AG/10661

L’ASSEMBLÉE DEMANDE AU PNUD UN PLAN DE MISE EN ŒUVRE DE LA DÉCENNIE 2006-2016 SUR LE RELÈVEMENT ET LE DÉVELOPPEMENT DURABLE DES RÉGIONS TOUCHÉES PAR LA CATASTROPHE DE TCHERNOBYL

20/11/2007
Assemblée généraleAG/10661
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Assemblée générale

Soixante-deuxième session

55e séance plénière – matin


L’ASSEMBLÉE DEMANDE AU PNUD UN PLAN DE MISE EN ŒUVRE DE LA DÉCENNIE 2006-2016 SUR LE RELÈVEMENT ET LE DÉVELOPPEMENT DURABLE DES RÉGIONS TOUCHÉES PAR LA CATASTROPHE DE TCHERNOBYL


Parvenue au terme de son débat annuel sur la question du renforcement de la coordination de l’aide humanitaire fournie par les organismes des Nations Unies en cas de catastrophes naturelles ou de conflits, l’Assemblée générale a adopté, ce matin, par consensus une résolution* qui souligne que la troisième décennie après la catastrophe de Tchernobyl (2006-2016) est placée sous le signe du relèvement et du développement durable des régions touchées en Ukraine, au Bélarus et en Fédération de Russie, le 26 avril 1986. 


L’Assemblée se félicite, en conséquence, de la proposition faite par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) de coordonner l’élaboration d’un plan d’action de l’ONU en vue de la mise en œuvre de la Décennie.  Elle lui demande de présenter à l’Équipe spéciale interinstitutions pour Tchernobyl, un projet au plus tard le 26 avril 2008, date du vingt-deuxième anniversaire de la catastrophe.


Élaborée en appui aux stratégies nationales des pays touchés, ce plan vise à optimiser l’utilisation de ressources limitées, à éviter les chevauchements d’activités et à faire fond sur les mandats et les compétences reconnus des différents organismes. 


La résolution prie enfin le Coordonnateur des Nations Unies pour la coopération internationale pour Tchernobyl de continuer à organiser une nouvelle étude des conséquences sanitaires, environnementales et socioéconomiques de la catastrophe de Tchernobyl et de faire en sorte que les populations locales soient mieux informées.


Cette résolution a été adoptée après une intervention du représentant du Nicaragua, Castellon Duarte, qui a fait le bilan du passage, en septembre dernier, de l’ouragan Félix dans son pays et des efforts déployés par le système des Nations Unies pour prêter secours aux populations en détresse.  Entamé hier, le débat a été conclu par les interventions de quatre organisations de la société civile.


Susan Johnson de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FISCR) a estimé que les gouvernements devraient mettre l’accent sur la réduction des risques et de la vulnérabilité afin de limiter l’impact des catastrophes naturelles.  À cette fin, la FISCR a élaboré un programme de lois, de règlementations et de principes dont les États devraient s’inspirer pour définir les cadres normatifs de la préparation aux catastrophes, a-t-elle souligné.


Rappelant pour sa part que les situations d’urgence complexes excédaient largement les capacités d’une seule organisation, Dominique Buff du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a cité en exemple l’accord signé en novembre 2006 avec le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) afin de coordonner leurs activités respectives dans une recherche de complémentarité.


De son côté, Luca Dall’Oglio de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a insisté sur les déplacements massifs et les déracinements provoqués par les catastrophes naturelles.  Collaborant activement à l’approche sectorielle au sein du Comité permanent interorganisations, l’OIM a attiré l’attention sur le fait que les militaires disposent de capacités qu’il serait utile d’exploiter en cas de catastrophes.


À cet égard, l’adoption par l’OIM d’un mécanisme de coordination entre civils et militaires a contribué à la création d’équipes de préparation aux catastrophes, qui ont renforcé les capacités nationales dans le cas de crises telles que le séisme survenu au Pakistan ou le tsunami ayant frappé l’Indonésie et le Sri Lanka.


L’Observateur de l’Ordre de Malte, Henry J. Humphreys, a fait observer que, dans le cas de situation d’urgence, il était impératif non seulement de prêter immédiatement secours aux victimes, mais aussi d’apporter une assistance sur le long terme, comme l’Ordre de Malte le fait dans le cadre de son assistance au peuple palestinien.  Se félicitant par ailleurs des progrès accomplis par le Fonds central d’intervention pour les urgences humanitaires, il a affirmé que sa gestion et son financement ne devraient pas être trop centralisés.


La prochaine séance plénière de l’Assemblée générale se tiendra le 26 novembre à partir de 10 heures.  Elle sera consacrée à la suite à donner aux textes issus du Sommet du Millénaire, à la réforme des Nations Unies et au renforcement du système des Nations Unies.


*A/62/L.12


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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