PI/1830

COMITÉ DE L’INFORMATION: KIYO AKASAKA DÉTAILLE LES OPTIONS QUE LE DPI DEVRA PRIVILÉGIER POUR CONTINUER À AMÉLIORER SES TRAVAUX EN DÉPIT DES CONTRAINTES BUDGÉTAIRES

30/04/2008
Assemblée généralePI/1830
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Comité de l’information

Trentième session

4e séance – matin


COMITÉ DE L’INFORMATION: KIYO AKASAKA DÉTAILLE LES OPTIONS QUE LE DPI DEVRA PRIVILÉGIER POUR CONTINUER À AMÉLIORER SES TRAVAUX EN DÉPIT DES CONTRAINTES BUDGÉTAIRES


Le Secrétaire général adjoint à la communication et à l’information, M. Kiyo Akasaka, a répondu ce matin aux préoccupations soulevées pendant trois jours par les membres du Comité de l’information, qui achevait son débat général.  Il a notamment détaillé les options que le Département de l’information (DPI) devra privilégier à l’avenir pour continuer d’améliorer ses travaux, en dépit des contraintes budgétaires.


M. Akasaka a tout d’abord noté que la plupart des délégations s’étaient déclarées satisfaites de l’approche stratégique adoptée par le Département de l’information dans ses travaux, de l’intégration plus étroite de ses centres d’information avec le Siège et de l’adoption de thèmes de communication prioritaires.


Sur le terrain, la contribution importante des centres d’information des Nations Unies à la diffusion du message de l’ONU a été largement saluée, a également relevé le Secrétaire général adjoint, y compris par le représentant d’Antigua-et-Barbuda, qui a demandé, au nom du Groupe des 77 et de la Chine, à ce que toutes les mesures possibles soient prises pour renforcer ces centres, les qualifiant de « source essentielle pour le flux d’information ».


« Cependant, les contraintes financières auxquelles est soumis le Département limitent notre capacité à soutenir les activités des centres existants », a expliqué M. Akasaka.  Il a cependant assuré que le Département continuera à œuvrer pour assurer une meilleure efficacité de ces centres d’information, grâce à des partenariats élargis et à une coopération accrue entre les centres au niveau régional.


Abordant la question du multilinguisme sur le site Web des Nations Unies, le Secrétaire général adjoint a indiqué que le DPI redoublera d’efforts pour réaliser la parité entre toutes les langues officielles sur le site.  Le Département, a-t-il ajouté, reste engagé à maintenir la qualité de la production et de la portée du Centre des nouvelles, du Service des communiqués de presse et du Service de la Radio/Télévision de l’ONU.


Grâce à ces médias, ainsi qu’à la vidéo, le Département de l’information continuera à relater l’information des Nations Unies non seulement de manière objective et précise, mais aussi de façon concrète et très humaine, démontrant à quel point l’Organisation rend service aux gens ordinaires dans leur vie quotidienne, a-t-il assuré.


M. Akasaka s’est attardé sur le rôle du français au sein du Département, qu’il estime différent de celui des autres langues.  En effet, précisément parce qu’il s’agit d’une langue de travail du Secrétariat, la quantité de documentation disponible en français est plus conséquente.


Étant donné les contraintes qui affectent le système de traduction pro bono établi pour le chinois, le russe et l’espagnol –à savoir, le goulet d’étranglement que représentent le contrôle de la qualité et la mise en forme des matériaux–, le DPI estime qu’un moyen plus efficace d’accroître le volume de documentation française en ligne est de travailler plus étroitement avec les bureaux de production au sein de l’Organisation afin de s’assurer que le matériel existant et la capacité dans cette langue sont réunis pour publier et mettre à jour l’information sur la page d’accueil en français, a précisé le Secrétaire général adjoint.


Dans un premier temps, le Département a demandé à des administrateurs auxiliaires de langue française au sein du Secrétariat d’aider à évaluer l’étendue du matériel et de la capacité de production en français dans leurs domaines respectifs.  « Nous travaillerons étroitement avec ces bureaux en vue d’établir les voies régulières d’affichage et de mise à jour de l’information en français », a affirmé M. Akasaka.


Un tel système décentralisé peut considérablement dépasser la capacité d’un service de traduction pro bono pour augmenter le volume de documentation en français.  Toutefois, le Secrétaire général adjoint n’exclut pas l’utilisation de services complémentaires pro bono par une université française.


M. Akasaka a par ailleurs remercié la France pour avoir attiré l’attention du DPI sur la question de la nomination d’un coordonnateur pour le multilinguisme.  Le Département, a-t-il dit, comprend l’importance de ce rôle, non seulement pour son travail, mais aussi pour celui de l’ensemble du Secrétariat.  La décision de nommer un coordonnateur pour le multilinguisme, a-t-il précisé, est une prérogative du Secrétaire général.


Concernant la proposition du Cap-Vert et du Brésil d’ouvrir un centre d’information régional à Luanda, en Angola, le Secrétaire général adjoint a reconnu l’importance de répondre aux besoins de la communauté lusophone d’Afrique.  Mais pour établir un tel centre, a-t-il rappelé, il revient à l’Assemblée générale de prendre une décision et d’approuver des ressources suffisantes à son fonctionnement.


Répondant aux préoccupations soulevées par d’importants pays contributeurs de troupes, tels que le Bangladesh, qui siège au Comité de l’information, M. Akasaka a fait observer que le DPI avait renforcé ses campagnes de promotion du travail des Casques bleus, en s’appuyant sur les ressources à sa disposition, qu’il s’agisse de la Radio/Télévision des Nations Unies, du Centre de nouvelles ou des centres d’information.


Enfin, en réponse aux questions posées au sujet du Plan-cadre d’équipement, le Secrétaire général adjoint a déclaré que tout sera mis en œuvre pour que les séances plénières, les conférences de presse et autres réunions publiques continuent d’être couvertes pendant la rénovation du Siège des Nations Unies.



Suite du débat général


Examen des rapports présentés par le Secrétaire général


M. AJAI MALHOTRA (Inde) a estimé que le rôle du Département de l’information était essentiel dans la diffusion du message des Nations Unies auprès du public le plus large alors que l’Organisation est confrontée à une série de défis complexes.  Le représentant a mis l’accent sur l’utilisation de l’éventail le plus large possible de technologies.  Si les dernières technologies doivent être employées, comme les « webcasts » ou les « podcasts », il convient de ne pas négliger les moyens traditionnels et très économiques comme la radio et la presse économique, lesquels sont d’une importance fondamentale pour toucher les gens ordinaires dans de nombreuses régions en développement, a-t-il expliqué.  Soulignant l’importance de la parité des langues, le représentant a félicité le Département pour la production d’informations, aujourd’hui, dans environ 80 langues locales.  La promotion du multilinguisme par le Département de l’information dans ses activités doit être élargie et intensifiée, a-t-il ajouté.  Le représentant de l’Inde a, par ailleurs, plaidé en faveur du renforcement des centres d’information des Nations Unies, lesquels, a-t-il dit, sont essentiels pour améliorer l’image publique de l’Organisation et la diffusion de son message, en particulier dans le monde en développement.  Il a encouragé le DPI à travailler en étroite collaboration avec les pays hôtes de ces centres d’information.  De même, le représentant a souhaité une collaboration plus étroite entre le DPI, le Département des opérations de maintien de la paix (DOMP) et le Département de l’appui aux missions afin de mettre en exergue les résultats positifs des missions de maintien de la paix.


M. PAN XIONGWEN (Chine) a affirmé que sa délégation appréciait la réforme conduite par le Département en vue d’améliorer son travail.  Il s’est félicité du fait que, malgré les contraintes en matière de ressources, le Département continuait de s’acquitter de ses tâches avec diligence et de manière consciencieuse.  Au cours des dernières années, le Département a adopté une approche plus stratégique de son travail, a-t-il rappelé.  Tout en parvenant à une plus grande cohésion au sein du système des Nations Unies, le Département a mis l’accent sur la nécessité d’améliorer la synergie entre les sièges et les bureaux de terrain, et a donné la priorité à la mobilisation des organisations non gouvernementales et des autres formes sociales dans un effort commun de communiquer sur le travail de l’ONU, a-t-il expliqué.  Le DPI a, de même, encouragé une culture d’évaluation pour une plus grande efficacité dans l’évaluation de ses activités, a-t-il dit.  Le Département, a souligné le représentant, doit renforcer sa coordination et sa collaboration avec les départements organiques, les fonds et institutions spécialisés.  D’autres organes et institutions de l’ONU doivent renforcer leur travail en matière d’information et de sensibilisation du public afin de contribuer à renforcer l’image des Nations Unies.  Avec une claire répartition des tâches, par des efforts coordonnés et concertés, l’information peut être bonne, a-t-il estimé.  Par ailleurs, les Nations Unies devraient jouer un rôle plus efficace en fournissant des informations précises, impartiales et objectives.  Le représentant a également estimé qu’une attention particulière devait être donnée à la question du développement, afin d’aider l’opinion publique à ne pas céder à la tendance négative visant à se concentrer sur la paix en négligeant le développement. 


« Alors que nous sommes entrés dans une ère de révolution technologique, a déclaré M. NARAYAN DEV PANT (Népal), un certain nombre de pays moins avancés (PMA) risquent de se sentir exclus à l’avenir ».  Le DPI a donc un rôle fondamental à jouer pour corriger ces asymétries dans l’accès à l’information, a-t-il estimé.  Le Népal, important pays contributeur de troupes, a salué les efforts du DPI pour mettre l’accent sur les activités de maintien de la paix de l’ONU.  La délégation a souhaité cependant insister sur les besoins qu’il y a à produire des programmes radiophoniques dans les langues locales.  Évoquant ensuite les activités des centres des Nations Unies pour l’information (CINU), la délégation a déclaré qu’ils ne représentaient pas seulement les antennes du Département sur le terrain, mais aussi des passerelles entre les populations locales et l’ONU.  Elle a suggéré la possibilité d’évaluer les besoins spécifiques des centres d’information, en consultation avec les pays hôtes, avant de les rationaliser.  Dans ce contexte, le représentant a suggéré de renforcer celui de Katmandou afin d’en faire un centre régional.  Il faut intensifier les efforts pour atteindre le plus large public possible afin de combler les lacunes existantes en recourant à une approche multilatérale, a-t-il ajouté avant de conclure.


Mme MUDITHA J. HALLIYADDE (Sri Lanka) a déclaré que le DPI doit continuer d’aider les Nations Unies à réaliser ses objectifs essentiels.  Le rôle complémentaire des centres d’information, des bureaux des Nations Unies, des centres régionaux d’information des Nations Unies et de l’École internationale des Nations Unies (UNIS) est d’une importance capitale à cet égard.  Le Département doit cependant redoubler d’efforts pour renforcer ses partenariats avec la société civile, a-t-il souligné.  Le représentant a également indiqué qu’il faudrait augmenter le nombre de bourses accordées au personnel des médias issus des secteurs privé et public des pays en développement.  En outre, les sites Internet seront davantage utilisés par les populations locales à partir du moment où les informations y seront accessibles dans les langues locales.  Le Sri Lanka a estimé aussi que la diffusion des succès remportés par les opérations de maintien de la paix était un élément que le DPI devrait souligner davantage.  Aujourd’hui, le travail du Département doit aussi s’étendre à la consolidation de la paix, a précisé le représentant, avant de préciser qu’il était nécessaire de faire connaître au monde les réalisations positives de l’ONU dans les deux domaines.


M. AMIR HOSSEIN HOSSEINI (République islamique d’Iran) a souligné l’importance du partenariat étroit entre le Comité de l’information et le Département de l’information.  Le représentant a également évoqué la situation humanitaire catastrophique des populations palestiniennes civiles.  Le Département devrait faire connaître davantage cette situation dans les Territoires palestiniens occupés pour que l’opinion publique mondiale en prenne connaissance, a-t-il expliqué.  Le DPI, en tant que voix de l’ONU, devrait, en outre, s’engager à toucher les publics les plus vastes possibles et fournir à la communauté internationale une information précise, pertinente, impartiale, équilibrée et à temps, a-t-il souligné.  Le représentant a, par ailleurs, dénoncé le discours politique et journalistique sur certaines parties du monde, visant notamment des religions et leurs fidèles, qui constituent, a-t-il souligné, une menace grave à la paix et à la sécurité internationales.  Le représentant a condamné dans les termes les plus vifs la sortie du film « Fitna », qui, selon lui, constitue non seulement une insulte pour plus d’un milliard de musulmans, mais menace aussi gravement la stabilité de nombreuses sociétés dans le monde.  Il a également mis l’accent sur la nécessité de renforcer le multilinguisme dans les activités du Département et a encouragé ce dernier à affecter des ressources suffisantes aux langues locales.  


Mme MARIA TERESA MESQUITA PESSOA (Brésil) a déclaré que le renforcement de l’utilisation des technologies de l’information par le Département de l’information est un élément important de son mandat.  Mais des moyens d’information traditionnels tels que la radio continuent d’être utiles dans de nombreux pays du monde.  Ainsi, s’est-elle félicitée des travaux de la radio lusophone du DPI.  Par ailleurs, les travaux du Département pour documenter les activités de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH) sont un bon exemple de la manière dont il faut attirer l’attention sur les activités de maintien de la paix de l’ONU.  La représentante a ensuite exprimé son appui aux activités du Centre d’information de Rio de Janeiro, qui a notamment organisé en mars dernier, conjointement avec le Gouvernement brésilien, le premier atelier d’information pour les journalistes consacré au maintien de la paix.  C’est la raison pour laquelle Mme Pessoa s’est inquiétée de la baisse du budget opérationnel de ce Centre.  De même, elle a regretté le fait qu’aucun effort n’ait été fait pour créer un centre d’information à Luanda, en Angola, alors même que le Gouvernement angolais s’est proposé à plusieurs reprises pour héberger gratuitement un tel centre à vocation régionale.  C’est d’autant plus dommageable qu’aucun des 22 centres d’information en Afrique ne se trouve dans un pays lusophone.  L’unité lusophone du Centre régional de Bruxelles, bien qu’appréciable, n’est pas suffisante pour desservir les besoins de la communauté lusophone africaine et ne peut pas se substituer à l’établissement d’un réseau de centres d’information dans les pays lusophones, a-t-elle conclu.


M. ISMAIL MOHAMED YAHYA ALMAABRI(Yémen) a rappelé la difficulté du travail accompli par le personnel du Département de l’information dans ses activités.  Le message doit faire passer des concepts clairs afin que son destinataire puisse le confondre sans difficulté, a-t-il estimé.  Le public visé, a-t-il précisé, doit reconnaître et accepter le message sur la base de son contexte culturel.  Le représentant a mis l’accent sur la nécessité de demeurer fidèle aux réalités sur le terrain et de reconnaître l’impact des informations.  Il a conclu son intervention en rendant un profond hommage à l’ensemble du personnel du Département.


M. YUSSEF F. KANAAN, Observateur de la Mission permanente de la Palestine à l’ONU, a félicité le Département de l’information pour la qualité de son programme d’information sur la question de Palestine, qui résulte d’une résolution de l’Assemblée générale adoptée à une majorité écrasante et permet de sensibiliser l’opinion internationale à la situation qui prévaut dans les territoires occupés.  Il a également souhaité que le DPI continue d’organiser des ateliers d’information sur cette même question.  La formation de spécialistes palestiniens dans ces ateliers a beaucoup d’intérêt, a-t-il ajouté, en dépit des restrictions imposées par les forces israéliennes.  À un moment où les efforts internationaux sont déployés pour revitaliser le processus de paix, Israël continue en effet ses pratiques contre le peuple palestinien, a lancé l’Observateur.  Israël doit mettre fin à ces pratiques pour que les journalistes palestiniens puissent bénéficier des programmes de formation du DPI.  Des équipes de journalistes continuent ainsi d’être prises pour cible dans l’exercice de leurs fonctions par les Forces de défense israéliennes, a-t-il accusé, comme en témoigne la mort par balles, d’un photographe palestinien de 23 ans qui travaillait pour l’agence de presse Reuters.  Cet incident porte à 10 le nombre de journalistes palestiniens tués par Israël depuis septembre dernier.  L’Observateur a par ailleurs salué le travail important effectué par le DPI sur la question de la Palestine pour collecter des données historiques sur bandes numériques, ce qui permettra à la communauté académique d’y avoir facilement accès.


Mme SUZANNE BILELLO, Fonctionnaire hors classe chargée de l’information et de la liaison à l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), a présenté un bref aperçu d’ensemble des activités actuelles du Programme international pour le développement de la communication de l’UNESCO.  Ce Programme constitue le seul forum multilatéral au sein du système des Nations Unies visant à mobiliser la communauté internationale pour promouvoir le développement des médias dans les pays en développement, a-t-elle expliqué.  La représentante de l’UNESCO a estimé que la liberté d’expression était un élément fondamental de la Déclaration universelle des droits de l’homme.  En ce soixantième anniversaire de la Déclaration universelle, le moment est venu d’examiner les activités de l’un des programmes principaux de l’UNESCO, et l’un de ceux que le Comité a soutenus.  Les efforts du Programme ont eu un impact important dans un large éventail de domaines, a-t-elle dit, citant entre autres la promotion de l’indépendance et du pluralisme des médias et, le développement de la communauté des médias, des organisations de radio et de télévision, la modernisation des agences de presse nationales et régionales et la formation des professionnels des médias.  Depuis sa création par l’UNESCO en 1980, le Programme a recueilli quelque 93 millions de dollars pour plus de 1 100 projets dans 139 pays en développement et en transition, a-t-elle ajouté.  Au cours de la période 2006-2007, le Bureau du Programme a soutenu 113 projets de développement dans 66 pays, totalisant 2,65 millions de dollars.  La semaine dernière, il a approuvé, pour l’année 2008, 70 projets dans 50 pays en développement pour un montant total de près de 2 millions de dollars.  L’observatrice a par ailleurs indiqué qu’au cours des deux dernières années, l’UNESCO avait publiquement condamné les assassinats de 121 journalistes, 68 en 2006 et 53 en 2007.  La vingt-sixième session du Conseil du Programme, il y a quelques semaines, a tenu un débat au cours duquel ont été soulignés les défis que représente la protection des journalistes et proposées des mesures en vue d’encourager un plaidoyer aux niveaux national et international, a-t-elle précisé.


M. KIYO AKASAKA, Secrétaire général adjoint à la communication et à l’information, a répondu à quelques-unes des questions spécifiques soulevées par les délégations au cours du débat général.  Ainsi, plusieurs d’entre elles ont salué l’approche stratégique adoptée par le Département dans son travail, l’intégration plus étroite de ses bureaux de terrain avec le Siège et l’intérêt placé par le Département dans les thèmes de communication prioritaires.  Sur le terrain, la contribution importante que les centres d’information font à cet égard a été soulignée par un certain nombre d’orateurs, y compris par le représentant d’Antigua-et-Barbuda, au nom du Groupe des 77 et de la Chine, qui a demandé à ce que toutes les mesures possibles soient prises pour renforcer les centres d’information des Nations Unies, les qualifiant de « source essentielle pour le flux d’information ».


Plusieurs délégués ont également appelé au renforcement des centres d’information des Nations Unies, en particulier ceux qui se trouvent dans des pays en développement.  En effet, les contraintes financières auxquelles est soumis le Département limitent notre capacité à soutenir le travail des centres existants, a expliqué M. Akasaka.  Cependant, nous continuerons à améliorer le travail et la portée de ces centres d’information grâce à nos partenariats élargis et à l’importance que nous accordons à la coopération entre les centres d’information au niveau régional, a-t-il assuré.


Les efforts du Département en vue d’améliorer l’image de l’Organisation ont également été notés.  À cet égard, a-t-il rappelé, le représentant de la République arabe syrienne a, au nom du Groupe des pays arabes, qualifié les efforts du Groupe de la communication des Nations Unies pour le monde arabe et la revitalisation du Centre d’information au Yémen comme autant d’étapes positives en ce sens.


Le Secrétaire général adjoint a ensuite pris note des commentaires formulés par de nombreuses délégations sur les efforts entrepris par le Département de l’information pour améliorer le multilinguisme sur le site Web, ainsi que sur l’importance accordée en particulier au Centre des nouvelles, au Service de presse et à la Radio des Nations Unies.  « Nous sommes engagés, a-t-il dit, à accroître nos efforts en faveur de la parité dans toutes les langues officielles sur le site Web des Nations Unies, et tout aussi engagés à maintenir la qualité de la production et de la portée du Centre des nouvelles, des communiqués de presse et de la radio.  Grâce à ces médias, ainsi qu’à la vidéo, le DPI continuera à relater l’information des Nations Unies non seulement de manière objective et précise, mais aussi de façon concrète et très humaine, démontrant à quel point l’Organisation rend service aux gens ordinaires dans leur vie quotidienne ».


La situation du français, toutefois, est différente de celle des autres langues, a précisé le Secrétaire général adjoint.  En raison notamment du fait qu’il s’agit d’une langue de travail du Secrétariat, la quantité de documentation potentiellement disponible est beaucoup plus grande.  Étant donné les contraintes qui affectent le système de traduction pro bono établi pour le chinois, le russe et l’espagnol –à savoir, le goulet d’étranglement que représentent le contrôle de la qualité et la mise en forme des matériaux–, le Département estime qu’un moyen plus efficace d’accroître le volume de documentation en français sur le site Internet est de travailler plus étroitement avec les bureaux de production afin de s’assurer que le matériel existant et la capacité dans cette langue sont réunis pour publier et mettre à jour l’information sur la page d’accueil en français, a précisé le Secrétaire général adjoint.


Dans un premier temps, le Département a demandé à des administrateurs auxiliaires de langue française au sein du Secrétariat d’aider à évaluer l’étendue du matériel et de la capacité de production en français dans leurs domaines respectifs.  Nous travaillerons étroitement avec ces bureaux en vue d’établir les voies régulières d’affichage et de mise à jour de l’information en français, a affirmé M. Akasaka.  Un tel système décentralisé peut potentiellement dépasser la capacité d’un service de traduction pro bono pour augmenter le volume de documentation en français.  Toutefois, il n’exclut pas l’utilisation de services complémentaires pro bono par une université française, a ajouté le Secrétaire général adjoint.


En réponse à une préoccupation exprimée par le représentant de la République arabe syrienne, M. Akasaka a fait savoir que l’unité arabe de la Section des services du site Web bénéficiait maintenant d’un effectif complet de quatre membres, égal à celui des autres langues.  M. Akasaka a par ailleurs remercié la France pour avoir attiré l’attention du DPI sur la question de la nomination d’un coordonnateur pour le multilinguisme.  Le Département, a-t-il dit, comprend l’importance de ce rôle, non seulement pour son travail, mais aussi pour celui de l’ensemble du Secrétariat.  La décision de nommer un coordonnateur pour le multilinguisme, a-t-il précisé, appartient au Secrétaire général.


S’agissant de la requête du Cap-Vert d’ouvrir un centre d’information régional à Luanda, en Angola, le Secrétaire général adjoint a reconnu l’importance de répondre aux besoins de la communauté lusophone d’Afrique.  Mais pour établir un tel centre, l’Assemblée générale doit prendre une décision et approuver des ressources suffisantes à son fonctionnement.  Le DPI continuera de suivre les recommandations du Comité de l’information à cet égard, a assuré M. Akasaka.  Passant ensuite à la question des activités du DPI dans le domaine du maintien de la paix, le Secrétaire général adjoint a expliqué que celui-ci offrait une direction stratégique pour la planification des missions et appuyait la composante information des différentes opérations dans l’élaboration de leurs stratégies de communication.  Le Département de l’information met également à disposition de l’ensemble du système des Nations Unies des directives sur les questions relatives au maintien de la paix et propose des activités visant à les promouvoir.  Le Département propose aussi une formation spécialisée pour le personnel de l’information susceptible d’être rapidement déployé sur le terrain.  Dans ce contexte, M. Akasaka a fait observer, en réponse au Bangladesh, que le DPI avait renforcé ses activités de promotion du travail des Casques bleus, en mettant l’accent sur les pays contributeurs de troupes les plus importants et en s’appuyant sur les ressources à sa disposition, qu’il s’agisse de la Télévision des Nations Unies (UNTV), du Centre de nouvelles ou des centres d’information.


Le Secrétaire général adjoint a ensuite assuré que le changement de nom proposé pour la Bibliothèque Dag Hammarskjöld n’aurait aucune incidence sur les mandats agréés et les résolutions pertinentes de l’Assemblée générale relatives aux bibliothèques.  La Bibliothèque Dag Hammarskjöld accorde aujourd’hui beaucoup plus d’attention à l’accès à l’information et à la gestion des connaissances, en particulier dans les pays en développement.  Elle met aussi l’accent sur la formation régionale dans les bibliothèques dépositaires et de nouveaux partenariats avec les centres d’information des Nations Unies (CINU).


Le Secrétaire général a d’autre part abordé la question du programme spécial d’information du DPI sur la question de Palestine.  Ce programme, que le Département continue de mettre en œuvre en toute objectivité, comprend notamment une session annuelle de formation pour les médias palestiniens et un séminaire annuel pour les journalistes sur la paix au Moyen-Orient.  Le prochain séminaire se tiendra d’ailleurs en Autriche en octobre de cette année, a annoncé M. Akasaka.


En ce qui concerne les évaluations menées par le Département de l’information, le Secrétaire général adjoint a indiqué qu’en 2007, l’accent avait surtout été mis sur le travail avec les médias et l’impact des centres d’information.  Les informations qui découlent de ces évaluations aident le Département à améliorer continuellement ses produits et services, mais servent aussi à faire rapport au Comité de l’information, a-t-il précisé, avant d’annoncer que 84% des personnes interrogées s’étaient déclarées satisfaites par les produits et services du DPI, contre 80% en 2005. 


En réponse aux questions posées au sujet du Plan-cadre d’équipement, le Secrétaire général adjoint a déclaré que tout serait mis en œuvre pour que les séances plénières, les conférences de presse et autres réunions publiques continuent d’être couvertes pendant la rénovation du Siège des Nations Unies.  Il y aura inévitablement des contraintes logistiques inhérentes à un projet d’une telle ampleur et d’une telle complexité.  Des dispositions ont d’ores et déjà été prises en vue de veiller à ce que le câblage et la connectivité soient satisfaisants pendant cette période.  La proximité des locaux où se déroulent les conférences a été le premier critère dans la réinstallation du personnel du Département de l’information lors de la mise en œuvre du Plan-cadre d’équipement, a-t-il assuré, avant d’expliquer en détail où seraient réinstallées les différentes unités du Département.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
À l’intention des organes d’information. Document non officiel.