ECOSOC/6253-ONG/614

COMITÉ DES ONG: DES DÉLÉGATIONS FÉLICITENT LA SECTION DES ONG POUR L’EFFICACITÉ DE SON TRAVAIL ET LES ÉCONOMIES RÉALISÉES EN TEMPS ET EN ARGENT

29/01/2007
Conseil économique et socialECOSOC/6253
ONG/614
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Comité chargé des ONG

Session ordinaire de 2007

9e et 10e séances – matin et après-midi


COMITÉ DES ONG: DES DÉLÉGATIONS FÉLICITENT LA SECTION DES ONG POUR L’EFFICACITÉ DE SON TRAVAIL ET LES ÉCONOMIES RÉALISÉES EN TEMPS ET EN ARGENT


Le Comité recommande le statut consultatif spécial à « International Harm Reduction Association » et « People to People International »


Après une première semaine de travaux, le Comité chargé des organisations non gouvernementales a examiné aujourd’hui neuf demandes d’octroi du statut consultatif auprès du Conseil économique et social et a recommandé ce statut pour deux organisations.  Au cours d’un débat sur ses méthodes de travail, les membres du Comité ont largement félicité la Section des ONG, qui assure le Secrétariat du Comité, pour l’efficacité de son travail sans papier, qui a permis des économies en temps et en argent pour l’ONU, 632 610 dollars ayant déjà été économisés sur l’exercice biennal 2006-2007.


Mme Hanifa Mezoui, Chef de la Section des ONG du Département des affaires économiques et sociales de l’ONU, a indiqué qu’avant l’utilisation des ordinateurs portables lors des séances du Comité aujourd’hui appelé « Comité sans papiers », celui-ci utilisait 40 000 à 80 000 pages de papier lors de chaque session.  Depuis 2003, la méthode de travail électronique a pu être développée grâce au partenariat de Hewlett Packard et Mumbai Educational Institute, l’équipement ayant été fourni par l’ONG canadienne « World Job and Good Bank » pour une valeur de 75 000 dollars.  Des économies ont donc pu être faites non seulement en terme financier mais aussi en ce qui concerne le nombre de séances tenues.  Ainsi, pour la période 2002-2004, un autre membre de la Section des ONG a indiqué que, sur les 100 réunions prévues, le Comité n’avait eu besoin de se réunir que pour 26 séances.


La Chef de la Section des ONG a rappelé que le secrétariat du Comité avait été créé par l’ECOSOC en 1946 et qu’il avait pour mandat de s’occuper de la coordination et de l’appui au Comité et devait assurer la préparation des documents de travail.  La Section des ONG a quatre fonctions principales: elle vérifie les demandes des ONG, notamment leur respect des dispositions techniques exigées par l’ECOSOC; assure l’examen technique des rapports quadriennaux présentés par les ONG et la vérification des informations qu’ils contiennent; elle contrôle le processus d’accréditation des ONG qui participent aux événements organisés par les Nations Unies et améliore la contribution des ONG au travail des Nations Unies, la Section s’attachant à parvenir à un équilibre juste et à une participation des ONG de toutes les nations du monde.


Mme Mezoui a aussi donné des indications détaillées sur les fonctions des différents membres de cette Section, qui comporte, outre son propre poste, six administrateurs et six membres du personnel d’appui (catégorie des services généraux).  Mais le travail a évolué et le besoin en personnel supplémentaire et compétent se fait sentir, a-t-elle ensuite expliqué, précisant qu’il faudrait un web master et un secrétaire supplémentaire.  Nous bénéficions aussi de l’assistance de stagiaires qui viennent du monde entier avec des compétences techniques utiles, a-t-elle ajouté.  Tous les stagiaires qui sont passés par la Section ont d’ailleurs maintenant un travail à plein temps, s’est-elle réjouie.


De façon unanime, les membres du Comité ont félicité le Secrétariat pour ses méthodes de travail sans papier qui se sont avérées particulièrement efficaces et pour les économies en temps et en argent qui en ont résulté.  Beaucoup de membres du Comité se sont remémorés les difficultés du travail liées au maniement de nombreux classeurs volumineux.  Le représentant de l’Inde a noté avec satisfaction qu’une ONG indienne avait participé au processus d’utilisation des technologies de l’information à la Section. Plusieurs membres ont aussi apprécié que le Secrétariat leur envoie désormais des CD-ROM au lieu d’une documentation papier volumineuse.


Sur la question des postes supplémentaires à la Section des ONG, les représentants cubain, chinois et péruvien ont souhaité que les États Membres manifestent clairement leur appui en ce sens, le représentant du Soudan suggérant même que le Comité adopte une recommandation pour soutenir le renforcement du Secrétariat.  À ce sujet, le représentant de l’Égypte a demandé des précisions sur le volume d’assistance que les États Membres devraient fournir afin que le Comité et son Secrétariat puissent continuer à s’acquitter de leurs tâches.  Pour sa part, le représentant des États-Unis a demandé la communication écrite des informations présentées par Mme Mezoui sur la composition de la Section, afin de les transmettre à ses collègues de la Cinquième Commission et du Comité consultatif sur les questions administratives et budgétaires (CCQAB).  Il a estimé que le Comité n’était pas en position de recommander l’augmentation du personnel de la Section.  De même, les représentants de l’Inde et de la Colombie ont demandé que la documentation sur cette question leur soit communiquée.  Mme Mezoui a assuré que ce sera fait très rapidement.


Pour répondre aux représentants du Soudan et de Cuba qui s’inquiétaient que certains pays en développement ne pouvaient pas se passer du support papier, Mme Mezoui a indiqué que la Section des ONG continuerait à utiliser les deux supports.  Concernant la question des stagiaires, elle a parlé d’un système de bourses qui permet de prendre en charge leur voyage et leur logement.  Nous réfléchissons à la façon dont on pourrait institutionnaliser ce système, a-t-elle ajouté.


Fonds général de contributions volontaires à l’appui des activités du Réseau régional informel ONU-ONG


Mme Mezoui a ensuite présenté les résultats du programme de contributions volontaires à l’appui des activités du Réseau régional informel ONU-ONG (Réseau IRENE).  Elle a d’abord rappelé qu’il y avait 2 865 ONG dotées du statut consultatif auprès de l’ECOSOC, soit trois fois plus qu’il y a 10 ans, qui contribuaient à réaliser l’équilibre géographique.  Grâce à vos efforts, a-t-elle aussi rappelé aux membres du Comité, l’ECOSOC a adopté en juillet 2002 la résolution E 2002/2225 qui décidait de créer le Fonds général de contributions volontaires pour mettre en place un réseau dans les domaines concernés par les OMD.  Elle a d’ailleurs remercié le Gouvernement de la Turquie qui a versé 10 000 dollars au Fonds.  Le programme est particulièrement axé sur l’Afrique et l’Asie, pour aider les ONG du Sud à obtenir le statut consultatif.  Outre le coordonnateur principal, nous avons maintenant des coordonateurs régionaux qui jouent un rôle très important pour nous aider à connaître ce que font les ONG dans le monde, a expliqué Mme Mezoui.  Pour la plupart des organisations, les OMD 1 (réduction de l’extrême pauvreté et de la faim), 3 (promotion de l’égalité et de l’autonomisation des femmes) et 8 (partenariat mondial pour le développement) sont considérés comme prioritaires.  Notre programme de formation permet également aux ONG de comprendre ce qui se passe à l’ONU et quel type de coordination pourrait être établi.  Mme Mezoui a ajouté qu’en 2006, 34 ONG, y compris des coalitions d’ONG, avaient travaillé sur un programme de 10 ans, au niveau ministériel, axé sur le thème de l’emploi décent pour tous.


Le réseau IRENE est comme un « fil d’ariane dans les méandres du statut consultatif et du système des Nations Unies », a poursuivi Mme Mezoui.  Nous avons déjà tenu trois séances d’information sur la façon de promouvoir le nouveau mandat de l’ECOSOC.  En ce qui concerne la Commission de la condition de la femme, elle a indiqué que 5 000 organisations venaient à l’ONU pour y participer.  Mme Mezoui a aussi fait état d’un nouveau projet pour trouver des façons novatrices d’assurer la participation des ONG au débat ministériel annuel de l’ECOSOC.  En conclusion, elle a espéré recevoir un appui du Secrétaire général Ban Ki-moon qui s’est déjà dit prêt à écouter la société civile et les ONG.


Le Comité a ensuite entendu un exposé de Mme Elisa Peter, Coordinatrice adjointe au Service de liaison avec les ONG, service créé en 1975 afin de compléter le système de liaison entre les ONG et l’ONU.  Aujourd’hui, nous travaillons avec des milliers d’ONG actives dans le monde et appuyons celles qui disposent du statut consultatif auprès de l’ECOSOC, sur des thèmes tels que le développement durable, l’éradication de la pauvreté ainsi que et la paix et la sécurité internationales, a-t-elle expliqué.  Elle a aussi donné un aperçu du contenu d’une publication récente de ce service, sur l’obligation redditionnelle des ONG.  Elle a souligné que l’impact des campagnes de sensibilisation des ONG sur le terrain avait augmenté de façon significative et que le Document final du Sommet mondial de 2005 se félicitait de la contribution des ONG dans la mise en œuvre des programmes de développement et des droits de l’homme.  La question est aussi de savoir qui est responsable de la relation entre la société civile et l’État et quelle est l’obligation redditionnelle des ONG.  La publication précitée énonce donc le débat conceptuel sur le rôle des ONG dans le cadre de la gouvernance mondiale et sur leur obligation de rendre des comptes (« obligation redditionnelle démocratique ») pour que les ONG deviennent des acteurs de confiance.  Elle a aussi évoqué un autre débat sur la représentativité des ONG et sur la question de savoir si les ONG doivent faire l’objet d’une réglementation.


Examen des nouvelles demandes d’admission au statut consultatif et nouvelles demandes de reclassement reçues d’organisations non gouvernementales


Le Comité a ensuite examiné neuf nouvelles demandes dont l’examen avait été différé la semaine dernière, à la demande des membres du Comité.  Il a ainsi recommandé que le statut consultatif spécial soit accordé à International Harm Reduction Association, organisation basée au Royaume-Uni qui promeut la réduction des méfaits causés par les drogues et à People to People International, ONG ayant son siège aux États-Unis qui promeut la paix entre les nations, la Chine se déclarant satisfaite des réponses données par ces organisations. 


En revanche, le Comité n’a pas encore pu se prononcer et a donc reporté ses décisions pour les organisations suivantes: Islamic Human Rights Commission, la Fédération de Russie demandant des explications sur des informations trouvées sur Internet concernant des liens de l’organisation avec Al-Qaïda, ainsi que sur les critères retenus pour octroyer des subventions annuelles; People’s Life Center (Centre de vie de la population), le Pakistan ayant demandé que la référence à l’Iran dans sa demande erronée soit corrigée; Students for a Sensible Drug Policy, à la demande de la Colombie qui a demandé des explications sur la pertinence du but recherché par l’organisation (éducation aux dommages causés par la guerre livrée aux drogues) et d’autres informations sur les publications de celle-ci; The Swedish Federation for Lesbian, Gay, Bisexual and Transgender Rights, le Pakistan ayant demandé plus de temps pour examiner les réponses fournies par l’organisation; Centre arménien de protection des droits constitutionnels, à la demande de la Turquie; Association Sahel Solidarité Action, l’Algérie se disant satisfaite dans l’ensemble des réponses reçues mais ayant demandé plus de temps pour soumettre celles-ci à sa capitale et International Human Rights Observer, à la demande de l’Inde.


Rapports quadriennaux présentés par les organisations non gouvernementales dotées du statut consultatif auprès de l’ECOSOC


Le Comité a aussi examiné et pris note du rapport quadriennal de la Fédération internationale des PEN clubs, n’ayant pas pu le faire la semaine dernière, compte tenu d’une demande de précisions par Cuba.


Enfin, le Comité a décidé de modifier son programme de travail pour les derniers jours de cette première partie de session et a ainsi décidé de clore ses débats mercredi après-midi.


Le Comité reprendra ses travaux demain, mardi 30 janvier, à 10 heures.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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