PI/1769

LA RÉFORME DANS LA CONTINUITÉ DOIT INSPIRER L’ACTION DU DPI, SOULIGNE KIYO AKASAKA DEVANT LE COMITÉ DE L’INFORMATION

30/04/2007
Assemblée généralePI/1769
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Comité de l’information

Vingt-neuvième session

1re séance – matin


LA RÉFORME DANS LA CONTINUITÉ DOIT INSPIRER L’ACTION DU DPI, SOULIGNE KIYO AKASAKA DEVANT LE COMITÉ DE L’INFORMATION


Le nouveau Secrétaire général adjoint à la communication et à l’information confirme la stratégie d’approche plus ciblée du Département


Le nouveau Secrétaire général adjoint à la communication et à l’information, Kiyo Akasaka, a confirmé ce matin, lors de l’ouverture de la vingt-neuvième session annuelle du Comité de l’information, les grandes orientations du Département de l’information (DPI), dont les activités, a-t-il dit, sont désormais plus stratégiques et plus ciblées.  L’action du DPI, comme celle de l’Organisation, doit être guidée par une politique de « réforme dans la continuité », a-t-il précisé.


Le Comité de l’information, qui se réunit jusqu’au 11 mai, est chargé d’évaluer les progrès des Nations Unies dans le domaine de l’information.  Ses travaux sont axés cette année sur la stratégie de communication du DPI et l’utilisation accrue des technologies de l’information.  La réflexion des membres du Comité est alimentée par trois rapports du Secrétaire général, portant respectivement sur les activités et les orientations stratégiques du réseau des centres d’information des Nations Unies*, le site Web de l’ONU** et les activités générales du Département***.  Pris dans leur ensemble, ces rapports fournissent une image globale du Département, lequel s’est engagé dans une nouvelle orientation, à la fois structurelle et programmatique, a souligné M. Akasaka.


Le Secrétaire général adjoint a mis l’accent sur la nécessité de capitaliser sur les réussites du passé, tout en restant attentif aux demandes des médias, aux changements dans les priorités de l’Organisation, ainsi qu’aux mandats nouveaux et révisés qui lui sont confiés par les États Membres.  L’action future du DPI, comme celle de l’Organisation elle-même, doit être guidée par une politique de « réforme dans la continuité », a-t-il ainsi souligné.


Le Département de l’information, dont le rôle est de faire connaître les activités et les objectifs de l’ONU au moyen d’une stratégie qui lui permet de toucher le public le plus vaste possible, a adopté une approche plus ciblée.  Celle-ci repose sur quatre composantes, a affirmé M. Akasaka, qui a cité l’utilisation des techniques traditionnelles et modernes d’information et de communication, la fourniture ciblée d’informations au public, l’intégration accrue du réseau des centres d’information des Nations Unies dans la mise en œuvre de stratégies de communication, ainsi qu’une meilleure coordination au niveau du système. 


M. Akasaka a également souligné l’importance d’améliorer le multilinguisme sur Internet et de rendre les programmes Internet accessibles aux handicapés.  Des progrès ont été accomplis, mais davantage encore doit être fait, a-t-il observé, précisant que l’amélioration des sites Internet exigeait de plus en plus de ressources. 


La tâche du Département est de communiquer le message de l’ONU de la manière la plus claire et la plus cohérente possible, a estimé de son côté le nouveau Président du Comité de l’information, dans son discours d’ouverture.  À la suite des changements introduits depuis cinq ans, le DPI s’est largement étendu et est maintenant en mesure de faire son travail plus efficacement, s’est ainsi félicité le Président nouvellement élu du Comité de l’information, Rudolf Christen de la Suisse.  Selon lui, le DPI est mieux équipé et préparé technologiquement et sait dans quelle voie il se dirige.


Toutefois, la parité entre les six langues officielles sur Internet n’est toujours pas une réalité, a-t-il regretté, qui a encouragé le DPI et les autres Départements à travailler étroitement afin de mettre en place un site Web véritablement multilingue.


M. Christen a été élu par acclamation pour deux ans à la tête du Comité de l’information, succédant ainsi à Mihnea Ioan Motoc de la Roumanie.  Ont été élus Vice-Présidents Estevao Umba Alberto (Angola), Marcelo Suarez Salvia (Argentine) et Marc Emilian Morar (Roumanie), au nom respectivement du Groupe des États d’Afrique, du Groupe des États d’Amérique latine et des Caraïbes et du Groupe des États d’Europe orientale.  Hossein Maleki (Iran), dont la candidature avait été proposée par le Groupe des États d’Asie, a été désigné au poste de Rapporteur.


Au cours du débat général, la représentante de l’Allemagne a, au nom de l’Union européenne, appelé à redoubler d’efforts pour harmoniser la fonctionnalité et l’aspect visuel des différents sites Web supervisés par celui de l’ONU.  Celui-ci, a-t-elle constaté, constitue la source première d’information de la famille des Nations Unies, des parties prenantes et du public intéressé.  Au nom du Groupe des 77 et de la Chine, le délégué du Pakistan a souligné l’importance d’adopter une approche équilibrée qui reflète les différentes positions exprimées par les États Membres.  Toutes les mesures doivent être prises pour renforcer les centres d’information des Nations Unies, a-t-il également déclaré, ajoutant qu’ils contribuaient à surmonter le fossé qui sépare les pays développés des pays en développement en matière d’accès à l’information.


Les représentants des pays suivants ont pris la parole: Allemagne (au nom de l’Union européenne), Pakistan (au nom du Groupe des 77 et de la Chine), République dominicaine (au nom du Groupe de Rio), Roumanie, Thaïlande et République populaire démocratique de Corée (RPDC).


Le débat général du Comité de l’information se poursuivra demain, mardi +1er mai à 10 heures.


* Rapport publié sous les cotes A/AC/.198/2007/2 et A/AC/.198/2007/2/Corr.

** Rapport publié sous la cote A/AC/.198/2007/3

*** Rapport publié sous les cotes A/AC/.198/2007/4 et A/AC/.198/2007/4/Corr.1



Déclarations


M. RUDOLF CHRISTEN (Suisse), Président du Comité de l’information, a assuré le Comité qu’il déploiera tous les efforts nécessaires pour veiller à ce que cette vingt-neuvième session soit productive et que ses résultats soient pleinement cohérents avec les objectifs du Département de l’information (DPI).  Ces dernières années, a-t-il rappelé, la relation entre le Comité et le DPI a été caractérisée par un niveau élevé de coopération et un étroit partenariat, sous la direction de l’ancien Secrétaire général adjoint, M. Shashi Tharoor.  « Je suis heureux de constater que lui a succédé un diplomate chevronné, doté de nombreuses années d’expérience sur les questions multilatérales », a-t-il ajouté, avant d’affirmer qu’il travaillerait, à l’avenir,avec M. Kiyotaka Akasaka pour faire avancer les activités du Département.


Avec la nomination d’un nouveau Secrétaire général, un nouveau cycle a débuté, qui s’accompagne d’un nouvel esprit d’optimisme, a poursuivi M. Christen.  En appelant au changement dans la continuité, M. Ban Ki-moon a souligné les réformes organisationnelles qui rendront, de l’avis du Président du Comité, l’ONU plus forte et plus efficace et défini les priorités de son programme de travail, que les États Membres ont déjà commencé à examiner.  Rappelant qu’un délégué du Comité de l’information avait décrit une fois le Département de l’information comme le mégaphone de l’Organisation, le Président a souligné que la tâche du Département de l’information était de communiquer le message de l’ONU de la manière la plus claire et la plus cohérente possible.  Dans le cadre de la réorientation générale engagée il y a cinq ans, le DPI s’est largement étendu et est maintenant capable de faire son travail plus efficacement.  Il est mieux équipé et préparé technologiquement et sait dans quelle voie il se dirige, s’est félicité M. Christen.


Toutefois, la parité linguistique du site Internet du DPI, si souvent demandée par les membres de ce Comité, n’est toujours pas une réalité, a-t-il fait observer, encourageant le DPI et les autres Départements à travailler étroitement pour parvenir à mettre en place un site véritablement multilingue.


Il existe d’autres solutions créatives aux problèmes actuels du DPI, l’une d’entre elles consistant, pour les États Membres à mettre à disposition des loyers gratuits pour ses bureaux et ses antennes sur le terrain, a-t-il préconisé.  Certains d’entre eux ont aussi aidé le Département à identifier des ressources nationales pour traduire des documents des Nations Unies pour le site de l’ONU dans une ou plusieurs des six langues officielles.


Un autre défi à relever pour les membres du Comité de l’information est la rationalisation possible de son projet de résolution, a relevé son Président.  Initialement rédigé il y a plus de deux décennies, ce texte s’est allongé au fil des ans pour atteindre quasiment une centaine de paragraphes.  Il a donc sincèrement espéré, en conclusion, que les membres de ce Comité, en particulier les deux groupes de négociations, le Groupe des 77 et la Chine et l’Union européenne, feront preuve de créativité pour condenser ce projet de résolution et l’orienter vers l’action et la mise en œuvre.


M. KIYO AKASAKA, Secrétaire général adjoint à la communication et à l’information, a affirmé que les trois rapports du Secrétaire général, pris dans leur ensemble, fournissaient une image globale du Département, lequel s’est engagé dans une nouvelle orientation, à la fois structurelle et programmatique.  M. Akasaka a mis l’accent sur la nécessité de capitaliser sur les réussites du passé, tout en restant attentif aux demandes des médias, aux changements des priorités de l’Organisation, ainsi qu’aux mandats nouveaux et révisés confiés par les États Membres.  La conduite future du DPI, comme celle de l’Organisation elle-même, doit être guidée par une politique de « réforme dans la continuité », a-t-il ajouté.  L’approche stratégique du Département repose sur quatre composantes, a affirmé le Secrétaire général adjoint, citant l’usage des moyens de communication traditionnels et nouveaux et des technologies de communication, la fourniture ciblée d’informations au public, l’intégration accrue du réseau des centres d’information des Nations Unies dans la mise en œuvre de stratégies de communication, ainsi qu’une meilleure coordination au niveau du système.  Selon lui, l’évaluation constitue une partie intégrante de cette stratégie.  L’évaluation annuelle de l’impact des programmes, lancée il y a quatre ans, permet ainsi de disposer d’indicateurs mesurables pour les grandes activités du Département et constitue un élément de responsabilisation pour les responsables des programmes.


L’approche intégrée du DPI a un impact sur la manière de relater l’information des Nations Unies, a souligné M. Akasaka.  Selon le Secrétaire général adjoint, grâce à l’intégration des nouvelles technologies d’information et de communication à tous les niveaux de l’activité du Département, la capacité à relater l’information des Nations Unies s’est largement étendue.  Avec plus de 50 millions de visites par an, le site Web des Nations Unies constitue, aujourd’hui, la principale porte d’entrée de l’information concernant l’ONU sur Internet, a-t-il dit, précisant qu’il fournissait, dans plusieurs langues, à des utilisateurs à travers le monde, une large gamme de nouvelles et d’informations sous des formes diverses: audio, vidéo, photo et texte.  Le portail du centre des nouvelles des Nations Unies, qui vient d’être amélioré, demeure l’une des destinations les plus populaires du site Web de l’ONU, a-t-il ajouté.  De même, grâce à la retransmission vidéo par satellite quotidienne du Département, UNifeed envoie désormais des images vidéo à environ 600 diffuseurs du monde entier, six jours par semaine.  M. Akasaka a également indiqué qu’en 2006, quelque 8,3 millions de visiteurs à travers le monde avaient été en mesure de suivre des événements aux Sièges des Nations Unies, à New York et à Genève.  En outre, le nombre des personnes ayant accès aux programmes de la radio des Nations Unies a doublé, pour atteindre plus de 300 millions d’auditeurs et, nombre de nos programmes sont à présent disponibles sur le site Internet, a-t-il poursuivi.


Le Secrétaire général adjoint s’est également intéressé, lors de son intervention, à la politique de sensibilisation du DPI à l’égard de la société civile, des leaders d’opinion et de la jeunesse, qui a, a-t-il dit, bénéficié de l’innovation et de programmes ciblés.  Le DPI a procédé à des changements organisationnels et a élaboré plusieurs activités nouvelles de sensibilisation initiées par l’Assemblée générale, a-t-il déclaré.  Ainsi, le DPI a forgé de nouveaux partenariats avec des groupes privés et publics de manière à toucher davantage les jeunes, lesquels utilisent de plus en plus Internet.  Le Secrétaire général adjoint a cité l’exemple du programme sur l’Holocauste et les Nations Unies.  Le site Internet du programme a été visité 30 000 fois pendant la Journée du souvenir de l’Holocauste, a-t-il ainsi fait remarquer. 


M. Akasaka a, par ailleurs, indiqué qu’en matière de communication, le DPI mettrait l’accent en 2007, sur les thèmes prioritaires de la paix et la sécurité, les changements climatiques, le développement et les Objectifs du Millénaire pour le développement et les droits de l’homme.  Le Secrétaire général adjoint a évoqué, à cet égard, le défi collectif de présenter de façon cohérente l’action des Nations Unies, en montrant combien celle-ci est importante pour la vie des peuples et le quotidien des hommes et des femmes.  Dans le domaine des services d’information, la tâche immédiate qui se présente au DPI est de maintenir le niveau actuel de la qualité de la couverture et d’éliminer les lacunes, a-t-il poursuivi, et ce, en utilisant les forces actuelles et en trouvant des moyens de forger d’autres partenariats avec des entités extérieures ou du système.


M. Akasaka a également souligné l’importance d’améliorer le multilinguisme sur le site Internet et de rendre les programmes sur Internet accessibles aux handicapés.  Des progrès ont été accomplis, mais davantage encore doit être fait, a-t-il observé, précisant que l’amélioration des sites Internet, ainsi que leur maintien, exigeaient de plus en plus de ressources.  Revenant sur la priorité thématique pour 2007 de la sensibilisation aux changements climatiques, M. Akasaka a notamment annoncé que ce thème ferait l’objet d’une journée mondiale de l’environnement pour les étudiants.  Cette année marquera en outre le soixantième anniversaire de la publication du premier volume de l’Annuaire des Nations Unies, a-t-il ajouté, notant qu’un séminaire aurait lieu en novembre pour commémorer l’événement. Ce séminaire portera notamment sur la politique des Nations Unies à l’égard des questions d’environnement.  Les changements climatiques constitueront le thème principal de vidéoconférences avec des étudiants et seront abordés sur les visites guidées de l’ONU, a-t-il dit.  Le Secrétaire général adjoint a, par ailleurs, mis l’accent sur la nécessité de renforcer les programmes d’éducation, conçus, a-t-il dit, pour faire sortir l’ONU des bâtiments de New York et la faire entrer dans les écoles et les universités. 


Le Secrétaire général adjoint a, par ailleurs, donné sa vision des perspectives futures des réseaux des centres d’information des Nations Unies.  Le réseau de ces centres représente l’un des vecteurs principaux pour atteindre les publics locaux, y compris des écoles qui ne disposent que de peu d’outils d’éducation, des groupes de la société civile au service de groupes défavorisés et des supports médiatiques aux ressources limitées et parfois privés d’accès à Internet, a-t-il dit, notant qu’ils conféraient aux messages mondiaux de l’Organisation un accent local et, par conséquent, rapprochent les Nations Unies des populations qu’elles servent.  Il a ainsi indiqué que le Département de l’information avait pris des mesures pour renforcer davantage les centres d’information des Nations Unies et les intégrer dans une stratégie de communication d’ensemble du Département.  Ces mesures comprennent le réalignement des ressources, l’augmentation de l’utilisation des technologies de l’information et de la communication, l’établissement de partenariats aux niveaux local et régional et la fourniture de conseils réguliers de la part du Siège de l’ONU sur des questions thématiques clefs.  Il a souligné que chaque centre d’information avait désormais un site Web entièrement fonctionnel, ce qui signifie que l’information est disponible dans 31 langues.  De même, le Département envisage la possibilité de renforcer les centres d’information dans d’autres régions ou sous-régions.  M. Akasaka a également assuré que le DPI accordait une grande importance au rôle des centres d’information au niveau du pays, en tant que membre clef de l’Équipe de pays des Nations Unies. 


Mme KATHARINA AHRENDTS (Allemagne), s’exprimant au nom de l’Union européenne, s’est tout d’abord félicitée des efforts du DPI pour développer une approche plus stratégique visant à renforcer la prise de conscience et la compréhension du travail des Nations Unies dans les domaines prioritaires.  Convaincue qu’une communication réussie s’appuie avant tout sur une connaissance précise du public et de ses attentes, elle a salué les mesures prises depuis 2002 par le Département pour mieux cibler ses produits, ses services et ses activités.  S’agissant des centres d’information des Nations Unies (CINU), l’Union européenne a estimé que les réformes engagées par le DPI, depuis cinq ans, avaient permis de définir une stratégie plus efficace, axée sur des campagnes de communication et des partenariats externes, en particulier avec la société civile.  Toutefois, rappelant que le paradigme occidental en matière d’information n’était pas forcément applicable à toutes les régions du monde, l’Union européenne a apporté son soutien à la proposition du Secrétaire général de créer des plates-formes régionales à cette fin.  Cette décision a contraint un certain nombre de pays européens à fermer des bureaux existant sur leur territoire afin de permettre la création d’une antenne régionale.  La représentante s’est félicitée, par ailleurs, du renforcement des plates-formes régionales du Caire, du Mexique et de Pretoria.  La rationalisation des centres d’information doit donc se poursuivre, a-t-elle ajouté.  Abordant ensuite la question du site Internet des Nations Unies, la représentante a affirmé que ce site constituait la source première d’information de la famille des Nations Unies, des parties prenantes et du public intéressé.  Il faut donc redoubler d’efforts pour harmoniser la fonctionnalité et l’aspect visuel des différents sites chapeautés par celui de l’ONU et parvenir à une pleine parité linguistique, a-t-elle préconisé.  Enfin, à l’approche de la Journée mondiale de liberté de la presse, qui sera célébrée le 3 mai, l’Union européenne s’est déclarée inquiète que cette liberté soit inexistante ou limitée dans certains pays.  Elle a donc condamné l’usage de la violence à l’encontre des journalistes, à la suite de la résolution adoptée en décembre 2006 par le Conseil de sécurité, visant à mieux garantir leur protection dans les zones de conflit.


M. FARUKH AMIL (Pakistan), s’exprimant au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a déclaré que la tâche la plus urgente du Département de l’information était de toucher le plus large public possible.  De nombreux pays manquent cependant des ressources et des moyens techniques pour avoir accès aux informations concernant les activités et les réalisations des Nations Unies.  Une couverture fidèle et impartiale des délibérations et des décisions de l’ONU ne peut qu’aider à une meilleure compréhension de son action, a ajouté le représentant.  À cet égard, le rôle du DPI est déterminant.  Étant donné la tendance générale des médias à « sensationnaliser » les « mauvaises nouvelles », il est crucial que le Département redouble d’efforts pour promouvoir les idéaux et les accomplissements des Nations Unies et intensifier la diffusion de son message auprès des populations de tous les États Membres, a estimé le représentant pakistanais.  Tout en appréciant le travail effectué par le DPI sur des questions intéressant l’ensemble de la communauté internationale, comme le changement climatique, les réformes organisationnelles ou la promotion des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), le Groupe des 77 et la Chine ont souligné l’importance d’adopter une approche équilibrée qui reflète les différentes positions exprimées par les États Membres.  Il a ensuite appelé à ce que toutes les mesures soient prises pour renforcer les centres d’information des Nations Unies (CUNI), qui contribuent à surmonter le fossé séparant pays développés et pays en développement en matière d’accès à l’information.  M. Amil a également défendu la nécessité de parvenir à une véritable parité entre les six langues officielles sur le site Internet de l’ONU, pour mettre fin à la « fracture digitale ».  Enfin, la délégation pakistanaise s’est félicitée de la création d’un groupe de travail conjoint pour sensibiliser l’opinion publique aux défis du maintien de la paix.


M. ERASMO LARA-PEÑA (République dominicaine), qui s’exprimait au nom du Groupe de Rio, reconnaît la valeur du travail du DPI, puisqu’il contribue à une meilleure compréhension de la mission de l’ONU.  Le DPI a un rôle important à jouer pour assurer et promouvoir la sensibilisation du public à l’égard de l’activité de l’Assemblée générale, l’organe le plus représentatif et délibératif de l’Organisation, a-t-il dit.  Il a, par ailleurs, souligné la nécessité de dégager des ressources supplémentaires pour assurer la parité linguistique, toutes les entités de l’ONU devant, selon lui, être en mesure de fournir des informations dans toutes les langues officielles.  Il convient également d’assurer l’accès des handicapés à Internet, a-t-il affirmé.  Le représentant a jugé positif le fait que les 63 bureaux et centres d’information des Nations Unies disposeront de sites Internet.  Il a espéré que le DPI tiendra compte des améliorations possibles concernant Internet et facilitera l’accès à cet outil important.  Le représentant a mis l’accent sur la nécessité de trouver les ressources nécessaires pour améliorer l’activité du DPI, le Groupe de Rio s’engageant à participer à cet effort qui profitera à tous, a-t-il assuré.  Le Groupe de Rio considère que l’élaboration de communiqués de presse en espagnol, une autre langue officielle des Nations Unies, permettrait de renforcer l’efficacité de la communication des Nations Unies en atteignant d’autres publics, a-t-il ajouté.  Le représentant a conclu son intervention en rappelant l’appui du Groupe de Rio au Département. 


M. MINHEA IOANMOTOC (Roumanie), s’exprimant en tant qu’ancien Président du Comité de l’information, M. Motoc a déclaré qu’au cours de ces deux dernières années, le Comité et le Département de l’information avaient fonctionné en étroite coopération, notamment en ce qui concerne la rationalisation des centres d’information des Nations Unies.  Il s’est également félicité de la collaboration accrue du DPI avec les médias.  Le représentant a souhaité que le Bureau nouvellement élu du Comité, ainsi qu’au DPI, qui est actuellement dirigé par un nouveau Secrétaire général adjoint, poursuivent cette coopération fructueuse.


M. PRAVIT CHAIMONGKOL (Thaïlande) a estimé que le DPI était confronté à la nécessité de faire comprendre la mission de l’ONU dans un monde en constante évolution et de maintenir la connexion entre l’Organisation des Nations Unies et les peuples du monde entier.  Les succès de l’ONU peuvent en effet être occultés par les rumeurs, scandales et autres mauvaises nouvelles diffusées par les médias.  Il est donc capital de renforcer la compréhension du travail des Nations Unies, a souligné le représentant, précisant qu’à cet égard, le DPI a un rôle crucial à jouer.  Rappelant qu’elle avait déjà, lors de la soixante et unième session de l’Assemblée générale, encouragé le Département à renforcer ses partenariats avec les autres entités du système des Nations Unies, la Thaïlande met à nouveau l’accent sur la nécessité d’établir de tels partenariats avec les médias, que ce soit aux niveaux international, national ou local, a dit son représentant.  Dans ce contexte, il est indispensable d’éliminer les disparités linguistiques de manière à élargir le plus possible le public de l’ONU, a souligné M. Chaimongkol.  Il a ensuite déclaré que les Nations Unies devraient continuer à améliorer leur capacité à communiquer, notamment en mettant systématiquement à jour leur site Internet à une époque où les technologies de l’information et des communications évoluent constamment.  Pour la Thaïlande, le plus urgent est de parvenir à la parité entre les six langues officielles sur le site, sans pour autant négliger les médias traditionnels que sont la radio, la télévision et la presse.  Soulignant par ailleurs l’importance des centres d’information des Nations Unies, le représentant a déclaré que ces centres contribuaient à réduire la distance qui sépare l’Organisation des Nations Unies du public au niveau local.  Le représentant a indiqué que la Thaïlande appuie les efforts du DPI en vue de promouvoir les questions d’intérêt commun pour la communauté internationale.  Sa délégation, a-t-il ajouté, insiste sur l’importance d’établir, à l’avenir, des liens plus étroits avec le Département des opérations de maintien de la paix pour mieux planifier le déploiement des opérations de maintien de la paix sur le terrain.


M. YUN YONG IL (République populaire démocratique de Corée) a estimé que le Comité de l’information devait accorder une attention spéciale aux mesures immédiates à prendre au regard du rôle important de l’information dans la réalisation de la paix, de la sécurité et du développement durable dans le monde.  Le représentant a mis l’accent sur la nécessité de créer un nouvel ordre international juste en matière d’information, l’information étant, selon lui, utilisée par certains pays pour s’ingérer dans les affaires internes d’autres pays, en faisant la promotion de leur style de vie et en créant le désordre social et une atmosphère antigouvernementale.  Ainsi, a-t-il dit, les États-Unis poursuivent leur propagande contre d’autres pays qui ne leur obéissent pas à travers les médias.  Il s’agit, a-t-il assuré, d’une guerre ouverte d’information et psychologique contre d’autres pays, ainsi qu’une violation grave du principe de la Charte des Nations Unies concernant le respect et la non-ingérence dans les affaires internes d’autres parties.  Le représentant a espéré que cette session constituera une bonne occasion pour prendre des mesures cruciales en faveur d’activités internationales équitables en matière d’information. 


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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