AG/COL/3190

Un séminaire régional des Caraïbes se penche sur les défis et les opportunités liés au processus de décolonisation

18/05/2009
Assemblée généraleAG/COL/3190
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UN SÉMINAIRE RÉGIONAL DES CARAÏBES SE PENCHE SUR LES DÉFIS ET LES OPPORTUNITÉS LIÉS AU PROCESSUS DE DÉCOLONISATION


(Adapté de l’anglais)


Saint-Kitts-et-Nevis, le 14 mai –- Les participants à un séminaire régional des Caraïbes se sont penchés pendant trois jours sur les défis et les opportunités liés au processus de décolonisation, examinant la marche à suivre en vue de promouvoir les objectifs de la deuxième Décennie internationale de l’élimination du colonialisme (2001-2010).


C’était le dernier séminaire organisé par le Comité spécial chargé d’étudier la situation en ce qui concerne l’application de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux, également connu sous le nom de Comité spécial des Vingt-Quatre, dans le cadre de la deuxième Décennie internationale.


Dans ses remarques de clôture, le Président du Comité spécial, M. Marty M. Natalegawa, de l’Indonésie, s’est félicité des discussions constructives qui se sont tenues dans le cadre de ce séminaire entre les représentants des gouvernements des territoires non autonomes, des puissances administrantes et d’autres États Membres, ainsi qu’avec les experts et les représentants de la société civile.


Au nombre des questions évoquées figuraient l’impact des changements climatiques, les conséquences de la crise économique et financière, le rôle de la coopération régionale, la sensibilisation de l’opinion publique, ainsi que le rôle des femmes et l’autonomisation des personnes vulnérables, et enfin la capacité de réaliser une autonomie complète dans le cadre de l’autodétermination.


Le Président du Comité spécial a expliqué que dans le domaine des changements climatiques auxquels sont exposés de nombreux territoires non autonomes, la coopération régionale pouvait jouer un rôle crucial dans la préparation aux catastrophes naturelles.


Ceci pourrait contribuer au renforcement de la capacité des territoires non autonomes à assumer pleinement leur future autonomie, a ajouté M. Natalegawa.  En effet, la coopération régionale présente des opportunités importantes pour la plupart d’entre eux, en contribuant à l’émergence d’une forte identité régionale et en consolidant une assistance dans des domaines d’intérêt mutuel.


Il a souligné qu’à cet égard, la Communauté des Caraïbes (CARICOM), la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC) et l’Organisation des États des Caraïbes orientales (OECO), ainsi que les diverses institutions spécialisées des Nations Unies, y jouent un rôle important.


Le séminaire a été en outre l’occasion de reconnaître la contribution précieuse des femmes au processus de décolonisation, de nombreux orateurs soulignant que la parité entre les hommes et les femmes pouvait renforcer de manière significative la bonne gouvernance et la capacité d’autonomisation.


Le séminaire a également été l’occasion de réfléchir aux moyens pour le Comité spécial des Vingt-Quatre d’accroître sa capacité à mieux comprendre la situation spécifique de chaque territoire non autonome, notamment en y dépêchant des missions.  Plusieurs orateurs ont insisté sur la nécessité d’une interaction véritable entre le Comité spécial, les territoires et les puissances administrantes, certains suggérant de créer des cadres appropriés à la tenue des pourparlers tripartites.


Le Représentant permanent de Saint-Kitts-et-Nevis, pays hôte du séminaire, a estimé que cette rencontre a permis de mettre en évidence l’importance du Comité spécial des Vingt-Quatre, d’approfondir la compréhension des enjeux et de promouvoir une amélioration de la coopération entre les parties concernées.  Il est clair, a indiqué M. Delano Frank Bart, que le processus d’autodétermination conduisant à la décolonisation est devenu de plus en plus complexe et exige, par conséquent, des solutions créatives et innovantes.


Rappelant que les territoires non autonomes avaient été frappés durement, sinon plus que la plupart des pays, par les crises alimentaire, énergétique et financière, M. Bart a relevé que, souvent, leurs préoccupations étaient négligées.  « Notre rôle est de veiller à répondre à tous les besoins, y compris à ceux des peuples non autonomes », a-t-il rappelé.


Soulignant enfin que la majorité des 16 territoires non autonomes relevant du mandat du Comité étaient des îles, M. Bart a jugé que les préoccupations des petits États insulaires en développement étaient aussi celles de ces territoires.  Dès lors, le soutien de la communauté internationale est essentiel pour leur survie, a-t-il ajouté.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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