AFR/1707-DEV/2671

LA QUATRIÈME CONFÉRENCE INTERNATIONALE DE TOKYO SUR LE DÉVELOPPEMENT DE L’AFRIQUE (TICAD IV) ÉTABLIT UN CADRE POUR « UN SIÈCLE DE CROISSANCE AFRICAINE »

30/05/2008
Communiqué de presseAFR/1707
DEV/2671
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

LA QUATRIÈME CONFÉRENCE INTERNATIONALE DE TOKYO SUR LE DÉVELOPPEMENT DE L’AFRIQUE (TICAD IV) ÉTABLIT UN CADRE POUR « UN SIÈCLE DE CROISSANCE AFRICAINE »


(Publié tel que reçu)


YOKOHAMA, JAPON, 30 mai (Programme des Nations Unies pour le développement) –- Des représentants de 51 pays d’Afrique, dont 40 chefs d’État et de gouvernement, se sont joints au Premier Ministre japonais, M. Yasuo Fukuda, pour créer un plan de travail visant à réaliser « un siècle de croissance africaine » à l’occasion de la quatrième Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD IV).  Le Sommet de la TICAD IV qui s’est tenu du 28 au 30 mai 2008 à Yokohama au Japon prend fin aujourd’hui.


Le Premier Ministre, M. Fukuda a déclaré dans son allocution liminaire qu’« à l’avenir, l’Afrique deviendra un puissant moteur de la croissance mondiale ».  Il a annoncé un ensemble d’initiatives en faveur du développement de l’Afrique, y compris une augmentation substantielle de l’aide publique au développement (APD) du Japon au cours des cinq prochaines années, afin de stimuler les progrès à accomplir pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) d’ici 2015.


« Le plus important, c’est le développement de l’infrastructure, afin de stimuler l’engouement en faveur de la croissance africaine », a déclaré le Premier Ministre, M. Fukuda.  « Les expériences qu’ont connues le Japon et d’autres pays d’Asie nous ont appris que l’amélioration des infrastructures de transport est primordiale pour attirer les investissements privés. »


Le Premier Ministre Fukuda a également annoncé que le Japon s’engage à offrir jusqu’à 4 milliards de dollars de prêts dans le cadre de l’APD pour aider les pays africains à développer des secteurs comme l’infrastructure et l’agriculture, et à fournir un appui financier de 2,5 milliards de dollars, avec entre autres la mise en place du Mécanisme pour l’investissement en Afrique de la Banque japonaise pour la coopération internationale (JBIC).


Le Sommet de la TICAD IV a adopté la « Déclaration de Yokohama », qui définit les principes auxquels les parties prenantes de la TICAD souscrivent pour faire progresser le développement en Afrique, ainsi que le « Plan d’action de Yokohama » et le « Mécanisme de suivi de Yokohama », qui représentent deux feuilles de route pour des initiatives concrètes aux objectifs chiffrés.  Les participants se sont félicités de l’adoption de ces deux derniers documents novateurs.


La TICAD IV, dont le thème est « Vers une Afrique qui gagne: un continent d’espoir et d’opportunités », a abordé, entre autres, les thèmes suivants:


1)    encourager la croissance économique;


2)    assurer la « sécurité humaine », y compris la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement, la consolidation de la paix et la démocratisation; et


3)    traiter les questions de l’environnement et du changement climatique.


« Le thème de la Conférence reflète adéquamment les résultats impressionnants enregistrés par beaucoup de pays africains, s’est réjoui Kemal Derviş, Administrateur du PNUD.  En termes de progrès économique global, la croissance moyenne annuelle en Afrique subsaharienne dépasse 5% depuis 2004.  Elle a atteint 6% en 2007, soit 1% de plus que la moyenne mondiale ».


La Vice-Secrétaire générale des Nations Unies, le Dr Asha-Rose Migiro, a déclaré qu’il était urgent d’agir.  « Si les États africains et leurs partenaires du développement font un effort concerté, nous pourrons atteindre ces objectifs pour un monde meilleur », a-t-elle souligné.


Pour atténuer l’impact de la hausse mondiale des prix alimentaires, elle a lancé un appel pour un soutien plus prononcé de la communauté internationale et des pouvoirs publics africains en faveur du secteur de l’agriculture sur tout le continent et des mesures rapides afin de mettre en œuvre les recommandations de la Déclaration de Yokohama ainsi que celles du Groupe de pilotage pour la réalisation des OMD en Afrique.


« Les objectifs du groupe de la Banque mondiale sont très clairs en ce qui concerne l’Afrique, a déclaré le Président de cette institution, Robert B. Zoellick.  Je suis convaincu qu’au cours des quinze prochaines années, la génération actuelle, la génération de vos dirigeants, verra l’Afrique devenir un des nouveaux pôles de la croissance mondiale, tout comme au cours des dernières années, nous avons vu la Chine, l’Inde et d’autres devenir des pôles complémentaires de la croissance dans le monde en développement. »


Le Président de la République-Unie de Tanzanie, Jaykaya Kikwete, qui est également Président de l’Assemblée des Chefs d’État de l’Union africaine, a exprimé l’espoir que par le biais de la TICAD, le Japon ferait davantage  pour encourager les investissements du secteur privé en Afrique.  Il a également fait remarquer que l’Afrique subit bien plus que sa part de problèmes liés au réchauffement climatique alors que c’est elle qui y contribue le moins.


« Nous saluons le leadership japonais qui a permis d’obtenir un large consensus mondial sur un mécanisme pratique qui remplacera le Protocole de Kyoto et nous nous félicitons de l’établissement par le Japon, d’un Fonds de lutte contre le changement climatique de 10 milliards de dollars », a déclaré le Président Kikwete.  Il a exhorté le Japon à attribuer un pourcentage substantiel de ce Fonds à l’Afrique.


Le Premier Ministre Fukuda a insisté sur les principes directeurs de la TICAD relatifs à l’appropriation par l’Afrique de son développement et du partenariat international pour le développement qui guident son processus depuis l’organisation de la TICAD I en 1993.  Le Japon réservera pour l’Afrique « une portion importante » d’une nouvelle enveloppe de 100 millions de dollars d’aide alimentaire d’urgence, a encore annoncé le Premier Ministre, afin d’aider le continent à amortir l’impact de la flambée des prix alimentaires et de stimuler une « révolution verte » africaine qui permettra de doubler la production actuelle de riz, qui est de 14 millions de tonnes par an, au cours des 10 prochaines années.


Au cours des années à venir, le Japon contribuera à hauteur de 560 millions de dollars au Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.  Environ 60% de cette somme ira à l’Afrique.  Le Japon assurera la formation de 100 000 agents de la santé au cours des cinq prochaines années afin de répondre à des pénuries catastrophiques dans ce domaine.


La TICAD IV a enregistré la présence de plus de 3 000 participants, dont 74 hauts dirigeants et représentants d’organisations internationales ou régionales, du secteur privé et d’organisations de la société civile et autres personnalités éminentes, qui ont de manière substantielle contribué aux débats.  Participaient également à la Conférence des représentants de haut niveau, dont certains au niveau ministériel de 34 pays partenaires, y compris le G-8 et d’autres pays industrialisés ainsi que des pays d’Asie.


Le Japon présentera les conclusions de la TICAD IV au Sommet du G-8, qui se tiendra du 7 au 9 juillet 2008 à Hokkaido Toyako, sous la présidence du Premier Ministre japonais, afin de faire prendre en compte les priorités de l’Afrique à cette assemblée des grandes puissances économiques mondiales.


Au cours de la TICAD IV, le Japon a décerné pour la première fois les premiers prix Hideyo Noguchi Afrique à Brian Greenwood pour la recherche médicale et au Dr. Miriam K. Were pour les services médicaux.  Le lauréat de chaque catégorie de prix s’est vu remettre une somme de 100 millions de yens (environ 1 million de dollars US).  Ce prix a été créé en 2006 pour honorer la mémoire du Dr Hideyo Noguchi, éminent chercheur japonais décédé il y a 80 ans environ au Ghana, où il vivait et poursuivait des recherches sur la fièvre jaune.


La TICAD, dont le lancement a eu lieu à Tokyo en 1993, constitue un dialogue politique de haut niveau entre les dirigeants africains et leurs partenaires de développement. Le processus qui s’est poursuivi avec la TICAD II (1998) et la TICAD III (2003) est devenu un cadre mondial majeur pour promouvoir les initiatives de développement en Afrique.


Pour de plus amples informations, veuillez contacter Nicholas Gouede (contact des coorganisateurs pour la communication), Bureau Afrique TICAD/PNUD New York par email à nicholas.gouede@undp.org, ou au téléphone 1 (212) 906 5954, aux États-Unis d’Amérique au portable 1 (917) 373 5030 ou au portable au Japon (81) 802 610 6316.


Dossier de presse: www.ticad.net/french/home.shtml.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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