Conférence de presse

CONFÉRENCE DE PRESSE DU PRÉSIDENT ÉLU DE LA SOIXANTE-TROISIÈME SESSION DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DES NATIONS UNIES, MIGUEL D’ESCOTO BROCKMANN, DU NICARAGUA

04/06/2008
Communiqué de presseConférence de presse
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CONFÉRENCE DE PRESSE DU PRÉSIDENT ÉLU DE LA SOIXANTE-TROISIÈME SESSION DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DES NATIONS UNIES, MIGUEL D’ESCOTO BROCKMANN, DU NICARAGUA


La présidence de la soixante-troisième session de l’Assemblée générale va se mobiliser en faveur de la « démocratisation » de l’ONU et de « l’unité » de ses États Membres, a déclaré l’ancien diplomate nicaraguayen Miguel d’Escoto Brockmann, Président élu de cette prochaine session de l’Assemblée, dont les travaux s’ouvriront le 16 septembre prochain.


Au cours d’une conférence de presse donnée ce matin après son élection, M. d’Escoto Brockmann a fait part de son intention de soutenir pleinement le Groupe de travail sur la revitalisation de l’Assemblée générale.  Il souhaite se consacrer tout particulièrement à cet effort que les 15 derniers présidents, surtout les cinq derniers, ont commencé à mener.  La présidence va aussi aborder d’autres problèmes qui pèsent sur le monde actuel, comme l’expérience traumatisante que vivent les populations du fait de l’augmentation soudaine des prix des produits alimentaires et de l’énergie.


M. d’Escoto Brockmann a indiqué que, pour atteindre ces objectifs, ainsi que d’autres ambitions qu’il s’est fixées, il faut créer plus d’unité parmi les États Membres.  C’est l’égoïsme qui entraîne le monde dans un terrible « bourbier », a-t-il prévenu, en préconisant que chacun s’efforce de changer sa façon d’agir.  Il a invité les membres de la communauté internationale et chaque personne à passer de la logique du « je/le mien » à celle du « nous/le nôtre ».


« Chacun doit accepter la vérité, la seule, qui veut que tous les humains sont frères et sœurs. »  Si personne ne change d’attitude et ne commence à agir conformément à cette vérité universelle, le monde ne pourra pas être sauvé, a déclaré Miguel d’Escoto Brockmann, qui est aussi prêtre catholique et qui a toujours été appelé « père Miguel ».


Sur la question du dialogue entre les cultures et les civilisations, le Président élu de la soixante-troisième session de l’Assemblée s’est dit convaincu qu’on a beaucoup à apprendre de chaque religion et de chaque tradition philosophique.  Elles doivent nous conduire à reconnaitre que nous sommes tous des frères et sœurs, a-t-il souligné.


M. d’Escoto Brockmann a précisé que le programme de travail détaillé de la prochaine session de l’Assemblée générale serait disponible le 16 septembre, après la période de transition entre les présidences sortante et entrante.  Pendant la session, mon intention est de travailler en équipe avec tous les vice-présidents de l’Assemblée, a ajouté le Président élu, en indiquant qu’il souhaitait partager avec eux les tâches et les responsabilités.


Interrogé sur ses intentions en ce qui concerne ses premières visites sur le terrain, M. d’Escoto Brockmann a indiqué qu’il avait reçu des invitations de certains États pour qu’il s’y rende avant de prendre ses fonctions.  Je prendrai bientôt des décisions à cet égard, a-t-il indiqué.


Certaines personnes considèrent que de par leur mode de fonctionnement les Nations Unies imposent au monde la plus longue dictature de l’histoire, a dit un journaliste.  M. d’Escoto Brockmann lui a répondu que s’il est bon de parler de démocratie, il est encore mieux de la pratiquer soi-même.  En ce qui concerne la revitalisation et la démocratisation de l’ONU, il est important de régler la question de la composition et du fonctionnement du Conseil de sécurité, a-t-il déclaré.  Il ne s’agit pas seulement d’un problème de représentation géographique plus équilibrée au sein du Conseil.  Il faut aussi améliorer la coordination du Conseil économique et social (ECOSOC) avec les institutions de Bretton Woods en ce qui concerne les questions économiques et financières dont l’impact sur la vie des populations est immense.  D’autre part, il faudra aussi s’attaquer à l’Assemblée générale et à son fonctionnement, a ajouté le Président élu.


M. d’Escoto Brockmann a indiqué qu’il était en accord avec les recommandations du rapport Cardoso, élaboré par l’ancien Président du Brésil.  Mandaté par le Secrétaire général de l’ONU, M. Cardoso est à la tête d’une commission qui a pour mission d’intégrer le reste du monde dans les activités de l’ONU et de permettre une ouverture de l’Organisation.  M. d’Escoto Brockmann s’est montré favorable à cette ouverture qui doit donner une bouffée d’air frais à l’Organisation, grâce notamment à la participation à ses travaux de représentants qui ne sont pas forcément des politiciens.  Ces personnes seraient invitées à s’exprimer à l’ONU afin d’apporter leurs vues lors des délibérations.


Répondant à la question d’un correspondant, M. d’Escoto Brockmann a assuré avoir toujours eu un grand amour pour les États-Unis.  Bien que son opposition à certaines thèses et politiques soit connue, elle ne concerne pas les États-Unis en général, a-t-il dit.  Mes positions politiques ou philosophiques ne sont pas dirigées contre des personnes en particulier, a-t-il aussi précisé.  M. d’Escoto Brockmann a reconnu avoir adopté des positions fermes en matière de défense du droit à la vie et d’autres droits qui étaient régulièrement violés, et il a assuré qu’il continuerait à les défendre.  Il ne faut pas confondre la politique de certains individus avec celle des États-Unis en tant que pays, a-t-il fait remarquer.  Il a aussi indiqué que les politiques auxquelles il s’était opposé avaient toutes fait l’objet de la même opposition à l’intérieur même des pays concernés.


Les politiques adoptées aux États-Unis ont eu un impact sur d’autres pays, notamment des petits pays, et les populations concernées ont le droit d’attirer l’attention sur les problèmes qui se posent, a ajouté le Président élu sans élaborer.


En réponse à une autre question, qui faisait référence aux propos jugés négatifs qu’il a tenus en 2004 à l’encontre des États-Unis, il a souhaité que l’on ne ressasse pas des choses dites dans le passé, car elles pourraient être un obstacle à l’unité qu’il entend promouvoir et atteindre.


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