité importante qui incombe au DPI pour sensibiliser l’opinion publique mondiale à la question palestinienne, en particulier aux conséquences négatives de l’occupation illégale des territoires palestiniens.  Il a également constaté à regret le nombre croissant d’actes « d’islamophobie » et la montée de l’intolérance à l’égard des musulmans.  Il a demandé au DPI de faire usage de sa présence à l’échelle mondiale pour contrecarrer ce phénomène et promouvoir le respect de toutes les religions et de la diversité des valeurs culturelles.


Mme MARIA OLAYINKA LAOSE (Nigéria) a indiqué que sa délégation appuyait la promotion de la culture de la paix entre les peuples et les civilisations.  La représentante a mis l’accent sur la bonne gouvernance au Nigéria et l’engagement de son Gouvernement à respecter les libertés fondamentales, notamment la liberté de l’information et de la presse.  Le Département de l’information continue d’avoir un impact de plus en plus positif sur la communauté mondiale, grâce à la diffusion des informations sur les diverses activités de l’Organisation des Nations Unies.  La parité linguistique et l’utilisation des moyens aussi bien nouveaux que traditionnels sont extrêmement importantes, a-t-elle dit.  Elle a également invité le Département à accentuer ses efforts en faveur des pays défavorisés en matière d’accès à l’information


M. MAJDI RAMADAN (Liban) a estimé que le succès du DPI dépend d’un partenariat solide avec le Comité de l’information.  Il a ajouté que ce succès reposait en partie sur les éléments suivants: à savoir la nécessité de toucher un public-cible aussi vaste que possible, y compris dans les pays en développement et cela en utilisant les différents moyens de communication existants.  Dans ce contexte, il a rendu hommage aux efforts du DPI pour diffuser des informations relatives à la question palestinienne.  Le représentant a également insisté sur l’importance du respect de la parité linguistique et a encouragé le DPI à diffuser ses informations dans les langues locales le plus souvent possible.  Il a également appelé à renforcer le rôle et la portée des activités des centres d’information des Nations Unies et à renforcer et protéger la liberté des médias.  Le représentant a salué les efforts déployés par le Centre d’information de Beirut.


M. SHARKE CHAMAN KHAN (Bangladesh) a salué l’adoption par le Comité de l’information, lors de sa dernière session, d’une décision pour que soit célébrée une Journée internationale de la langue maternelle chaque 21 février.  L’Assemblée générale a approuvé cette décision sans qu’aucune voix ne s’élève contre.  Nous espérons que compte-tenu de la nature historique de cette décision, le Département de l’information saura veiller à ce que cette célébration fasse sens à l’échelon mondial, a expliqué le représentant, rappelant que de nombreuses langues étaient menacées aujourd’hui tant par la mondialisation que par les destructions sur le plan économique.  Les langues ne représentent pas seulement notre héritage culturel individuel, mais aussi le lien qui réunit les peuples au sein de l’humanité, et le Bangladesh apporte donc tout son soutien sous toutes les formes possibles au Département de l’information dans cette noble initiative.


Le Bangladesh a aussi pris note de la récente initiative visant à renforcer la coopération entre le Département des opérations de maintien de la paix et le DPI en vue de mettre en avant le rôle des soldats de la paix dans le maintien de la paix internationale et la sécurité.  Le Bangladesh tient à rappeler qu’il a apporté sa contribution au déploiement d’un contingent de police entièrement féminin à Haïti, et souligne que la participation des femmes à l’effort de paix est importante.  Nous exhortons le DPI à communiquer sur les services rendus par tous les soldats de la paix, a ajouté le représentant.  Notre pays exhorte par ailleurs le DPI à renforcer son approche de la question environnementale tant au plan stratégique qu’opérationnel non seulement pour diffuser davantage d’informations, mais aussi pour réduire les différences d’informations, rassembler les compétences et les connaissances à travers le monde, et promouvoir une plate-forme pour répondre collectivement à ces défis, a ajouté le représentant.  Le Bangladesh attire par ailleurs l’attention de la Commission sur le texte du projet de résolution concernant la mise en œuvre de la déclaration et du programme d’action sur la culture de la paix, qui, à cet égard, demande au DPI de développer et mettre en œuvre une stratégie de communication et d’information.  Enfin, le représentant a indiqué que sa délégation souhaitait voir le DPI rendre compte du cent-cinquantième anniversaire de la naissance du grand poète Rabindranath Tagore.


M. RONNIE BERESFORD HARLESTON (Sierra Leone) a insisté sur le rôle endossé par les centres d’information des Nations Unies dans le flot mondial d’informations.  Ces centres contribuent à réduire le fossé qui sépare les pays développés des pays en développement dans le domaine de l’accès à l’information, a-t-il souligné.  Il a salué les efforts qui visent à diversifier les organes de la Radio des Nations Unies et à améliorer la qualité de sa programmation.  L’une des leçons tirée du conflit en Sierra Leone fut la part active prise par la radio de l’ONU dans la transmission d’informations.  Qui plus est, celle-ci avait une audience plus grande que la radio nationale, a-t-il dit.  Le représentant a encore souligné les efforts réalisés par le Centre d’information et le Bureau intégré des Nations Unies pour la consolidation de la paix en Sierra Leone (UNIPSIL) dans la promotion de la Commission de consolidation de la paix et des Objectifs du Millénaire pour le développement, assurant une large collaboration des parties concernées et des organisations de la société civile.  M. Harlestone a ajouté que son pays avait enregistré des progrès tangibles dans le secteur de l’information et de la communication, en adoptant notamment de nouvelles législations visant à faire du service de radiodiffusion du Sierra Leone un organe indépendant.


Adoption de projets de résolution (A/65/21)


Projet A: « L’Information au service de l’humanité »


      La Commission recommande à l’Assemblée générale de demander que tous les pays coopèrent et agissent de manière concertée afin d’atténuer les disparités dans la façon dont l’information circule à tous les niveaux en fournissant une assistance accrue pour développer les infrastructures et les capacités de communication dans les pays en développement de manière à leur permettre, ainsi qu’à leurs médias publics, privés ou autres, d’élaborer librement et indépendamment leurs propres politiques d’information et de communication et à assurer la libre circulation de l’information à tous les niveaux.  Elle demanderait également que les journalistes puissent travailler librement et efficacement.


Projet B: « Politique et activités de l’Organisation des Nations Unies en matière d’information »


La Commission recommande à l’Assemblée générale de demander au Département de l’information de porter particulièrement son attention sur les progrès accomplis dans la réalisation des objectifs de développement convenus au plan international, notamment ceux énoncés dans la Déclaration du Millénaire et de jouer un rôle actif dans la sensibilisation de l’opinion publique au défi planétaire que constituent les changements climatiques.


Elle réaffirmerait qu’il importe de renforcer en permanence l’infrastructure technologique du Département afin d’élargir son audience et decontinuer à améliorer le site Web de l’Organisation.Elle réaffirmeraiten outreque le Département doit établir un ordre de priorité dans son programme de travail afin de mieux cibler son message et concentrer ses efforts, et d’adapter ses programmes aux besoins des publics visés, en s’appuyant sur des mécanismes améliorés de retour d’information et d’évaluation.


L’Assemblée générale soulignerait qu’il importe de prendre en compte les besoins particuliers des pays en développement dans le domaine des technologies de l’information et des communications, afin d’assurer la bonne circulation de l’information dans ces pays.


En outre, elle prierait le Département de l’information et le Département des opérations de maintien de la paix de continuer à coopérer à la mise en œuvre d’un programme efficace d’ouverture aux populations locales pour expliquer la politique de tolérance zéro de l’Organisation en matière de lutte contre l’exploitation et les abus sexuels.


Elle prierait le Secrétaire général de continuer à tirer pleinement parti des derniers progrès de l’informatique pour diffuser de façon économique et rapide des informations sur l’organisation des Nations Unies.  Elle le prierait égalementde tout faire pour maintenir les services fournis par le Département de l’information pendant les travaux prévus par le plan-cadre d’équipement.


*   ***   *

À l’intention des organes d’information • Document non officiel
À l’intention des organes d’information. Document non officiel.