AG/10968

L’Assemblée générale adopte le Plan d’action mondial de l’ONU contre la traite des personnes dont l’évaluation de sa mise en œuvre aura lieu en 2013

30/7/2010
Assemblée généraleAG/10968
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Assemblée générale

Soixante-quatrième session

109e séance plénière - après-midi


L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ADOPTE LE PLAN D’ACTION MONDIAL DE L’ONU CONTRE LA TRAITE DES PERSONNES DONT L’ÉVALUATION DE SA MISE EN ŒUVRE AURA LIEU EN 2013


Elle nomme M. Akira Sugiyama (Japon), membre du Comité consultatif des questions administratives et budgétaires (CCQAB) jusqu’au 31 décembre 2010


Rappelant la Déclaration du Millénaire du 8 septembre 2000, dans laquelle les États Membres avaient décidé d’intensifier la lutte contre la criminalité transnationale organisée et le Document final du Sommet mondial du 16 septembre 2005, qui qualifie la traite des personnes de problème grave dont la solution exige une action internationale concertée, l’Assemblée générale a adopté sans vote, cet après-midi, le Plan d’action mondial des Nations Unies contre la traite des personnes1.  Elle évaluera, en 2013, les progrès réalisés dans la mise en œuvre de ce Plan d’action.


L’Assemblée a décidé de lancer officiellement le Plan d’action lors d’une réunion de haut niveau d’une journée et d’engager les États Membres, l’ONU, les organisations internationales, régionales et sous-régionales, la société civile, le secteur privé et les médias, à mettre en œuvre intégralement et efficacement le Plan d’action et les activités qui y sont décrites.


Par la résolution qu’elle vient d’adopter, l’Assemblée demande instamment aux États Membres qui ne l’ont pas encore fait de ratifier la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée et le Protocole visant à prévenir, réprimer et punir la traite des personnes, en particulier des femmes et des enfants.  Elle décide de créer un Fonds de contributions volontaires de l’ONU en faveur des victimes de la traite des personnes, en particulier des femmes et des enfants. 


Le Plan d’action, figurant en annexe de la résolution, comprend 61 paragraphes répartis en quatre thèmes intitulés « Prévenir la traite des personnes »; « Protéger et aider les victimes de la traite des personnes »; « Poursuivre les auteurs de la traite des personnes »; et « Renforcer les partenariats établis pour lutter contre la traite des personnes ».


Aux termes de ce Plan d’action, le Secrétaire général est notamment prié (paragraphe 60) de renforcer les moyens dont dispose l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (UNODC) pour recueillir des informations et établir,à partir de 2012, en étroite coopération avec les États Membres, des rapports biennaux équilibrés, fiables et exhaustifs sur les tendances et l’évolution de la traite des personnes aux niveaux national, régional et international, et pour partager les pratiques optimales et les enseignements tirés des différents dispositifs et initiatives.


Intervenant après l’adoption de la résolution, les représentants de l’Égypte (au nom du Groupe des pays d’Afrique), du Portugal, de la Belgique (au nom de l’Union européenne), des États-Unis et de la Colombie ont salué le Plan d’action qui, ont-ils dit, promeut la ratification universelle de la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée et son Protocole additionnel et renforce la mise en œuvre des instruments existants aux niveaux national et régional.  Ces trois derniers ont insisté sur l’importance du Protocole visant à prévenir, réprimer et punir la traite des personnes, en particulier des femmes et des enfants en souhaitant que ce Plan d’action ne vienne pas lancer des actions parallèles à la Convention de Palerme de 2000 sur le crime organisé.


De son côté, le représentant du Cap-Vert a déclaré que ce Plan d’action était un « document d’espérance pour toutes les personnes à la merci de marchandages les plus odieux », rappelant que 4 millions femmes étaient vendues chaque année pour des mariages forcés.  Les représentants du Venezuela, de Bahreïn, du Bangladesh, des Philippines, du Brésil, du Nicaragua, de l’Équateur, du Bélarus, de la Fédération de Russie et de Cuba se sont félicités de l’adoption d’un plan équilibré qui est un exemple de multilatéralisme et de coopération internationale.  Le représentant de Cuba a cependant souhaité que son pays puisse agir sans se voir imposé des évaluations unilatérales à caractère politique. 


Plusieurs délégations ont salué la contribution de M. Antonio Maria Costa, Directeur exécutif de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), dont le mandat prend fin.  Le Vice-Président de l’Assemblée générale, M. Leslie Kojo Christian (Ghana), faisant lecture d’un message du Président de l’Assemblée générale, M. Abdussalam Ali Treki, s’est félicité de l’adoption du Plan d’action mondial des Nations Unies contre la traite des personnes et salué la contribution du Portugal et du Cap-Vert en tant que facilitateurs des négociations.


Par ailleurs, l’Assemblée générale a procédé à la nomination de Mme Akira Sugiyama, du Japon2, pour pourvoir le siège laissé vacant au sein du Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB), à la suite de la démission de Mme Misako Kaji, également du Japon.  M. Sugiyama remplacera Mme Kaji à partir du 1er  août pour la durée du mandat restant à courir, soit jusqu’au 31 décembre 2010.  M. Sugiyama a représenté le Japon aux négociations sur la réglementation du commerce international (Cycle de Doha) et a été responsable de la planification et de l’exécution de l’ensemble du budget des affaires étrangères du Japon, y compris les contributions statutaires et volontaires au budget de l’ONU.


La prochaine réunion de l’Assemblée générale sera annoncée dans le Journal de l’ONU.  


1Contenu au document A/64/L.64

2Voir document A/64/101/Add.2


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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