CS/8943

AU MOYEN-ORIENT, LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE DOIT LAISSER LA PORTE OUVERTE À DES DISCUSSIONS POUVANT CONDUIRE À UNE PAIX RÉGIONALE ET GLOBALE, SUGGÈRE IBRAHIM GAMBARI

25 janvier 2007
Conseil de sécuritéCS/8943
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Conseil de sécurité

5624e séance – matin


AU MOYEN-ORIENT, LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE DOIT LAISSER LA PORTE OUVERTE À DES DISCUSSIONS POUVANT CONDUIRE À UNE PAIX RÉGIONALE ET GLOBALE, SUGGÈRE IBRAHIM GAMBARI


Le Conseil de sécurité a tenu aujourd’hui sa réunion d’information mensuelle sur le Moyen-Orient, dans un contexte de tensions politiques au Liban, de troubles interpalestiniens, de ratés dans le processus de paix israélo-palestinien et d’une implication renouvelée des acteurs régionaux et internationaux.  À la fin de son exposé, le Secrétaire général adjoint aux affaires politiques, Ibrahim Gambari, a conseillé à la communauté internationale d’envisager avec la prudence requise les perspectives d’un dialogue régional.  La communauté internationale doit laisser la porte ouverte à des discussions qui pourraient conduire à une paix régionale et globale, a-t-il suggéré.


LA SITUATION AU MOYEN-ORIENT, Y COMPRIS LA QUESTION PALESTINIENNE


Exposé


M. IBRAHIM GAMBARI, Secrétaire général adjoint aux affaires politiques, a fait état de la situation au Moyen-Orient depuis le mois de décembre dernier.  Il a rappelé les efforts déployés par les acteurs de la communauté internationale pour apaiser les tensions, dont le Président Abbas et le Premier Ministre Olmert.  Les efforts de l’Égypte se poursuivent mais sans parvenir à un résultat jusqu’ici, a-t-il signalé.  Parmi les efforts faits par Israël pour apaiser la situation, Ibrahim Gambari a cité l’engagement du Premier Ministre Olmert de verser 100 millions de dollars des recettes fiscales dues aux Palestiniens, d’améliorer le point de passage entre Gaza et Israël et de faciliter les procédures aux points de contrôle.  La mise en œuvre de ces engagements progresse lentement, a reconnu le Secrétaire général adjoint. 


Il a en effet dénoncé le fait que le Gouvernement d’Israël a approuvé le repeuplement de colonies loin dans la vallée du Jourdain, ce qui est une violation de la Feuille de route.  Le nombre de colons en Cisjordanie a augmenté de 6% par rapport à 2005 et la construction de la barrière de sécurité se poursuit malgré l’avis de la Cour internationale de Justice.  Le dialogue israélo-palestinien est compromis par ce genre de mesures, a souligné le Secrétaire général adjoint.  Dans le territoire palestinien, il a fait part des efforts renouvelés pour renforcer l’unité nationale.  Toutefois, à ce jour, 43 Palestiniens sont morts dans les conflits interpalestiniens, soit près du double des personnes tuées par les opérations d’Israël.  La violence est accompagnée d’une rhétorique politique négative, de menaces et du renforcement des factions.  


Les efforts visant à former un gouvernement d’unité nationale ont repris et il semble que les points d’achoppement principaux soient le contrôle du Ministère de l’intérieur et le libellé relatif aux engagements pris dans les résolutions arabes et internationales.  Le Président Abbas a rencontré le Président syrien puis le dirigeant exilé du Hamas, Khaled Mashaal, qui a déclaré que quoi qu’il arrive « il y aura toujours un État qui s’appelle Israël ».  Après avoir passé en revue la situation politique en Israël, le Secrétaire général adjoint a souligné que les dirigeants régionaux et internationaux intensifient leurs efforts comme en atteste la rencontre entre le Président égyptien et le Premier Ministre israélien.  Pour sa part, la Secrétaire d’État américaine a rencontré le Premier Ministre israélien et le Président Abbas.  Le Haut Représentant de l’Union européenne pour la politique étrangère et de sécurité commune, Javier Solana, a aussi visité la région, la semaine dernière, et le Secrétaire général, Ban Ki-moon, assistera, le 2 février, à la réunion du Quatuor qui doit se tenir à Washington.


Le Secrétaire général adjoint a ensuite évoqué la situation sociale et économique dans le Territoire palestinien occupé, avant de passer à la situation au Liban.  Il a rappelé que le Secrétaire général assiste aujourd’hui à la Conférence de Paris sur la reconstruction du Liban et a souligné que les évènements du 23 janvier montrent à quel point les tensions politiques peuvent facilement se transformer en violence.  Se félicitant de l’implication des acteurs de la région pour calmer la situation, Ibrahim Gambari a signalé que la stabilité est revenue dans le Sud-Liban. 


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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